Rien que ta présence parvient déjà à calmer mon cœur meurtri par ces étrangers. Tu sais ce qui me fait du bien, ce qui adoucit mes peurs et les enterre petits à petits. Tu parvenais même à tarir le flot d’horreur qui me consumait doucement après ce cauchemar qui m’accompagnait quand tu étais loin de moi. Le réveil avait été terrible, jamais je n’avais eu une telle réaction. Mais tu n’avais jamais été à mes côtés lors de ces cauchemars, te préservant ainsi de ma peur sourde à la réalité. Mais tu avais su éteindre le flot ahuri qui m’habitait. Retrouver ton corps chaud qui m’enveloppe me ramène à une réalité plus heureuse. Il me faut quelques longues secondes pour retrouver ma sérénité et te l’apporter. Tu ne parles pas mais tu n’en as pas besoin, j’ai appris à connaître ton corps et je connais la moindre de tes réactions. Les mots n’ont pas d’importance dans ces moments-là, tu prenais bien plus en compte les gestes. Tu es tendu, et je ne peux pas t’en vouloir, même si je déteste ça. Ma main virevolte sur ton torse, tandis que que mon visage se pose sur ton épaule. « Dans d’atroces souffrances. Et devant mes yeux. » Je déglutis difficilement alors que je déverse à voix haute ce cauchemar récurrent lors de ton absence. La dernière chose de ce cauchemar que je vois, ce sont tes yeux avant de me réveiller en hurlant. Mais ce soir, mélangé avec la fébrilité dans laquelle l’agression m’a plongé, le cocktail a été détonnant. « D’habitude le réveil est douloureux, mais.. je reviens vite à la réalité. C’est pour cela qu’il y a toujours tes lettres sur la table de chevet. » Je passais mes nuits à les relire. J’y attachais beaucoup d’importance. J’arrive à sourire et je me laisse emmener sur ce terrain sans grand effort de ta part. « Hum je dis pas non. » Je me fonds contre toi, laissant glisser mes mains le long de tes courbes délicieuses. « Et j’aimerais bien un petit extra… en bouche. » Ma main glisse adroitement sur ton membre, pleine de promesse de luxure. Profiter de ton corps est toujours le meilleur remède. Laisser le plaisir liait nos vies, nos corps est vivifiant, et me plonge dans un état de béatitude qui me comble pendant des heures.