“La couture est la reine du monde.” (kaleb)

On se sépare rarement quand on constate le nombre de fois où on s'est rendus à ces soirées libertines ensemble. On se mélangeait à la foule chacun de son côté, mais il n'en restait pas moins ce côté indivisible qui nous lie. « Possessif. » Je te taquine en souriant. « Je crois aussi, il ne risque pas de s'en remettre avant un bout de temps. » Si on mêle nos compétences dans la luxure, notre incroyable expérience et dominance, l'homme qui passera sous nos doigts risque de trembler d'extase. Et ce sera bien notre intention par ailleurs. Tu me provoques finalement, et je réplique en t'accordant le meilleur défilé que tu n'as jamais vu... avec ce final sublime où je frotte mes fesses près de ton visage. Tu ris mais grognes en même temps, me demandant de bouger de là, sinon tu me boufferas le cul. Oh vas-y, je suis très curieux de te voir faire. « Mhhh, tu deviens vorace Kaleb. » Je fais mine de grogner de plaisir en t'adressant un regard coquin et sauvage, avant de m'avachir sur le canapé. Je m'allonge carrément, posant ma tête contre tes cuisses. Je reprends une bouffée de la clope avant d'expirer brusquement pour que la fumée atterrisse contre ton visage.

Je ris de bon cœur à ta remarque tant elle me semble éloignée de la réalité, mais l’est-elle réellement ? Je me le demande tandis que je te fixe d’un air pénétrant. Il est vrai que nous nous accordons tellement bien sur de nombreux points que nous pouvons considérer que nous sommes des âmes sœurs. Du moins sur le plan amical. Je n’ai jamais eu une complicité aussi intense que celle que nous partageons tous les deux. Peut-être parce que je ne l’ai jamais recherché ? Quelle importance, après tout. « Oui, il va plus savoir où donner de la tête avec tout ça. » Je déclare concernant notre future victime. Je l’envierai presque de connaitre cette extase somptueuse qui doit être quelque chose à vivre. Je fini par te provoquer et tu t’appliques à me rendre la pareille. Je profite du spectacle que tu m’offres sans me gêner. Après tout, tu es séduisant et ce qui est beau, est fait pour être observer. Sauf que tu rends le jeu plus coquin pour plaisanter, en exposer tes fesses qui pourraient enflammer mes reins. Cette idée est amusante, mais il est évident que nous ne comptons pas franchir cette limite. Aucun de nous deux. Et la provocation se fait plus profonde, tentatrice. Je ris de plus beau et frappe de nouveau tes fesses pour que ton petit cul cesse de m’allécher. « Sale petit con ! » Je déclare alors que tu viens t’avachir à ton tour sur le canapé, ta tête sur mes cuisses. Je te laisse faire, habitué par ce contact, mais une fois de plus, tu me cherches en crachant ta fumée contre mon visage. Mon regard pénétrant vient rejoindre le tien et je te fais fumer par procuration à mon tour. « Tu restes dormir ? » Je questionne finalement, car l’heure est plutôt avancée. C’est une manière également indirecte de te demander de rester pour la nuit, car c’est toujours agréable de te savoir là. Parfois, notre colocation me manque, mais c’est déjà bien de passé une grande partie de mes soirées en ta compagnie.

On évoque l'ébat qui nous attend demain et le fait que notre partenaire risque d'atteindre l'extase grâce à nous. "Tant mieux il se touchera en pensant à cette expérience les jours suivants." Je te souris, je défile, te taquine, te fais rire aussi, puis je m'allonge sur ton canapé, la tête posée contre tes cuisses. Tu craches ta fumée au visage, je souris. "Yep. D'ailleurs je vais pas tarder, les petites mariées m'ont épuisé." Je lâche pour que tu nous guides dans le lit, j'ai envie de retrouver ton corps chaud.

Il nous est impossible de rester sérieux tant la présence de l’autre éveille le côté joueur de l’autre. On se provoque, sa charrie avec turbulence, mais on ne franchit jamais la limite imposée par l’autre. Le respect qu’on a pour l’autre est trop puissant pour qu’il en soit autrement. On se connait sur le bout des doigts et il est évident que nous savons profiter des petits moments de douceur comme celui que nous partageons à cet instant en fumant nos cigarettes, posés l’un avec l’autre. J’ai envie que tu restes dormir ce soir, parce que ta présence a toujours un effet relaxant qui ne s’explique pas. Il n’y en a pas besoin, après tout. Tu déclares ton intention de rester et un sourire fin se dessine naturellement sur mes lèvres. Je détourne le regard un instant pour le perdre sur l’écran du décodeur de la télévision. « Ah oui, en effet, on n’a pas chômé ce soir. » Je déclare avec nonchalance et amusement. « On mérite bien une bonne nuit de repos. » J’ajoute en venant écraser mon mégot de cigarette dans le cendrier. Tu en fais de même, te retire de mes chambres pour rejoindre ma chambre. J’enlève mes vêtements pour me retrouver qu’en simple boxer, mais comme toujours tu retires tout. Tu m’offres sans pudeur les traits sculptés de tes formes, qui doivent en faire fantasmer plus d’eux. Je dois bien avouer que je pourrais en être la victime si je baisais ma garde, mais c’est plus simple de le nier. Je te laisse retrouver les draps, vient éteindre l’ensemble des pièces pour m’insérer à mon tour, dos à toi, parce que c’est une habitude que j’ai prise de m’endormir de ce côté-là. Tu ne manques pas de te rapprocher, passer ton bras autour de ma hanche en collant ton corps au mien. Le genre d’attention et de douceur qu’on ne réserve qu’à l’autre, sans qu’on puisse être en mesure de l’expliquer et comme toujours j’apprécie cette étreinte, qui m’aide toujours à m’endormir plus rapidement. « Bonne nuit, Terry. » Je déclare doucement en fermant les yeux. Je ne cherche pas à expliquer ce bien-être, car cela n’a pas d’importance.

Je te propose d'envahir ta chambre, prétendant un coup de fatigue, sans dénoncer la profonde envie de retrouver ta peau chaude. J'adore être contre toi et encore une fois, la preuve est évidente. Mon souffle prend un rythme ordinaire, quelque peu ralenti par l'endormissement qui me guette. Dans ton lit, sous les couettes, je me colle à ton dos. Je suis nu mais on ne s'en formalise plus. Tu as trop pris l'habitude de sentir mon sexe heurter ton bassin, tes fesses parfois. Le contact ne me gêne pas, au contraire je me colle autant que possible et je dépose un baiser au creux de ton cou. "Bonne nuit Kal." Je te lance, les paupières closes. Ton odeur vient me titiller les narine. Cette même odeur qui m'a toujours apaisé et qui garde ses valeurs en me tenant à peine éveillé. Le nez dans ton cou, je submerge tout mon être de ton délicieux parfum, avant de m'écarter de la réalité pour un doux sommeil.