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 Passé oppressant (Loukaël #13 )

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MessageSujet: Passé oppressant (Loukaël #13 )   Passé oppressant (Loukaël #13 ) EmptyJeu 4 Mai - 22:17

J’ai l’impression de revivre. Depuis que je remarche, et surtout depuis que tu es de retour, j’ai l’impression que le bonheur qui nous entoure n’est plus feint ou empreint d’une douleur sous jacente. Tout cette mauvaise passe était derrière nous. De plus nous étions désormais fiancés. J’avais encore du mal à y croire et surtout à redescendre de mon nuage. J’étais encore plus amoureux de toi, et j’avais l’impression que rien ne pourrait noircir ma réalité. Tu étais le soleil vers lequel je me tourne tel un tournesol. On sortait d’un restaurant chinois où on avait partagé un repas en tête-à-tête. J’avais le sourire qui ne quittait pas mes lèvres. Nos doigts étaient liés alors que la rue était bondée de touristes et passant en tout genre. Je suis tellement sur mon nuage, savourant ta présence, notre couple, le mariage qui se prépare que je ne fais pas attention que je m’approche du lieu où quelques mois plus tôt j’ai été agressé sauvagement par des inconnus. Même si je m’en suis sorti qu’avec quelques bleus et côtes douloureuses, psychologiquement ça a été plus compliqué. Si aujourd’hui je sors avec toit sans aucune crainte, j’ai toujours une appréhension quand tu n’es pas là. Je ne cesse de me retourner en pensant que l’on peut me tomber dessus à tout moment. Je t’en parle souvent, même si je sais que je dois m’en sortir seul, mais ce n’est pas évident.
C’est complètement par hasard que mes yeux tombent, un peu plus loin, sur des silhouettes que je n’oublierais jamais. C’est comme une chape de plomb qui tombe sur mes épaules. Je ne parviens plus à écouter ce que tu me racontes, totalement focalisé sur mes agresseurs, car c’est eux je n’en ai aucun doute. Je broie ta main inconsciemment et m’arrête de marcher alors que je ronge les doigts de ma main droite, signe d’un stress impossible à gérer. C’est trop pour moi, je ne sais pas comment gérer cette panique qui afflue en moi, complètement projeté dans un passé que j’aurais aimé oublié.

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MessageSujet: Re: Passé oppressant (Loukaël #13 )   Passé oppressant (Loukaël #13 ) EmptySam 10 Juin - 1:09

La soirée était vraiment idéale pour nos deux âmes chamboulées en ce moment. On se remet doucement des événements récents, surtout toi, pour se diriger plutôt vers la gaieté. On savoure la vie qu'on mène, sans en réclamer davantage. Nos fiançailles semblent d'ailleurs avoir agrandi ton sourire. Je le remarque immanquablement lorsque j'observe tes traits épanouis au restaurant. Tu me dévores avec amour, envie, bonheur. La gaieté émane de ton être et se loge au creux de nos cœurs. Tout devient plus simple entre nous, à tel point que la symbiose semble résonner dans nos entrailles. Je profite ainsi de cette soirée, de ton sourire et tes airs émerveillés. J'essaye de te faire rire pour prolonger cet état de bien-être. Je voudrais que la joie devienne banale dans notre quotidien, que la simplicité regagne nos existences. Cela semble bien parti, car notre complicité est mise en évidence. On se titille, se provoque par des échanges ; on savoure les plats, le rire de l'autre, mais aussi le dessert chocolaté. On entretient la conversation en instaurant une ambiance bien chaleureuse entre nous. On s'aime, tout simplement.

On finit par sortir du restaurant pour se balader dans la rue en pleine nuit. On se tient main dans la main, tel un véritable couple d'amoureux. Ce n'est pas dans mon habitude en temps ordinaire, mais je crois que ce contact affectueux devient nécessaire pour chacun de nous deux. On se sourit régulièrement, on doit même sembler joyeux de loin. Je te parle d'un film que j'ai vu récemment, mais je n'obtiens pas la réponse désirée. Tu t'arrêtes net, me bloquant dans ma marche par ta main. Je ne comprends pas ce qu'il t'arrive, alors je te demande : « Isma, tu m'écoutes ? » Tu ne me réponds pas. Ton regard est dirigé en face de nous, mais ne croise jamais le mien. Je sens ta main se presser fortement contre la mienne, et vois tes dents mordiller tes doigts. Tu es en état de panique mais j'ignore pourquoi. « Qu'est-ce qu'il se passe bébé ? » J'essaye de t'attendrir pour te pousser à la confidence, mais tu es toujours ailleurs. Alors je détaille plus en avant de nous pour comprendre, et je prends conscience de la présence d'un groupe d'hommes. Je réalise qu'il s'agit de tes agresseurs, toutefois je préfère vérifier auprès de toi d'abord. « C'est eux ? » Je te demande en caressant ta main pour atténuer ta nervosité et la pression de tes doigts.


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MessageSujet: Re: Passé oppressant (Loukaël #13 )   Passé oppressant (Loukaël #13 ) EmptyJeu 22 Juin - 14:20

J’avais apprécié cette soirée, comme chaque jour que je passe à tes côtés. Depuis que tu es rentré de mission, je savoure chaque moment avec toi. La frayeur de t’avoir vu allongé sur ce lit s’évaporait doucement. La peur de te perdre était bien moins présente aujourd’hui. Les fiançailles ont comblé probablement un vide qui grandissait en moi. Ce soir, je me noyais dans ton regard, dans tes sourires dont je ne me lassais jamais. Tu étais terriblement beau et attirant, je me sentais vraiment plus que flatté de ton amour, que je ne méritais pas, parfois. Surtout quand mon inconscience me fait faire des choses irraisonnées. Je profite de ce moment avec toi. J’aime te voir sourire, voir tes yeux pétiller de bonheur, c’est ce qui me rendait heureux. Toute cette période noire est désormais derrière nous. Je veux l’oublier, je veux que l’on avance, encore plus soudés qu’avant. On est au dessert et on s’apprête à sortir, mais je me penche pour essuyer le chocolat qui s’est égaré au coin de tes lèvres. Ce genre de petit geste est assez inédit en public, on était assez discret, mais beaucoup de choses ont changé entre nous, surtout mon envie de montrer au monde entier que j’ai lié ma vie à la tienne.

Nos mains liées m’apportent joie et surtout l’impression de pouvoir affronter le monde. Je suis assez surpris que tu ne t’échappes pas à mon contact, généralement les marques d’affections n’étaient pas vraiment ton genre. Je suis sur mon nuage, serrant tes doigts entre les miens. Je regarde dans le vague, t’écoutant parler d’un film que tu avais vu. Mais je perds le fil de la discussion alors que j’aperçois des silhouettes qui viennent encore hanter mes cauchemars. Je ne parviens pas à détacher mon regard de ces personnes, comme hypnotisé par leurs comportements. Je ne t’entends même plus, mon cœur et mon esprit ravagé par cette peur indicible qui me noie, mais aussi les coups et les mots que j’ai reçu cette nuit-là, je suis comme pétrifié, incapable de surmonter mon angoisse. Je broie toujours ta main compulsivement, je serre même de plus en plus fort sans même m’en rendre compte. Je ne bouge plus, incapable de faire demi-tour ou d’avancer. C’est comme si j’étais revenu en arrière, à cette nuit-là. Je commençais même à trembler sous la puissance de l’angoisse. Je hoche simplement la tête à ta question, alors que je sens la rage monter en toi. Ne fais pas de bêtises, j’ai besoin de toi.
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MessageSujet: Re: Passé oppressant (Loukaël #13 )   Passé oppressant (Loukaël #13 ) EmptyLun 26 Juin - 22:02

La soirée aurait dû être idéale avec la programmation que nous en avions fait. Le dîner au restaurant laissait planer l'amour au-dessus de nos têtes, tandis que nos regards sensuels nous comblaient de gourmandise autant que les plats succulents ingurgités. Je ne pouvais rêver mieux que ce moment à deux, pour éloigner toutes nos frustrations quotidiennes. La simple préoccupation que nous avons, c'est de rire avec beaucoup de plaisir. On se nourrit de moments simples, sans se prendre la tête une seule seconde. Et pour tout avouer, je crois, à cette minute, alors que je te contemple dévorer ton dessert avec frénésie, que je ne pourrais jamais me lasser, ne serait-ce qu'un seconde, de ce sourire avide et conquis qui reste figé sur tes lèvres. C'est un délice à part entière qui me donne du baume au cœur en ces temps mornes.

Finalement nous rejoignons les rues de la ville, se baladant main dans la main au gré de nos envies. On se laisse entraîner par notre instinct, pendant que nous échangeons sur des sujets divers. On ressemble à un véritable couple amoureux que rien ne semble pouvoir séparer. Les sourires se dessinent sur nos visages, qui se dévoilent même sous l'obscurité de la nuit. C'est flagrant qu'on est envahis de bonheur tous les deux. Jusqu'à ce qu'on traverse une allée plus obscure et qu'on s'arrête net à cause de ta main qui me bloque toute avancée. Je t'observe alors attentivement pour connaître l'origine de ton trouble, qui révèle ton envie de freiner ma course. Si au début je ne comprends pas ton comportement, je réalise finalement que la présence des individus en face de nous t'importune. Il n'est pas complexe de saisir la raison qui est au cœur de ton bousculement actuel : ces hommes ont fait preuve de violence envers toi. Je me souviens de ce jour particulier, car je t'ai retrouvé ensanglanté, paniqué, à peine conscient. On a mis plusieurs jours avant de t'assurer l'apaisement et le bonheur, car ils l'avaient éloigné de ton corps. Alors lorsque tu me hoches la tête pour confirmer leurs identités, je dépose un baiser contre ta tempe pour t'apporter le soutien nécessaire, avant de m'empresser dans leur direction. Tous mes nerfs sont tendus. Je sens la rage m'inonder, tandis que la violence s'empare de mes muscles. J'en empoigne un par sa veste, que je scrute d'un regard sévère et glacial. J'envoie mon poing contre sa mâchoire, puis son nez, que j'explose sans remords. Son sang coule inlassablement. Un autre me chope par le dos pour me retirer de son ami, alors je me retourne promptement pour me décharger sur cet individu. Je le balance à terre pour lui donner des coups de pied dans les côtes et le ventre. Je les terrasse, les épuise. Je les vide de toute humanité. Leur estime s'envole en même temps que je saccage leurs corps engourdis. J'attaque le dernier en le poussant avec virulence contre le mur de pierre. Il se cogne la tête et perd son sens d'orientation. J'en profite pour exercer une pression contre son t-shirt afin de le faire atterrir au sol. Je le traîne avec fureur, avant de m'appliquer dans des coups aussi brutaux que ceux offerts à ses amis. Je me transforme en une véritable bête endiablée. Je suis complètement enragé devant ces hommes imbus, perdus dans leur animalité.
Je te venge. Par amour, par passion.
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MessageSujet: Re: Passé oppressant (Loukaël #13 )   Passé oppressant (Loukaël #13 ) EmptyDim 2 Juil - 14:35

Tout se déroulait pour le mieux, j’étais pleinement amoureux et comblé par ta présence et l’amour qui nous enveloppait. L’ambiance était plus que chaleureuse entre nous, elle balayait toutes les tensions passées entre nous. On repartait sur de bonnes bases. Le mariage qui se profilait pour lier nos vies définitivement me plonger dans un bonheur incroyable. J’avais l’impression que plus rien ne pouvait arrêter cette joie qui nous comblait tous les deux. Je me complaisais dans cette légèreté. Je voulais que cette soirée soit à l’image de notre amour : parfaite. Je voulais te montrer à quel point je t’aimais et à quel point tu étais magnifique. Je me sens plus que chanceux de me sentir aimé par ta personne, j’ai parfois bien du mal à croire que je puisse être à ta hauteur, que je te mérite. Tu étais tellement parfait à mes yeux, que parfois je me sentais tout simplement minable.

Mais l’heure n’était pas à la dévalorisation ou à la morosité. On se baladait main dans la main dans la rue pour prendre l’air. Rien ne nous destinait à ce que je vais apercevoir dans quelques secondes, comme si mon inconscient me guidait vers ce traumatisme que j’avais enfoui au plus profond de moi sans vraiment le résoudre. C’est quand j’aperçois ces fameuses silhouettes. L’horreur me fige sur place et me déconnecte de la réalité, me plongeant dans cette fameuse soirée où j’avais eu l’impression que l’horreur prenait forme sous mes yeux. Je revivais ce moment traumatisant, ne parvenant même plus à trouver la force de trouver les mots pour te dire ce qui se passe. Mais tu finis par comprendre ce qui se passe et j’acquiesce à tes mots. Je n’ai pas la force de stopper la fureur que je sens grimper en toi, on est bien trop connecté pour que je puisse l’ignorer. Pourtant je suis moi-même plongé dans un tel désespoir que je reste de marbre lorsque tu déposes un baiser contre ma tempe avant de te diriger vers eux d’un pas décidé. Je sais que je devrais t’arrêter avant que tu ne fasses quelque chose que tu regrettes tes actes. Mais je suis ailleurs, j’essaye de surmonter cette angoisse qui m’enveloppe avec puissance. Je regarde comme un pantin la scène qui se déroule devant moi. Tu déverses ta fureur, bien méritée, sur ces hommes. Je suis figé dans l’horreur de la scène qui se déroule devant mes yeux. Mon cœur bat à mille à l’heure et je serre compulsivement mes poings. Ils n’ont pas intérêt à te toucher, je ne sais pas comment je pourrais réagir. Ils sont tous les trois à terre par ta fureur, ton envie de me protéger. Je me sens flatté, mais j’ai surtout peur pour toi. Je me sors de ma léthargie, enfin, pour essayer de t’arrêter. Ce n’est probablement pas une bonne idée, mais je sais que tu es incapable de t’arrêter, je le remarque dans tes yeux. Je veux t’arrêter parce que j’ai surtout besoin de toi. Je vais vers toi sans trop savoir comment je peux t’aborder. Je ne peux pas dire que j’ai peur de toi, mais la crainte que tu sois incapable de te stopper est présente. Je prends mon courage à deux mains avant de poser ma main sur ton bras. « Louka. ». Je reste cependant à une distance raisonnable. Tu ne réagis pas, alors je raffermis ma prise, quitte à me prendre un coup. « Louka, arrête. » Je tente de te tirer en arrière pour que tu arrêtes de déverser ta rage. Parce que j’ai besoin de toi.
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MessageSujet: Re: Passé oppressant (Loukaël #13 )   Passé oppressant (Loukaël #13 ) EmptyLun 3 Juil - 9:08

Je sens la rage qui monte en moi, à un tel point que je ne parviens plus à la contrôler. Elle s'écoule en moi et guide toutes mes actions. Alors j'attaque tes agresseurs, ceux qui ont commis des erreurs et qui t'ont inondé d'un mal-être. Je leur déverse ma brutalité dans leurs corps de salauds, pour compenser celle qu'ils t'ont procurée injustement il y a quelques mois. J'essaye de te donner la vengeance que tu mérites, parce que je ne tolère pas qu'on te touche, te blesse. Alors je leur éclate la figure, donne des coups dans leurs membres devenus inertes. Ils n'osent plus bouger ces cons, ou sans doute qu'ils sont dépourvus de force. Ils gisent à terre, sans réussir à se relever. Il faut dire que je n'ai pas mesuré ma brutalité, et qu'elle devait être puissance. Mes coups continuent de pleuvoir sur eux, lorsque je sens ta main faire barrière à mes gestes. Tu tentes de me tirer en arrière pour freiner mes poings. Tes doigts me frôlent avec tendresse, pour tenter d'animer mon côté raisonnable et de chasser la bête qui vient d'être réveillée. Je n'ai pas la sensation d'en avoir fini avec ces ordures qui t'ont pris en piège, alors je repousse ton emprise et ton corps. « Je n'ai pas fini Isma. » Je te laisse sur le côté sans te prêter plus d'attention, et reviens à la charge. J'ai envie de les massacrer ces cons, et rien, pas même toi, pourra m'en empêcher. J'ai besoin de les vider d'une quantité de sang considérable, au point qu'ils se sentent vaciller. Je veux déceler un soupçon de panique dans leurs yeux sombres. Je veux leur faire mal. Alors j'en bloque un à terre, en me positionnant à califourchon contre son ventre, puis je plante ma main dans son visage, puis sa mâchoire. Il geint de douleur, se plaint par des hurlements horrifiés. Moi, je jubile d'apercevoir autant de fébrilité maintenant qu'ils possèdent un adversaire supérieur à leurs forces. Je les chope un par un, pour leur administrer la violence qu'ils méritent. Je leur réserve seulement le sort qui leur était adressé, sans me retourner vers toi. Je veux les briser comme ils l'ont fait avec toi. Tu ne sais pas combien ça a été douloureux de lire autant de déchirure dans ton regard vide.
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MessageSujet: Re: Passé oppressant (Loukaël #13 )   Passé oppressant (Loukaël #13 ) EmptyLun 3 Juil - 23:57

Je ne t’avais jamais vu aussi enragé, sous l’emprise d’une colère que tu ne sais pas gérer. Le spectacle était réellement effrayant. Je ne savais pas comment réagir et pourtant je ne peux pas te laisser faire, te laisser submerger par cette colère. Tu as toujours été celui qui parvenait à garder son calme quand moi je me laissais ronger par mes émotions. Mais là c’est comme si tu ne contrôlais plus rien. La culpabilité d’être à l’origine de cette hargne me ronge les entrailles. Tu semblais incapable de t’arrêter et c’est ce qui me faisait le plus peur. Je n’avais jamais soupçonné la fureur qui t’habitait suite à mon agression. Tu étais méconnaissable tant la rage déformait tes traits. Tu t’acharnais sur eux, et je crains que tu franchisses la limite. Alors je m’avance vers toi pour tenter de te stopper. Tu m’ignores superbement, me repoussant de ta main et d’une simple phrase. Tu ne comprends donc pas que ce que j’ai besoin là, c’est de toi, pas que tu t’acharnes sur eux. Ils ont eu leur compte. Moi j’ai besoin de toi pour que je parvienne à retrouver un semblant de calme. Mais tu t’entêtes à piétiner leurs corps de tes poings. « S’il te plaît » c’est une supplique. Ma voix se brise alors que je sens l’angoisse m’envahir et faire trembler mon corps. Je reste là, à quelques mètres de la scène. Je ne sais plus comment t’arrêter. Je me sens impuissant. Je sais que tu veux simplement me venger, mais tu l’as déjà fait. Je vois le regard effrayé de mes agresseurs, j’en retire quand même un certain soulagement, ils auront enfin vécu ce que moi j’ai vécu sous leurs coups. Mais tu deviens encore plus violent, et je sais qu’à la fin tu le regretteras. Je m’en veux encore de voir que l’on a été incapable de communiquer sur ce que tu ressens. J’ai l’impression d’être parfois tellement aveuglé par ce que je vis, que j’oublie que tu ne dis rien, tu as encore voulu ne pas m’inquiéter. Ta fureur se décuple sur le dernier individu, ce qui me fait enfin réagir. Que tu le veuilles ou non je vais t’empêcher de commettre l’irréparable. Je t’entoure de mes bras, te bloquant dans les coups que tu donnes, au risque de m’en prendre par inadvertance. « Bon sang, arrête Louka ! » Je n’ai pas ta force et tu pourrais me faire valdinguer comme tu le sens, mais j’ai confiance sur le fait que tu retrouveras ta lucidité. Tu me repousses une nouvelle fois avec virulence. « ARRÊTE » C’est un cri de peur, de désespoir, cette fois tu me fais vraiment peur. Et le fait que je m’éloigne de toi en est la preuve. Redeviens toi-même. Je t’en supplie.
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MessageSujet: Re: Passé oppressant (Loukaël #13 )   Passé oppressant (Loukaël #13 ) EmptyVen 7 Juil - 16:09

Ma colère est trop vive pour que je puisse la contrôler. De toute façon je n'ai aucune envie de la freiner alors que je tiens enfin les responsables de ton trouble entre mes doigts. J'ai bien envie de profiter de l'occasion pour leur rendre les coups qu'ils t'ont donnés avec une telle hargne, et qui ont saccagé ton visage et ton cœur. Tu ne te souviens certainement plus de ton regard vide qui n'osait même pas m'affronter, et de ta détresse ce soir-là. Tu as même éprouvé une difficulté à confronter de nouveau la foule, les rues, de peur que d'autres gens s'adonnent à une violence identique. Tout ton corps porte encore les marques psychologiques de leur brutalité. Tu as souffert et moi aussi. Alors je m'applique à leur procurer une souffrance suffisamment représentative de celle que tu as ressentie. Ils ne se souviennent certainement plus de toi, mais je veux qu'ils se rappellent de leur fragilité devant un agresseur plus fort qu'eux. De mes coups, de leur douleur profonde. Alors mes poings cognent chaque parcelle de leur peau pour les taillader, les ensanglanter. Ma hargne devient si forte que tu sembles vouloir m'arrêter dans mon élan. Pourtant je veux continuer à les faire souffrir. J'ai certainement l'air d'un animal, mais c'est mon amour pour toi qui parle. Je t'ai toujours dit que je te protégerai, que je ne laisserai pas un connard te faire du mal. Je ne t'ai jamais menti. Je me battrai le temps qu'il faudra pour te donner le respect que tu dois. Je suis tellement enragé et enivré par le goût de la vengeance, que je n'entends pas ta voix me supplier d'arrêter. Je sens à peine tes doigts entourer ma taille pour essayer de me tirer en arrière. Non, je repousse tout ce qui m'empêche de les frapper, c'est mon inconscient qui entreprend les mouvements pour moi. C'est seulement lorsque tu gueules avec violence que je réalise la panique qui déborde de ta poitrine. Alors je me retourne, te fait face, avec ma figure et mes vêtements imbibés de sang. J'ai l'air d'avoir fait la guerre. Mais c'est tellement habituel pour moi. Je me relève alors pour me diriger vers toi, mais tu me fuies. J'essaye de t'approcher dans l'intention de te procurer de la douceur, seulement j'aperçois la peur dans le regard que tu lances vers moi. Alors je m'énerve davantage. « Quoi tu as peur de moi ? Tu fais chier Isma. » Je soupire et balance un bras en l'air en signe d'agacement, avant de te tourner le dos pour me faufiler dans une rue. Tu n'as pas envie que je t'approche ? Tant pis pour toi. Je n'ai aucune envie de lutter contre ton imbécillité ou d'insister. C'est toi qui vois. Je suis ce monstre-là, il faudra t'y faire de toute façon.
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MessageSujet: Re: Passé oppressant (Loukaël #13 )   Passé oppressant (Loukaël #13 ) EmptyDim 16 Juil - 19:21

Tu semblais hors de contrôle. Je ne t’avais jamais vu ainsi. aussi déchainé, nourri par une telle violence. je ne t’avais jamais vu avec une telle violence dans le regard et dans les gestes. Tu n’étais plus toi-même. Je suis abasourdi, je n’avais jamais imaginé que ça avait rongé ton cœur à ce point. Encore une fois je m’étais montré trop aveugle pour voir comment tout cela t’avait travaillé. Je n’ai toujours pas entièrement guéri de cette agression, j’en garde désormais une certaine phobie de la foule, qui a tendance maintenant à trop m’oppresser. Cela compliquait maintenant certaines choses, mais j’allais devoir faire avec. Pourtant je n’avais eu cette vengeance dans mon esprit, peut-être mon esprit un peu trop gentil et naïf qui fait des siennes. Tu te laisses prendre dans le cercle infernal de la vengeance sans que je ne parvienne à t’arrêter. je suis paralysé par la douleur qui irradie en moi et par ce tableau cauchemardesque. Mon angoisse prend le dessus et m’empêche de faire le moindre mouvement. Il y a bien longtemps qu’une telle angoisse n’était pas apparu. Tu avais su m’apaiser, créer une bulle de bonheur tout autour de nous. Mais tu la brises par ta vengeance, que je peux comprendre, mais je ne veux pas que l’on t’abime. L’envie de stopper cette fureur qui t’habite finit par être plus forte. Mais je n’ai pas ta force, et il faut que je laisse sortir ma fureur pour que tu t’arrêtes enfin. J’ai besoin de toi, mais la vision que tu m’offres en te retournant m’effraie, entrainant un mouvement de recul inconscient. Tu es imbibé de sang, et tu portes encore les traces de ta colère sur ton visage et sur tes mains. Je sais que tu ne voulais que me protéger, que je n’ai rien à craindre, mais c’était une réaction que je ne pouvais pas contrôler. Tu t’énerves davantage, me clouant sur place. "Louka". Un simple murmure. J’ai probablement mal réagi, mais je ne suis plus en phase avec la réalité, bien incapable de penser de manière rationnelle. Tu finis par t’éloigner de cette ruelle et de moi, me laissant aux mains traitresse de mon angoisse. Je suis incapable de faire le moindre mouvement pour te rattraper, pas avant de longues secondes du moins. Quand je parviens enfin à bouger, tu es déjà hors de ma vue. Je soupire, je ne me sens pas le courage d’être seul dans la rue, d’affronter mes démons, mais encore moins de t’appeler et de me faire rabrouer. Je prends mon courage à deux mains avant de prendre la direction de notre cocon. Je rase les murs et ne cesse de regarder derrière moi, effrayé. Je me sens soulagé quand je referme enfin la porte derrière moi. Je suis accueilli par notre chien, présence rassurante. Je ne prends pas la peine de vérifier si tu es dans la cuisine et me faufile directement dans la chambre pour enfiler un de tes pulls que j’affectionne tout particulièrement avant de m’enfoncer dans le canapé avec le chien à mes pieds. Je ne me rends même pas compte que je commence à frotter énergiquement mon avant-bras droit, laissant une trace rouge s’afficher. Reviens.
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MessageSujet: Re: Passé oppressant (Loukaël #13 )   Passé oppressant (Loukaël #13 ) EmptyMer 19 Juil - 17:37

Les coups pleuvent tandis que ma rage s'accentue peu à peu. Plus je frappe ces connards, plus je me sens comme une bête enragée. Je ne parviens plus à contrôler ma rage et je ne trouve rien de mieux à faire que l'éclater davantage. Je n'ai pas envie de m'arrêter, de leur rendre leur liberté avant de leur avoir accordé la vengeance méritée. Ce n'est toutefois pas à ton goût, puisque tu tentes de me repousser, de freiner mon élan agressif. Si au début je ne prends même pas conscience de tes initiatives, je réussis à entendre finalement ton cri désespéré. Tu le laisses exploser dans la rue. Alors je cesse mes mouvements avant de revenir vers toi, tout ensanglanté, mais prêt à apaiser ton coeur agité. Tout ce que tu me retournes, c'est cette expression de peur qui m'agace davantage. Je tente de nouveau de m'approcher, mais tu t'éloignes de plus bel comme si j'allais m'attaquer à toi. Je ne te toucherai jamais. Alors je m'énerve et m'enfuis sans un regard en arrière, sans même que tu me rattrapes. Je suis tellement sur les nerfs que je marche plusieurs minutes avant de trouver refuge dans un bar. Je m'assois en terrasse, pour boire deux bières et fumer une cigarette empruntée à un inconnu. J'essaye de décompresser, mais j'ai été tellement déçu de ta réaction que je n'ai même pas envie de revenir à la maison. Alors je décide de découcher sans prêter attention à ce que tu ressentiras, puis je me dirige chez Erwin, mon grand-frère. Je toque à sa porte. Il est étonné de me voir. Je ne lui explique pas ce qu'il se passe, seulement que je suis mes nerfs sont grignotés par la colère. J'accepte le verre qu'il me propose, et la place accordée sur le canapé. Connor semble même ravi de voir son oncle, on joue à un jeu vidéo. Je pense à t'envoyer un message pour ne pas t'inquiéter au cours de la soirée, car je ne suis pas un inconscient comme toi. Je n'ai pas l'intention de te faire subir la crise cardiaque. « Je dors chez mon frère. » Je profite de ma famille. C'est une notion qui m'est chère. Toi aussi tu l'es, mais tu m'as tapé sur le système. J'ai besoin de souffler et de m'éloigner de notre cocon, qui n'en aurait pas été un ce soir.
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