Première rencontre (Loukaël #2)

Frustré. Déçu. En colère contre moi-même. Et surtout perturbé. Perturbé par deux astres bleus que j’ai aperçu en début de parcours, juché sur Horian. Ses yeux ne m’avaient pas quitté pendant tout le long du parcours, me déconcentrant. Je sors avec huit points, deux barres, dû par mon manque de concentration. Horian alors âgé de cinq ans avait fait un bon parcours. Je regagne le chemin des écuries avant de descendre de cheval. Je flatte Horian avant de le passer à mon groom, le temps de retirer la veste et d’aller boire un verre. C’était une compétition où je commençais à lancer Horian, du coup la finalité n’était pas du tout la même que si j’avais un cheval confirmé. Une fois au bar j’aperçois la même silhouette qui m’a totalement déconcentrée. Ça m’arrête à l’entrée du coup. Je le détaille un peu plus attentivement. Blond et bien bâti, en tout cas très agréable à regarder, je ne vais pas mentir. Et je vais faire une chose que je ne fais jamais, je vais aborder ce charmant jeune homme. J’avais toujours donné la priorité à ma passion et aux chevaux, alors je n’avais pas de place pour une relation amoureuse. À vingt ans, je n’avais connu que des relations éphémères et sans intérêt. Rien de vraiment sérieux, et surtout je n’allais pas très loin dans l’engagement. Alors je ne sais pas pourquoi je voulais que ça change avec ce parfait inconnu. Une place se libère à ses côtés, et je n’hésite pas un seul instant avant de m’installer à tes côtés, commandant par la même occasion une bière. Je tente un sourire en croisant ton regard. Mais je ne suis pas très doué pour la drague. 

Louka a participé à plusieurs compétitions avec son géniteur, directeur d’un centre équestre à Auckland et amateur des concours en Nouvelle-Zélande. Oh ça oui, il en a vu des cavaliers monter leurs chevaux avec perfection, les guider à travers leurs courses et contribuer à la réussite de leurs sauts. Mais celui qui attire son regard, qui le surprend, détient une spécificité particulière, ne se concentrant pas sur ses compétences en équitation. Il dispose d’un charisme étonnant, d’un cul à en faire bander plus d’un – dont lui, assurément. Ses yeux noisette croisent les siens et son cœur ne fait qu’un bond. Il est vraiment charmant, encore plus lorsque son trouble perceptible dégage toute sa concentration et lui fait manquer plusieurs sauts. Autant dire que la note finale accordée ne volera pas très haut… Mais ça, oh oui, Louka s’en fiche pleinement. Il ne détaille même plus sa prestation, mais seulement sa barbe naissante, ses cheveux en pagaille, son fessier ; ce tout très excitant. Il se rince l’œil sans répit.

Lorsque la compétition prend fin et que les résultats sont transmis, Louka laisse son père discuter avec un ami croisé en chemin et se rend jusqu’à la buvette pour commander une simple bière. Il se contente d’observer les mouvements et les gens qui gravitent autour de lui, car par chance, peut-être que son regard croisera celui du cavalier intriguant. Quelques minutes s’écoulent avant que ce dernier ne débarque à ses côtés, profitant du départ d’un inconnu pour se placer sur le siège auprès de lui. Le garçon lui offre un sourire doux ; ce même sourire qui fera craquer Louka des années entières ; accompagné d’une paire d’yeux rieurs. Le blond, même si son cœur s’agite, n’a pas d’autres choix que de lui retourner. Il le sonde un instant avant d’oser glisser quelques mots de ses lèvres. « Pas trop déçu d’être arrivé en bas du classement ? » Il l’interroge poliment pour entamer une discussion, tâchant de trouver une astuce qui ne le rendrait pas grossièrement séducteur. Il n’est pas encore très doué dans les techniques de drague, et pourtant, cet homme, il le veut.

Jamais je n’avais été autant déconcentré sur un parcours que depuis que j’avais croisé le regard de ce beau blond. Il devait en faire tourner des têtes, j’en suis certain. Mais moi, il m’a complètement déboussolé. En plus, malheureusement pour moi, Horian n’était pas un cheval facile à manier. Quelque peu fougueux et tempétueux, un rien peu lui faire commettre une erreur. Et aujourd’hui, mon inattention m’a coûté deux barres. Ce n’était pas catastrophique, mais quand même quelque peu rageant. Tout ça pour un seul regard échangé, et qui, en plus ça ne veut rien dire. Enfin, on ne se connaissait même pas, peut-être qu’il était resté de marbre face à moi, très probablement même. Je ne sais pas ce que l’on peut me trouver. Je ne me trouvais pas laid, non, mais pas vraiment attirant non plus. Je me considérais plutôt comme banal. Une fois sorti de piste, je me hâte de me terrer dans ma tanière c’est-à-dire dans le box d’Horian, le temps de le desseller, et de laisser ma groom le prendre en charge. En me dirigeant vers le bar, j’aperçois cette même silhouette qui hante mes pensées depuis que j’ai sauté de cheval, et même avant. Je passe une main nerveuse dans mes cheveux, les décoiffant un peu plus, de toute manière ils sont tout simplement incoiffable. Lorsque je m’approche de lui, j’ai mon cœur qui bat la chamade comme jamais. Je souris, j’avais remarqué entre-temps que tu semblais particulièrement attentif aux parcours de chacun, d’un œil expert. Je n’arrive pas à quitter ce sourire au bout des lèvres. D’encore plus près tu étais vraiment magnifique, et mon cœur battait encore plus rapidement, me donnant l’impression que mon cœur pourrait s’échapper de ma cage thoracique. Si c’était ça le coup de foudre, alors c’était violent, étourdissant. Il me faut un peu de temps pour trouver une réponse cohérente. « un peu, mais je ne suis pas éliminé, donc la casse est limitée, on va dire. Et puis c’est un de ses premiers parcours à l’extérieur » Je hausse les épaules. Je fais signes au barman de me servir la même chose que ce jeune homme. « Passionné ou vous travaillez dans le monde de l’équitation ? » de toute manière tu ne pouvais qu’être passionné pour être sur les terrains de concours. « Ismaël » Je te souris de nouveau, peut-être que j’allais me prendre un vent.

Le jeune homme tant attendu ne tarde pas à faire son apparition, au plus grand bonheur de Louka. Ce dernier, assis au comptoir du bar, fait mine de détailler les mouvements des gens qui virevoltent autour de lui, mais son attention est fixée sur son avancée vers lui. Il dégage quelque chose d'énigmatique, de séduisant, qui accorde à son cœur des battements plus irréguliers. Il possède un charisme remarquable, il est même très élégant dans des vêtements simples. Alors Louka engage une conversation, après lui avoir retourné son sourire dément. « On peut alors dire que c'est une belle réussite. » Il s'exclame lorsqu'il met en évidence le manque d'expérience de son cheval en parcours extérieurs. L'animal n'attendait que d'être guidé, c'est le cavalier qui semblait avoir l'esprit quelque peu dissipé... « Mon père m'a rendu passionné. Il dirige un centre équestre à Auckland, donc je suis monté assez tôt mais je n'ai pas un niveau tel que le vôtre. » Il commente en le scrutant, accompagné d'un sourire, pour apprendre à le connaître suffisamment. « On se fait souvent tous les concours de Nouvelle-Zélande pour ne pas en perdre une miette, il m'y traîne depuis que j'ai 8 ans donc je connais plutôt bien. Mais je préfère la boxe et écouter du vieux rock. » Il présente ses passions et son lien avec l'équitation, plus approfondi au fil des années ; sans toutefois préciser Je n'ai jamais vu un cul comme le tien par contre. Oui, il n'a jamais bavé autant devant un homme ; il n'a jamais eu autant envie de faire l'amour à quelqu'un. D'embraser ses reins, de goûter à ses lèvres. « Louka. » Il précise son identité avec un sourire aussi doux que le sien. Il se perd un instant dans cet océan brun qui lui sert de yeux, totalement captivé par la beauté évidente qui émane de cet être troublant. « Vous participez aux compétitions depuis longtemps ? » Il s'intéresse à son tour pour rendre cet échange de regards insistants moins perceptible, et cette passion qui lui dévore les reins moins palpable.

HDès que j’entre dans le bar, je sens ton magnétisme opérer. Mes yeux se posent directement sur ta silhouette comme s’ils ne voyaient qu’elle. Je me dirige droits vers toi. Assez d’éviter le plaisir de la vie. Aucune envie de passer à côté de ce beau blond mystérieux qui m’a totalement perturbé. Je me sens un peu trop à l’étroit dans mon pantalon de concours. Espérons que ça ne se voit pas trop. Je m’affale à tes côtés, étirant mes jambes fatiguées. Je ne cesse de sourire, complètement hypnotisé par ton regard. Je finis par hocher positivement la tête. « Pas tout à fait belle, mais on a évité le pire, en tout cas on est sur la bonne voie pour les concours. » je ne fais pas de commentaires sur mon comportement qui a conduit à la faute, vaut mieux pas en parler, au risque de devenir rouge comme une tomate. Je t'écoute en ne cessant de sourire. « je suis sur que si tu le veux, tu le peux. C’est ce que je me suis toujours dit ». je penche la tête sur le côté, toujours avec ce même sourire enjôleur. C’était bien la première fois que je joue à ce genre de jeu avec un parfait inconnu, dont je ne sais strictement rien, même pas s’il aime les hommes ou les femmes. « Effectivement, on a dû se louper puisque je participe pratiquement à tout les concours de Nouvelle-Zélande. Mais je ne suis pas vraiment fan de boxe… Trop violent pour mes petits yeux. Mais j’adore le rock, et la pop aussi » J’aimais parler de ça avec toi, avoir l’impression que l’on va apprendre à se connaître, comme si c’était tout à fait naturel entre nous. Je souris, totalement charmé par ta personne. « C’est un joli nom, ça vient d’où ? » Je hausse un sourcil, curieux de te connaître, et peut-être d’approfondir les choses. « Je monte depuis que je sais marcher, et j’ai commencé les compétitions très tôt. Je suis sur le circuit national et international depuis mon adolescence. Et je ne compte pas m’arrêter de sitôt. Et toi tu fais quoi ? » j’avale une gorgée de ma bière pour faire descendre le trouble que je ressentais au creux de mon ventre.

Louka sirote sa bière en écoutant la remarque du jeune homme. Il se laisse surtout couper le souffle par sa beauté, à chaque seconde. Il adore particulièrement la touffe qui lui sert de cheveux, le regard marron dans lequel il se perd assez rapidement... Ce brun ténébreux est sublime et Louka ne perd pas un instant pour le remarquer. « Si le cavalier se fait moins dissipé, peut-être que la réussite pour les prochains concours vous sera assurée. » Il commente avec un sourire taquin, pour appuyer le fait qu'il est le fautif de leur échec. « Je ne le veux pas nécessairement, honnêtement je préfère être un spectateur lors des compétitions. » Il commente sans préciser que mater les culs est plus satisfaisant que sauter des obstacles. Clairement. Même s'il adore les chevaux et l'équitation. « Je ne peux plus vraiment venir à cause de mon boulot, c'est peut-être pour ça. » Il l'observe avec insistance, le lâche rarement des yeux. Il dispose d'un regard magnifique, captivant... excitant. « Violent mais très utile quand il y a un pépin. » Il esquisse un sourire amusé, car oui, il cogne quand il le faut ou que quelqu'un l'emmerde dans la rue. Il sait se battre, défendre ses intérêts et son image. Il ne laissera jamais personne le toucher ou prononcer des commentaires acerbes à son égard, ou à celui de ses proches. « Ça doit être allemand, j'ai des origines du côté paternel. Je sais juste que ça vient du latin lux qui veut dire lumière. Et le tien ? Ce n'est pas trop courant ! » Il est curieux, tâche de s'intéresser même s'il est plutôt de nature introverti. « Ah oui la grande classe quoi. Un vrai professionnel passionné. » Il rit un instant, assez impressionné de son parcours professionnel. Son propre père serait certainement épaté lui aussi, mais il est bien content qu'il soit en train de discuter avec un ami à l'extérieur. Au moins il est tranquille avec ce beau mâle. « Cela fait 4 ans que je me suis lancé dans une carrière de militaire. Je viens donc beaucoup plus rarement aux concours. Je suis en permission actuellement. » Il est heureux d'avoir pu connaître cet homme grâce à sa période de repos, d'avoir croisé sa route. « Qu'est-ce que tu fais après ? » Une invitation cachée pour poursuivre la soirée ensemble ? Complètement.

Je ne te lâche pas du regard, détaillant ton corps avec une certaine avidité. Ces yeux bleus envoûtants, sa tignasse courte blonde comme les blés qui lui donnait de la luminosité, comme un ange. Tu ressembles à un être parfait, à mes yeux. Je me rapproche de toi comme un aimant se rapproche de son contraire. J’éclate d’un rire cristallin tandis que tu me taquines. « J’aimerais bien qu’il n’y ait pas de source de distraction dans le public, ça m’aiderait »Je te lance un clin d’œil avec toujours ce même sourire mais plus séducteur. « Ah, on préfère son petit confort ? » je hausse un sourcil, moqueur. Mais j’avoue que ça ne me déplaît pas d’avoir de tel spécimen dans le public, surtout quand je peux croiser leur regard envoûtant. Et si tu aurais été sur le terrain, je ne t’aurais jamais croisé, et jamais je ne serais venu te parler. « Oh, c’est dommage. » une légère pointe de déception se fait entendre dans ma voix. Bizarrement alors que je viens de te rencontrer, l’idée de ne plus te voir me mine un peu. Je souris doucement « Je n’aime pas la violence. Mais je peux totalement comprendre qu’on soit passionné par ce sport. » je hausse les épaules, après tout, je n’aurais rien à craindre si je suis à tes côtés, et je n’ai pas peur de dire que je projette déjà des choses. Mon regard s’illumine à ton explication, je trouve que ça te correspond parfaitement, pour le peu que je te connaisse. « Oh, c’est joli. Vraiment. Moi, c’est hébraïque, apparemment ça veut dire « Dieu t’entend ». Mes parents ont mis du temps avant de m’avoir, ils ont vraiment tenu à ce prénom » Je souris avant de secouer la tête et de lâcher un rire. « Passionné oui, professionnel je ne sais pas. » J’avale une nouvelle gorgée de bière tout en t’écoutant, ou plutôt en buvant chacune de tes paroles. Ta voix grave est tellement sensuelle que je ne m’en lasserais jamais. Une légère moue déçue s’affiche sur mon visage. « Oh, c’est un beau métier, tu ne dois pas être souvent en permission ? tu restes combien de temps ici ? » mes yeux pétillent d’intérêt avant de prendre ta main sous un coup de tête « Viens je vais te présenter Horian... Mon cheval de tête. Je dois m’en occuper de toute manière. » je finis d’une traite ma bière avant de t’embarquer en direction des écuries, te tenant toujours ta main, qui me brûle mais que je refuse de lâcher.

La conversation s'écoule au fil des minutes et Louka trouve sa compagnie très plaisante. Il n'a pas envie de le lâcher, de freiner son débit de paroles ou encore de chercher son père pour rentrer à la maison. Il n'a qu'à disparaître seul, lui a bien l'envie et l'intention de rester auprès de cet homme. « C'est à toi de revoir ta concentration. Le public gay ne peut pas s'empêcher de te regarder, va falloir t'y habituer. » Il esquisse un sourire amusé et charmeur, balançant son homosexualité sans trop de difficultés. Il semble tout autant intéressé que lui, il ne croit pas que cette révélation le fera fuir. « Non, pas du tout, vu mon métier. Mais disons que ce n'est pas une de mes ambitions, même si mon père aurait adoré que je sois à ta place. » Plus prudent d'envoyer son fils sur une course d'obstacles plutôt qu'à la guerre, c'est bien connu. « Oui, très dommage. » Il lui adresse un clin d’œil charmeur, mêlé à un sourire admiratif. Louka progresse dans la séduction. Un peu. Il a envie de l'éblouir, de le charmer, il doit l'admettre. « Ils ont trouvé un bon prénom à leur situation. C'est joli. Ça sonne bien. » Il commente doucement en reprenant une gorgée de bière pour terminer son verre. « Si tu es là aujourd'hui, c'est que tu dois être un professionnel. » Il fait remarquer sans le lâcher des yeux. Ce brun ténébreux a définitivement raison de lui. « C'est un métier prenant. J'ai le droit à 9 semaines par an. Il me reste un mois là. Mais ça s'écoule plus vite qu'on ne le pense. » Il annonce, intéressé par passer ces quelques jours auprès de lui. Il ne comprend pas pourquoi il en a autant envie ; à cause de ce charme fou qu'il dégage, à cause de son regard captivant qui l'ensorcèle pleinement ? Tout à la fois. La sensation se renforce quand Ismaël attrape sa main pour la serrer fortement et l'embarquer avec lui jusqu'aux écuries, pour lui montrer Horian, son cheval de tête. « OK. » Louka répond seulement, abasourdi devant cette initiative et le fait qu'il ne relâche pas son emprise contre ses doigts chauds. Le contact est plaisant, il n'a aucune envie de se détacher de lui de toute façon. Il s'écarte seulement quand ils s'introduisent dans le box et que Louka découvre Horian de plus près. Fasciné par sa beauté, il le dompte, s'approche lentement pour déposer quelques caresses délicates le long de son flanc, avant de glisser ses mains contre son encolure, pour atterrir finalement lui et frôler son chanfrein du bout de ses doigts. L'animal est sublime, renversant. « Il est magnifique. Comme son maître. » Il pivote la tête vers Ismaël, riant aux éclats, pourtant sincère.

HJe ne vois pas le temps passer en ta compagnie, c’est tellement agréable que la soirée pourrait être passé que je ne m’en serais même pas perçu. Je pourrais passer de longues heures à discuter avec toi, à apprendre à te connaître. Mais je suis bien conscient que tu as peut-être d’autre choses à faire. J’éclate de rire tout en secouant la tête. « Oui, et bien s’il pourrait se faire un peu plus discret pour ne pas me déconcentrer, j’apprécierais royalement. » je souris. Je retiens l’information que tu es gay, ça fait parfaitement mon bonheur. Un sourire un peu plus large montre ma satisfaction. Je souris, comprenant tout à fait tes parents. « Je pense que tout parent aimerait voir son enfant en sécurité. La preuve, les miens ont beau être propriétaire de leur centre, ils auraient préférés que je sois entraineur et pas cavalier de haut niveau. » Je rougis à ton clin d’œil. Mes yeux se font plus pétillants, plus radieux aussi. Je ne suis pas insensible à ton charme, et je ne le cache absolument pas. « Merci » je souris encore plus, mordillant ma lèvre inférieure. Je ressentais des picotements tout le long de mon corps avant de hausser les épaules « Je ne me sens pas comme un professionnel. Je fais plus ça par passion, et si un jour ça doit s’arrêter et bien, je serais heureux d’avoir vécu de tels moments. » Je n’arrête pas de sourire, je pourrais parler de ma passion des heures durant. Mais je veux aussi en savoir plus sur toi, te cerner, et surtout alimenter cette sensation de te connaître déjà. Je sais que, au fond de moi, je vais craquer dans pas longtemps. Mais je ne veux pas passer pour un mec en manque. Ce n’est pas ça. Ça ne fait vraiment pas long. Et tu passes ensuite les dix mois à l’étranger ? » je te questionne curieux de savoir comment se passe ta vie. T’emmenant ensuite à ma suite dans les écuries, et plus précisément dans le box d’Horian, je garde ta main dans la mienne. J’apprécie ce contact, cette brulure au creux de ma main. Je n’ai jamais emmené quelqu’un voir mon cheval de près, enfin je n’en suis pas le propriétaire, seulement le cavalier mais on a tous les deux un lien très fort. Je t’observe t’approcher avec douceur d’Horian. Sans même le savoir tu adoptes le bon comportement. Je ne peux que sourire et être totalement sous le charme face à cette scène. Mon cœur palpite plus fort. Je me rapproche de toi alors que tu commences à te retourner. Une fois face à face nous sommes proches, trop proches. Mon regard s’ancre dans le tien puis descend sur tes lèvres. Une seconde d’hésitation et je fonds sur tes lèvres. Si c’est ça le coup de foudre, je veux y succomber tous les jours avec toi. L’explosion de bonheur alors que je t’embrasse est tout à fait réelle. Jamais je n’ai ressenti ça en embrassant quelqu’un.

Louka apprécie le contact de cet homme, ses sourires perpétuels qu'il lui adresse. Il le trouve craquant, intéressant, et drôlement sexy. Il espère avoir l'occasion de le connaître davantage, d'en apprendre sur lui. « Tu n'as qu'à être moins beau, et peut-être qu'il cessera de te fixer avec insistance. » Le blond lui sourit avec arrogance, les yeux lumineux de désir. Il ne dissimule plus le trouble qu'il ressent en contemplant sa beauté, le fait qu'il soit charmé. « C'est quand même plus classe cavalier qu'entraîneur. Se coltiner des gosses toute la journée, ça risque d'être épuisant. » Il a horreur des enfants, ils hurlent partout, n'ont jamais aucune perte d'énergie. Ils sont épuisants naturellement. Louka le trouve encore plus charmant quand il précise qu'il ne se sent pas professionnel, juste un passionné. Il ressent ça aussi pour son métier, alors il lui accorde un sourire compréhensif. « Non trois à six mois en général, puis je reviens au pays et je repars de nouveau trois semaines après. Je coupe mon temps de permission en deux ou trois, quand c'est accepté. » Il explique doucement, le sentant attentif à son boulot. Le blond n'a pas envie de le lâcher et aimerait trouver un motif valable pour le guider à l'extérieur, et chercher un peu d'intimité. Ismaël la trouve pour lui et les guide jusqu'au box de Horian, le cheval avec lequel il a participé à la compétition. Louka prend le temps de dompter l'animal, lentement, doucement, avant de se tourner vers le cavalier sexy en souriant. Son corps s'approche du sien dangereusement, ses lèvres s'accaparent les siennes. La surprise se lit d'abord sur le visage de Louka, avant d'être remplacé par le désir et la gourmandise. Il relâche un instant sa bouche pour le contempler, le sonder avec insistance, puis reprend possession de ses lèvres. Il le pousse quelque peu contre le mur du box pour frôler ses lèvres avec plus de passion. Son corps bloque le sien contre la paroi, tandis que ses doigts se fraient déjà un chemin sous son haut de cavalier pour caresser son ventre. Il se sent très excité à cet instant.