eyes on fire (léo+aaron)

Alors que je m'apprêtais à quitter les lieux tel un voleur. Parce que c'est définitivement ce que j'étais à ce moment même, un voleur d'intimité quoi. Quel patron fouillait comme ça dans les dossiers de ses employés... Bref. Il me surpris encore une fois. « Je... Qui vous a dit que j'étais gay ? » dit-il. Inutile de vous dire que ma bouche tomba raide devant moi. Je ne m'attendais définitivement pas à cette révélation. J'étais déconcerté, pour une fois dans ma vie, quelqu'un m'avait bouché. Je restais là immobile, impassible à le regarder.
Leo s'emporta comme dans le bureau cet après-midi en balbutiant:  « Je vous assure que ça ne sera pas un problème ! Je suis discret, il n'y aura pas de répercussions sur votre entreprise... Mais si c'est ce qui vous inquiétais, il n'y avait pas besoin de prendre de gants. Je ne vous aurais pas traité d'homophobes... Je sais que l'image est important pour une boîte, je travaille dans le marketing... »Je le coupai avec ma main, en lui faisant signe de se la fermer. Il était vraiment irrésistible mais il avait aussi le don de me donner mal à la tête lorsqu'il s'emportait comme ça. Puis on était là à se regarder devant la porte d'entrée dans son minuscule appartement. Cela semblait durer une éternité. Je ne pouvais décrocher mon regard du sien, je ne savais pas quoi dire ni quoi faire. Tout mes gestes dans la vie étaient toujours calculés et précis. Ce n'est pour rien que j'avais fait une fortune. Mais pour la première fois de ma vie, Leo me donnait envie d'être impulsif.
C'est alors que je pris son visage dans mes mains et sans crier gare, je déposai mes lèvres sur les siennes. Je l'embrassai avec amertume, férocité et passion. J'avais envie de ce baiser depuis le début de la journée, depuis des semaines. J'avais franchi la ligne et maintenant que c'était fait j'y allait all in. Je le plaquai contre sa porte d'entrée en l'embrassant encore. Je l'enlaçai et l'écrasait de tout mon poids. Il était mien, tout simplement comme ça. Puis je détachai mes lèvres des siennes, tout en tenant son menton entre mes doigts. Nos souffles s'accordaient parfaitement, nos coeurs battaient à l'unisson. Je me sentais plus léger tout à coup, comme si Leo apaisait tout ce qui gravitait autour de moi, il était mon satellite. « Je... j'en ai envie depuis trop longtemps. » dis-je en le laissant bouche-bée devant moi. Je m'écartai de lui, le laissant pâtir. Je repris mes esprits tranquillement en sentant Vador tourner autour de nous. Je souriais intérieurement, je me sentais tellement bien.