(hot) un besoin de se retrouver après une énième dispute. (Kalence - 4)

Suite à ton dernier SMS, je me suis allumée une cigarette. La nervosité qui grignote ma poitrine est réel. Il faut dire que j'ai fais le con en ingurgitant deux verres de Whisky d'affilé. J'aime tellement pas me disputer avec toi, ressentir cette putain de frustration que j'ai besoin de vider mon esprit : même dans le pire des vices. Résultat, je te sens arrivé. Tu pénètres dans l'appartement et je te jette un coup d'oeil en fumant ma cigarette. Je me sens con de t'avoir traité comme ça, mais ça me tue quand je ne peux pas te voir, car tu préfères être avec d'autre. J'y peux rien, ça me rend dingue.

Je m'introduis dans ton appartement avec ma propre clé, puis je te découvre avachi sur le canapé, un verre de whisky coincé dans une main. La bouteille est restée sur la table basse, alors je l'attrape en premier lieu, sans un mot, pour la ranger dans l'armoire. A en constater ton regard, tu n'es pas à ton premier verre. Je ne te fais aucun reproche, tu sais très bien que je déteste quand tu bois comme ça, dans ton coin. Je m'assois seulement à tes côtés, sans rien dire. Je manque de mots.

Le silence règne. Tu ne dis mot, t'avances dans l'appartement pour éloigner la bouteille de moi. Je sais que tu n'aimes pas que je boive de cette manière, mais cela m'a semblé nécessaire pour gérer cet enfer qu'à créer notre dispute. Tu finis par te poser à côté de moi, sans un mot. Je ne dis mot, continue de fumer ma cigarette, mais de mon bras libre, j'entoure ton épaule pour te coller contre moi. Ma poigne est ferme, j'ai juste envie de te sentir contre moi et cela me fait un bien fou. Pas besoin de mots.

Je m'assois à côté de toi sur le canapé, sans trop savoir quoi te dire. J'espère un premier pas de ta part et tu me l'accordes, glissant ton bras autour de mon épaule pour me serrer contre toi. Je ne me retire pas de ton emprise, au contraire je la savoure volontiers. Je pose ma main contre ta cuisse, et ma tête sur ton épaule, plus soulagé qu'il y a quelques minutes.

A vrai dire, je ne sais pas quoi dire. Je devrais m'excuser pour ce qu'il s'est passé, mais les mots ne viennent pas, empêchés par cette fierté qui me caractérise. Si je demeure silencieux, un peu austère, mes actions témoignent d'un tout autre message. Le bout de mes doigts frôlent la peau de ton bras avec douceur tandis que je fume tranquillement ma cigarette. Pourtant, une fois finie, je l'écrase, lance simplement : "On se cale dans le lit ?" Je fais comme s'il n'y avait rien à éclaircir, car je n'ai pas envie de songer à tout cela.

Les mots ne sont pas nécessaires dans ce flot d'émotions qui nous submerge. Je me laisse attendrir, apaiser, par ta chaleur, le contact de ta main caressant mon bras. C'est agréable de te sentir près de moi, si bien que je ne peux qu'accepter ta proposition. "Ok si tu me portes." Je te dis en souriant dans ton cou, car je n'ai plus la force de bouger. Notre crise de colère et jalousie m'a complètement épuisé.

Ta réponse m'arrache un sourire. "Vu l'alcool que j'ai ingurgité et la fatigue, je ne suis pas sûr d'y parvenir." A vrai dire, j'ai l'impression d'être à bout de force, mais tu insistes, car toi non plus, tu ne sembles pas avoir la force de te mouvoir jusqu'à la chambre. Alors, j'abdique, je me relève et tente de passer ma main autour de ta taille, les autres sous tes cuisses, mais au moindre effort, je perds l'équilibre, nous fait tomber de nouveau sur le canapé. "Je te l'avais dis." Je déclare en plongeant mon regard dans le tien, tandis qu'un rire s'épand de mes lèvres. Il est bon de sentir ton corps contre le mien. C'est une réalité.

Tu essayes de me porter pour nous diriger dans la chambre mais c'est un échec, clairement. Tu es à bout de forces toi aussi, épuisé par les fortes émotions qui nous ont animé, telles que la rage et la rancune. Alors tu t'écroules sur moi, et je tente de te retenir au niveau de la taille pour ne pas te voir tomber. Nos corps s'assemblent dans une étreinte idéale, apaisante. Je me mets à rire de cette chute, très amusé, puis je caresse ta nuque, ta mâchoire. Nos visages sont proches, nos torses se frôlent. C'est si bon de t'avoir près de moi. "Tu auras essayé au moins." Je continue de te regarder dans les yeux et de caresser ton visage. "On reste là ? Tu dois bien avoir un plaid qui traîne quelque part."

Je me laisse envahir par cette douce chaleur qui envahit mes sens. Il est particulièrement agréable de t'avoir tout contre moi. D'autant plus après ce qu'il s'est passé au cours de cette soirée. Je m'enivre de ta présence, de ton odeur, mes prunelles ancrées aux tiennes. L'envie de t'embrasser me taraude, mais je demeure sage, un sourire doux figé sur les lèvres. Si tu savais à quel point, tu m'es indispensable. C'est pour ça que je perds facilement la tête lorsque je sens de la distance se mettre entre nous. C'est parfois difficile d'être si dépendant de toi... Seulement ta voix trouble mes pensées. « Si tu veux, si tu me fais une petite place. » Je te murmure avec douceur dans un sourire. « Je suis dead là, je veux juste dormir contre toi. » C’est une certitude. J’en ai besoin à cet instant.

Je te laisse t'installer sur ton flanc. Je prends toute la place mais je ne me sens pas gêné à cette idée, de toute façon je m'écarte jusqu'au bord du canapé pour créer un petit trou. "Tu peux rester un peu sur moi. Tu me tiens chaud" Je te souris amicalement, glissant un bras autour de ton épaule. Je te presse contre moi pour t'éteindre et t'apaiser, laissant de côté notre rage et dispute. "Dors bien" Je te le souhaite en embrassant ta tempe.