WEYMOUTH
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

WEYMOUTH


 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -11%
Smartphone 6.36 ” Xiaomi 14 (12 Go / 256 Go
Voir le deal
641 €

 

 you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley

Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar



you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  Empty
MessageSujet: you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley    you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  EmptyMar 1 Aoû - 18:30

« Bonjour Maman, une minute. » Je m'engouffrais dans le bureau dont l'écriteau semblait hurler en lettres capitales « DOCTEUR AINSLEY PRYCE, MEDECIN LEGISTE EN CHEF » et refermais la porte à la hâte, persuadée qu'elle s'était engoncée dans l'embrasure. « Justement à ce propos, il y a un essai clinique fort intéressant à ce sujet... je contacterai le Guy's Hospital pour leur parler de tante Judith... » M'asseyant dans le fauteuil, j'allumais mon écran d'ordinateur qui affichait une heure quarante du matin. Il était près de dix heures dans la banlieue Londonienne et ma mère avait probablement décidé de me dédier sa matinée en attendant son club de lecture. « Par contre, tu sais qu'il est bientôt deux heures du matin ici ? Donc si ça ne te dérange pas je... » Elle me coupait la parole et je décidais d'éloigner le combiné de mon oreille, sa voix stridente me perçant les oreilles. « J'apprécie ta sollicitude mais je vais très bien, je suis un peu débordée, c'est tout. Et non, je n'ai pas revu Lyhla, Vancouver est une grande ville, tu sais bien... » Je consultais quelques emails, répondant par monosyllabes, l'écoutant à moitié, ne répondant que pour l'interrompre. « Heureuse de savoir que Lyhla te manque. Tu sais, ça doit bien faire quatre ans que je ne l'ai pas vu... oui ? Non, Maman. Tu penses vraiment à ton vase ? Je ne pense pas qu'elle l'ait gardé... » J'avais besoin d'un café, pour tenir debout et supporter ma mère, par la même occasion. « Maman, ce n'est pas parce que j'ai décidé de revenir au Canada que je vais perdre mon accent anglais, ne t'inquiètes pas. Et n'oublies pas le rendez-vous de Papa chez le cardiologue tout à l'heure... » Je vis une ombre dans le couloir et entendis quelques pas derrière la porte. D'ailleurs, je remarquais que celle-ci n'était pas totalement fermée. Après tout, il n'y avait plus personne dans les bureaux. « Maman, je vais te laisser, j'ai encore du - non, Maman. Je vis à l'hôtel, je n'ai pas encore eu le temps de - oui, j'y penserais. Face au port. Il n'y a rien de triste à vivre dans un hôtel et je - d'accord. Bon, à bientôt. » Je raccrochais, soupirant. Je détachais mes longs cheveux roux qui retombaient jusqu'au milieu de mon dos et déboutonnais le haut de ma chemise. J'avais quelques rapports à finir - ils pouvaient très certainement attendre le lendemain matin mais qu'avais-je à faire d'autre de plus intéressant que d'attendre patiemment que le jour se lève avant de revenir au commissariat ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  Empty
MessageSujet: Re: you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley    you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  EmptyJeu 3 Aoû - 11:34

Lyhla vérifia que sa voiture était bien fermée puis rangea les clés dans sa poche. Elle avait associé son jean gris avec un haut blanc tout simple, des baskets blanches et grises, et une veste en jean grise aux manches en ted noires. Sur cet attirail composé de différents nuances, ses cheveux blonds tranchaient, presque étincelants. Elle les avait noués rapidement en une queue-de-cheval impeccable. Sa tenue était pratique et confortable avant d'être esthétique. Mais pour bosser et courir après les vilains pas beaux, c'était le mieux. Les talons aiguilles n'aidaient pas à attraper les méchants. Ils ne servaient qu'à échapper au T-Rex de Jurassic World ! Enfin, ce n'était pas à deux heures du matin qu'elle allait attraper des abrutis de criminels... En fait, elle avait été appelée pour un viol et homicide, mais comme ils étaient en sous-effectifs, Lizbeth était sur les lieux, et elle, réveillait les ordinateurs, préparait tout ce dont elles avaient besoin pour leur enquête. Travail d'équipe hein ?

La femme entra dans le commissariat, saluant amicalement le responsable de l'accueil. « Salut sergent.
-Ah ! Elder, tu tombes bien ! Tiens, apporte ça au nouveau médecin légiste, avec toutes les amitiés et les souhaits de bienvenue de la police de Vancouver, tu veux ?
-Pourquoi vous demandez ça à moi ?
protesta Lyhla en grimaçant, Ce ne serait pas le rôle de Lizbeth, ou le vôtre ?
-File. »
Lyhla grommela en attrapant la boîte de donuts que lui tendaient le sergent, et changea de direction. « Et n'en mange pas en route ! » la prévint son supérieur, la faisant grommeler de plus belle. Ses pas, jusqu'à présent détendus, se firent agacés, et sa marche rapide. Elle avait hâte de se débarrasser de cette corvée et d'aller travailler.

Lyhla parvint à la morgue avec soulagement, se rappelant enfin pourquoi elle détestait y aller. Probablement parce que les bureaux se trouvaient à l'opposé de son propre bureau. Elle était passée par les archives, par la section informatique, par l'anti-gang... Elle avait traversé à peu près tous les bureaux possibles et imaginables constituant la police. Enfin, elle parvenait aux couloirs aseptisés des médecins légistes. Le couloir était silencieux, faiblement éclairé. De nombreuses portes étaient fermées. Lyhla vit sortir un homme de ménage de l'une des salles, et elle le salua poliment. Elle continua son chemin, jusqu'à entendre des bribes de voix filtrant à travers un battant entrouvert. De la lumière filtrait également des interstices et, sans consulter la plaque, elle sut que c'était là qu'elle allait. La conversation, visiblement téléphonique, se stoppa au moment où elle arrivait, et elle toqua doucement, tressaillant lorsque le bruit se répercuta dans le couloir vide.

Lyhla sentit une sueur froide couler le long de son dos, au moment où une voix, grave et mélodieuse, l'invitait à entrer. Elle ne connaissait que trop bien cette voix. Ce ne fut qu'à ce moment-là que, prise par une espèce de fatalité, elle leva les yeux vers la plaque. « DOCTEUR AINSLEY PRYCE, MEDECIN LEGISTE EN CHEF » y lut-elle, effarée. Lentement, elle poussa la porte, sans bouger du seuil. Dans sa main, la boîte de donuts tremblait, suivant les tressautements de sa main. « Bordel. » lâcha-t-elle, suffisamment fort pour attirer l'attention d'Ainsley, alors que sa voix n'était qu'un murmure. Bordel, elle est toujours aussi... sexy ! Les yeux turquoise de Lyhla détaillèrent la femme assise à son bureau. Ses cheveux flamboyants lâchés dans son dos, la chemise entrebâillée dévoilant la naissance de sa poitrine... Lyhla sentit un feu tordant remonter de son ventre à sa poitrine. Elle avança de quelques pas, encore aphone de cette surprise. « Ainsley. »

Tout lui revint en pleine face. La première fois qu'elle l'avait vue, sur cette estrade, marchant de long en large en discourant. Elle n'avait pas encore la prestance que la maturité lui avait apportée. Ses traits, ses yeux, étincelaient encore de la jeunesse et des rêves. Lyhla l'avait vue s'assagir, l'y avait même aidée. Contre son gré, certes, car c'était la dangerosité de son métier qui leur avait fait à toutes deux comprendre que la vie était injuste, implacable. A partir du moment où elles avaient pris conscience que Lyhla pouvait finir sur la table de la morgue d'Ainsley, elles étaient devenues un peu plus graves. Elles s'étaient disputées, elles s'étaient aimées. Et puis, il y avait eu Ian. Et sa mort. Et leur divorce. Et sa dépression. Et son cœur qui s'essoufflait. Ainsley ne savait rien de tout ça. Elle était partie, elle l'avait abandonnée. « Ainsley, espèce de salope. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  Empty
MessageSujet: Re: you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley    you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  EmptyJeu 3 Aoû - 15:43

« Entrez. » Fis-je tout de même en reposant mon téléphone sur le grand bureau en acajou, afin que la mystérieuse silhouette se dessine à l'embrasure de la porte. « Bordel. » Lyhla se tenait sur le seuil de la porte, une jolie boîte de chez Duffin's Donut à la main. « Lyhla... », murmurais-je, mon accent anglais faisant chanter son nom jusqu'au plus profond de mon corps. « Ainsley...  Ainsley, espèce de salope. » Mes yeux bleus lagons croisèrent la rivière turquoise des siens et nous nous perdîmes un instant dans ce moment de gêne et de miséricorde certaine. « ...C'est très... élégant de ta part. Et, merci pour les gâteaux. » Dis-je rapidement, esquissant ce sourire poli et si charmant qui me sied à merveille avant d'attraper ladite boîte sur laquelle était inscrite au feutre noir « BIENVENUE AINSLEY PRYCE » « Quelle charmante attention... » M'exclamais-je, ignorant avec finesse ses insultes - que je ne comprenais pas d'ailleurs mais à quoi bon ?, pour déposer la boîte sur mon bureau.

Je sentis monter en moi un sentiment de désespoir si violent qu'il m'en déforma les yeux un instant, avant de se diluer dans une vague de colère et de ressentiments et je pivotais aussitôt vers la fenêtre, reprenant mon souffle. Je ne parvenais pas à affronter son regard, cela me paraissait insurmontable tant Ian me cherchait dans ses yeux, tant ses éclats de rire résonnaient dans le silence... Je laissais échapper un hoquet avant de me reprendre, portant une main sur le haut de ma poitrine, par réflexe. Fermant les yeux instant, je repris une dernière fois ma respiration avant de lui faire face à nouveau, arborant ce sourire aimable qui me collait tant à la peau. « Il y a si peu d'air ici que ça en devient désagréable. Voudrais-tu un peu de thé ? » Terminais-je, faisant fi de l'absurdité de la situation - que faire d'autre si ce n'est hurler, en ouvrant l'une des fenêtres, comme pour allier la parole au geste, avant de saisir une tasse dans l'étagère branlante qui me servait de garde-manger ; une collection prodigieuse de thés ornait les différents étages ainsi que de nombreuses barres de céréales, fruits séchés et soupes lyophilisées. Saisissant délicatement la bouilloire brûlante, je me versais un thé, ouvrant avec surprise la boîte de donuts. « Comme c'est amusant... ça doit bien faire au moins six ans que je n'en ai pas mangé. » Fis-je en attrapant le gâteau le plus élémentaire du coffret, glissant la pâtisserie dans un mouchoir, m'asseyant dans le fauteuil avec une élégance presque noble, croisant mes longues jambes fuselées que l'on devinaient aisément sous une jupe droite qui arrivait en dessous du genou, portée par mes escarpins vertigineux ; j'avoisinais le mètre quatre-vingt cinq et j'étais comme à mon habitude, tirée aux quatre épingles pour un travail que l'on pouvait aisément assurer en jean basket sous une blouse. Celle-ci reposait d'ailleurs sur un cintre, au bord de la fenêtre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  Empty
MessageSujet: Re: you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley    you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  EmptyJeu 3 Aoû - 18:59

Aaaargh ! Mmmmrrfff, aaaaah ! Bordel de putain de merde comment est-ce qu'elle peut être aussi.. sexy et attirante et canon et... Raaaaah !

Lyhla garda des yeux furieux rivés sur Ainsley, alors que celle-ci allait et venait en discourant... toute seule. Ne perdant pas une miette des mouvements du tissu sur son corps, de ses longues jambes galbées... Mais Lyhla n'avait ni le temps, ni l'envie de répondre aux paroles d'Ainsley. Elle était juste... sous le choc, et grandement énervée. Ce fut en voyant Ainsley porter une main à sa poitrine qu'elle eut comme un choc électrique. Sa colère fondit alors à toute vitesse, et elle entreprit, silencieusement, de faire des respirations pour se calmer. Et pour préserver son cœur. Surtout pour préserver son cœur.

Ce ne fut qu'une fois qu'elle eut reprit une contenance qu'elle se rendit compte qu'elle avait inconsciemment porté sa main à la poche de sa veste, celle juste au-dessus de son insigne et de son arme. Poche dans laquelle se trouvait son porte-feuille, avec papiers d'identité, billets, cartes et photos. Elle mettait tout le temps une photo dans son porte-feuille, la choisissant parmi les rares faites il y a plus de quatre ans. Photos d'Ainsley, de Ian, d'elle et Ian, d'elle et Ainsley, d'Ainsley et Ian... Et cette semaine, c'était Ainsley et Ian. L'une portant l'autre dans ses bras, peu après la naissance du petit garçon. Ce n'était sûrement pas bon pour elle de garder ces souvenirs, mais c'était comme la drogue : une fois qu'on commence, difficile de s'arrêter. Et elle ne pouvait s'empêcher de regarder ces photographies, de les placer avec soin dans son porte-feuille, au plus près de qui elle était, parce qu'elles étaient ce qu'elle était. Et ce malgré le traumatisme et les pleurs qui la reprenaient dès qu'elle les contemplait. Mais elle en avait besoin. Sans savoir pourquoi, elle en avait besoin.

Laissant retomber lentement sa main, le visage impavide, Lyhla posa de nouveau son regard sur son ex-femme. « Ravie qu'ils te plaisent. Tu as quelque chose pour moi ? Demanda-t-elle en désignant du menton la pile de rapports sur le bureau, J'ai un viol et homicide au National Park. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  Empty
MessageSujet: Re: you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley    you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  EmptyJeu 3 Aoû - 20:11

Je pris quelques bouchées du donut et en trouvais une satisfaction certaine. Bien entendu, ça ne valait pas de bons scones - c’était d’ailleurs, terriblement gras.
Lyhla ne prit pas la peine de me répondre, ce à quoi je n'accordais pas vraiment attention alors que je buvais mon thé. Si je ne prêtais pas attention à ses paroles, je l’observais tout de même du coin de l’oeil, lorsque je laissais mon regard s’égarer dans la pièce et retomber inlassablement sur mon ex-femme. L’absurdité de la situation me fit échapper un rire discret que j’étouffais derrière ma tasse. A bien y réfléchir, l’absurdité ne résidait pas dans le fait de retrouver Lyhla après quatre ans dans mon bureau en tant que collègue mais bien de ne pas avoir songé à cette éventualité dans la mesure ou nos travails respectifs finiraient forcément par se recouper un jour, si nous étions amenées à exercer dans la même région. Peut-être avais-je inconsciemment tenté de la revoir...

« Ravie qu’ils te plaisent. Tu as quelque chose pour moi ? J’ai un viol et un homicide au National Park. » Me demanda-telle, le plus calmement du monde, comme si la situation n'avait rien de grotesque. Je reposais ma tasse sans bruit et fis glisser le dernier dossier de la pile dans sa direction, par le bureau. « Oui, ce n’était pas joli d’ailleurs. » Je me levais aussitôt, sentant mon professionnalisme prendre le dessus. « Comme je l’ai expliqué hier matin - ce que j’ai confirmé dans mon rapport », je m’asseyais sur le rebord du bureau, lui laissant le loisir de s’emparer du dossier. « L’autopsie conclut à un décès par strangulation. J’ai relevé de nombreuses lésions à l’ouverture de l’utérus. Ceci étant, les examens complémentaires tendent à indiquer que ces lésions sont post-mortem. Trois empreintes génétiques ont été relevées ; du sperme et deux échantillons de tissu corporel qui n’appartiennent pas à la victime, retrouvés sous ses ongles. Je peux estimer le décès au 31 juillet aux alentours de dix huit heures. Pour le reste, tu trouveras des conclusions pour détaillées dans le rapport. » Je lui évitais tout commentaire désobligeant sur le professionnalisme de ses collègues - de nos collègues car c'était impoli, d'une part et de l'autre, considérer que nous étions assez proches pour jaser, ce que je n'appréciais pas non plus.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  Empty
MessageSujet: Re: you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley    you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  EmptyJeu 3 Aoû - 20:48

Lyhla s'avança, faisant fi de la proximité corporelle avec Ainsley. Elle prit le dossier et l'ouvrit, ses sourcils se plissant légèrement pendant qu'elle le parcourait. Elle écouta Ainsley avec attention, l'apercevant du coin de l’œil. Elle lut le rapport en vitesse, et soupira de soulagement mitigé. Ça s'annonçait une affaire facile. Déjà des indices, et une identité à vérifier. La femme referma le dossier, et jeta un regard à sa montre. Elle allait devoir rentrer le code ADN elle-même. Le labo n'était pas encore ouvert, et le temps qu'ils se mettent au travail et en arrivent à ce dossier... Si elle voulait rentrer chez elle avant minuit, elle devait le faire par elle-même.

Lyhla se redressa, prenant le dossier en main avec l'aisance de l'habitude. Elle se retourna vers Ainsley, et se retrouva face à face avec ses yeux bleu pâle. Elle déglutit difficilement, et ses yeux descendirent sur ses lèvres, sur son cou, sur ses épaules. Elle se reprit juste avant de les plonger dans son décolleté, et crispa la mâchoire. « D'accord. Merci. Je peux t'emprunter ton ordi ? Histoire de plier cette affaire rapidement et de rentrer ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  Empty
MessageSujet: Re: you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley    you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  EmptyJeu 3 Aoû - 21:25

« D'accord. Merci. Je peux t'emprunter ton ordi ? Histoire de plier cette affaire rapidement et de rentrer ? » Je hoquetais de surprise, les yeux écarquillés, manquant de renverser ma tasse. « Premièrement, non, tu ne peux pas emprunter mon ordinateur. Je regrette mais mon travail ne concerne pas uniquement les défunts, il y a aussi des personnes vivantes dont le secret médical doit être respecté et des dossiers médicaux qui ne te concernent pas. » Et que je n'ai pas encore lu, de fait. « Ce serait un grave manquement professionnellement que de te donner accès à ma base de données personnelle. » Je m'exprimais avec aisance, affable au possible bien que je refusais sa requête, non pas pour lui couper l'herbe sous le pied mais par véritable souci de déontologie. Quel était le problème de cette brigade ? « Deuxièmement, il est hors de question de « plier cette affaire rapidement », certes nous avons prélevé - j'ai prélevé des empreintes génétiques, hors, si tu prenais la peine de lire l'intégralité de mon rapport, tu comprendrais que ces empreintes sont partielles, du fait que le corps ait été dégradé par les intempéries. Mais puisque tu as mieux à faire, j'attendrai sagement le retour du labo sur les dernières analyses en cours - qui arriveront précisément dans six heures trente. » Terminais-je en jetant un coup d'oeil à la montre cartier clinquante qui ornait mon poignet et que je ne quittais que très rarement - un cadeau de mes parents pour ma réussite au concours de médecine.

Je levais les yeux au ciel et pris quelques gorgées de thé. Lyhla avait-elle une famille qui l'attendait bien sagement ? Des enfants, repliés dans leur lit, une femme aimante au fond des draps ? Nonobstant, je chassais cette pensée lorsque je croisais encore ce maudit regard - quel regard étincelant ! Je me perdis quelques instants et soupirais. « Tu peux rentrer chez toi. Je rentrerai le code ADN dès qu'il sera disponible, promis. » Je penchais la tête sur le côté, lui adressant un sourire sincère, curieusement bienveillant.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  Empty
MessageSujet: Re: you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley    you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  EmptyVen 4 Aoû - 14:51

Lyhla l'observa s'épancher, ne pouvant s'empêcher d'admirer le jeu de sa mâchoire et les nuances dans ses yeux. Toujours aussi passionnée... La blonde attrapa inconsciemment une mèche sortie de sa queue-de-cheval et la tortilla un peu, avant de la laisser retomber contre sa tempe, chatouillant sa joue. Son sourire bienveillant ne le surprit qu'à peine. C'était Ainsley, après tout. Celle avec qui elle avait passé des années de sa vie. Elle la connaissait. « Est-ce que j'ai une seule fois regardé le dossier de patients dont je n'ai rien à foutre, Ainsley ? Non. Et merci pour ta proposition, mais je vais le faire moi-même. C'est mon job après tout. Et puisque mes doigts sont indignes de ton clavier, je vais retourner dans mon bureau me faire chier et me tuer le dos jusqu'à ta cérémonie d'investiture ou de bienvenue ou je ne sais plus trop quoi. A moins que ce ne soit un pot d'arrivée ? Bref. »

Elle cilla brutalement, se sentant vaciller imperceptiblement, sa vision se recouvrant d'un filtre noir. Elle se rattrapa au bureau, un peu durement, grinça des dents et se reprit, même si Ainsley, pourtant proche d'elle, restait floue. « T'as pas changé. » murmura-t-elle à mi-voix en se détournant, se dirigeant vers la porte d'entrée, le dossier sous le bras. Non, effectivement, elle n'avait pas changé. Elle était toujours celle dont Lyhla était tombée amoureuse. « Et, Ainsley ? L'écran de ton ordi se reflète dans la fenêtre. Fais gaffe. Au cas où quelqu'un verrait tes dossiers hyper-sensibles et ultra-secrets. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  Empty
MessageSujet: Re: you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley    you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  EmptyVen 4 Aoû - 19:20

J'observais Lyhla, amusée par sa fougue si caractéristique, un brin d'insolence dans le regard lorsqu'elle joua avec ses cheveux. « Est-ce que j'ai une seule fois regardé le dossier de patients dont je n'ai rien à foutre, Ainsley ? Non. Et merci pour ta proposition, mais je vais le faire moi-même. C'est mon job après tout. Et puisque mes doigts sont indignes de ton clavier, je vais retourner dans mon bureau me faire chier et me tuer le dos jusqu'à ta cérémonie d'investiture ou de bienvenue ou je ne sais plus trop quoi. A moins que ce ne soit un pot d'arrivée ? Bref. » Je contemplais Lyhla avec une étrange bienveillance ; je m'amusais de son impétuosité, parce qu'elle était plus jeune et qu'elle ne semblait pas avoir quitté la trentaine. Pour autant, ceci me donna curieusement l'impression de ne l'avoir jamais quittée, ce qui était d'autant plus troublant. « Cérémonie d'investiture. » Relevais-je soudainement, éclatant de rire. « Un café serait amplement suffisant. » Puis, je laissais échapper une longue expiration, semblable à un soupir. « Lyhla. » Fis-je, forçant un contact visuel, penchant légèrement la tête, la dépassant de presque vingt-centimètres. « Je ne peux tout simplement pas te donner mes accès personnels, n'y vois rien de personnel et surtout pas de raison extravagante. C'est tout bonnement contraire à l'éthique. » J'entrepris de soutenir son regard à travers mes cils, comme pour m'assurer qu'elle comprenait parfaitement ce que je tentais de lui expliquer. « Comme je te l'ai expliqué il y a cinq minutes, il n'y a rien que tu puisses faire dans la mesure ou ces résultats prennent plusieurs heures, ils sont tout bonnement indisponibles. Tu pourrais tout à fait débouler au laboratoire comme une folle furieuse, taper des points sur la table mais il n'y a rien que tu puisses réellement faire pour accélérer la durée du séquençage. » Sans montrer aucune signe d'impatience, je me contentais de froncer légèrement les sourcils, donnant l'impression de réprimander un enfant.

Je la vis vaciller presque imperceptiblement, avant de se rattraper sur le bureau dans un bruit sourd. Observatrice et excellente praticienne, exercée à déceler des détails pouvant paraître insignifiants pour certains, je l'observais sans ciller me faire l'un de ses numéros insolents que je déteste tant, un brin de condescendance dans la voix. « T'as pas changé. Et, Ainsley ? L'écran de ton ordi se reflète dans la fenêtre. Fais gaffe. Au cas où quelqu'un verrait tes dossiers hyper-sensibles et ultra-secrets. » « Lyhla. » Fis-je, autoritaire et déterminée. Je fis quelques pas dans le bureau pour la rattraper à la porte d'entrée. « Viens t'asseoir un instant. Maintenant. » J'attrapais rapidement le dossier qui pendait sous son bras.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  Empty
MessageSujet: Re: you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley    you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  EmptyVen 4 Aoû - 20:50

Lyhla s'était stoppée net, un long frisson courant le long de son dos. Elle adorait quand elle prenait cette voix. Et elle avait oublié à quel point Ainsley la tenait par la barbichette ! Il lui était quasiment impossible de lui résister. Quasiment. Et pourtant, elle ne fit pas demi-tour pour aller s'asseoir. S'étant vue confisquée son dossier, elle croisa les bras. Si Ainsley lui demandait une nouvelle fois de s'asseoir, elle irait le faire. En soufflant et à contre-cœur, mais elle le ferait.

Lyhla leva la tête vers Ainsley. Elle détestait ces instants où elle était aussi autoritaire. Ou elle adorait, c'était difficile à déterminer. Ses sentiments envers elle étaient si contradictoires qu'elle ne savait plus où donner de la tête. « Je comprends très bien pourquoi tu ne peux pas me laisser avoir accès à ton ordi. Je ne suis pas stupide. Et pas encore sénile. Enfin je crois. Mais je ne peux pas aller faire du porte à porte, je n'ai aucune piste, donc je suis réveillée au milieu de la nuit pour rien ! La seule chose que je peux faire, c'est aller taper contre un sac de sable, ou contre un mur, au choix, au moins pour passer le temps. Et ne me traite pas comme un enfant, Ainsley ! » Ou appeler Eileen, ou Rose, ou Sasha, et finir dans ma voiture. Ou alors les deux.

« Tu peux garder le dossier. Lizbeth viendra le récupérer. » déclara-t-elle sombrement. Elle ne voulait pas revenir ici. Elle ne voulait plus que ses souvenirs remontent. Elle ne voulait plus la sentir si proche d'elle, elle ne voulait plus baver en la regardant, elle voulait être loin d'elle. Elle voulait qu'elle la laisse en paix. Lyhla serra de nouveau les dents, se raidissant pour ne pas chanceler comme précédemment. Bordel, je veux qu'elle me foute la paix !
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  Empty
MessageSujet: Re: you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley    you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Hell ? No way. ~ Lyhley ~
» Call, cry, kiss ~ Lyhley
» Will you, one day, give me another chance ? ~ Lyhley
» I'll fly back to you, as fast as I can ~ Lyhley
» Holy cr*p... ! ~ Lyhley ~

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
WEYMOUTH :: RPs-
Sauter vers: