eyes on fire (léo+aaron)

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Encore une journée au bureau. Je fixai l'aiguille de ma montre, toujours fixée à mon poignet gauche devant l'ascenseur qui prenait une éternité à descendre au rez-de-chaussé. J'étais en avance de 15 minutes et 45 secondes plus exactement. J'avais rendez-vous en visioconférence avec un entrepreneur affilié de la Chine. Beaucoup de gens passaient devant moi. La tour ou était située mon bureau grouillait de gens venant travailler. Je pris une bonne inspiration avant d'entrer dans l'ascenseur qui devait me mener au 38e étage. Je saluai de la tête les quelques personnes qui m'entouraient avant de consulter mon iPhone qui contenait mon horaire plutôt chargée de la journée.
L'ascenseur annonça le 38e étage. Je descendis rapidement en me faisant accueillir par la réceptionniste d'un radieux sourire. Je lui souris en coin avant de me détourner. Elle me voulait, ça se voyait dans ses yeux. Mais j'étais inaccessible, c'était la beauté de la chose. Un coeur sauvage, mystérieux, indomptable. C'était moi. Toute les relations que j'avais eu par le passé c'était malheureusement terminée. Je déposai mon sac sur mon bureau avant de me faire accueillir par Enzo, mon secrétaire. Il me remis l'ordre du jour avant de s'éclipser pour me faire une tasse de café.
À travers les fenêtres de mon bureau, je l'aperçu. Je rougis à sa présence près de mon bureau, de mon entre sacré. Il était là à discuter avec Enzo. Je pris une bonne respiration, mon instinct de chasseur prenait place. Ce mec était tout ce dont je rêvais, parfait. Je me retournai vers l'ordinateur pour pianoter sur les touches de mon clavier. Je parcourus les fichiers des employés. Une page s'ouvrit, son visage dans mon écran. Léo McAllister brillait en grosse lettre. Agent en marketing. Je pris quelques minutes pour observer tout le travail qu'il avait fait jusqu'à maintenant. C'était un employé modèle voir exemplaire. Je fermai l'écran de mon portable lorsqu'enzo entra avec mon café à la main. « Merci. » dis-je simplement.
Le brun se retournai pour atteindre la porte lorsque je l'arrêta. « Enzo, voulez-vous bien demander à M. McAllister que j'aimerais le rencontrer dans mon bureau, tout de suite. » Enzo m'interrogea avec un regard. En voulant réfuter que j'avais une réunion avec la Chine. « Tout de suite, repousse ma réunion simplement. » dis-je avant de contourner mon bureau et de m'y asseoir. Super, et maintenant j'allais lui dire quoi?
Je voulais simplement enfin, entrer en contact avec lui, voir si le contact passait entre nous. Un truc de dingue. Réellement.

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Les yeux rivés sur l'ordinateur, Leo observait ses e-mails. Il attendait des retours pour pouvoir compléter le tableau de suivis qu'il devait réaliser pour son chef de service afin qu'il puisse le remettre au PDG. Ses doigts pianotaient avec dextérité alors qu'il relançait un partenaire, qui mettait du temps à lui répondre sur le délai pour mettre en place le nouveau produit afin de satisfaire les attentes du client. Il était dans un énorme working-space avec tout son service. Ils étaient plus de quinze dans le service de marketing et prenait presque tout un étage à eux seul. Au dessus d'eux, se trouvait l'énorme bureau du PDG, Aaron Carstairs. L'homme le plus séduisant que Leo ait rencontré ! Enfin, rencontré... Il ne l'avait jamais vu, juste croisé une fois dans l'ascenseur. Lors de ses entretiens, il était passé devant la DRH et l'adjoint de Carstairs. Il paraîtrait que Carstairs était un mec bien mais complètement débordé. C'était vrai qu'il ne sortait que très rarement de son bureau et était constamment en réunion ou en vidéo-conférence. La seule fois où Leo était entré dans le bureau, le pdg n'était pas là. Il avait déposé le dossier sur son bureau et était reparti sans demander son reste.

Se levant pour aller à la machine à café pour prendre sa dose de caféine nécessaire au bon fonctionnement de son cerveau, il commença à discuter avec le secrétaire d'Aaron. C'était lui qui lui parlait de son patron. Il lui confiait des anecdotes amusantes sur ce dernier. Attendant que le gobelet tombe, il regarda Enzo partir offrir un café frais à son boss. Parfois, Leo l'enviait. Parce qu'il passait du temps avec Aaron mais il aimait son boulot et le boulot de secrétaire ne devait pas être bien passionnant. Retournant à son bureau, il se remit au travail. Oubliant Carstairs, il répondit à un mail quand Enzo s'arrêta devant son bureau. « Mr Carstairs aimerait que tu ailles dans son bureau. Immédiatement ! » Leo fronça les sourcils, n'esquissant aucun geste. « Il t'a dit pourquoi ?. » finit par demander Leo et Enzo secoua la tête. Surpris, anxieux, il se leva et suivit Enzo. Pourquoi le grand patron voulait le voir ? Avait-il fait une bavure ?

Il grimpa les quelques marches qui menaient au bureau et Enzo lui ouvrit la porte et lui fit signe d'entrer. Intimidé, Leo obtempéra et il se retrouva face à Aaron Carstairs. Malgré son anxiété qui grimpait en flèche, Leo le trouvait sublime. Il était tellement séduisant mais complètement inaccessible. Ils ne faisaient pas partis du même monde et il l'avait vu avec cette brune, un soir en sortant du boulot. Une jolie brune... « Bon... Bonjour mr Carstairs ! Vous avez demandé à me voir ?» Et il n'avait pas pu s'empêcher de bégayer. Quel idiot. Mais le brun l'intimidait. Etait-il en mauvaise posture ? Si oui, pour quelles raisons ?

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Je pris une deuxième gorgée de café, un peu comme si c'était un scotch, simplement pour me donner le courage nécessaire. J'avais beau être l'un des célibataires les plus convoité de Vancouver, je ne pouvais expliqué cette étincelle qu'un homme que je connaissais à peine me donnait. Je me levai en apercevant Leo s'approcher de mon bureau, suivi pas Enzo.
« Monsieur C., monsieur McAllister. » m'annonça-t-il. Je levai mon regard bleu vers celui de Leo. Un regard sensible, timide d'un homme intimidé sans doute. Je ravalai avant de sourire. « Bon... Bonjour mr Carstairs ! Vous avez demandé à me voir ?» dit-il en bégayant. Je ris intérieurement, mignon. J'avoue que n'importe qui serait sans doute anxieux de devoir rencontrer son patron sans savoir pourquoi. Je fis signe à Enzo de sortir de mon bureau. Surpris il s'exécuta avant de fermer la porte. Je pris place à mon bureau en indiquant la chaise devant à Leo.
Je gardai un silence impénétrable dans la pièce. Je pouvais même sentir son pouls s'accélérer. J'adorais garder ce contrôle. Je me sentais puissant, surhumain. « Alors comment allez-vous? Vous aimez votre travail? » dis-je en regardant les dossiers devant moi. J'attendis sa réponse avant de le couper rapidement. « J'aimerais vous promouvoir comme directeur adjoint en marketing. » lachai-je simplement avant de lever mon regard vers le siens. Bien sûr, ce n'était pas parce qu'il était beau comme un dieu que cela faisait en sorte qu'il avait obtenu cette promotion mais bien le fait qu'il avait attiré mon attention et que cela m'avait fait réaliser, en étudiant son dossier qu'il était un employé remarquable. « J'ai été très impressionné par ce que vous avez réalisé dans le dossier de nos hôtels de luxes. Le chiffre d'affaire a monté en flèche suite à votre intervention dans ce dossier. » dis-je avant de le fixer droit dans les yeux. Je souriais en coin sans laisser entrevoir la moindre pointe d'excitation. Car nous allions maintenant travailler ensemble, très souvent même.
Pendant qu'il me remerciait, je m'efforçais de l'observer, de le détailler. God il était beau, plus beau que dans tout les fantasmes que j'avais imaginé. J'aimerais tellement lui faire bien des choses... « Ah oui, votre bureau sera tout près du mien ici avec les autres directeurs adjoints. Nous travaillerons désormais ensemble monsieur McAllister. » coupais-je mes pensées. Je me levai avant de lui serrer la main. L'électricité passa entre nous comme un courant. Je me retins pour ne pas me mordre la lèvre en le touchant. « Félicitations, vous commencez, immédiatement. » dis-je avant de me retourner et rajuster mon veston. Une pointe d'excitation était tout de même présente dans mon regard. Le jeu allait enfin pouvoir commencer.

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Leo était inquiet, très inquiet. Ce n'était jamais bon de se voir convoquer dans le bureau du boss, surtout comme ça, à l'imprévu. Est-ce qu'il allait se plaindre du temps qu'il mettait à mettre en place le marketing avec les succursales ? Il n'y pouvait rien si ces derniers n'y mettaient pas du leur. Malgré tout, il allait prendre ses responsabilités. Enzo semblait aussi surpris que lui, de cette convocation et en entrant le bureau, il eût la sensation d'être un enfant convoqué chez le directeur d'école après un problème de comportement ou un mauvais carnet. Et pour ne pas arranger les choses, il avait bégayé. S'installant en face du brun, Leo était tendu. Il avait l'impression qu'il allait passer à l’échafaud d'une minute à l'autre, que la mauvaise nouvelle allait tomber. Il était viré, il était bon à retourner travailler au fast food du coin... Fronçant les sourcils, il observait Carstairs avec une certaine impatience.

Les premières questions ne firent que confirmer ses craintes. Il jouait avec lui, le bougre. Déjà qu'il était inaccessible pour le commun des mortels comme lui, voilà qu'il jouait comme s'il était une proie avant de l'achever. « Je vais bien... J'aime beaucoup mon boulot, monsieur ! Je vous remercie de m'avoir donné ma chance ! J'essaye de faire de mon mieux pour l'entreprise. » Il faisait de la lèche, dans une tentative désespérée de sauver sa place. Et la sentence tomba et si Leo eût le souffle coupé, ce ne fût pas pour les raisons qu'il pensait. « Pardon ? » demanda-t-il avec stupeur alors que son cerveau digérait l'information. Lui, directeur adjoint du marketing ? Était-ce une blague ? Carstairs développa son idée et les raisons de cette proposition. Alors, il n'était pas là pour se faire licencier mais pour avoir une... promotion ?

Un soulagement parcourra tout son être alors qu'il s'affaissait dans le siège. « Merci, monsieur Carstairs ! Mais je n'ai fait que mon travail... » Ce n'était pas de la fausse modestie, il ne pensait pas avoir fait quelque chose de particulier, juste proposer quelques solutions qui par chance, s'étaient révélées payantes ! Il était gêné par son regard, intimidé et troublé. Surtout lorsqu'il lui expliqua qu'ils allaient travailler ensemble. C'était une aubaine qu'il ne pouvait refuser, même si ça allait être dur. Travailler au côté de Carstairs lui permettrait de progresser mais il n'osait imaginer la frustration que ce serait de rester à côté de cet homme sans n'avoir aucune chance qu'il puisse s'intéresser à vous. « Je ne sais pas quoi dire ! Je suis honoré, monsieur Carstairs ! Je ferais en sorte que vous ne le regrettiez pas !» Il serra la main tendue, se levant en même temps et il ne put que retenir son doigt de glisser le long de la paume du brun. Une poignée de mains virile et dominante. Comme il les aimait. Carstairs savait en imposer dans des gestes aussi simple. « Et bien, je vais aller chercher mes affaires et me mettre au travail »

Il sortit du bureau et Enzo lui fit signe. « Alors ? Me dis pas qu'il t'a viré ? » lui demanda le secrétaire et le sourire de Leo ne laissait pas place au suspense. « Non, il m'a promu directeur adjoint suite au dossier sur la chaîne d'hôtel de luxe de la compagnie ! Mes propositions ont fait décoller les chiffres ! Je commence aujourd'hui ! » expliqua-t-il tout excité avant d'aller chercher les quelques dossiers et fournitures qu'il avait disposé sur son bureau. Il rejoignit son nouvel espace de travail et salua ses nouveaux collègues, qui semblaient perplexe quand à son arrivée. Il ne resta pas longtemps, allant retrouver Carstairs, pour avoir sa première mission. « Voilà ! De quoi voulez vous que je m'occupe ?» demanda-t-il, observant la carrure musclée de son patron. Il l'imaginait nu et le spectacle était alléchant.

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Je dus cacher mon excitation face au fait que Leo était maintenant plus près de moi. J'allais pouvoir l'observer un peu plus. Je sais j'était vraiment un maniaque du contrôle mais c'était plus fort que moi, je devais m'assurer que Leo était ce que je voulais. Ou, je tentais de me convaincre qu'il ne l'était pas. Je pris l'oreillette qui traînait sur mon bureau avant de débuter la visioconférence avec mes collègues chinois. Je débutai mon monologue en mandarin avant de rigoler avec les hommes qui se trouvaient devant moi. Je parlais 5 langues en tout, l'anglais, le français, l'espagnol, le mandarin et l'allemand. Ce qui impressionnait parfois beaucoup. J'étais leur patron donc naturellement, ils me léchaient les bottes. J'étais impressionné par leur travail. Ma position était maintenant la meilleure pour moi. Je n'avais qu'à lever le petit doigt et tout mes employés faisaient tout pour moi. Un peu hautain je sais, mais j'adorais ma vie, sincèrement. Le temps passait, la réunion tira à sa fin et je vis Leo entrer dans son nouveau bureau. Je fis mine de m'installer à mon ordinateur pour diminuer l'impression que j'étais un stalker professionnel. J'observais de loin son profil, son petit air innocent et son cul dans ses pantalons hugo boss bon marché. Je me mordis la lèvre avant de chasser ce fantasme que je refoulais depuis quelques semaines.
« Voilà ! De quoi voulez vous que je m'occupe ?» dit-il en me faisant sursauter. Je me levai, un peu amer d'avoir été pris sur le fait dans mes propres pensées. Je lui souris tout de même, charmé par son regard doux. Je pris place, en m'assoyant sur mon bureau. « Votre travail consistera désormais à superviser le travail de vos collègues en marketing. S'il y a un truc qui cloche, vous venez m'en parler et on résout le problème ensemble. » je m'humectai les lèvres en marquant une pause. On pourrait régler bien des trucs ensemble... « ...et assister aux réunions avec moi, vous êtes mon bras droit en marketing maintenant. » dis-je simplement avant de me diriger vers la fenêtre vitrée de mon bureau qui donnait une vue époustouflante sur Vancouver. Je lui tournai le dos, pensif, devant le paysage qui s'offrait à moi. Sans doute que j'avais besoin de changer d'image, car le voir là devant moi, disponible, me rendait un peu trop... trouble. « Nous devrons apprendre à nous connaître. » dis-je avant de me retourner. « Je vous emmène déjeuner à la pause. » bien sûr, ce n'était pas une proposition mais un ordre. Je devais savoir qui il était. J'avais besoin de lui, comme si nos âmes étaient faites pour être ensemble... Mais je n'étais pas ce genre d'homme, pas du genre à passer une soirée tranquille en amoureux. J'aimais l'intensité, les choses crues... Je ne pouvais plus me permettre d'aimer, j'avais suffisamment eu le coeur brisé et avec un homme... Impossible.

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Passer de la crainte du renvoie, à l'euphorie de la promotion en quelques secondes, c'était trop pour Leo. Alors qu'il sortait du bureau de Carstairs, il dût reprendre son souffle avant de répondre à Enzo. Et tout en lui racontant un sourire béat sur les lèvres, il avait encore du mal à croire qu'il était directeur adjoint en marketing. C'était un gros poste ! Il allait faire des jaloux et lorsqu'il entra dans son nouvel espace de travail et qu'il vit le regard surpris et suspicieux de ses nouveaux collègues, il en eût la certitude. Il salua les autres mais ne tarda pas pour éviter de subir un interrogatoire dans les règles. D'ici à ce que la rumeur d'une promotion canapé n'arrive... Enfin, ce n'était pas ça qui le gênerait. Surtout quand le patron était aussi sexy qu'Aaron Carstairs.

Entrant de nouveau dans son bureau, il attendait les ordres et un peu plus de précision sur sa nouvelle fonction dans l'entreprise. Il ne quittait pas des yeux le brun, le suivant du regard alors qu'il s'installait sur son bureau. Il hocha la tête à son explication, prenant note de ce qu'il allait devoir accomplir. « Très bien ! Je suis vraiment heureux que vous m'ayez désigné ! Je ne sais pas quoi dire... » Il avait la sensation de radoter mais que dire de plus ? Ce n'était même pas comme s'il visait ce poste au préalable. Il le regarda alors qu'il lui tournait le dos. Il était vraiment beau comme ça, surplombant la ville. Il faisait attention à ne pas trop le regarder, pour ne pas qu'il capte vis à vis du reflet dans la vitre.

Et il sursauta presque, lorsqu'il reprit la parole. Haussant un sourcil, il ne s'attendait pas à ce genre de choses, ni au fait de déjeuner avec lui. Enfin, entre le restaurant de l'entreprise et un repas avec le big boss, le choix était vite fait. « Très bien, mr Carstairs !» Il resta debout, à observer le brun. Il était 11 heures, ils avaient une heure avant d'aller déjeuner. « Est-ce que vous voulez que je regarde un dossier en particulier avant la pause déjeuner ou non ? » Il fallait qu'il fasse preuve de bonne volonté et qu'il ne pense pas trop à ce déjeuner. Ce n'était qu'un repas entre le patron et un de ses employés, rien de plus. Il ne devait pas se faire des idées, tout comme cette promotion. Il n'était pas assez bien pour cet homme et puis, il n'avait jamais eu de chance en amour, pourquoi ça changerait maintenant ?

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Les yeux rivés sur les montagnes je tentai de me changer les idées. Si j'écoutais ma voix intérieure, j'aurais sans doute déjà baisé le jeune homme dans mon bureau mais j'avais un peu plus de classe. J'avais ce côté bestial qui ne demandait qu'à sortir. Je pris une bonne respiration avant de penser à ce que ma mère dirait si elle savait que je fréquentais des hommes. Je ne sais pas d'ou cette nécessité d'approbation par mes parents provenait mais je savais qu'elle aimait contrôler tout ce qui concernait ses enfants. « Est-ce que vous voulez que je regarde un dossier en particulier avant la pause déjeuner ou non ? » me demanda-t-il en brisant le silence. Je souris intérieurement, il était tellement dévoué. Je tentai de conserver mon air sérieux. « Vous pouvez commencer à étudier les dossiers en cours. » dis-je simplement en le fixant. Je retirai ma veste avant de la déposer sur ma chaise. Je passai une main dans mes cheveux avant de le regarder, il était toujours là dans mon bureau, attendant je ne sais quoi. « Ah et monsieur McAllyster, vous pouvez m'appeler Aaron. » dis-je d'un air détaché. Je lui souris pour la première fois, amusé avant de le regarder sortir du bureau.
L'heure passa en flèche. Je n'eus le temps que de régler un dossier avant d'enfiler mon manteau. Je passai devant le bureau d'Enzo avant de lui demander d'appeler mon chauffeur pour me prendre devant la porte. Je passai devant le bureau de Leo, je m'accotais sur le cadre de la porte. « Alors, prêt? » demandais-je simplement. Je n'attendis pas sa réponse et je me dirigeai vers l'ascenseur. La réceptionniste tentai d'attirer mon regard, je ne dégnais même pas de lui accorder un regard, concentrer sur celui de Leo. Nous étions là à attendre que les portes s'ouvrent, sans parler.
Les portes s'ouvrirent, nous étions seul dans la grande boîte de métal, prête à nous amener vers le sol. Le silence régnait, la tension était palpable entre nous. Je dus me retenir pour ne pas le plaquer contre le mur. Cette proximité m'agaçait, j'étais fou sans doute.
La Bentley nous attendait près de la porte. Le chauffeur nous ouvrit les portes et rapidement, nous étions devant le restaurant. « Je suis végétarien, j'espère que ça ne te pose pas un problème pour ce midi? » dis-je avant de sourire légèrement, amusé. Je ne mangeais plus de viande depuis l'âge de 15 ans. J'adorais les animaux et par pur principe, je ne voulais pas encourager la dévastation de la faune. Je l'invitai à entrer avant de m'engouffrer après lui à l'intérieur.

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Leo observait Carstairs, attendant la moindre réaction de sa part. Il avait un tel charisme que c'était compliqué de ne pas se sentir intimidé. Le jeune homme essayait de ne pas montrer son attirance, par respect et parce qu'il ne voulait surtout pas que celle-ci ne vienne mettre en danger sa carrière. Si Carstairs savait que McAllister fantasmait sur lui et rêvait qu'il lui fasse toute sorte de choses, il ne l'aurait certainement pas promu directeur adjoint et ainsi, lui permettre de passer du temps avec. Il n'avait jamais eu cette pensée avant, mais Leo regrettait d'être un homme. S'il avait été une femme, il aurait peut-être eu une chance avec lui. Et encore... Si son sexe était un handicap insurmontable, il ne serait sûrement pas le genre de personne à attirer l'oeil d'un PDG qui pouvait avoir toutes les personnes qu'il voulait. Leo ne se dévalorisait pas, il était simplement conscient.
Lorsque les directives lui furent donné, il hocha la tête et plissa des yeux quand il lui demanda de l'appeler Aaron. Ça allait être compliqué...

Mais pour le moment, il devait se mettre au travail. Sortant du bureau, il prit le taureau par les cornes et demanda à un de ses collègues de lui faire un topo sur les dossiers en cours. Ce dernier lui tendit une pile de dossiers impressionnante et McAllister se mit au travail tout de suite. Tournant les pages, prenant des annotations sur certains contacts et qui étaient chargés de tel dossier, Léo sursauta presque lorsqu'il reconnut la voix de Aaron. Ce dernier l'attendait. Jetant un regard vers l'horloge sur l'ordinateur, il se redressa. « Je.. Oui, je suis prêt ! » Il enfila son manteau et suivit le brun jusqu'à l'ascenseur.

Un silence s'installa entre eux. Leo n'osait pas parler de peur de faire une maladresse. Il essayait de ne pas être trop tendu, de paraître relaxé. Difficile quand juste à côté de lui, il y avait un Dieu Grec. Fort heureusement, ils arrivèrent rapidement en bas et Leo siffla en voyant la voiture qui les attendait. Il n'était jamais rentré dans un tel bolide. « Magnifique ! » murmura-t-il alors qu'ils prirent la direction d'un restaurant. Quelques minutes plus tard, ils sortirent. Un restaurant quatre étoiles, bien entendu. A sa question, il secoua la tête. « Pas de soucis ! Je ne suis pas un gros carnivore ! Je peux facilement me passer de viande, s'il le faut ! » Il sourit et un serveur vînt les mener à une table que le brun avait réservé. Aaron lui tira la chaise, geste galant qui surpris un peu Leo mais qui se garda bien de le faire remarquer. Pourquoi tout ça ? « Je ne suis jamais rentré dans un restaurant de ce calibre ! Merci beaucoup, j'ai l'impression de rêver ! » Mais si c'était un rêve. Leo finirait par être secoué par les coups de reins d'Aaron après le repas et ça, il savait que ce n'était pas dans la mesure du possible...

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Je savais que beaucoup de gens m'enviaient ou me désiraient. J'avais de l'argent, j'avais un physique qui était déclaré à priori parfait et tout ce que je désirais. Mais personne ne savait tout les secrets qui me rongeait de l'intérieur. Comme le fait que je devais me battre chaque jour pour ne pas prendre une ligne de cocaïne pour aider mon esprit à mieux virevolter. J'avais une famille de fous, mes parents étaient insupportables, ma soeur dani était un mess, tout comme mon frère jazz... Y'avait que mari qui semblait comme moi dans cette famille de débile. Tout ça, même si je les aimaient profondément. « Pas de soucis ! Je ne suis pas un gros carnivore ! Je peux facilement me passer de viande, s'il le faut ! » me dit leo avant de me sortir de mes pensées. Je lui répondis avec un petit rire de gorge, subtil. Tant mieux, je ne pouvais pas supporter la viande, surtout pas dans mon frigo. Je lui tirai la chaise avant de m'asseoir sur la mienne. Sans même regarder le menu, je fis signe à la serveuse. J'étais un habitué de la place donc elle se précipita vers nous. « Je prendrai comme à l'habitude avec un verre de vin, leo prendra la même chose. » dis-je en lui prenant le menu pour le donner à la serveuse. Oui j'étais contrôlant et ça agaçait tout le monde mais je voulais toute son attention, je voulais savoir qui il était. Je voulais aussi le toucher, le sentir sur moi, sa peau, son odeur... bordel je devais apprendre à me contenir. « Je ne suis jamais rentré dans un restaurant de ce calibre ! Merci beaucoup, j'ai l'impression de rêver ! »dit-il en brisant le silence. Je me tus un moment, pour moi ce petit repas n'était rien du tout. C'était fou à quel point, lorsqu'on était riche, l'argent devenait si peu importante. Je lui répondis avec un sourire, l'ombre d'un sourire sans doute.
La serveuse arriva avec l'assiette remplie d'une salade délicieuse avec plusieurs version de tofu gastronomique. Je pris une gorgée de mon vin avant de déclarer: « Bonne appétit ». Je l'observais du coin de l'oeil. Il mangeait avec appétit et délicatesse. Son être était doux, il était carrément inoffensif. Je m'éclaircis la gorge, « Alors qui es-tu Leo? » lâchais-je spontanément, ce qui me surpris. Je n'étais pas quelqu'un d'imprévisible. De son côté, il croyait sans doute me connaître avec toute les entrevues que j'avais donné... Mais presque tout ce que je disais en public était faux. Une fausse version de moi, une facette que j'avais modelée pour entrer dans ce moule que mes parents avant formé pour moi.

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Leo observait la décoration des lieux. Il n'osait pas imaginer le prix du menu le moins cher ici... Sûrement une bonne partie de sa paye mensuelle et il n'avait pas de quoi se plaindre ! Carstairs payait bien et puis, quand on avait comme lui cumuler trois emplois pour arriver à joindre les deux bouts, on ne pouvait pas cracher dans la soupe. S'installant à la table, Léo n'eut pas le temps de lire le menu qui était présent que Carstairs avait décidé pour lui. Le regardant, il se garda bien de réagir. Après tout, c'était lui qui offrait et Leo n'était pas bien difficile. Il trouvait le comportement d'Aaron un peu bizarre mais sympathique. Il était comme Enzo lui avait dit, quelqu'un d'accessible mais qui aimait contrôler les choses. Au vu de ce qui venait de se passer, il ne pouvait qu'acquiescer.

Rapidement, la serveuse revînt avec leurs verres de vins et une copieuse assiette. Salade, tofus, tomates et autres légumes. « Merci, à vous aussi ! » Aaron, pourquoi pas ? Mais le vouvoiement il se voyait mal l'abandonner. Il devait un certain respect pour cet homme. Ce n'était pas son ami, encore moins son homme. C'était son patron et il devait le traiter comme tel, promotion ou pas promotion. Mangeant avec appétit, il termina sa bouche alors que le brun l'interrogea. Une question toute simple, mais très compliquée. Que voulait-il savoir ? « Et bien, j'ai 27 ans ! J'ai fait mes études à Los Angeles, je suis diplômé en marketing et management en sortant major de ma promotion. Je travaille pour vous depuis quelques mois... Mais ça, vous le savez déjà, non ? » Il devait trouver ce genre d'informations dans son dossier, celui qu'il avait rempli avant de signer son contrat.

Il mangea une nouvelle bouchée de sa salade tout en ne quittant pas des yeux, Carstairs. Ce dernier l'observait, inquisiteur. Tout ceci le troublait. Pensait-il qu'il cachait quelque chose ? Était-ce pour ça qu'il se montrait aussi attentionné à son égard ? Était-ce un piège ? « Que voulez vous savoir ? » finit-il par demander en posant son assiette, regardant son patron dans les yeux. Autant qu'il demande clairement... Il gagnerait du temps.

» come on let it go, just let it be (aaron)
» go to hell (ft. Aaron)
» In the end it doesn't even matter (ft. Aaron)
» PRÉ-LIENS DE AARON CARSTAIRS ■ (1M)
» Aaron Hopes... Ironic, isn't it ?