Sparkles - fugitive cat

D'un coup, elle attrapa le lapin et se leva. REPOSE MUFFIN IMMEDIATEMENT, DEMON. Et si on allait lui donner un bain ? Où est ta douche ? Ou la piscine, tiens. J'écarquillai les yeux le plus possible, choqué. Mais elle est complètement malade cette fille !! Non mais il est tout sale, regarde, faut qu'il prenne un bain, j'te dis. Et voilà qu'elle commence à courir dans la maison, en train de rire, avec MON lapin dans les bras. Non mais elle est folle ! Qui ai-je fait rentrer chez moi... Je lâchai Cheesecake et d'un bond, je me mis à lui courir après. REVIENS ICI TOUT DE SUITE ! Au moins, j'avais la chance de connaître les lieux, contrairement à elle. Je continuais de la poursuivre, quand je trébuchai sur quelque chose et m'étalai par terre. Je me relevai, le monde était flou, je voyais rien. Merde, mes lunettes!, m'écriai-je en commençant à les chercher à tâtons, sans grand résultat. Eh le paquet de dragibus, rends-moi Muffin ! On n'est plus à égalité, là ! C'était pas juste de profiter d'un pauvre aveugle.

Tu cours dans la maison en riant comme une cinglée. Tu ne sais pas du tout où tu vas mais tu n'en as rien à faire, tu ne cherches pas vraiment une sale de bains, juste lui flanquer la trouille de sa vie au geek. Et ça marche très-bien vu comment il te cours après, totalement paniqué. REVIENS ICI TOUT DE SUITE ! Tu fais semblant de revenir vers lui avant de te retourner et de continuer ton chemin. Attrapes moi si tu veux le reprendre vivant ! Tu t'amuses tellement que t'en as mal au ventre. Et le lapin commence à peser aussi, faut l'avouer. Combien il pèse exactement ce muffin ? Un bruit te fait t'arrêter. Il est tombé. Ça te fait encore plus marrer. Non mais il était trop pathétique étalé par terre comme un vulgaire sac de farine. Au lieu de se relever, tu vois qu'il tâtonne le sol à la recherche de quelque chose. Ses lunettes. Il a perdu ses lunettes. Tu ne tardes pas à les localiser et tu t'approches pour les ramasser. Tu t'approches de lui pour passer tes mains sous ses yeux. Il ne voyait vraiment rien sans ses verres ? Tu es tenté de les lui rendre mais tu te ravises. Les lunettes ou le lapin ? Choisis. Tu prends l'un et l'autre finis dans la piscine. Tu étais limite méchante là à le torturer ainsi. Mais ses réactions jusqu'ici t'ont tellement fait marré. Allez, dépêche toi, sinon tu perdras les deux. Le lapin entre tes bras et les lunettes entre tes doigts, t'attends en te marrant doucement. Tu es un monstre.

Attrapes moi si tu veux le reprendre vivant ! Ah ça, je t'assure que je vais t'attraper ma petite. Je vais t'attraper, t'assommer, mettre Muffin en sécurité, te noyer. Oh que oui, tu vas le regr... Je m'emmêlai les pieds dans un objet non identifié et me retrouvai au sol, à chercher mes lunettes sans lesquelles je ne voyais strictement rien. Un énorme flou multicolore. J'entendis des pas se rapprocher. Je levai la tête et vis une grosse tâche colorée. Les lunettes ou le lapin ? Choisis. Tu prends l'un et l'autre finis dans la piscine. De nouveau, j'écarquillai les yeux. PARDON ?, hurlai-je. Allez, dépêche toi, sinon tu perdras les deux. Oh toi, tu vas me le payer. Je me levai d'un bond, et bien qu'avec difficulté, je retrouvai la tâche arc-en-ciel. J'avais l'impression que ce n'était pourtant pas les mêmes couleurs qu'avant. Peu importe. Je lui sautai dessus... et me cognai la tête. Je l'avais confondu avec l'un des tableaux abstraits de ma mère. Mais quel con ! Je l'entendis glousser comme une poule et me retournai. Bah voilà, là c'était les bonnes couleurs. J'avançai les mains pour essayer de retrouver Muffin et essayai de le lui reprendre. Pauvre lapin. Il avait une bien plus grande valeur que mes lunettes, mais il fallait quand même que je les récupère. Rends-moi Muffin et mes lunettes tout de suite ou je t'assomme, te noie, et une fois morte, je te vide de ton sang et le remplace par du formol pour ralentir ta décomposition assez longtemps pour trouver où planquer ton corps! Il y avait des limites au raisonnable, tout de même !

Tu ne t'étais jamais autant marré avec un inconnu. Ce gars était tellement drôle que t'avais l'impression que tu finiras par tomber malade à force de rire autant. Il essai de te sauter dessus mais se retrouve à se cogner la tête contre un tableau bizarre. T'aurais pu le prévenir que c'était pas toi mais c'était trop tentant de le voir faire ça. Il se relève et finis par te localiser. Tu n'essaies pas de fuir parce que tu sais qu'il n'y voyait que dalle, t'avais un énorme avantage. Il tend les mains et tu fais un pas en arrière pour pas qu'il puisse te toucher. Puis tu l'écoutes blablater ses menaces et tu te marres de plus belle. Ah oui ? Et explique moi comment tu comptes faire ça alors que t'y vois rien. C'était presque mignon de le voir essayer de te faire peur. C'était à toi maintenant de lui faire la peur de sa vie. Tu veux pas choisir ? Très bien alors t'assumes les conséquences. Tu pars cacher l'animal puis tu reviens vers lui avant de lui remettre ses verres en place. Voilà, adieu Muffin. Il était beaucoup plus encombrant que les lunettes, tu dis d'un air tout à fait calme, luttant pour ne pas éclater de rire devant son air déconfit. C'est sûr cette fois, il va faire une crise cardiaque.

Ah oui ? Et explique moi comment tu comptes faire ça alors que t'y vois rien. …elle marquait un point. Je la confondais avec un tableau, et je pensais être capable de faire un soin de conservation. Je me surestimais et pas qu'un peu. Mais hors de question de lui dire ça. T'en fais pas pour ça, je peux te formoler les yeux fermés, je passe mes journées à faire ça. Je passais mes journées à faire ça, plus exactement. Parce qu'actuellement, j'étais incapable ne serait-ce que songer à retourner travailler. Ca me manquait énormément, mais j'avais un blocage. Dans quelques temps ça ira mieux. Tu veux pas choisir ? Très bien alors t'assumes les conséquences. Mon cœur rata un battement. Je l'entendis partir, et c'était évident qu'elle comptait se débarrasser de Muffin. Eh ! Reviens ici, Dragibus ! T'as pas vu que c'est le lapin que j'essayais de reprendre?? Je me mis à courir, essayant de la retrouver, en vain. Je ne l'avais pas entendue sortir, mais sait-on jamais. Soudain, je retrouvai la vue, et la vis juste devant moi. Mes lunettes ! C'était ça de retrouver, car sans, j'étais complètement perdu, et je n'avais pas la moindre idée de quand mes parents rentraient de leur voyage d'affaire. Voilà, adieu Muffin. Il était beaucoup plus encombrant que les lunettes. A nouveau, j'écarquillai les yeux. Si tu as vraiment fait ça, tu vas le regretter. Je n'aurais aucun mal à trouver un fossoyeur pour enterrer ton cadavre, compte sur moi., la menaçai-je, mon poing levé au niveau de son visage. Où est-ce que tu as mis MON Muffin ?? Cette fille était complètement malade. Le pauvre, il devait être terrorisé...

Il peut te formoler les yeux fermés ? Il passe ses journées à faire ça ? C'est quoi son délire ? T'imagines qu'il raconte ça pour essayer de te faire peur encore mais tu ranges quand même l'information dans un coin de ta tête et te promets de lui demander plus tard. Tu glousses quand tu l'entends t'appeler Dragibus alors que t'allais cacher le lapin. Le meilleur surnom qu'on t'ai jamais donné. Pourtant en face de lui, t'essaies de prendre ton air le plus sérieux pour qu'il croit en ce que t'essayais de lui faire avaler. Mais c'était trop difficile avec son minuscule poing de bébé qu'il tendait pour te menacer. Moi je n'ai pas besoin d'un fossoyeur pour te faire disparaître, tu sais. J'ai déjà tué. Et si t'arrêtes pas de me menacer, tu vas bientôt finir comme ce pauvre Muffin, crois-moi. T'es à deux doigts d'exploser de rire mais tu te retenais tant bien que mal. Si tu ris maintenant, il saura que t'es pas sérieuse. Qui ça ? Ah oui, ton géant machin truc ? Je l'ai balancé dans la piscine. Je t'avais prévenu, je crois. Non, sérieusement, tu mérites un oscar.

Moi je n'ai pas besoin d'un fossoyeur pour te faire disparaître, tu sais. J'ai déjà tué. Et si t'arrêtes pas de me menacer, tu vas bientôt finir comme ce pauvre Muffin, crois-moi. Je lui lançai un regard noir, poing toujours levé. On ne dirait peut-être pas comme ça, mais je fais de la boxe, donc elle ferait mieux de faire attention. Bon, après, dans l'immédiat, je ne pouvais rien faire, il faudrait que je mette mes lentilles d'abord. Et je galérais comme pas possible à les mettre, vu que je voyais rien sans correction. Je lui redemandai où elle avait foutu Muffin. Qui ça ? Ah oui, ton géant machin truc ? Je l'ai balancé dans la piscine. Je t'avais prévenu, je crois. Non mais elle est sérieuse ?! Je t'ai pas entendu sortir, et surtout, la porte pour aller dans le jardin est fermé à clé. Et tu sais quoi ? Ben c'est moi qui a la clé ! Et elle n'était pas sur moi. À vrai dire, je n'avais pas la moindre idée d'où elle pouvait être.

Tu n'avais pas pensé à la porte fermée. Mais tu avais une solution. Tu n'en es pas sûre mais t'en avais ramassé une quand il était tombé et tu décides de miser là-dessus. Tu la sors donc de ta poche en donnant l'air d'être sûre de savoir ce que tu fais. Tu veux parler de celle-ci ? Ben, c'est moi qui l'ai maintenant, déclares-tu avec un grand sourire, remuant la clé devant ses yeux. Tu tournes les talons pour te diriger vers la cuisine. A force d'avoir couru dans la moitié de la maison, tu savais exactement où t'allais. T'attrapes un verre pour te servir de l'eau. Tu vis seul dans cette baraque ? Ils sont où tes vieux ? tu demandes, changeant exprès de sujet, faisant mine d'ignorer complètement le fait qu'il était paniqué pour son animal. Tu devrais arrêter de le torturer tu le sais. Mais c'était tellement drôle. Tu commences à parcourir la cuisine, ouvrant les tiroirs et les commodes, agissant comme si t'étais chez toi. T'es pas croyable, penses tu pour toi même. Un inconnu entre chez toi et se met à fouiller dans tes tiroirs, tu le frappes à mort. Mais toi tu pouvais te permettre de le faire chez les autres apparemment. J'ai faim en fait. T'as quoi à manger ? T'as pas faim. Tu cherches juste à le pousser à bout.

Tu veux parler de celle-ci ? Ben, c'est moi qui l'ai maintenant. Ok, elle se foutait de moi depuis tout à l'heure. Elle avait ramassé la clé du garage... J'attendis qu'elle parte vers la cuisine pour lever les yeux au ciel. Tu vis seul dans cette baraque ? Ils sont où tes vieux ? Je la rejoignis dans la cuisine et me servis une tasse de thé tandis qu'elle fouillait les tiroirs. Aucune gêne cette fille. Heureusement que mes parents étaient pas là... Voyage d'affaires, répondis-je en commençant à boire mon thé. Qu'est-ce que c'était bon ce truc. Kusmi Tea caramel. J'ai faim en fait. T'as quoi à manger ? Je soupirai longuement. Elle avait qu'à continuer de regarder dans les tiroirs et placards, elle savait très bien le faire. Je posai ma tasse sur le plan de travail et partis à la recherche de Muffin, en commençant par le garage, vu qu'elle avait récupéré la clé. Il n'était pas là. Je repartis dans le couloir, continuant par fouiller toutes les pièces. Je finis par le retrouver dans la bibliothèque. Le pauvre... je m'approchai de lui et caressai sa tête, un grand sourire sur les lèvres. Je reviens te chercher quand l'autre psychopathe est partie, d'accord ? J'attrapai un paquet de biscuits que j'avais laissé là la veille, repartis dans la cuisine et lui posai le paquet à côté d'elle. A base de lapin. Excellents. Des biscuits au lapin, quelle horreur. Heureusement que ça n'existait pas vraiment.

A sa tête tu comprends que tu n'as pas les bonnes clés. Pas grave, tu l'auras bien torturé quand même. Il te suit dans la cuisine, t'annonce que ses parents sont en voyages d'affaires. Ah donc il a des parents. En même temps, quoi d'étonnant. Rare sont les jeunes de vingt-un ans qui vivent seuls dans une grande baraque comme toi. Tout le monde n'est pas aussi chanceux. Il s'en va, sûrement à la recherche de son animal et tu en profites pour aller goûter son thé. Une horreur. Tu vas jeter le reste de la tasse dans l'évier avant de boire un peu d'eau. Il revient un peu plus tard avec un paquet de biscuits. J'espère qu'il a été fait avec un cousin de Muffin. Ils sont plus succulents. T'attrapes le paquet, l'ouvre et commence à le manger en te dirigeant vers la porte. Tu lui as suffisamment fait honneur de ta présence, il est temps de rentrer maintenant. Tu t'arrêtes sur le pas de la porte et tu te retournes vers lui. Tu prends soin de ton chat, ou sinon c'est son cadavre que je te rapporte prochainement. Tu mets un biscuit dans la bouche et le mâche éloquemment devant lui avant de tourner les talons pour de bon. Tu me salueras tes parents ! lances tu finalement, animée. Intéressant comme voisin. Faudra le revoir à l'occasion.