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 Dangerosité Syrienne (Loukaël #10)

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MessageSujet: Dangerosité Syrienne (Loukaël #10)   Dangerosité Syrienne (Loukaël #10) EmptyLun 27 Fév - 11:38

J’ai l’impression que mon cauchemar devient réalité. Je viens juste de raccrocher mon téléphone après cette annonce dévastatrice. Je demeure debout, au milieu de la pièce, hagard. Les mains tremblent et mon regard se perd dans le vide, jusqu’à accrocher le cadre nous représentant tous les deux sur la cheminée de tes parents. Je ne savais pas trop ce qui s’était passé réellement, mais tu étais gravement blessé. Du peu qu’ils ont voulu me dire, je ne sais même pas si tu nous reviendrais. C’est ton père qui me sort de ma léthargie en posant une main sur mon épaule, me demandant ce qui se passe. Je sursaute avant que les larmes se déversent en un torrent important. C’est avec difficulté que je parviens à formuler l’horreur dans laquelle m’a plongé cet appel. Chacun tente de faire face au mieux à ma révélation. La soirée s’éternise dans un silence lourd de tension, espérant un nouvel appel qui n’arrive. Peu dorment cette nuit, moi je déambule dans la maison, j’avais retrouvé mes jambes depuis quelques semaines désormais, mais la fragilité de la rééducation m’avait résigné à l’annoncer à mon homme, je voulais en être absolument certain, de ma guérison, qui selon mon kiné relève presque du miracle : celui de l’amour pour moi. Ce n’est que le lendemain matin que fermente une idée dans ma tête. Une connaissance me doit un service, et il se trouve que c’est le fils du général des armées. Quelqu’un de haut placé donc. C’est au bout de deux bonnes heures de conversation téléphonique, chargé en négociation, que je parviens à obtenir les informations que je souhaite. Je ne connais pas toutes les actualités mais j’en sais assez pour savoir que les combats sont rudes. L’inquiétude est à son comble lorsque je fais ma valise en un rien de temps. j’étais parvenu à obtenir un avion pour Damas, et un convoi militaire m’amènerait jusqu’au camp, après je devrais être convaincant là-bas. La protection me serait assuré jusqu'à l’enceinte du camp. Le trajet ne calme pas mes angoisses, l’idée de te retrouver mort s’affiche dès que je ferme les yeux. C’est donc épuisé par les nombreuses heures en moins de sommeil et la fatigue du trajet que je parviens à la base plus déterminé que jamais à te retrouver. Inconscient du danger d’être là, je ne suis motivé que par la peur viscérale de te perdre. Je perds du temps à trouver mon chemin et surtout le bon interlocuteur. Je me vois refuser l’entrée et l’obligation de retourner expressément en France. Malheureusement pour eux, ils ne me connaissent pas encore et ne savent pas de quoi je suis capable quand il s’agit de toi. Je tente d’abord la manière douce, prouvant que je suis capable de faire attention et de rester sur la base. Mais ça ne marche pas. Alors il ne m’en faut pas plus pour me faire faire n’importe quoi sans en juger les conséquences. La menace de partir au milieu du terrain tant qu’ils n’accèderont pas à ma demande est plus que réelle. C’est d’ailleurs probablement cette détermination qui leur fait accepter ma demande, ils n’avaient pas trop le choix de toute manière. La peur grignote toujours mes entrailles en attendant que quelqu’un soit dépêché pour m’amener dans le quartier où tu es. Ils n’ont pas voulu me dire à quel point tes blessures étaient graves, mais je me ferais ma propre opinion. Je suis le militaire jusqu’à ta chambre. Il m’indique que tu dors, assommé probablement par des calmants. Je hoche la tête et entre dans la pièce et ferme la porte. L’atmosphère est lourde et chargée de l’odeur aseptisé qui me brûle les narines. La vue est terrifiante, tu es blanc comme un linge, presque méconnaissable. Ma gorge se serre alors que je m’approche du lit. Tu es endormi profondément. Je glisse ma main sur ton front brûlant. « Mon dieu… » un sanglot se coince dans ma gorge alors que je me laisse tomber sur la chaise, épuisé. « Reviens-moi. » C’est une supplique, presqu’un ordre. Sans toi, je ne suis plus rien. Je glisse ma main dans la tienne attendant que tu te réveilles. Mais je plonge dans un sommeil profond à mon tour, épuisé par les derniers évènements. Et au vu de ma tête qui doit faire de la concurrence à celle d’un zombie, ce n’est pas négligeable. Je ne sais pas combien de temps je dors, mais c’est un mouvement dans le lit qui me sort de ma léthargie. Ouvrant doucement les yeux, je fais face à deux orbes bleu envoûtantes. Sans même faire attention, je me lève tel un ressort pour te voir. « Tu es réveillé. » des larmes se coincent dans mes yeux, tellement le soulagement se propage dans tout mon corps.
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MessageSujet: Re: Dangerosité Syrienne (Loukaël #10)   Dangerosité Syrienne (Loukaël #10) EmptyLun 27 Fév - 11:40

J'écoute le médecin lorsqu'il me conseille de me rendormir, après m'avoir expliqué clairement mon état. Je me souviens seulement de l'horreur dans laquelle mes collègues et moi avons été entraînés. Mes tympans ont été traversés par une douleur déchirante, m'étourdissant et éliminant tous mes repères. C'est un de mes frères d'armes aussi placé au camp de base qui m'a expliqué la situation : une bombe nous a pris de cours, et quelques balles ont été lancées. Je suis tombé dans le coma de manière instinctive lorsqu'une d'entre elles s'est logée à l'extrémité de ma côté, perforant légèrement un poumon au passage. Quelques millimètres et l'affaire aurait pu être plus dramatique. Le médecin me demande alors de me reposer et de reprendre des forces peu à peu. C'est ce que je m'efforce à entreprendre en dévorant tous les plats que les infirmières me proposent. Je préfère les repas de mon homme, mais ils feront l'affaire. Ce qui est positif c'est que ma gourmandise ne s'est pas dissipée. Je trouve le sommeil lorsqu'il quitte ma chambre, je suis complètement épuisé et fébrile de toute façon. J'ai la sensation d'être amorphe et qu'on a bouffé toute mon énergie. Alors je m'endors plusieurs heures avant d'ouvrir de nouveau les yeux pour regagner la réalité. Mon regard croise une petite touffe de cheveux bruns légèrement bouclés. Je la reconnaîtrai entre mille. Je suis étonné de te voir ici, mais je n'ai pas l'occasion de te le faire comprendre car tu te reposes. Je me contente de caresser tes cheveux, gardant ta main dans la mienne puisque de toute façon tu l'enserres avec force. Comme si j'allais t'échapper. Tu as coupé tes cheveux à ma plus grande satisfaction, je souris en continuant de caresser le haut de ton crâne. Tu es adorable, surtout quand tu dors. Je suis heureux que tu sois là même si tu as été traversé par un élan de folie et que tu ne prends pas conscience du danger que tu encoures. Tu finis par te réveiller, m'adresser un regard tout endormi. Je lâche tes cheveux pour prendre un regard quelque peu glacial. Même si je me laissais doucement attendrir. « Bordel mais... » qu'est-ce que tu fous là ? Je ne réponds pas à ta remarque et exige une explication concernant ta présence dans un endroit aussi dangereux. Sauf que je n'ai pas le temps de terminer car je t'aperçois te redresser sur tes pieds. Tu te mets debout. J'ai l'air ébahi, la bouche entrouverte, lorsque je dois lever la tête pour t'observer. Ce n'est pas habituel, normalement je dois la baisser. Je ne te pose même pas la question ; tu comprendras l'origine de mon étonnement.
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MessageSujet: Re: Dangerosité Syrienne (Loukaël #10)   Dangerosité Syrienne (Loukaël #10) EmptyLun 27 Fév - 11:40

C’est rempli de fébrilité et terrorisé de ce que je peux trouver que je me rends là où tu dois être. J’étais vraiment prêt à tout. Et dépassé la surprise et l’étonnement de voir un civil dans la base, ils ont essayé de me pousser à partir. Étant très têtu je leur ai tenu tête avec vigueur avant d’arriver à ta chambre. Les menaces d’aller au milieu des combats étaient on ne peut plus réelles, même si je n’aurais pas eu autant d’assurance que je m’efforçais de leur montrer. Le poids de ce chantage les fait céder. Je sais que le bruit de ce qui vient de se passer va se propager dans toute la base, je ne sais pas s’il y a eu d’autres civils aussi déterminé que moi. Pourtant c’était la seule possibilité à mes yeux. Il était hors de question que je te laisse seul. On s’était promis d’être toujours là l’un pour l’autre quoiqu’il arrive. Et la bague qui pèse dans ma poche n’est qu’une autre de ses promesses : celle de ne jamais se quitter. Quand je rentre dans la pièce, c’est presque une vision d’horreur qui s’offre à moi. Tu es tellement pâle, et puis ce bandage qui entoure ton torse n’augure rien de bon. Mais je suis un peu rassuré quand je remarque que ton torse se soulève doucement. Je ne sais pas encore la gravité de tes blessures mais tu respires encore. Je m’installe à tes côtés, sur la seule chaise présente. Malgré l’inconfort de ma posture je m’endors rapidement, le sommeil revenant à tes côtés. Ma main fermement ancrée dans la tienne, je sombre au milieu des songes et des rêves pour me réveiller quelques temps plus tard en sentant une main dans mes cheveux courts et indomptables depuis, et deux océans me fixer. « Mon dieu… » Une dernière supplique passe mes lèvres alors que je me lève pour t’observer de plus près. Je lis ton étonnement sur mon visage, et si pour l’équivalent de deux secondes je me demande ce qu’il se passe, le lien se fait rapidement. « Euh…Surprise ? » Je souris, le regard pétillant de bonheur. Ma main effleure ton visage pour m’assurer que tu es bel et bien là. « La lettre n’a pas eu le temps de partir pour te l’annoncer… » Et j’avoue que je n’en suis pas mécontent de voir ta réaction. Je dépose un baiser sur ton front, restant quelques secondes de plus pour savourer ta chaleur. « J’ai eu tellement peur que mon cauchemar se réalise. » ma main glisse sur ta jugulaire, pour la sentir battre sous mes doigts.
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MessageSujet: Re: Dangerosité Syrienne (Loukaël #10)   Dangerosité Syrienne (Loukaël #10) EmptyLun 27 Fév - 11:42

Je me réveille doucement de ma léthargie, sentant une douleur m'envahir au-dessus de la côté. Je peine à bouger mon corps, mais je suis de toute façon coincé par une tête brune qui a pris mon bras pour refuge le temps d'un sommeil. Je savoure un instant tes traits apaisés, ton air endormi, tandis que mes doigts se faufilent parmi tes cheveux pour les caresser. Je les ébouriffe davantage, les changeant en une véritable crinière. Je suis amoureux de tes cheveux, de ta tête endormie ; y'a que dans ton sommeil que tu fais preuve d'un peu de sagesse. Je sens que tu es épuisé, que tu as dû en traverser du chemin et des épreuves pour atteindre ce camp, alors je te laisse te reposer avant d'attaquer et d'exploser ma colère. Alors quand tu ouvres les yeux, je m'apprête à t'exprimer ma rage, mais je suis bien vite arrêté par la surprise lorsque tu te mets debout face à moi. Position que tu n'aurais jamais pu prendre autrefois, coincé dans ce fauteuil roulant. Alors mon regard interpelle le tien et réclame des renseignements ; tout ce que tu trouves à m'expliquer, c'est qu'il s'agit d'une surprise. Tu me le déclares royalement avec tes yeux pétillants d'amusement qui ne provoquent pas mon rire. « Surprise ? Tu te fous de moi en plus ? » Mon ton est glacial, comme mon regard qui te foudroie. Ce n'est pas le bon moment pour rire ou entreprendre tes taquineries habituelles. Tu me précises que la lettre n'a pas eu le temps d'être envoyée, mais ça n'apaise pas ma hargne bien imposante. « Qu'est-ce que tu fous là Isma ? » Je te lance un regard pénétrant tandis que tu décides de me retrouver, caressant et embrassant mon front. Je te laisse faire, car je n'ai pas la force de te repousser, mais tu ne vas pas t'en sortir ainsi. « Tu crois que c'est vraiment un endroit pour venir marcher ici ? Tu es inconscient ou quoi ? » Je soupire d'agacement, continuant de te fusiller du regard.
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MessageSujet: Re: Dangerosité Syrienne (Loukaël #10)   Dangerosité Syrienne (Loukaël #10) EmptyLun 27 Fév - 11:42

Je sais que c’est le calme avant la tempête. Je suis bien conscient que je ne m’en sortirais pas à si bon compte. Ça allait probablement gueuler, mais je suis prêt à me prendre l’engueulade du siècle pour rester près de toi. Je serais vraiment prêt à tout pour toi, quitte à risquer ma vie. Et la peur de te perdre aidant, je suis à tes côtés. Avec un bonus puisque j’ai retrouvé l’usage de mes jambes, après de longues semaines de rééducation intensive, je peux tenir plus de quelques minutes debout. Même toute une journée si je ne fais pas trop d’efforts. Mais il faut quand même que je m’assieds régulièrement, la force dans mes deux jambes n’est pas encore très présente. Je dois les renforcer à force de marche progressive et d’exercice de musculation. Heureusement je peux les reproduire seul avec le matériel adéquat, qui me fait défaut ici. Mais je privilégierais la marche. « Non. Je n’ai pas juste eu le temps de te l’annoncer. Je n’ai pas décidé de remarcher comme ça. Alors excuse-moi de savourer la chance que j’ai. » Pour moi ça tenait lieu du miracle, vu le maigre espoir de mes médecins et kiné. La force que tu m’avais donnée à ton retour y était probablement pour beaucoup. Mais tu ne sembles pas très enthousiaste, me renfrognant dans le soulagement de te voir vivant. « Je suis là où je dois être. Pas ailleurs. » Je me redresse et arrête presqu’aisément de te toucher. Je croise les bras pour cacher le tremblement de mes mains. Je tente de soutenir ton regard. « Je crois juste qu’il est hors de question que je te laisse seul cloué sur ce lit. » Je n’ai jamais fait preuve d’autant de détermination dans mes décisions. Je te cédais énormément de choses, naturellement, tout comme le contraire était tout aussi vrai, j’en conviens parfaitement. Mais là, il est hors de question que je ne parte avant de voir si tout va vraiment bien, et je suis loin d’en être convaincu. Je soutiens ton regard colérique avec tout la détermination que j’ai. Intérieurement je déteste cela, je devrais te soutenir et pas t’affronter.
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MessageSujet: Re: Dangerosité Syrienne (Loukaël #10)   Dangerosité Syrienne (Loukaël #10) EmptyLun 27 Fév - 11:43

Je suis hors de moi lorsque je remarque cette étincelle de malice au fond de ton regard. Tu prends les choses avec aussi peu de sérieux que je suis écœuré face à ta réaction. Je suis énervé en même temps d'être comblé de bonheur quand je comprends que tu as retrouvé l'usage de tes jambes. Tu me fais d'ailleurs remarquer mon manque d'enthousiasme concernant ce fait. « Je suis très heureux de cette nouvelle, j'aurais juste apprécié l'apprendre en revenant chez nous, ou dans une de tes lettres. » Je commente sans ce sourire caractéristique de ma joie car il est effacé par la colère qui grogne en moi. Tu continues de jouer au gamin, de te plaindre faussement en me tenant tête. Je déteste quand tu t'appliques à me mettre en rogne encore plus que je ne le suis déjà, et de jouer à ton têtu. Surtout quand j'ai raison et que tu as succombé à l'imprudence. « Ce n'était pas utile de venir ici Isma. » Je lâche pour répondre aux vérités que tu craches et que je juge erronées. « Je ne te donne pas le choix ! Il est hors de question que tu restes ici ! » Je m'exclame sans tendre la main vers toi quand tu croises les bras et te refermes sur toi. Tu m'agaces. « Je vais très bien, tu peux le voir. Je dois juste récupérer un peu de force mais il n'y a aucun risque que je crève alors cesse de t'inquiéter. Si tu avais attendu un jour supplémentaire avant de jouer à l'inconscient, mon supérieur t'aurait précisé que mon état n'est pas aussi critique que tu sembles l'imaginer. » Je rétorque pour remettre la situation en ordre et pointer ta responsabilité du doigt. Tu me fais royalement chier quand ton esprit se dissipe pour laisser ton cœur s'exprimer. Tu as complètement éliminé ta raison et tu as encore agi avec cette impulsion que j'aimerais vraiment étouffer parfois. Tu es un amoureux maladif, et ça te fait encore défaut cette fois.
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MessageSujet: Re: Dangerosité Syrienne (Loukaël #10)   Dangerosité Syrienne (Loukaël #10) EmptyLun 27 Fév - 11:44

j’avais eu du mal à y croire quand j’avais posé les pieds au sol et que j’avais marché. Ça relevait vraiment du miracle. Alors j’avais été plus qu’heureux en imaginant ton plaisir en apprenant que je savais de nouveau marcher. Le combat n’était pas encore entièrement gagné, mais j’étais sur la bonne voie. Cependant tu ne sembles pas partager ma joie. Ou tu ne le montres pas en tout cas. Une boule dans la gorge se forme. Cette dispute serait probablement plus violente que les autres. « Et bien c’est pas comme ça. Je n’avais pas vraiment prévu de venir. » Tu déverses ta colère, elle est peut-être légitime, mais tu ne l’efface pas, tu penses avoir toute la raison et donc moi tous les torts. Je sais bien que c’était dangereux de venir, je ne suis pas aussi idiot que tu ne le penses, mais tu ne prends pas en compte la frayeur qui m’a habité en apprenant la nouvelle. Tu me balances que ce n’était pas utile, et je me le prends comme un poing dans la figure. « Ce n’est pas utile ? Ou plutôt je ne suis pas utile ?! » Parce que si ce n’était pas utile de venir ici, c’est parce que je n’avais rien à t’apporter. Cela m’est insupportable. La séparation est déjà difficile à supporter, mais si en plus je sais que tu es blessé, cela devient invivable. « Tu n’as pas à me donner d’ordres ! Et moi il est hors de question que je parte ! Alors tu devras te contenter de ma présence » On campe tout deux sur nos positions. Je serre les poings cachés dans mes bras, ça me coûte vraiment de te tenir tête, mais je n’en démords pas. « C’est sûr que tu as l’air de péter la forme là ! » J’ai presque envie de te rire au nez. Tes traits sont tirés, et même si tu n’es pas entre la vie et la mort, tes nerfs ont l’air d’être mis à rude épreuve. Je te connais pour lire sur ton visage. « Ca n’aurait rien changé, je serais quand même venu. » Ce constat ne te plaira peut-être pas, mais il ne changera pas. J’ai regretté mon geste de t’avoir caché mon accident et de ne pas t’avoir eu à mes côtés, alors je ne reproduirais pas la même chose.
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MessageSujet: Re: Dangerosité Syrienne (Loukaël #10)   Dangerosité Syrienne (Loukaël #10) EmptyLun 27 Fév - 11:44

Tu m'agaces à t'obstiner à me tenir tête, à travailler ta répartie alors que j'aimerais seulement que tu m'écoutes pour une fois. Tu devrais prendre note de mes conseils avisés quand l'imprudence gagne ton existence, tu devrais aussi te diriger vers les voies dans lesquelles je te pousse. Je voudrais que tu repartes au Canada, non pas parce que ta présence m'insupporte, plutôt car l'inquiétude ne cesse de me ronger les entrailles. Tu m'exaspères dans ta manière de râler comme un gamin, sans comprendre toute l'affection que je peux te porter à travers mes mises en garde. Tu t'évertues à me crier dessus avec autant de hargne que je m'applique à te renvoyer à la figure. « Arrête de tout le temps déformer ce que je te raconte ! » Je lâche, en rogne contre toi et ta façon de comprendre ce qu'il y a d'invisible entre les lignes. Je suis heureux que tu sois près de moi, avoir pu te retrouver le temps de quelques secondes, avoir caressé tes cheveux et t'avoir vu debout. Mais ce bonheur là est contré par le danger qui s'installe tout autour de la base, et par le fait que tu sois prêt à affronter le monde tout entier pour ton amour pour moi. Cette vision de ton affection est presque merveilleuse, mais je ne veux plus que tu risques autant ta vie. J'ai conscience des dangers et des épreuves qui t'ont amené ici ; et qui auraient pu encore t'arracher l'usage de tes jambes. Et tes séances de rééducation ? « J'ai le droit de t'en donner quand tu es vraiment inconscient ! » Je te crie dessus parce que tu ne sembles pas comprendre ce que je te reproche, ce que je voudrais que tu fasses. « Je viens de me prendre une balle, gros bêta ! Forcément que je suis pâle et sans force ! Mais dans quelques jours je serai de nouveau sur pieds, tu devrais me connaître ! » Je rétorque à ta remarque, parce que ça ne justifie en aucun cas d'avoir autant manqué de bon sens. « Je voulais pas que tu viennes ! Alors tu pars maintenant ! » Je crache sous le coup de l'impulsion et de la colère, car tu me rends fou lorsque tu tentes de trouver tous les arguments du monde pour me convaincre que tu es quelqu'un de responsable. Je perds mes moyens en ta présence, surtout quand je ne sais pas gérer l'angoisse que tu m'infliges. Je voudrais simplement que tu déguerpisses pour m'assurer que ta santé ne sera jamais défaillante, et surtout pour récupérer l'énergie dont j'ai besoin pour me requinquer, et que tu t'obstines à bouffer par cette altercation exténuante. Tu me fatigues.
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MessageSujet: Re: Dangerosité Syrienne (Loukaël #10)   Dangerosité Syrienne (Loukaël #10) EmptyLun 27 Fév - 11:45

La frayeur que tu m’avais occasionnée m’a fait quitté la raison. De toute manière je ne peux pas être raisonnable quand il s’agit de toi. Ce sont mes tripes et mon cœur qui parlent en premier. Même si je sais que j’ai tort, et bien que je ne veuille pas forcément l’admettre, je ne peux pas me sentir rassurer tant que je n’ai pas vu de mes propres yeux ton état. Mais on s’enfonce dans une spirale de cri. C’est presque à celui qui criera le plus fort. À qui blessera l’autre le premier. Ton visage exprime la colère, et cette peur que je décèle profondément enfouie en toi. J’ai bien conscience que je n’arrange pas le cas. Mais je ne peux pas te laisser me déverser ta colère sans broncher. Tu me connais assez pour savoir que je vais me défendre, même si tu as raison. Je croise les bras, ne dédaignant pas te répondre, mais n’en étant pas moins blessé pour autant. Je déglutis difficilement et mes traits déjà bien tirés s’affaissaient un peu plus sous l’affliction. Tu me provoques et je te réponds du tac-au-tac. On est tous les deux têtus et on a du mal à lâcher nos convictions pour celles de l’autre. Heureusement la plupart du temps on trouve un parfait accord. Il est bien rare qu’il y ait de tels désaccords entre nous. Je n’aimais pas les tensions entre nous, sentir la distance s’instaurer. Pourtant je n’arrivais pas à concevoir de partir alors qu’on était en froid. « Inconscient ? Peut-être oui, si je n’avais pas été escorté jusqu’ici. Et ça n’aurait pas été le cas si on ne m’avait pas laissé entendre que tu étais presque mort. » Je tente de te faire comprendre, maladroitement, ce que j’ai pu ressentir quand on m’a passé cet appel. Néanmoins je recule devant ton cri. Il nous arrive de nous engueuler jamais de nous hurler dessus comme tu viens de le faire. Mes yeux s’agrandissent sous l’effroi, et je tente de contenir ses larmes, mais j’arrive encore à te répondre, avec un peu de contrôle. « C’est sûr que physiquement y aura aucun souci, mais dis-moi à qui tu vas parler de ce qui s’est passé ? Et me sort pas les psys de la base, je sais très bien que tu ne parles à personne ici de ce que tu vis ! » Je soupire doucement , tentant de retrouver mon calme, car ce n’est pas tant tes blessures physiques qui m’inquiète le plus, mais celle de ton esprit, que tu tais farouchement à chaque fois et ton isolement. Mais tu sais comment me faire partir, en me blessant. Tu connais mes failles alors il n’y a rien de plus facile pour toi. Je recule, le visage fermé, mais je t’ai laissé le temps de voir la blessure du cœur faire son chemin. « Voilà quand tu veux, la vérité sort. Soit heureux, je m’en vais. » Pas un je t’aime, ni même ces larmes qui attendent de couler, tu ne mérites pas de les voir. Je prends ma veste et te tourne le dos sans un mot. Tu as eu ce que tu veux. J’ouvre la porte avant de la refermer derrière moi. Je ne peux pas songer à partir de la base, pas tant que je ne t’ai pas vu remarcher de mes propres yeux. Mais je suis sorti de ta chambre comme tu me l’as demandé. La douleur est vive au creux de mon cœur. Je me laisse glisser contre la porte, tapant ma tête contre celle-ci. J’ai besoin de faire passer l’angoisse qui me noue les tripes depuis ton réveil. Je tente de ne pas relever les manches pour rouvrir les traces déjà rouges sur mes avant-bras. Je ne cesse de me répéter que tout va bien.
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MessageSujet: Re: Dangerosité Syrienne (Loukaël #10)   Dangerosité Syrienne (Loukaël #10) EmptyLun 27 Fév - 11:46

La rage anime nos entrailles et échanges alors que le bonheur et l'enthousiasme auraient dû gagner nos cœurs. Je comprends ton inquiétude mais je refuse que tu te mettes en danger pour moi. Ton comportement est inconscient et tu te dois de le remarquer. Ton état de santé aurait pu être défaillant avec tes conneries, et l'usage de tes jambes retrouvée aurait pu se dissiper sous l'effort. Tu ne penses pas à tout ça, toi, aux conséquences. Tu ne fais pas assez preuve de lucidité dans ton quotidien, tu te laisses seulement guider par tes pulsions et tes angoisses. Par ton amour pour moi. Je ne supporte pas cette affection lorsqu'elle est trop profonde et te rend imprudent, irresponsable. Surtout quand elle te rend autant aveugle et désinvolte. Tu crois que c'était la bonne alternative à prendre, alors on s'engueule car nos avis divergent sur la question. Et je sais que j'ai raison. « Tu comprends toujours de travers ! Je suis certain qu'il t'a juste dit que j'avais reçu une balle et que les médecins ne savaient pas encore détailler mon état ! » J'explose car j'ai conscience de cette réalité. Tu as foncé droit vers le danger sans te retourner en arrière ou réfléchir un seul instant. Tu entreprends finalement un discours sur mon état psychique, ce qui semble être la source de ta motivation pour être venu ici. Tu exploses une vérité de ta bouche qui m'agace au plus haut point, car ça me regarde si je n'ai pas envie d'évoquer mes soucis à un psychologue. « Parce qu'il n'y a rien à dire ! Je vais très bien ! » Je hurle pour te rétorquer, n'ayant pas l'impression d'avoir un trouble psychique. Je me sentais bien jusqu'à ce que tu me tourmentes le cœur et le compresse par colère. Finalement quelques mots glaciaux et durs s'échappent de ma bouche, et ils engendrent ta fuite. « Quelle vérité ? » Je rage à travers la pièce alors que je te vois disparaître de l'autre côté de la porte. Je réalise quand tu la claques derrière toi que j'ai dépassé les limites du raisonnable. Tu ne peux pas tolérer que je te parle sur ce ton, que je déclare des termes aussi froids. Ma parole a dépassé ma pensée. J'ai mal exprimé l'idée qui restait coincée dans la tête. Alors j'appuie sur la télécommande pour appeler une infirmière qui m'aiderait à me déplacer, tandis que je m'appuie sur le lit pour poser les pieds au sol. Je souffre le martyr avec cette douleur au niveau de la côte. Ça ne fait pas que picoter, ça me lance avec virulence. Je me retiens sur la rambarde pour me redresser et entreprendre deux pas, avant que je sois pris de vertige. Je n'ai pas le temps d'ouvrir la porte qu'une demoiselle arrive en trombe. Les nausées remontent mon estomac, tandis que ma main cherche un morceau de mur auquel me retenir. La fille use de ses forces pour me garder debout, avant de m'entraîner dans le lit. J'ai la tête qui tourne, l'envie de vomir et de m'évanouir. Mes yeux se ferment pour reprendre contenance, tandis que ma main se dépose contre mon front pour tenter d'atténuer les tourbillons entraînés au creux de ma tête. Je me sens tellement pâle, fébrile, tremblant. Mon rythme cardiaque est endiablé, je le sens résonner contre mes tympans. Je crois que mes membres sont secoués par le manque d'énergie qui m'envahit. Je me sens basculer en arrière, sans doute que l'infirmière a descendu mon siège pour faire glisser mon sang. « Monsieur, Monsieur ! Restez avec moi. » Je sens l'infirmière tapoter contre mes joues blêmes pour essayer de me faire regagner la réalité. Elle reste près de moi jusqu'à ce que mon regard devienne moins vide, et mon visage moins livide. « Tenez, buvez un peu. » Elle me tend un gobelet d'eau que j'attrape de mes mains fragiles pour le porter à ma bouche. « Vous devez encore reprendre des forces avant de vous lever. » Je secoue la tête positivement en signe de compréhension, avant de voir ton visage derrière ton épaule. Tu vois comme tu mets mon cœur en désordre ?
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