Call, cry, kiss ~ Lyhley

Lyhla observa Ainsley, incrédule, tout au long de sa tirade. Elle baissa les yeux vers ses mains jointes autour de la tasse de café, même si celle-ci était dorénavant vide, accablée par les mots de son ex-femme. Et pourtant... « Je ne te crois pas. » murmura-t-elle, en français. Un lourd silence fit suite à son intervention, puis elle lâcha lentement la tasse.

Soudainement plus que brusquement, elle se tourna vers Ainsley et décida de tenter le tout pour le tout. Elle glissa sa main sous le pull d'Ainsley, et embrassa son cou. Chacune de ses phrases fut ponctuée de baisers dans cette zone sensible. « Je ne suis pas folle. Et je ne suis plus soûle. Je ne me raccroche pas à notre mariage, ou à notre famille. Ce que je ressens pour toi n'est pas un souvenir de notre vie de couple. C'est toujours aussi intense. Je crois... Je crois que tu es l'amour de ma vie, et je crois que tu le sais aussi. »

Elle se recula tout aussi soudainement qu'elle était arrivée, se plaçant debout face à Ainsley, intercalant leurs jambes. « Si j'avais été ivre, je ne me serais pas arrêtée. Je sais ce que je fais et je sais ce que je dis, Ainsley. Je suis sûre que mes sentiments pour toi ne sont pas une réminiscence de notre passé. »

Lyhla se rattrapa juste avant de tomber sur la table basse, fortement déséquilibrée par la poussée d'Ainsley. Elle chancela un instant, puis tourna la tête vers Ainsley à présent à la fenêtre. Elle comprit qu'elle avait perdu sa première chance, et passa une main sur son visage, écoutant néanmoins avec attention son ex-femme. Elle explosa soudainement en se rapprochant d'elle.

« Mais je ne t'ai jamais demandé ça ! Je sais que c'est impossible, je sais qu'on ne peut pas faire comme si rien ne s'était passé ! Merde, on a perdu notre fils, Ainsley, ça ne s'efface pas ! Je n'ai jamais attendu de toi que tu fasses semblant de vouloir reprendre là où on en était ! Ce n'est pas ce que je veux non plus, ajouta-t-elle, légèrement calmée, Je veux qu'on se redonne une chance. Si je dois tout refaire, les flirts, les premiers rencards, les petites attentions, je le ferais sans hésiter. » On ne parle plus d'être en bons termes, ou de comment agir envers l'autre. On parle d'elle. De ses... sentiments ?

Lyhla rejoignit Ainsley à la fenêtre, et l'enlaça par derrière, glissant de nouveau ses mains sous son pull pour caresser ses flancs avec délicatesse. Dans le même temps, elle posa son menton sur son épaule, embrassant son cou. « Ou même la première fois... » lui souffla-t-elle sensuellement dans l'oreille, revenant ensuite mordiller et embrasser délicatement la peau de son cou. Lentement, elle tourna, pour se placer face à Ainsley, déposant tout un chemin de baisers jusque sous son menton. Ses doigts glissèrent dans son dos, jusqu'au creux de ses reins et à la cambrure de son dos, l'effleurant tendrement. Se grandissant un peu, Lyhla vint capturer la lèvre supérieure d'Ainsley, prête à la rendre folle d'elle. Même si, actuellement, c'était plutôt elle qui était folle d'Ainsley, avide de ses caresses et de ses baisers, bien que ceux-ci mettent un certain temps à venir. Elle était patiente. Elle la ferait tomber de nouveau dans ses bras. Il n'y avait même plus de question d'aller mieux, de passer à autre chose. Il n'était plus que question d'elles, d'elles deux, d'elles ensemble.

Lyhla se cambra, le souffle court. Ravie de la férocité et de l'ardeur d'Ainsley, elle ferma les yeux, rejetant la tête en arrière, offrant son cou sans vergogne. Coincée sous Ainsley, plus grande et plus forte qu'elle, elle frémit longuement, son frisson se terminant en une plainte légère, provoquée par le brasier que causait Ainsley. Ses baisers, ses morsures, enflammaient Lyhla, qui ne rêvait que de finir nue et possédée par Ainsley.

Elle se cambra un peu plus, venant plaquer son ventre contre celui de son amante, sentant la chaleur de sa peau à travers le peu de tissu qui les recouvraient. Elle sentait ses seins durcirent contre les siens, son bassin onduler contre le sien, et c'était divin. Un nouveau frisson la parcourut, alors qu'elle contemplait le plafond, les yeux mi-clos. Ce frisson, elle ne l'avait plus connu depuis quatre ans. C'était celui qui signifiait qu'elle était à sa place, sous les lèvres d'Ainsley, dans ses bras. C'était là qu'elle se sentait mieux, là qu'elle était heureuse, là qu'elle était en harmonie avec elle-même. Et avec Ainsley. On est faites l'une pour l'autre, comment fais-tu pour ne pas le voir, le sentir ?

Son sang battant à ses oreilles, elle n'avait même pas entendu Ainsley parler. Et à vrai dire, elle n'aurait pas répondu. Elle n'en avait cure. Elles en étaient à ce moment où plus aucune parole n'importait, où les pensées s'arrêtaient. Seuls les corps parlaient. Lyhla plia l'une de ses jambes, profitant du fait qu'Ainsley était à moitié allongée sur elle pour appuyer de sa cuisse contre son intimité. Si elle ne pouvait goûter ses lèvres, autant qu'elle profite de son corps. Elle fit pression dessus, doucement, par intermittence, le reste du corps en feu. Elle avait envie qu'Ainsley soit sauvage. Que ce soit passionnel. Ses mains toujours bloquées, elle entrelaça leurs doigts et serra avec force, donnant un coup de rein plus intense en gémissant d'impatience. Lyhla releva la tête pour regarder Ainsley, ses yeux brillant de désir, se mordillant la lèvre inférieure. Son contact était ardent, enflammé, torride. J'en veux plus.