le bonheur de te retrouver (stan)

J'ai l'esprit plus léger, le coeur moins encombré de toutes ces images qui ne cessent de tourner en boucle. Cette coupure m'a permis de lâcher prise, de me changer les idées. Je sais que tu n'as pas été enthousiaste de mon initiative, mais je demeure satisfait de te retrouver. Je retrouve le cabanon, dépose mon sac à dos à l'entrée et je rentre cet endroit dans lequel je vis grâce à toi. J'avance dans le cabanon et retrouve la chambre. Je t'y trouve endormi et un sourire naturel se fige sur mes lèvres. Je te trouve endormi sagement et je profite de la vision pour te prendre en photo. Je te trouve adorable et fini par te rejoindre pour me coler dans ton dos. Mon souffle se perd sur ta nuque, ma main vient se positionner sur ta hanche et je viens déposer une ribambelle de baisers papillon sur ta peau chaude. Je cherche peu à peu à te réveiller, tout simplement.

Je m'endors avec difficulté dans le cabanon, respirant l'odeur de mon meilleur ami sur l'oreiller pour m'aider à m'endormir. Cela ne fait que raviver le manque croissant et les angoisses qui me taraudent depuis plusieurs jours. Surtout depuis qu'il a décidé de rester plus longtemps, jugeant cette aventure susceptible de lui aérer les neurones. J'essaye de m'intéresser à son périple mais il est difficile d'être aussi enjoué que lui. Je finis par fermer les yeux mais je regagne vite la réalité. Je sens une main chaude contre ma hanche et des contacts humides contre mon cou. Je n'ai pas besoin de deviner ton identité. Les paupières closes, je t'offre un sourire en pivotant légèrement la tête. Je glisse ma main contre la tienne. "Tu es rentré." Je suis heureux que tu sois sain et sauf, tout contre moi et tout chaud.

Je te retrouve dans le lit, laisse mon corps retrouver tes courbes. Je t'offre une douceur à laquelle je m'habitue petit à petit. J'en ressens le besoin à cet instant après quelques jours d'éloignement. Cela m'a fait du bien, mais cela aurait été tellement mieux si tu avais été là. Tu finis par t'éveiller sous la pression de mes lèvres et de mes doigts. Ta main vient rejoindre la mienne. "Oui." Je déclare contre la peau de ta mâchoire en déposant un léger baiser. "Tu m'attendais ?" Je te questionne pour savoir ce qu'il s'est passé dans ta tête. "Je suis content de te voir. Ça fait du bien de te sentir."

Le contact de ta peau contre la mienne est un délice particulier dont je ne me lasse pas, encore moins après plusieurs jours d'éloignement. Je sens ton corps contre le mien et je me sens déjà mieux. Tu m'enveloppes d'une douce chaleur et d'une tendresse infinie par lesquelles je me laisse emporter. "Non pas vraiment. Je ne savais pas quand tu rentrerais. Je dormais là chaque soir." Je t'explique en sentant ton baiser contre ma mâchoire. J'entends même tes propos pleins d'affection auxquels je ne réponds pas. Mon cœur se contente de tambouriner à l'intérieur de ma poitrine. "Tu n'as pas fait de bêtises ?"

Tu nies ma question. Tu m'informes que tu dormais ici, car tu ne savais pas quand j'allais rentré. "Tu as pu bien dormir ?" Je te questionne simplement sans revenir sur ta remarque. J'embrasse doucement ta mâchoire. Tu ne réponds même pas à mes propos, mais je sens ton cœur fou dans ta poitrine. Je ne me gène pas pour glisser mes doigts doucement sur ce point stratégique. "Non, j'ai été sage. Cela a fait du bien d'être dans la nature. Ton sac de couchage a été fort utile la nuit." Je t'informe en embrassant ta nuque tendrement.

Tu t'inquiètes de mon état et de mon sommeil dès que tu arrives. Je n'ai pas la force de dissimuler mes tracas et ce qui m'a tourmenté durant ton absence. Alors je décide de ne pas mentir. "Non pas vraiment. J'étais trop angoissé." Je sens finalement tes baisers contre ma nuque, remplis de sensualité et de tendresse. Ils me tordent tous le ventre et accentuent mon rythme cardiaque. Ta main touche même mon torse pour sentir certainement mon cœur. J'en suis extrêmement gêné parce que tu peux sentir tout mon amour et mon trouble. Deux minutes plus tard, j'attrape ta main dans la mienne pour la glisser de nouveau contre mon ventre. "Pas de gens qui t'ont poussé à la consommation ?" Je t'interroge parce que je préférerais connaître la vérité. "Tu étais au chaud ? Tu t'es nourri ?" Je demande.

Je souris faiblement à ta remarque sans entrain. Je sais que tu t'inquiète, mais je ne suis pas parti dans l'optique de trahir la promesse que je t'ai faite. J'essaye de te détendre sous la pression de mes caresses et baisers. Je te sens froid alors je cherche à me rassurer en venant frôler ton coeur. Cela me fait du bien de le sentir battre avec une telle force. Cela a un effet apaisant, mais cela semble te déplaire. Tu déplaces ma main, me questionne sur mon voyage. "Non, je n'ai pas vraiment croisé des personnes. Je me suis juste contenté de marcher, profiter du paysage." Je déclare pour te faire comprendre que je n'ai rien touché d'interdit. Je caresse ton ventre et enfouie mon nez dans ta nuque. Je hume ton odeur. "J'ai mangé ce que j'avais acheté. Dormi à la belle étoile pour économiser au maximum. J'avais juste envie de profiter de la nature." Je t'avoue simplement. Je sais que tu n'as pas aimé que je parte, mais je suis là maintenant alors détends toi...

Tu es enfin de retour auprès de moi, et même si ça me fait un bien fou, j'ai besoin de me rassurer avant de te retrouver pleinement. Alors je te pose les questions qui fâchent et laissent mes doutes s'exposer à toi. Je partage toutes ces sources de nervosité pour que tu apaises peu à peu mon âme. Tu fais taire ma nervosité en me confirmant que tu n'as pas frôlé l'interdit. Tu sembles vraiment résolu à ne pas faire d'impasse. Tu me rassures sur tous les points. « D'accord, ça t'a fait du bien alors ? » Je demande en me détendant entre tes bras, avec tes baisers au creux du cou. C'est fou comme mon corps est réactif à tes caresses et tes bisous. Certaines parties sont plus sensibles, mais j'ai la sensation que tu enflammes tous les pores de ma peau chaque fois que tu me touches. J'aime quand tu caresses mon ventre, ou déposes des baisers dans ma nuque. Je profite même de l'instant présent en fermant les paupières pour planer un peu plus. Lorsqu'enfin je me sens ressourcé, je me détache de ton étreinte pour me retourner sur le matelas et te faire face. Mes deux mains viennent s'accrocher aux extrémités de ton visage, l'une se faufile même dans les cheveux de ta nuque. Et mes lèvres viennent chercher les tiennes, sensuellement, et puis passionnément ensuite. J'ai envie de t'aimer ce soir, j'ai eu trop peur de tous les dangers qui t'entouraient en forêt.

Je m’efforce de te rassurer pour tenter d’atténuer ta rancœur à mon égard. Je sais que tu t’es inquiété pour moi, qu’un manque conséquent a rongé ta poitrine autant que la mienne. « Oui, cela m’a fait du bien. » J’admets, doucement au creux de ta nuque. « Mais tu m’as manqué. » Je t’avoue sans chercher à atténuer ce manque en rendant cette étreinte plus possessive. C’est un fait que je ne désire pas camoufler, du moins plus comme avant, sans doute parce que j’évolue doucement vers m’accepter tel que je suis. Je te caresse tendrement, m’enivre de cette douce chaleur qui envahit mes tripes. Je me sens bien et je serai prêt à m’endormir rapidement contre toi. Néanmoins, je te sens te tourner vers moi, tes menottes venant s’échouer contre mon visage. Ce contact est apaisant, un sourire se tend naturellement sur mes lèvres que tu viens guérir et je ne résiste pas à leur appel. Une de mes mains vient naturellement retrouver ta nuque tandis que notre baiser se poursuit avec sensualité et passion. Leur texture m’a cruellement manqué et je me délecte de leur saveur en me laissant envahir par cette douce chaleur. Mon cœur bat la chamade de nouveau et je te laisse mener la danse, sans rien dire, sans rentre notre contact plus troublant et profond. Le contact de ta bouche contre la mienne est juste exquis et je profite simplement de ce bien être qui enflamme tout mon être. Je me sens bien.