divergence d'opinions (kaleb)

La dispute semble proche mais j'essaye de creuser pour connaître tes tourments. Quelque chose te chamboule et j'aimerais savoir de quoi il s'agit exactement. Je déteste cette sensation qui s'éprend de moi, ce sentiment de déception que tu affiches clairement. Je déteste tout simplement l'idée de ne pas te satisfaire, ou te combler d'affection, d'excitation... parce que j'essaye de m'améliorer chaque jour. Je deviens de plus en plus susceptible sur la question, car tu ne sembles pas apercevoir mes efforts. "J'étais crevé Kaleb. J'ai à peine dormi la nuit dernière." Je tente de t'expliquer mais je sais que c'est en vain. Tu ne comprendras pas, comme d'habitude. Tout ce que tu perçois, c'est mon indifférence et mon silence, parce que j'étais plutôt préoccupé à dormir qu'à prendre soin de toi. Je me suis juste effondré d'épuisement sur le canapé, ce n'était même pas désiré. Il faut croire que j'aurais dû m'user avec diverses activités pour attendre ton arrivée. J'avais juste envie de me poser après ce week-end exténuant. Je reçois juste un manque de compréhension de ta part, tu continues d'être froid et distant malgré mes précisions. "J'essaye tout le temps de te satisfaire... je me plie en 4 putain. Je te laisse me dominer tout le temps, j'essaye d'être le copain parfait pour être à la hauteur de tes besoins... Tu es vraiment injuste. Juste parce que j'ai fait une putain de longue sieste. Tu me saoules." Je te claque à la figure, je n'arrive plus à me retenir. "Je n'ai pas l'impression de t'avoir manqué non plus, quand tu te comportes comme ça. Tu pourrais au moins me regarder. Pas un regard, pas un bisou. Tu crois que je suis une plante verte prête à subir tes caprices ? Dis-moi si je dois dormir sur le canapé, ou ici, parce que je suis perdu là. Tu as pas l'air de vouloir que je sois là, Kal." Je vide mes tripes, mes frustrations. J'ai un pur besoin de tout extérioriser après la froideur que tu m'accordes.

« Je l’avais bien compris ! » Je lâche avec cet agacement dans la voix. Je sais que la dispute est proche, mais tu n’as pas la bonne démarche qu’il faut. Tu sais bien que dans ce genre de situation cela va exploser entre nous et j’aurai préféré nous épargner ça ce soir. Je suis une bête. Je ne supporte pas de me sentir acculé de cette manière entre cette dépendance physique et psychologique. Je peux même pas baiser d’autres mecs, parce que c’est toi que je veux prendre, mais je n’ai pas envie d’afficher cette dépendance, encore plus te passer des choses quand tu me frustre de toutes les façons possibles et imaginables. Il n’en faut pas plus pour que ta colère éclate. Tu me renvois des réalités dans la gueule, comme si c’était un enfer pour toi de les suivre. Tu ne fais qu’accroitre ma rage qui grogne en moi. « Tu me saoules aussi ! » Je te lâche avec froideur en venant me redresser dans le lit. « Si c’est tellement saoulant de faire tout ça, ne te force pas ! Trouve toi quelqu’un d’autre qui ne te demandera pas trop de sacrifices et qui n’est pas un connard parce que tu as fait une putain de longue sieste. » Ma rage explose à mon tour alors que mes iris sombres plongent dans les tiennes. La suite de tes paroles rend mon irritation plus profonde. « Une plante verte ? Sérieux ? » Je grogne entre mes dents. « Va te faire foutre, Terry. » Je crache en serrant des poings. « Tu ne m’as pas manqué ? Ce n’est pas comme si j’avais attendu toute la journée pour te voir et avais pris la peine de te commander tes plats favoris. Tu sais quoi, fais ce que tu veux, tu me saoule grave. » Je fulmine intérieurement. Ma respiration est vive alors que tes mots me blessent réellement. Alors, fais ce que tu veux ! Lâche moi juste. Deux journées de merde consécutive avec en prime la belle image que tu as de moi.

Mon coeur explose lorsque je me confronte à ta froideur. Je n'arrive pas à la supporter, elle inonde mon âme de tourments. Je n'ai jamais pu digérer ton côté glacial envers moi, sans doute car j'ai l'impression, parfois, que cette dispute signera la fin de notre relation. Je tiens beaucoup à ce couple qu'on construit de jour en jour, je n'ai pas envie que tu le regrettes de ton côté. Pourtant, les altercations se font plus fréquentes. Elles sont toujours plus brutales et déchirantes, puisque nos mots ne parviennent pas à être freinés. Nos frustrations dépassent souvent nos pensées, quitte à se blesser inutilement. Je ne peux toutefois pas supporter quand tu me tournes le dos, quand tu te montres indifférent sans m'accueillir chaleureusement ; ou même lorsque tu dénonces mes défauts alors que je m'applique à te satisfaire. Tu me blesses par tes paroles acerbes, ta proposition de me trouver un copain plus parfait que toi. Je sens surtout à quel point je t'ai détruit par mes mots, et ça m'en retourne les tripes. "Arrête de dire tout le temps ça putain ! Comprends que tu es le seul avec qui je peux faire tout ça ! Rentre-toi ça dans le crâne au lieu d'être un idiot fini qui se laisse trop inonder par sa non confiance en toi !" Je te crache seulement des vérités pour manifester combien je t'aime. Si mes nerfs sont autant à vif, c'est parce que je déborde d'amour pour toi. C'est fou comme tu laisses ce peu d'estime que tu as pour toi-même dicter tes actions. Tu as toujours peur de me perdre au fond de toi. Tu es une putain de bête enragée, effrayée, dépendante. Quand tu l'assumeras, alors tout ira pour le mieux. "Ouais, une plante verte. C'est l'impression que tu donnes quand ta principale préoccupation, c'est de me tourner le dos." Je te répète et précise, pour que tu réalises que ton indifférence était vraiment totale. J'avais juste envie d'accaparer ta bouche, ton corps, et toi, d'être bouffé par ta rancune. Triste constat. "Mes plats favoris ? Alors arrête de faire ton grognon et mangeons ensemble. En plus j'ai la dalle." Je joue quand même au fier, mon ton est irrité. Si tu ne cèdes pas, j'irai dormir sur le canapé. J'ai compris la leçon.

« Je n’aurais pas tendance à le remettre en question, si tu ne passais pas ton temps à me le faire remarquer ! » Je lâche avec la même violence que toi. A t’entendre, on dirait que c’est une torture, que tu le fais que parce que c’est ce que je veux, alors que je ne t’oblige à rien. Je n’arrive même pas à comprendre ce que je suis supposer assimiler. « Je ne t’oblige à rien que je sache ! » J’ajoute simplement avant que la suite de tes paroles m’assassine et font exploser ma colère et mon irritation. Tu te compares à une plante verte comme si je n’avais aucune attention à ton sujet. « Si tu avais été une plante verte, je t’aurai ignoré et je ne t’aurai pas laissé me toucher, ni même embrasser. » Je lâche dans une voix sombre. Je prends très mal l’image que tu renvoies de mes actions. D’autant plus lorsque je me sens être le seul à avoir été impatient de te retrouver pour au final te voir endormi profondément et attendre en vain que tu te réveilles. « Fallait quoi ? Que je te réveille en a ayant rien à faire que t’étais fatigué ? » Je lâche avant de m’exprimer sur mon manque. « Ils sont froids de toute façon. Va les manger, je ne les aurai pas payés pour rien comme ça. » Je lâche avec irritation, bien que ma voix se soit adoucie. Putain ! Je déteste quand on se prend la tête comme ça. Ça me rend barge ! « Je n’ai pas faim de toute façon. » Je lâche avec mauvaise foi, car je ne désire pas perdre la face. Je voulais passer la soirée avec toi. Je vois pas pourquoi être frustré de ne pas avoir eu ce que je veux est un crime.