“La couture est la reine du monde.” (kaleb)

Je retire le pantalon beige que je porte depuis qu'on s'est retrouvés au sein de ton appartement, pour enfiler celui en jean que tu me tends, un sourire accroché à tes lèvres. Je me fous en boxer sans honte, de toute façon tu m'as déjà aperçu à poil un bon nombre de fois - que je ne compte plus. Je l'ajuste et le boutonne avant de tournoyer légèrement, les mains fourrées dans les poches, pour te donner un aperçu global. « Alors, content du résultat ? » Moi j'opère, je confectionne les bijoux que tu dessines ; mais parfois une retouche s'impose au dernier moment si ton esprit créatif n'est pas amplement satisfait.

A chaque fois, je suis fier de ce que notre collaboration produit. T’es sans doute le seul avec qui je pourrais faire tout cela. Ce n’est que la réalité, mais ce n’est pas notre genre à jouer les sentimentaux. Tu sais que je le pense et cela nous suffit. Résultat, je te laisse enfiler le dernier prototype sur lequel tu as bossé avec sérieux. Je regarde ton corps se recouvrir de cette tenue qui te va parfaitement, soulignant les muscles de tes fesses. Tu es baisable, le sera sans doute pour les nombreux hommes qui te verront le porter. Pourtant un détail attire mon regard. Sans répondre à ta question, je m’approche de toi, m’impose en attrapant une aiguille. Mes doigts glissent contre la ceinture du pantalon, frôle la naissance de tes aines sans en prendre conscience. Je rectifie l’imperfection, tourne autour de toi en venant modifier le rythme imposé par le tissu. Je me retrouve rapidement derrière ton dos. Mon souffle frôle la peau de ton dos. « Beaucoup mieux comme ça. » Je conclus contre ta nuque avant de te donner une petite tape au postérieur. « Tu les feras bander avec ce pantalon. Il te donne un cul d’enfer ! » Je conclus en venant me retirer et observer le résultat. Une manière de te dire que tu as bien travailler.

Je te laisse admirer le résultat pour revoir les retouches et améliorer ta création. Tu es doué dans le métier, tu sais comment manier le tissu pour le rendre impeccable. Tu me tournes autour pour régler les légers détails, certainement subtiles et non remarquables pour les yeux d'un individu normal. Mais toi ton regard détaille tout. Tu te retrouves finalement dans mon dos pour retravailler le vêtement. Je sens ton souffle glisser dans mon cou dû à notre proximité. Je te souris en penchant la tête vers toi. « Ta minutie nous sauvera. » Je commente avant de me retourner vers toi. « Pas besoin de ce pantalon pour les faire bander. » Je t'offre un clin d’œil amusé.

Je suis intransigeant avec la mauvaise qualité et quel que soit le domaine. Alors, je m’applique à corriger le fruit de ton dur labeur sans un mot, mais tu es tellement habitué à cela que tu ne t’en formalise plus. Tu ne manques pas de me le rappeler dans un sourire. « C’est certain. Elle fera notre succès ! » Mon petit sourire arrogant sur les lèvres, je me pavane quelques secondes avant de t’honorer d’un compliment discret. « Vraiment ? » Je questionne, le regard narquois. « Pourtant, tu ne m’as jamais fait bander. » Je te provoque en venant rire avec amusement tant l’idée me semble presque grotesque à cet instant. Pourtant, tu es loin d’être déplaisant à regarder. Je te fixe, les mains dans les poches et une fois de plus, mes reflexes surpassent mes sens. Je viens rectifier la retombée de la poche que je trouve trop accentuée. « Et non, ce n’est pas fini alors sois beau et tais-toi. » Je taquine en venant plonger mon regard dans le tien.

Tu joues au professionnel comme à ton habitude, tu tentes d'effacer la moindre imperfection à laquelle tu n'avais pas songé lors de ta création. Tu m'amuses à me tourner autour pour m'accorder des regards insistants. Tu es plein de précaution, de minutie, tu préfères jouer la carte de la perfection. Et tu sais très bien que je te suis sur ce point, volontiers. Je te laisse même croire que tu as fait tout le travail, et que tes qualités nous accorderont la réussite : mais ne l'oublie pas, tu n'es rien sans moi. Tu crées, mais je confectionne. « Ça, c'est parce que tu as décidé de me placer dans la friend zone. Tu ne peux plus voir à quel point je suis sexy. Beaucoup te diront que c'est dommage pour toi. » Je te souris, et je te laisse arranger les détails sans rechigner. Après tout c'est toi qui as dessiné le croquis, je n'ai fait que le respecter. Quand tu modifies les détails, c'est ton travail que tu remets en cause, pas le mien. « J'peux pas, j'ai trop de trucs à te raconter. Je me suis tapé un grand musclé hier soir. C'était bon sérieux. Il m'a dit le classique "je veux te revoir, appelle-moi", mais lui a ajouté qu'un de ses amis organisait une orgie chez lui. Il avait l'air de vraiment me vouloir en invité. » Je te raconte doucement les dernières nouvelles, mais tu sais parfaitement ce que j'ai l'intention de faire par rapport à cette invitation.

Je te provoque, mais tu as toujours cette répartie qui fait ton charme et provoque naturellement mon rire. « Je veux bien les croire. » Je sifflote avec insolence et nonchalance, sans perdre de vue d’observer la retombée du tissu et rapidement un détail m’interpelle, me pousse à agir avec fluidité et rapidité. Je t’impose de rester sage, car je sais que mes paroles ont dû activer ton côté aussi malicieux et vaniteux que le mien. Tu ne me donnes pas satisfaction, je l’aurai parié sans hésitation. Au contraire, tu me parles de ta dernière conquête, comme nous avons pris l’habitude de le faire. Pas de gêne, nul besoin de cacher les détails, même les plus crus qui pourraient faire rougir les plus prudes. Nous, on se donne cette liberté de tout dire, sans tabous, quitte à se faire assaillir par les propos narquois de l’autre. C’est la règle du jeu et on aime bien se livrer à celui-ci. Tu me parles de ton partenaire avec franchise. Tu as pris ton pied et il t’a invité à une orgie. Je me pince la lèvre, intéressé par cette idée. Une soirée où la luxure bat son plein, c’est le lieu parfait pour moi. « Tu penses qu’il accepterait que tu ramènes quelqu’un pour y participer. » Je demande en venant plonger mon regard dans le tien. Tu sais parfaitement qu’évoquer une telle soirée allait titiller mon désir insatiable de m’adonner à la luxure. On est d’ailleurs très gourmands dans ce domaine-là. « Je suis sûr que tu comptes t’y rendre de toute manière. » Je te lance avec un sourire en coin. Difficile de résister à une telle invitation alléchante.

Tu me provoques comme à ton habitude, c'est un rituel dont on ne se lasse pas. De toute façon on sait tous les deux que tu baves sur moi chaque jour. Je ne réponds pas, je te laisse faire ton cirque et réparer les imperfections. Plutôt que te donner satisfaction en grognant je préfère te désobéir. Parler des dernières nouveautés qui s'imposent dans ma vie. « Je ne comptais pas lui demander son avis. » Je te souffle avec un sourire malicieux sur les lèvres. Tu vas venir et personne ne nous arrêtera. « Encore plus certain de dire que tu m'accompagneras. » On ne se sépare jamais pour ce type d'événement. Je t'attrape finalement la main pour arrêter ton geste. « Laisse la poche telle quelle. Franchement le pantalon est parfait. » Je te lance et te conseille d'arrêter les finissions car tu as atteint le seuil de la perfection.

Difficile d’aller contre ma nature quelque peu perfectionniste. J’ai ce besoin que tout soit parfait, notamment nos créations, car elles doivent l’être pour obtenir le succès à l’avenir. On se doit de faire un travail impeccable qui suscitera le respect et l’argent de nos futurs clients. Pourtant, tu t’amuses à me déconcentrer en abordant un domaine, qui m’attire tout particulièrement : la luxure. D’autant plus lorsqu’elle est en groupe et en ta compagnie. On a l’habitude de s’y rendre souvent ensemble, bien que nos chemins se séparent pour qu’on puisse pleinement s’adonner à cette activité délicieuse et orgasmique. Je souris simplement à tes réponses, le regard tout aussi malicieux que le tien. « Bien entendu, c’est une évidence. Je ne rate jamais l’occasion de prendre mon pied dans les reins de beaux mâles. » Je déclare en me pinçant la lèvre. « D’ailleurs, on n’a jamais pensé à faire un plan à trois, nous deux. » Je déclare simplement, car cette réalité vient d’effleurer mon esprit. Tu m’arrêtes dans ma réalisation en attrapant ma main. « Rien n’est jamais parfait dans la vie, tu devrais le savoir. » Je déclare dans un sourire en coin en venant me retirer. J’attrape mon paquet de clope pour en prendre une, la glisser entre mes lèvres. Si tu en veux une, tu te serviras comme à tes habitudes. Tu n’as pas besoin de le demander, c’est juste une évidence et je viens me poser sur le canapé en mode décontracté. « Vas-y défile maintenant, histoire de voir si ton cul est aussi parfait que le pantalon le prétend. » Je souris de façon narquoise, mais je dois bien avouer qu’il te va bien. Tu es presque séduisant. Presque.

Pendant que tu t'occupes de rétablir la perfection dans ton vêtement, je te lance des regards amusés et pénétrants en t'expliquant mon projet pour demain soir. Je te présente l'idée de participer à une soirée luxure, et l'obligation de t'y entraîner avec moi. « J'en étais sûr. 20H demain soir. » Je te donne l'horaire car il n'y a plus de doute que tu ferais partie de cette soirée atypique. Tu me proposes l'idée d'entreprendre un plan à trois, et je hausse les épaules de manière nonchalante. Pourquoi pas ? « Ce sera le moment d'y remédier. » Je te souris, acceptant ta proposition savoureuse. On risque de bien s'éclater, tous les deux, à se fondre dans un même homme, chacun son tour. « Si, nos fringues. » Je te rétorque parce qu'elles seront sources de fantasme pour un bon nombre de gens; elles aideront à rendre les silhouettes plus élégantes, plus sexys. Tu sors un paquet de clopes de ta poche, et l'envie irrépressible de fumer se fait sentir. Je t'en pique une, repose le paquet sur la table et me sers de ton briquet pour l'embraser au creux de mes lèvres. Je recrache la fumée contre ton visage, puis tu t'avachis sur le canapé pour me contempler. Tu me donnes un défi à relever, me déhancher pour défiler devant tes yeux amusés. Je l'accepte. J'adopte une démarche élégante, confiante, brusque, pour te donner un aperçu global, puis je reviens de la même manière dans l'autre coin de la pièce, positionnant mon fessier face à ton regard. Je le mets en arrière pour qu'il soit près de ton visage, et je le secoue en riant. Juste pour t'emmerder.

Je souris à ta remarque, le regard brillant de malice, car il est évident qu’on peut n’être que le complice de l’autre dans une telle soirée. Cela fait tellement d’années qu’on y va ensemble, bien que nos routes se séparent au milieu de ses corps soumis et en attente de nos reins. « Je ne vais pas te laisser t’amuser tout seul. » C’est une évidence. Je te propose indirectement d’expérimenter un plan à trois, ensemble. L’idée n’a pas l’air de te déplaire, ce qui me fait sourire naturellement. « Je sens que notre victime va avoir l’orgasme de sa vie. » Je ne doute pas de mes talents d’amants, ni des tiens par la même occasion. Sans l’avoir expérimenté, je sais que bon nombre de tes amants rêvent de recevoir de nouveau tes reins. Cela me suffit pour envisager que tu es un bon amant. Ce n’est pas comme si j’étais un potentiel prétendant. L’idée m’amuse même tant elle me semble saugrenue. Je ne préfère même pas l’envisager, me branque rien qu’à cette pensée. Tu me retiens dans mes retouches et je réponds naturellement à ta remarque, qui arrache un de mes rires. « On va tout faire pour ! » Je déclare en venant attraper mon paquet pour y prendre une clope que je file entre mes lèvres après l’avoir allumé. Tu m’en pique une, l’enflamme une fois entre tes lèvres. Tu me recrache ta fumée en plein visage et je viens en faire de même. « Arrête de faire le con ! » Je lance dans un sourire en coin en venant m’avachir dans le canapé. Je te mets au défi de défiler et tu t’exécute sans broncher. Tu marches de façon élégante, confiante et masculine à la fois. Je dois bien avouer que t’es séduisant. Ce n’est pas une nouveauté, mais l’avouer est tout autre chose, même lorsque tu parviens à me faire bander quand tu te colles contre moi dans le lit. Je ne te quitte pas du regard, laisse mes yeux se perdre sur tes hanches et notamment ton petit cul, qui me nargue bien. Je souris face à ta provocation. Un rire s’échappe de mes lèvres alors que je viens te donner une fessée contre ton postérieur. « Allez, bouge de là où je te le bouffe ton cul, petit con ! » Je ne suis pas sérieux pour un sou, bien que l’idée ne serait pas déplaisante, mais on est tellement habitué à se charrier, que je sais pertinemment que cette idée ne traverse pas même ton esprit. Je fume ma cigarette en te fixant, le regard joueur ancré dans mes rétines.