STARIELO ◘ Jalousie indécente #2

Journée de cours. T'as failli t'endormir en histoire de l'art. Mais tu t'es éclatée à commencer à dessiner une nouvelle création. Ca t'a tellement emballée que lorsque les cours ont finis, tu t'es dépêchée de rentrer pour la première fois pour montrer tes idées de collection à ta soeur. Char travaille dans la mode elle aussi, c'est l'une des seules choses que vous avez réellement en commun, une des seules choses sur laquelle vous vous accordez. Elle regarde ta collection avec attention et te félicite même. Vous imaginez qu'un jour, tu pourrais être une grande créatrice de mode et qu'elle écrirait des articles sur toi. Vous riez. C'est un moment de complicité pure, pas de dispute, pas de colère, juste un moment entre soeurs. Vous en profitez un maximum. - Il faut que je passes voir Cielo mais je rentrerais pas tard. Promis ! Tu lui fais un bisou. Elle soupire mais elle te laisse partir. Et tu files. Tu y vas à pieds, vous êtes presque voisins et t'as le temps de te geler. Tu portes un jean troué, un tee-shirt moulant, ta veste en daim par dessus. Tes cheveux longs qui s'étalent sur tes épaules et dans ton dos. Tu grimpes les escaliers jusqu'à l'appart des jumeaux Bai et tu frappes. Cielo vient t'ouvrir en caleçon.

- Salut amour ! J'te réveille ou quoi ? tu lances d'un air pétillant en entrant après avoir déposé un rapide baiser sur ses lèvres. C'est alors que sur le canapé tu aperçois une fille à moitié nue. Voire même carrément il ne lui reste que son string de pétasse. Et là où habituellement du aurais sorti un "bah pourquoi tu m'a pas invitée ?!" tu ne sais pas pourquoi mais tu vois rouge. Mais vraiment ! Tu ne sais pas d'où sa sort ni d'où ça vient mais soudain, ta bonne humeur disparaît et tout ce que tu as l'impression de sentir une rage violente t'envahir. - Dégage ! tu fais à la fille. Elle regarde Cielo sans comprendre et ça t'énerve encore plus. Tu l'attrapes par les cheveux et la vire avec violence. DEGAGE J'AI DIS !!!! tu cries. T'en a genre rien à foutre que Cielo ai eu l'intention de se la faire ou que tu sois chez lui ou même que tu sois pas sa copine. Ca te rend juste dingue de voir cette salope en petite tenue et d'imaginer que Cielo ai pu vouloir se la faire, ça te rend dingue. Ca devrait pas. Tu fixes ton meilleur ami, furieuse. Et tu ne comprends pas pourquoi ...   

Une meuf aussi belle que délicieuse, on en rencontre pas tous les jours. Tu l'avais croisé au supermarché en allant faire tes courses tout à l'heure et il faut dire qu'entre vous, le sex-appeal avait été très fort. Vous n'aviez même pas eu besoin de passer par l'étape drague ou autre blabla. Ça avait été vite décidé qu'un plan cul s'imposait. Vous vous serez bien contentés des toilettes du supermarché, mais t'es un gentleman quand tu le veux bien alors tu lui as proposé de venir chez toi plutôt. L'envie était si pressante que pas besoin d'aller jusqu'à la chambre, le canapé du salon fera amplement l'affaire. Et pendant que vous étiez en pleins préliminaires, à deux doigts de passer à l'acte, on frappe. Tu n'aurais ouvert pour rien au monde si tu n'avais pas entendu la voix de Star. Tu ouvres sans vraiment réfléchir. Elle pourra toujours t'attendre au salon pendant que tu jouis dans ta chambre. Peut-être même participer. Non pas vraiment, je m'apprêtais à faire ce qu'il faut pour dormir en fait. Tu la laisses entrer et tu allais continuer ce que tu faisais quand soudain, elle explose, comme une bombe. Mais qu'est-ce que... ? Tu mets du temps à réagir, tellement tu n'en reviens pas de sa violence. Tu comprends mais... en fait non tu ne comprends pas. La fille te regarde, éberluée. Tu m'avais pas dit que t'avais une folle de petite amie qui te collait aux basques. Elle se rhabille rapidement et se tire en te jetant un regard navré. Dommage, ça aurait bien pu coller entre nous. Elle jette un dernier coup d'œil à Star et se tire. Tu la regardes à ton tour, furieux. J'aurais moi aussi voulu savoir que j'avais une folle de petite amie qui me colle aux basques. Tu attrapes ton pantalon, l'enfiles. Tu n'en reviens pas qu'elle ait jeté ton coup dehors. Je peux savoir ce que tu me fais là ? J'allais me taper cette bombasse au cas où tu ne l'aurais pas remarqué ! vocifères-tu en te dirigeant vers la cuisine te servir un verre d'eau frais. T'avais besoin de te calmer l'esprit.

Cette colère qui te submerge, tu ignores d'où elle vient. Elle est encore plus violente que celle qui vis avec toi en permanence depuis trois ans. Encore plus brusque que celle qui t'envahis quand tu te disputes avec ta soeur. Elle te fais trembler, elle te brouille la vue et l'esprit et t'empêche de réfléchir correctement. T'as jamais ressenti ça, ça te donnerait presque l'envie de vomir. Cette fille t'as envie de la tuer, de lui arracher les cheveux et ce sourire de pétasse qu'elle affichait quand tu es entrée dans la pièce. Quant a Cielo, t'as envie de lui arracher les yeux. Mais c'est débile. T'es pas sa copine ! Pourquoi tu réagis comme telle alors ? Tu vire cette garce qui dégage. Folle de petite amie ? Oh ! - Essaye de pas attraper froid pétasse ça m'embêterait que tu crèves dans la rue ! tu railles, méchante. Elle te lance un regard noir. Ou essaye. Mais devant le tiens elle déguerpit comme si elle avait le diable aux trousses. Tu peux être assez effrayante comme nana quand tu veux. Cielo claque la porte derrière elle et pique une crise lui aussi. Oh arrête tu vas pas tomber aussi bas sérieux ! Tu l'a bien regardée ?! tu lances d'un ton mauvais alors qu'il va dans la cuisine. T'es en colère. Tu comprends pas pourquoi. Mais tu n'arrives pas à te calmer. Sérieux, j'pensais pas que tu pouvais te taper la première pétasse venue ! Elle ressemble à l'un des frères Bogdanoff là ! Ok, t'es méchante. A un autre moment t'aurais pu la trouver canon toi aussi. Et tu comprends pas pourquoi sens une amertume profonde à l'idée de ne pas être la seule dans sa vie quand toi aussi tu vas voir ailleurs dès que tu peux. Merde vous sortez pas ensemble alors d'où ça sort tout ça ?! Quoi ? Tu y tenais vraiment ? Oh attend j'vais aller te la chercher ta Peggy !  

Tu bois ton eau beaucoup plus rapidement que tu ne devrais et t'écrases presque le verre en le reposant sur la table. Tu regardes Star d'un œil noir. Cette fille est imprévisible. En tant normal t'aimes bien qu'une meuf soit un peu possessive envers toi mais seulement un peu et quand elle en a le droit. Tu t'approches d'elle et te rapproches au maximum de son visage. Va me la ramener parce que j'y tenais, si tu veux tout savoir. Tu pourrais aller repêcher la meuf et la baiser devant Star juste pour la faire rager encore plus. Tu aurais dû avoir cette idée il y a quelques minutes tiens. Tu montes dans ta chambre, sachant très bien que Star te suivra. Elle n'a pas fini de cracher des méchancetés et quand elle finit pas elle ne s'arrête pas. Rappelle-moi pourquoi t'es passée déjà ? Si je finis vite avec toi, peut-être que je pourrai aller me trouver un autre frère Bogdanoff ! A moins que tu ne veuilles prendre sa place ? Il t'arrivait très rarement d'être dur avec elle mais cette fois-ci elle ne l'avait pas volé. T'avais envie de lui faire du mal et tu ne sais même pas pourquoi. Juste la blesser dans son orgueil, comme elle venait de le faire avec toi. Tu sais chérie, t'as beau être canon et bonne au lit, t'es pas la meilleure tu sais. J'ai déjà eu de meilleurs coups que toi. Et tu n'es franchement pas la première sur ma liste quand j'ai envie d'une bonne partie de jambes en l'air. C'était peut-être dur mais tu ne le regrettais pas encore. Tu ressors de la chambre et te rediriges vers la cuisine. Ouais, quand t'es énervé t'as soif et besoin de te défouler alors tu fais le tour des escaliers.  Ou tu baises ta meilleure amie.

- Va te la chercher toi même si tu y tiens tant que ça à ta poupée gonflable ! tu rétorques agacée. Il t'énerve quand il est comme ça mais il t'énerve ! Et en plus toi, tu piges rien. Ouais t'es toujours un peu possessive et jalouse mais pas quand ça concerne le sexe, surtout si tu peux y participer ! Et t'es sûre que vous auriez pu faire un plan à trois avec cette nana. Cielo se barre dans sa chambre et tu le suis. Il s'énerve. Te cries dessus, devient méchant. Ca t'effrayerais presque. Vous vous êtes déjà disputé Cielo et toi, ayant tous les deux des caractères assez ... passionnés et intenses dirons-nous mais il n'avait jamais été méchant avec toi jusque là. - Ca ça te plairait trop pour que je te l'autorise ! tu rétorques quand il te propose de prendre la place de la poupée. Non mais hors de question ! T'es pas un jouet non plus ! Mais la suite ... la suite tu ne t'y attendais pas et bien que les paroles soient totalement différentes, son ton te ramène quelques années en arrière, lors de "cette" Confrontation avec Celyn, ta soeur aînée adoptive. Celle qui a fait de toi celle que tu es aujourd'hui. Et son "Papa et maman auraient mieux fait de te laisser crever dans ton orphelinat plutôt que de te recueillir" résonne à tes oreilles aussi blessant que les paroles de Cielo.

Ton sang ne fait qu'un tour dans tes veines. C'est même plus la colère de base là. T'es vraiment, véritablement hors de toi. Blessée aussi. Profondément. Tu t'approches de Cielo et le pousse contre le mur. - Tu disais pas la même chose l'autre soir quand tu m'as baisé quatre fois en même pas deux heures ! tu lui balances méchamment. Tu te colles à lui et tu caresses sa queue au travers de son pantalon. Tu la sens aussitôt se durcir. Tiens, ton corps non plus n'est pas d'accord avec ce que tu dis ! Mais bon ... Tu viens lui mordre la lèvre inférieure puis tu te recules aussi brusquement que tu t'es collée à lui. Puisque je ne suis qu'un mauvais coup qui ne mérite même pas d'être sur ta liste, j'vais te laisser retourner à tes pétasses de luxe et me barrer d'ici ! Tu recules encore, dissimulant les larmes qui montent à tes yeux et que tu refuses de lui montrer. Vous n'avez jamais eu une dispute aussi violente lui et toi. Elle est venue de nul part, née de cette putain de sensation de jalousie et de possessivité qui t'a pris et agrémentée par son caractère de merde à lui. Les mecs c'est vraiment nul. Tu ferais mieux d'écouter ta soeur parfois et de laisser tomber. Tu fixes Cielo une dernière fois puis secoue la tête et tu tournes les talons pour partir. Mais tu n'arrives même pas à la porte ...   

Tu m'as fait beaucoup de mal. Tu le savais et tu le regrettais sincèrement. Mais l'entendre de sa bouche brise quelque chose en toi. Tu n'aimes pas faire du mal à tes proches et encore moins à Star. Elle est ta moitié, quand elle souffre, tu souffres aussi. Avec tout ce qu'elle vit en ce moment en famille, la dernière chose dont elle aurait besoin c'est que son meilleur pote aussi se mette à lui dire des vacheries. Tu ne sais pas ce qui t'a pris de lui balancer toutes ces horreurs. Tu devrais être celui qui la soulève, pas celui qui l'enfonce encore plus.
Tu la regardes se relever, annoncer qu'elle devrait partir. Tu hésites. Pourquoi elle part ? Vous venez de vivre quelque chose d'unique et elle annonce qu'elle s'en va ? Comme ça ? Tu voudrais bien lui dire de rester mais tu sais pas si tu devrais. Après tout, personne n'oblige Star à faire ce qu'elle ne veut pas. Si elle veut s'en aller, elle partira quoi que tu dises et t'as pas vraiment envie de te prendre un vent. Quoique... Tu peux aussi rester et on passera la journée à baiser et manger, tu lances sur un ton qui se veut léger, en te rhabillant. Tu voudrais détendre l'atmosphère, ramener cette folie et cette complicité qui vous ont toujours lié. J'ai faim d'ailleurs, je vais commander une pizza. T'en veux ? Tu peux rester manger et ensuite... ensuite partir... ou pas. T'hésites toujours, tu sais pas quoi dire ni quoi faire. Et puis zut ! Soudain, ça te gonfle. Arrête de me faire la tronche, Ryn, je me suis excusé, que veux-tu que je fasse d'autre ? Tu sais que je déteste ce genre de jeux bizarres... Tu passes une main dans tes cheveux. Tu commences à stresser et t'aimes pas ça. Tu te demandes si c'est toi qui en fait trop ou si c'est elle qui en fait pas assez. Tu t'approches d'elle et lui vole un baiser. Reste au moins pour la pizza chérie. C'est pas drôle de manger seul.

HRP: