Eväelle ◘ Qu'est ce que j'ai fais au bon dieu ? #1

- Pardon ?! tu t'étouffes. Mais même pas en rêve ! Y a pas marqué "journaliste people" sur mon front ! tu rétorques derrière. Merde elle commence bien la semaine ! - Voyons Eve vois ça comme une ... opportunité ! te répliques ton boss. - Je ne vois pas en quoi le fait d'interviewer une petite princesse imbue de sa propre personne et méprisant le monde à ses pieds, est une opportunité pour moi, Jeff. Tu vois ton supérieur grimacer devant ta description quasi-parfaite - tu en es presque sûre ! - de la Diva Design comme certains la surnomment. - Et bien tu ne m'as pas encore rendu ton article hors sujet du mois, donc dis toi que celui là comptera pour ! Tu croises les bras en le fixant d'un ton hargneux. - Jeff on n'est même pas en février encore, alors j'ai tout un mois pour te le rendre ce fichu article vu que je t'ai déjà rendu celui de janvier sur le dressage des chiens ! Tu vois ton boss réfléchir à une autre solution pour te faire avaler ça et tu crains le pire. Jeff est malin et quand il veut quelque chose en général il l'obtient. - Ok. Alors si tu fais cette interview je te dispense d'article hors sujet pendant deux mois ! Tu te pinces l'arrête du nez. - Jeff ... c'est moi qui t'ai demandé de faire des hors sujet pour ne pas virer cinglée a force de mes taper des cadavres ! Il fait la moue. - Bon alors de scoop ? tente t-il. - Et tu vas faire comment sans scoop ? Mettre la rubrique jardin en première page ? tu ironises. On frappe à la porte et la secrétaire de Jeff passe la tête. - Eve, ton frère à l'accueil pour toi. Tu lui souris. - Merci Sarah j'arrive. Bon ça va Jeff j'accepte mais dis toi que tu m'en devras une ! Jeff sourit, ravi. - Vendu ! Je la fais attendre dans ton bureau le temps que tu parles avec ton frère. Tu lèves les yeux au ciel en soupirant et sort de son bureau pour retrouver ton jumeau.

En te voyant Rafe sourit et tu vas te blottir dans ses bras. Il te sert fort. Tu sais pas pourquoi mais chaque fois que y a un truc qui va pas dans ta vie, Rafe apparaît et soudain tout va mieux. Dieu que tu aimes ton jumeau. Il dépose un baiser sur ton front avec tendresse. - On mange ensemble à midi ? tu lui demandes. Il accepte et tu lui souris, rayonnante. A ce moment là tu croises le regard furieux d'une rouquine. Quoi ? Qu'est ce qui lui arrive à celle ci ? Tu n'y prends pas garde et discute un peu avec ton frère avant de rejoindre ton bureau. Tes longs cheveux noirs se balancent ton dos et tes talons claquent sur le sol mais tu ne marches par lourdement pour autant. Tu as plutôt une démarche assurée, un peu féline, toujours sur le qui vive. En entrant dans ton bureau, tu remarques qu'il y a déjà quelqu'un. La rouquine de tout à l'heure. Génial ....... Après avoir prit une grande respiration tu te compose ton visage de professionnelle en maudissant tous les anges du ciel. - Mademoiselle Design ? Enchantée, Eve Blackstone, je suis chargée de vous interviewer aujourd'hui. Vous voulez boire quelque chose avant que nous ne commencions ? tu lui proposes d'une voix charmante. 

Vous êtes très mauvaise actrice, Mlle Blackstone. C'est pourtant un talent nécessaire dans n'importe quel domaine, même dans le... vôtre, tu finis en jetant un regard circulaire sur son bureau, avant de replonger ton regard vers le sien, un parfait sourire charmant sur ton visage.

Les interviews, c'est ton lot quotidien, t'en fais toutes les semaines. Que ce soit chez toi ou à l'endroit choisi par le journaliste, t'adores te faire interviewer. Tout simplement parce que durant ces quelques heures, la conversation ne tourne qu'autour de toi, toi et encore toi. Quoi de mieux dans la vie que de parler de soi-même et assouvir la curiosité des fans ? La plupart des journalistes qui ont déjà eu le privilège de t'interviewer disent que t'es la meilleure célébrité qu'ils ont pu avoir. Tout simplement parce que tu ne fuis pas les questions, tu n'as rien à cacher. Tu réponds au-delà même de leurs espérances et c'est toujours un plaisir pour eux de te voir jouer le jeu. S'ils sont tous unanimes sur ce point, ils le sont aussi sur un autre: t'es une vraie diva. Exigeante, cassante, cynique, qui n'a aucun remord à descendre les gens plus bas que Terre. A quoi bon être hypocrite si la vérité aide les autres à avancer ? T'es une princesse et tu l'assumes totalement, tu le revendiques même. Faites les choses comme Fox veut et vous n'aurez aucun problème. Dans le cas contraire, vous assumerez les conséquences.

C'est donc toute contente que t'es arrivée au Vancouver Sun aujourd'hui, pour une interview. A priori, tu n'aurais absolument rien eu contre la journaliste. Brune, belle, fière allure, elle était indéniablement un canon. Mais belle ou pas, t'en as rien faire, d'habitude tu te fous royalement des gens que tu croises. En temps normal, tu aurais juste fait ton interview, puis tu serais partie et tu ne l'aurais même pas reconnue dans la rue en la croisant demain. C'est comme ça, quand quelqu'un ne t'intéresse pas, tu ne t'attardes pas sur lui. Malheureusement pour elle, tu viens de la prendre en grippe. La voir serrer Rafe, le beau brun que t'avais rencontré au bar la dernière fois et qui te plaisait énormément... tu digères pas. T'aimes pas qu'une autre baleine saute sur le poisson que tu te réserves, t'es possessive et c'est comme ça. C'était peut-être sa petite amie. Dans ce cas, tu laisserais tomber parce que t'es pas du genre à te battre pour un homme. Mais en attendant d'en être sûre, tu ne l'aimais définitivement pas, cette Eve. Mais je vous comprends, tout le monde ne naît pas avec le talent. Enchantée, je suis Fox Design et Fox aimerait boire oui. Un demi-verre de jus de kiwi fraîchement pressé avec un morceau de sucre et deux glaçons. On pourra commencer après ça, tu finis toujours sur un ton charmant qui contraste totalement avec ce qui sort de ta bouche. Pas de s'il vous plait, elle a proposé alors t'as pris. C'est son rôle de te mettre à l'aise et tu ne vas pas la supplier pour ça. T'as pas soif. Mais oui, t'as décidé de faire ta chieuse maintenant.

Et bien ça commence bien. Elle est très agréable comme nana. Mais t'en as vu d'autres. C'est pas une gosse de riche pourrie gâtée qui va te faire peur. Tu souris d'un air amusé quand elle te fait une remarque cinglante sur ton jeu d'actrice. - C'est probablement parce que je ne cherche pas à cacher que je ne suis pas votre admiratrice Mlle Design, tu lui rétorques mielleuse. Ayant énormément de relations dans ton milieu, tu sais que la magnifique rousse en face de toi est très appréciée des médias parce que contrairement à la plupart des célébrités, elle ne dissimule pas grand chose. Enfin, toi t'en ai pas persuadée mais vu que t'en a rien a faire de cette princesse tu chercheras pas plus loin. C'est dommage, elle est tellement belle. Tu adores les rouquines. Mais celle ci à l'air aussi venimeuse qu'une migale en furie. Ca donne pas vraiment envie.

Elle te regarde de bas en haut comme on regarderait un insecte et tu arques un sourcil, un sourire railleur sur les lèvres en la laissant faire. Comme si une gamine de son genre pouvait te faire douter de toi. Elle n'arrive pas à la cheville de la plupart des timbrées et des garces que tu as pu fréquenter dans ta vie. "Personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement" disait Simone de Beauvoir. Et dommage pour la princesse, ton consentement, elle ne l'avait pas. Tu te mords la lèvre inférieure pour ne pas te mettre à rire devant son assurance. Et en plus de ça, elle parle d'elle à la troisième personne. - Mais tout de suite princesse, tu railles quand elle "commande" sa boisson. Tu lui lances un regard amusé qui ne prévoit rien de bon. Asseyez vous je reviens. Tu pourrais demander à la secrétaire d'apporter les boissons mais faut que tu dises un mot à quelqu'un avant. - Jeff ? tu t'enquiers en passant la tête dans le bureau de ton supérieur. Elle est importante cette interview avec la diva ? tu lui demandes. - Pas tant que ça non. Ce n'est pas notre spécialité mais il me fallait un article sur une célébrité quelconque pour début février pourquoi ? Un sourire carnassier se dessine sur tes lèvres rouges. - Pour rien. Ton boss grimace. - Elle est si terrible que ça ? Tu sourire un peu plus. Ce qui ne présage jamais rien de bon. - Rien que je ne puisses gérer. Je vais aller l'éduquer un peu ... Nouvelle grimace et toi tu sors du bureau.

- Voilà votre boisson majesté, tu railles en posant un gobelet de café devant la diva. Café de la salle de repos bien sûr. Si vous voulez du sucre il y en a derrière vous, tu fais remarquer en désignant un gobelet sur un de tes meubles. Tu t'installes derrière ton bureau. Avant que nous commencions sachez une chose ... Je ne suis pas une de vos fans, en fait, j'aurais même plutôt tendance à mépriser les gens comme vous, tu fais une moue, je ne fais que rendre un service. Je suis journaliste d'investigation ce qui fait qu'en général je traite de choses beaucoup plus importantes que l'interview d'une petite princesse pourrie gâtée qui penses que le monde devrait se prosterner à ses pieds. Alors si vous pensez m'intimider avec vos remarques railleuses à deux dollars, votre regard de garce des cours de récré et vos talons hors de prix, c'est raté pour vous. Tu lui offres en suite un sourire charmant. Maintenant que les choses sont dites, nous allons donc aborder votre sujet préféré je présume : vous. Tu attrapes tes notes et active ton ordinateur. Sur ton bureau, la photo de Rafe, toi et Max te donne du courage. Tes frères te donnent toujours du courage. Alors ... le sujet va donc porter sur votre nouvelle collection qui devrait sortir dans les mois prochains. Que pouvez-vous en dire ? Un style particulier pour une catégorie particulière ? Des idées précises qui vous ont traversées l'esprit en dessinant cette collection ? tu lui demandes d'un ton professionnel et avenant, comme si tout ce qui s'était produit avant, n'avait jamais existé. En vrai, tu adores ses collections, tu l'as trouve extrêmement douée là dedans. Et t'aimes bien lire son blog, ça te détend quand t'es trop stressée. Mais ça, tu lui avouera jamais. Tu aurais pu si elle n'avait pas commencé par être désagréable avec toi.  

Tu souris à sa première remarque. Tiens donc, voilà une interview qui risque d'être prometteur. Encore heureuse. Je me sentirai extrêmement vexée si j'avais des fans comme vous. Même eux sont à un niveau supérieur au vôtre. Si elle voulait te prouver qu'elle a une grande gueule, qu'elle se fasse plaisir, c'est ce que tu manges chaque jour. Des gens qui se croient assez cyniques et railleurs pour te tenir tête. La plupart redescendent vite de leur piédestal quand ils se rendent compte de ce dont tu es capable. Tu ne recules devant rien pour clouer le bec à une personne, t'es prête à tout. Et mademoiselle Eve JeSuisCanonMaisJ'aiUneGrandeGueule allait l'apprendre à ses dépends. Elle quitte la pièce en raillant sur le mot "princesse" et loin de te déranger, tu approuves au contraire en esquissant un sourire hautain. Oui t'es une princesse et que les gens le veulent ou non, ils doivent le reconnaître. Il y a pas pire au monde que de ne pas assumer ce qu'on est. Pourquoi avoir honte de le montrer ? T'es belle, intelligente, talentueuse, célèbre. Qu'est-ce qui manque ? Ah oui. Tu es FoxD. Une princesse ? Totalement.

Elle revient plus tard avec un gobelet de... café. Et elle te demande en plus de prendre le sucre sur un truc rocambolesque qu'elle appelle meuble. Tu éclates presque de rire quand elle commence un long speech de blabla. Intéressant. Très intéressant même. T'attends qu'elle ait fini tout son discours jusqu'à aborder la question de ta nouvelle collection en cours. Vous avez une belle gueule, je dois le reconnaître. Mais elle est extrêmement mal placée. Je n'ai encore rien dit et vous m'attaquez. Vous vous sentez donc aussi menacée que ça pour dégainer avant même le début du match ? C'est dommage, tout ce tralala m'aurait offensé s'il était venu au bon moment. Mais là, vous venez de vous ridiculiser toute seule, ma chère. Tu soulèves la main tenant ton téléphone et en la regardant bien dans les yeux, tu lances l'enregistreur. La belle voix de ta journaliste emplie la pièce, répétant très clairement tout ce qu'elle vient de te lancer au visage. Tu souris. Je ne sais pas à qui je dois faire écouter ça: votre chef de service ou directement le rédacteur en chef de cette boîte. Je crois que je le connais d'ailleurs, c'est un ami de mon père. Je suis pas sûre qu'il aimera entendre comment vous me traitez. Oui tu pourrais. Lui créer des problèmes dans son travail ou simplement la faire renvoyer juste pour lui faire payer ses paroles. Ce genre d'occasions est l'une des raisons pour lesquelles t'enregistre toujours tout ce qui se passe autour de toi. Il n'y a jamais meilleure preuve pour faire assumer aux gens leurs paroles ou pour rectifier une vérité. Cette manie t'a permis plus d'une fois de démentir des interviews truquées. Une ombre passe dans ton visage quand tu penses à qui t'a inculqué cette habitude. Ta reine. Ça te fait toujours mal de penser qu'elle est malade et qu'elle ne gère plus vos carrières à toi et tes frères comme elle le faisait avant. Si elle s'en était chargée, tu n'aurais probablement jamais rencontré ce genre de désagréments. Une journaliste qui te parle mal, te sert un café à la place d'un jus de kiwi et qui te demande d'aller toi-même chercher ton sucre. Oh non, si c'était ta mère, rien de tout cela ne se serait produit.

Tu te reprends et te cale à nouveau dans ton siège, l'air parfaitement calme et un sourire de commande sur ton visage. Vous n'avez pas encore compris, Mlle Blackstone. Fox Design fait les choses comme elle les entends, personne ne me donne des ordres. Je me contrefiche que vous ne soyez pas une admiratrice, que vous me méprisez ou que vous ne faites que rendre service, c'est votre problème voyez-vous, tous ça ce sont des blablas inutiles. Je suis là pour faire une interview, malheureusement pour nous deux c'est vous qui en êtes chargée et je vous dis que si je n'ai pas mon jus de kiwi fraîchement pressé avec un morceau de sucre et deux glaçons, je ne réponds à aucune de vos questions. Et si dans dix minutes je n'ai pas ce que je demande, je m'en vais. C'est vous qui avez besoin d'un misérable salaire pour survivre, pas moi. Alors vous fermez votre belle quoique trop grande gueule et vous me mettez à l'aise. C'est à prendre ou à laisser. Et décidez vous vite surtout, je n'ai pas que ça à faire de ma journée. Une voix très calme mais soudain glaciale. Penser à ta mère t'avais comme toujours saqué et t'avais brusquement une furieuse envie de faire du mal. Elle a beau être canon et apparemment douée dans son métier, si elle ne se remettait pas à sa place, t'allais te faire un plaisir de la prendre comme bouc-émissaire. Et t'aurais même pas besoin d'aller voir ses supérieurs pour ça.

Tweet: Quelqu'un vient de me piétiner.

Bon t'y étais peut-être allée un peu fort tu le reconnais toi même mais ça t'a agacée royalement qu'elle entre comme ça dans ton bureau en se croyant en terrain conquis. Tu as horreur de ça. Ton bureau c'est ton domaine, ta place, c'est ton endroit et personne ne peut y entrer et faire comme s'il était chez lui sans ton consentement. - Je ne me suis pas ridiculisée Mlle, j'ai établi les bases entre vous et moi. Vous êtes dans mon bureau et je ne serais pas à vos pieds, tout simplement. Alors elle te sors le coup du téléphone sur enregistreur et un sourire mutin quoique amusé apparaît au coin de tes lèvres alors que ton regard pétille. Tu aimes l'intelligence de la rouquine. C'est toujours ce que tu fais quand tu es sur une enquête et que tu interroges ou que tu "espionnes" quelqu'un. Tu croises les mains sous ton menton. Un point pour vous princesse. Finement joué, tu fais remarquer d'un ton doux et malicieux. Mais le chantage ne vous mènera à rien avec moi. Ma mère est carrément loin devant vous. Pour le coup, penser à ta mère n'était pas une bonne idée car l'amusement dans tes yeux et ton sourire disparaissent aussitôt. Dimanche dernier a été semblable à tous les autres dimanche : toi et Rafe retrouvez vos parents et Max à l'église pour la messe de onze heures. Tu as le droit a un rapide regard un peu dédaigneux et une remarque acerbe pendant qu'elle complimente ton jumeau. T'as l'habitude. Ca continue au repas du midi. C'est un déluge de compliments de la part de ta mère : tu n'est pas mariée, tu fais un boulot d'homme, tu es trop ci, pas assez ça. Et patati et patata. Tandis que Rafe, ô Rafe, le grand Rafe, le merveilleux, le talentueux, le si intelligent Rafaël. Là encore t'as l'habitude. Rien de neuf sous le soleil. Jusqu'au jour où tu en aura marre. Et il ne fera pas bon d'être dans les parages à ce moment là.

Foxminc Design a reprit son monologue quand tu reviens à la réalité après ce moment d'absence. Tu jettes un coup d'oeil à la photo avec tes frères et tu soupires. Avoir pensé à ta mère t'as offert un arrière goût amer dans la bouche. Tu décroches ton téléphone. - Sarah ? Est ce que tu peut m'emmener un demi-verre de jus de kiwi fraîchement pressés avec un sucre et deux glaçons s'il te plaît ? tu demandes d'un ton légèrement exaspéré mais en te rappelant la "commande" exacte de la rouquine. La secrétaire n'a même pas l'air surprise, elle te répond d'un air agréable qu'elle t'apporte ça immédiatement. Apparemment elle connaît la réputation de la célèbre FoxD. Tu croises le regard triomphant de la princesse et ça te fait sourire à nouveau. Elle croit t'avoir battu à ton propre jeu et ça t'amuse énormément. Parfois tu sais très bien qu'il faut savoir reculer pour sauter plus loin. Lui donner ce qu'elle veut maintenant pour pouvoir avoir les réponses à tes questions et être tranquille. Au moment où Sarah frappe et entre avec le jus, ton téléphone sonne. - Allô ? Rafe ! Quoi ? Oh ... oh ! Tu me laisses la priorité ? Shawn a du nouveau ? Tu souris. Génial ! Je t'adore frangin. Ok à tout à l'heure ! Tu raccroches. Sarah ? tu fais à la secrétaire alors qu'elle s'apprêtait à repartir. Tu peux annuler mon rendez-vous de 15h ?  J'ai une piste pour l'affaire en cours et que du coup je ne serais pas là cette après midi. Elle hoche la tête. - Je m'en charge ! Elle part et tu reportes ton attention sur la princesse Design. - Bien Mlle. Maintenant que vous avez votre jus est ce que nous pouvons commencer ? Tu reprends ton stylo et tes questions avant de voir la tête que tire la jeune femme. Quoi ? Qu'est ce que j'ai encore dit qui ne vous a pas plu ? tu soupires. Tu sens qu'elle va te soûler ! T'es loin de te douter que c'est parce qu'elle vient juste de comprendre que Rafe est ton frère. Rien à voir avec ce que tu penses à ce moment là.   

Tu la regardes, toujours avec ton sourire en coin. Olala, tout de suite les grands mots. Vous devriez arrêter de mettre la charrue avant les boeufs, Mlle Blackstone. Personne ne parle d'être aux pieds de quelqu'un pas plus qu'il n'y ait besoin de définir les bases de quoi que ce soit, nous n'allons sûrement plus jamais se croiser après aujourd'hui. Alors les bases de quoi, je ne vois vraiment pas. Tu te tâtais. Si elle tournait vraiment autour de Rafe, vous allez sûrement finir par vous revoir parce que tu ne la lâcheras pas aussi facilement. Mais si c'était réellement sa petite amie, alors tu avais juste, vous ne vous croiserez vraiment plus jamais. Tu as beau être une princesse, tu as des principes. Je ne compte pas vous faire du chantage, rassurez-vous. Si l'envie me prend d'aller me plaindre, il y a rien que vous puissiez m'offrir en échange pour me faire changer d'avis. Rien du tout. Tu ne lui as pas fait écouter l'enregistrement pour essayer de la faire chanter. Juste pour qu'elle comprenne que t'es capable de tout si tu veux lui faire ravaler sa langue.

Quand elle te commande ton jus, tu ne peux t'empêcher d'avoir un air triomphant. Elle baisse déjà les armes. C'est bien qu'elle ait compris la leçon assez rapidement. Mais c'est dommage quand même, tu commençais tout juste à t'amuser là. Tu jubiles intérieurement en imaginant la gueule qu'elle fera quand tu lui diras que t'aimes pas le kiwi. Ou quand tu demanderas un autre jus. Tu sais faire chier les gens et les pousser à bout, t'as eu un excellent professeur en la personne de ton prince Fiz. Quand la secrétaire pose le jus, tu apprêtes déjà mentalement ta prochaine réclamation mais la communication de la journaliste retient soudain ton attention. D'abord un regard courroucé, jalousie oblige, qu'elle soit en train de parler avec Rafe. Mais elle finit en disant frangin. Hein ? Rafe c'est son frère ? Ou elle parlait avec un autre Rafe ? Tu es surprise et un peu déboussolée. Tu lui lances un regard interrogateur. Il te fallait une confirmation avant de te sentir bien stupide. Rafe, c'est votre frère ? Le Rafe avec qui vous étiez tout à l'heure ? Pour le coup, tu voudrais bien qu'elle te réponde non. Juste pour que tu ne te sentes pas ridicule à l'avoir agressé comme ça sans raisons.

Etrangement ... tu te surprends à bien l'aimer. Pas que cette histoire d'enregistrement te fasses grand plaisir mais t'aimes bien les grandes gueules et elle a l'air intelligente comme gamine. Imbue d'elle même, bien trop confiante et méga chiante, mais intelligente. Et magnifique. Pour une fois qu'une célébrité du style "cyberstar de la mode et du reste" en a dans la tête, tu serais presque triste de la manière dont votre "relation" a commencée. Pas que tu comptes la revoir ou autre mais ça t'aurais bien plu d'avoir un peu de répartie à mettre dans ton article. Après tout, c'est bien ce que Jeff voulait en te confiant l'interview non ? Un article "vivant". Alors que Sarah vient d'emmener le jus à Mlle la Princesse - ouais t'as décidé de la surnommer comme ça, ça lui va si bien - ton téléphone sonne. C'est Rafaël. Il appelle pour annuler votre déjeuner, trop pris par le boulot que lui donne l'affaire en cours et que tu suis attentivement mais te file un tuyaux. Merde ce que tu peux aimer ton frère ! Tu sais qu'il a prit un risque en te dévoilant ça. Après, coup de bol, la légiste c'est Shawn, ta cousine et aussi une de tes coéquipières sur les affaires, du coup, ça aide aussi.

Alors que tu tentes de reprendre le fil de tes questions tu vois la tête choquée de la princesse qui te demande si Rafe, le Rafe que tu serrais dans tes bras est ton frère. Tu arques un sourcil, sceptique quand à sa question. - Heu oui. Rafaël est mon frère jumeau. Pourquoi ? tu lui demandes inquisitrice. Puis soudain, tu as comme une illumination. Tu revois son regard furieux alors que tu serrais Rafe dans tes bras à l'accueil. Puis tu comprends soudain son attitude agressive dès le départ par rapport à toi. - Ah ... Laissez tomber vous n'êtes pas son genre. Tu vois son regard outré et tu soupires. Ce n'est pas une remarque méchante princesse, c'est juste que mon frère a plus tendance à tomber amoureux de mes copains que de mes copines si vous voyez le genre. Tu lui sourit, amusée. Pas parce qu'elle est tombée sous le charme de ton frangin, mais parce qu'elle s'est trompée sur toi. C'est drôle, vous êtes la seconde personne en moins de deux semaines à me prendre pour sa copine. Pourtant moi je trouve qu'on se ressemble, tu fais d'un air un peu surpris. Puis tu regardes son jus que tu désignes d'un signe de tête. Vous n'aimez pas le kiwi pas vrai ? tu lui demandes plus amusée qu'agacée. Et tu décides d'être plus aimable. Un peu. Est ce que vous voulez répondre aux questions ici ou ça vous tente de le faire ailleurs ? Je connais un restau sympa pas loin. Promis y a autre chose que du jus de kiwi. Ouais t'es comme ça. Explosive un instant, calme le second. Faut te suivre.    

Son jumeau. Son jumeau. Tu as l'impression de tomber des nues, tellement tu te sens conne maintenant. Mais qu'est-ce qui t'a pris ? Tu es toi même comme ça avec tes princes, beaucoup plus même d'ailleurs. Pourquoi tu t'es pas dit qu'ils auraient pu être autre chose qu'amants ? Peut-être parce qu'elle était trop canon ? Oui mais lui aussi est très canon. Ou alors parce qu'ils ne se ressemblent pas du tout en fait. T'as jamais vu des jumeaux aussi faux. Tu n'as pas le temps de répondre à la question que déjà elle devine toute seule pourquoi tu l'avais prise en grippe. Maligne, la belle. Elle est pas journaliste d'investigation pour rien. Tu n'as pas encore le temps de te remettre de la fraternité que tu viens d'apprendre quand elle te balance encore autre chose: Rafe est gay. Ok, qu'on t'achève. Quoi, tu fantasmes depuis plus d'une semaine sur un mec qui en fait a rien à faire de toi ? Non, détrompez-vous, vous ne vous ressemblez pas du tout. T'as envie de disparaître, tu ne t'es jamais sentie aussi conne. Elle pourrait bien se moquer de toi maintenant que tu ne lui en voudrais même pas, tu l'as bien mérité. Tweet: Je viens d'apprendre qu'elle est sa sœur et qu'il est gay. #FoxVaSePendre.

Mais tu ne tardes pas à reprendre ton calme. Si elle veut se moquer, qu'elle se fasse plaisir. Tu te tairas pour une fois, tu feras ce maudit interview et tu pourras enfin quitter ce bureau. La bonne leçon dans l'histoire, c'est que tu ne t'en prendras plus jamais à une fille sans avoir demandé son lien exacte avec le garçon qui te plaît. Elle te demande, ou plutôt elle devine que tu n'aimes pas le kiwi. Tu te contentes d'un visage expressif plutôt que d'une réponse. Tu attends toujours qu'elle t'explose de rire au visage ou qu'elle fasse une danse de la joie pour se moquer de ta situation. Mais à la place, elle te propose d'aller dans un restau pour continuer l'interview. Un restau ? Vous n'allez pas jubiler sur ma méprise ou m'obliger à m'excuser pour avoir été désagréable avec vous ? Tu es surprise, oui. Ce n'est pas le genre d'occasions que toi tu aurais laissé passer. Avoir le dernier mot dans une confrontation, c'est la meilleure partie et t'aimes bien t'en vanter quand tu réussis à l'avoir. Tu réfléchis. T'as pas confiance, elle te prépare peut-être un sale coup. Mais tu es FoxD, tu n'as peur de rien alors tu te lèves et lui souris. Va pour ce restau alors, Blackstone. Vous conduisez ? Puisqu'elle avait commencé à t'appeler princesse, tu l'appelleras Blackstone. Ça va très bien avec sa magnifique chevelure noire de jais. Et maintenant que tu ne la voyais plus comme une potentielle rivale, tu te dis qu'elle pourrait être une personne très intéressante à découvrir. Et tu promets d'être charmante. Un peu. Ça serait le minimum pour t'excuser de comment tu l'as traité. God vibre. Tu lis le message et ne peut t'empêcher de rire. Fiz a lu ton tweet et se moque que tu aies craqué sur un gay. Connard de frangin, tu réponds. Comme s'il pouvait t'entendre.

Celle là tu ne l'avais pas vu venir. Si tu avais pu imaginer une seule seconde que Foxminc Design t'avais déclaré la guerre parce qu'elle te pensait la conquête de Rafaël, tu n'aurais pas fais les choses de la même manière. C'est trash quand même. Encore plus quand elle te sors que vous ne vous ressemblez pas. Tu arques un sourcil et prend la photo sur ton bureau. Même type de peau, cheveux noirs, même nez, ok il a les yeux plutôt clairs par rapport aux tiens mais franchement si, tu trouves que vous ressemblez. Vous tenez de votre espagnole de mère bien plus que Max, le petit dernier qui est le portrait de votre père. Mais tu ne commentes pas. Ton portable vibre et tu regardes le tweet qu'à lancé la princesse. Ouais tu regardes son blog et alors ? Un sourire en coin apparaît sur tes lèvres et ton regard pétille d'amusement. C'est alors que, contre toute attente, tu lui proposes un restau. Ouais t'es un peu maso parfois mais t'as faim et vu ce qui t'attends cette aprèm t'es pas prête de dîner ce soir donc autant en profiter maintenant.

La princesse à l'air sceptique. Elle te demande si tu ne vas pas te moquer d'elle pour sa méprise ou son attitude méprisable et tu éclates d'un rire chaleureux. - Non ! Vous vous êtes assez ridiculisée toute seule je pense, je ne suis pas cruelle au point d'en rajouter une couche ! tu rétorques ton regard noir pétillant d'amusement. Non tu ne te moqueras pas plus. Mais tu jure de raconter ça à Rafe parce qu'il va bien se marrer de croire qu'on t'as encore une fois prise pour sa copine. Ca le fait toujours marrer ce genre de méprise. Tu attrapes ta veste noire et fourrée. Pas besoin de conduire c'est juste à côté, tu réponds à la princesse. Attendez laissez moi juste ... tu bidouilles un truc sur ton ordi puis tu le bloques pour que personne ne vienne fouiller en ton absence et tu l'éteins. C'est bon, j'suis à vous. Vous sortez de ton bureau au moment où Jeff s'en approchait. Il vous regarde surpris. - Eve ? Tout va bien ? Je ... enfin Mlle Design, je suis désolé si quelque chose ne va pas, je ... Tu soupires en balayant ses excuses de la main. - Ca va Jeff décompresse tu vas refaire un infarctus sinon. On va juste faire l'interview dans un restaurant parce qu'on a faim. Il te regarde décontenancé puis fait un maigre sourire. - Ah oui ? Bien et bien heu ... faites vous plaisir le journal paiera la facture. Tu arques un sourcil. - Merde Jeff s'il faut simplement ça pour que tu m'offres un restaurant, j'vais interviewer des célébrités plus souvent ! tu lances. Il te lance un regard agacé. - Rêve pas trop Eve Blackstone c'est un cas exceptionnel ! Tu soupires. - J'aurais du m'en douter. C'était trop beau pour être vrai. Bon on se voit demain ! tu lances. Il hoche la tête et salue Foxminc avant de vous laisser partir.

Vous quittez le bâtiment et tu l'entends râler après l'un de ses frères sûrement à cause de son tweet. Tu souris. - C'est souvent le cas avec les frères ! En plus il paraît que vous en avez sept plus une jumelle, ça doit donner à la maison non ? tu demandes à la fois curieuse et vraiment intéressée. Vous arrivez rapidement devant un restaurant annonçant fièrement "Le Paradis du Fruits". Ne vous inquiétez pas, il y a autre chose ! tu te marres. Mais je connais bien la chef. Une française. Elle fait des plats délicieux. Tu ouvre la porte et la laisse passer en exagérant un peu comme on traiterait une princesse. Une serveuse vint vous accueillir et te sourit en te reconnaissant. - Evy ! Je savais que tu viendrais ! Je t'ai réservée ta table habituelle ! Puis elle regarde ta compagne du moment et semble la reconnaître. Elle fait une tête choquée. Vous êtes Foxminc Design ? LA FoxD ?! Oh j'adore votre blog je suis une de vos plus grandes fan ! Tu lèves les yeux au ciel. - Quand tu auras fini de l'agresser ma tendre Lou on pourra aller manger ? tu railles amusée. Lou rougit. - Pardon oui. Venez ... Elle vous tend des menus puis repart après une courte révérence qui t'as fait grimacer profondément. - C'est toujours comme ça ? tu demandes à la princesse d'un air sceptique. Quelle horreur j'supporterais pas ça moi ... tu maugrées plus pour toi la tête dans ton menu. Une fois ayant choisis ce que vous vouliez, tu sors un bloc note et un stylo. Alors on peut les faire maintenant ces questions ? J'ai toujours un article à écrire sur vous, tu lances. 

Ok, elle a dit que tu t'étais ridiculisée toute seule et tu l'avales mal et alors ? C'est la plus gentille des choses qu'elle pouvait te sortir vu les circonstances et de toutes les façons, elle avait raison, tu t'étais ridiculisée toute seule. C'est donc naturellement que tu finis par accepter l'invitation. Tu la regardes verrouiller son ordinateur avant que vous ne vous dirigez vers la sortie. Celui qui a l'air d'être son chef tombe sur vous à ce moment là et a l'air très intimidé par ta personne. Tu souris intérieurement, amusée aussi bien par la réaction du dénommé Jeff en ta présence que par la manière dont Blackstone le rassure tout en se moquant gentiment. Elle avait décidément du caractère. Et ils ont l'air de bien s'entendre. Tu préfères ne pas intervenir et de laisser la brune gérer. Finalement tu salues Jeff et lui dit au revoir puis vous reprenez la route.

Pendant que tu réponds à Fiz qu'il était un gros connard, elle semble s'intéresser à ce que tu dis. Vous n'avez pas idée ! Pire qu'une fourmilière où chacun veut être la reine. Oh oui, chez toi c'était pas comme dans les autres familles. Neuf enfants, tous célèbres et chacun avec un caractère différent, ça n'avait rien de courant. Il faut y vivre pour savoir de quoi tu parles. Malgré tout, avec ta moitié et tes princes, tu as un lien exceptionnel. Vous êtes aussi soudés qu'un roc et l'amour entre vous n'a absolument aucune limite. Tu ne les échangerais pour rien au monde. Vous arrivez devant le restau et tu tournes vers elle un regard interrogateur à la vue du nom. Mais elle te rassure en disant qu'il y avait autre chose que des fruits. Ouf! Parce que tu avais bien faim. Et si la cuisine est aussi bonne que Blackstone le prétend, tu vas te régaler. Elle ouvre la porte et fait une révérence pour te laisser passer. Tu secoues la tête, amusée et tu joues le jeu en haussant le menton et en prenant un air d'altesse. Je vous remercie, agent Blackstone. Tu jettes un coup d’œil circulaire dans la salle. Ça a l'air super déjà. Et la serveuse qui vient vous accueillir, Lou si t'as bien compris, t'enchante totalement. C'est une fan ! T'adores tes fans, c'est toujours un plaisir pour toi de les rencontrer. Enfin, les pas trop timbrées évidemment, parce qu'il y en a dans le lot qui sont très flippants. Merci beaucoup, c'est très gentille. Tu la remercies encore une fois quand elle vous installe à votre table et s'en va en faisant presque la révérence. C'était trop marrant parfois de voir l'attitude des fans devant leurs célébrités. A la fois mignon et idiot. Blackstone elle a l'air de trouver ça totalement ridicule. Huum ouais toujours, réponds-tu comme si c'était totalement normal. Ça c'est ce qu'on dit quand on est à votre place. Quand on est à la mienne, on s'y fait vite. Au bout de quelques temps, ça vous paraît totalement naturel. Qu'une fan te rencontre et ne s'extasie pas devant toi, c'est ça que tu trouverais anormal. D'ailleurs, ça t'énerve toujours quand tu vas quelque part et qu'on ne te reconnait pas ou qu'on ne se mets pas en quatre pour te servir.

Le déjeuner commandé -et tu t'es pas gênée pour commander plusieurs plats différents histoire de te faire une idée précise sur la qualité de la cuisine-, Blackstone te relance sur l'interview. Oui, je crois qu'on peut y aller maintenant, tu lui souris. Alors, ma prochaine collection si j'ai bonne mémoire ? Ce sera des vêtements plus cosys, colorés, totalement différents de ma précédente collection. Cette fois-ci, je vise la tranche 16-21 ans, c'est une sorte de dédicace spéciale à mon anniversaire, vu que mes propres vingt-un ans sont pour bientôt. Alors des fringues à la fois décontractés mais tendances, que les jeunes filles pourront porter pour presque toutes les occasions. La seule chose que je peux dire en plus, c'est qu'avec mes princes, nous avons surtout travaillé sur l'oversize qui est très tendance cette saison, mais nous y avons apporté une touche personnelle qui donne une toute autre allure au vêtement. Ceux qui n'osaient pas l'oversize parce que justement "trop sac" ne pourront plus s'y refuser désormais. Un vrai trésor, cette collection, j'ai trop hâte d'enfin la lancer. Tu te forces à t'arrêter. Comme toujours, t'es super emballée quand tu parles de toi ou de quelque choses se référant à toi. T'es vachement fière de ce que vous avez pu créer tes frères et toi, c'était la première fois que vous travaillez ensemble sur un truc de ton domaine et le résultat était époustouflant. Alors normal que tu te sentes pousser des ailes quand tu en parles. Tu souris à Blackstone. Prochaine question ? Maintenant que le problème Rafe était résolu, tu commençais à apprécier cet interview. Et la journaliste.