STARIELO ◘ Jalousie indécente #2

Vous êtes là, couchés l'un contre l'autre, silencieux. Tu la tiens fermement contre toi pendant qu'elle s'amuse à caresser ton torse, ce que tu fais aussi sur son bras. Vous n'êtes pas totalement remis de cet orgasme qui vous a pulvérisé. Trop de sensations et trop d'émotions en un coup. Vous auriez pu en mourir, penses-tu en souriant légèrement à ta propre remarque. Tu te rappelles de tout à l'heure quand, accrochés l'un à l'autre, elle t'avais demandé de ne pas l'abandonner. Tu ne lui avais pas répondu sur le coup parce que trop secoué. Mais là tu avais bien envie de lui dire. Sauf qu'elle se relève à moitié et te pose cette question. Tu sais exactement de quoi elle veut parler mais tu feins de ne pas savoir. Et ton étoile ne manque pas de te remettre les idées en place. Ah... ça. Je... je ne m'en souviens pas, sûrement un truc stupide. "Je vais mourir", peut-être. Parce que je crois que j'étais sur le point de mourir à cet instant, tu finis en riant doucement. Elle pouvait deviner que tu mentais mais tant pis. Tu n'avais pas du tout l'intention de lui avouer la vérité et tout compte fait, tu te dis que tu l'avais échappé belle d'ailleurs, avec cet orgasme qui était venu à point pour t'interrompre. Le chaos que ça aurait été sinon. Je sais plus. Mais je me souviens de ce que je voulais te répondre après ça. Tu la regardes droit dans les yeux avant de continuer. Il ne peut avoir de ciel sans étoile, tu vois. Tu peux donc être sûre que je serai toujours là. Je ne t'abandonnerai pas. Jamais. Même si tu me le demandais. Tu voulais qu'elle ancre ça dans sa tête. Qu'elle le tatoue dans son cerveau s'il le faut. Parce que tu disais vrai. Tu ne la laisseras jamais tomber.

C'est étrange. D'habitude les câlins, les moments de tendresse comme celui que Cielo et toi partageait en ce moment même, tu les zappe. T'es pas du genre câline, ni tendre, t'es du genre à te barrer après avoir eu ce que tu voulais, tu retourne faire la fête ou tu rentres. Les p'tits-dej' t'en raffole pas, l'idée de te mettre en couple pour de bon te fait gerber et l'idée d'être la "parfaite petite amie" avec Saint Valentin et réunion de famille comprise te donne l'envie de te pendre. Mais avec Cielo, c'est plus compliqué. Ou plus simple. Tu l'ignores. Tu sais juste qu'avec lui, ces moments là ne te dérange pas bien au contraire. Allongée contre lui, tu lui demandes ce qu'il voulait dire auparavant. Il ne s'en souvient plus. Et te sors une connerie. Tu arques un sourcil l'air de dire que tu n'est pas dupe mais tu laisses couler. Ce qu'il te sort ensuite te laisse sans voix et te fais monter les larmes aux yeux. Encore. Personne ne t'a vu autant pleurer que lui. Ca t'agace, t'aime pas avoir l'air fragile et vulnérable. Mais tu souris à ses mots et tu déposes un tendre baiser sur tes lèvres. - Les étoiles ne brillent plus lorsque le ciel s'éclaircit, tu murmures. Mais elles s'illuminent de mille feux, quand il se pare de sont manteau noir. Tu ne sais pas d'où ce poème te vient mais tu trouve qu'il vous va bien. Tu souris et, blottie dans ses bras, tu t'endors sans que rien ne vienne troubler ton sommeil.