Invité Invité
| Sujet: go to hell (ft. Aaron) Mar 5 Juin - 19:16 | |
| Assise sur le muret, je regarde les gars s'amuser dans le skate parc, clope aux lèvres. Ce jour-là, je m'étais barrée tôt de chez moi pour aller bosser avant de finalement arrêter mon service à 14h et marcher jusqu'ici, trouvant que ça faisait trop longtemps que j'étais pas sortie de chez moi, trop occupée à regarder La Casa de Papel ou encore 13 Reasons Why (et finir en dépression à la fin). Habituée de trainer au parc auparavant, certains n'ont pas mis longtemps à me reconnaître et à me démonter l'épaule pour me saluer, poussant un râle mais sans trop me plaindre, sinon je risque d'avoir un coup encore plus fort.
Téléphone en main, j'envoie vite fait un message à mon petit frère avant de le poser à côté de moi, finissant tranquillement ma cigarette alors qu'un des gars se rétame. Me foutant ouvertement de sa gueule, je constate qu'un de la foulée s'installe à côté de moi et j'arque un sourcil.
-Ça te tente pas de te foutre de la tronche du type ? Généralement, les chutes, ça fait toujours rire, rien qu'à voir le nombre de vidéos de ce genre sur internet, je lui dis avec un air moqueur. |
|
Invité Invité
| Sujet: Re: go to hell (ft. Aaron) Lun 11 Juin - 17:28 | |
| Le skate parc est à deux pas du terrain vague où j’ai ma caravane, du coup quand je me fais chier, j’avance jusque-là, histoire de voir du monde. Ces gens-là je les supporte, ils ne sont pas prise de tête. La plupart ne m’adresse même pas la parole, et ça me convient très bien.
Je m’installe à côté d’une meuf. Choix stratégique, elle fume, et j’ai oublié mes clopes. Elle engage la conversation directe. J’acquiesce, avant d’ajouter : « Ouais. Etonnant que personne n’ait encore pensé à scotcher un chat sur un skate. A tous les coups ça ferait un carton. » Deux écoles : soit ça la fait rire et on peut envisager de prolonger la discussion, soit elle s’offusque et j’me casse direct. Gain de temps pour tout le monde.
Mais avant tout, j’ai un besoin impérieux de m’encrasser les poumons. « Je peux ? », dis-je en désignant la clope. Devant nous, un type se viande méchamment. Il s’étale de tout son long sur le bitume, le dentier en premier. Aussitôt je suis debout, applaudissant bruyamment. « Huit sur dix, connard ! La prochaine fois, pense juste à revoir l’atterrissage, ça peut encore être optimisé je pense. »
Je me rassois, attrapant du bout des doigts le mégot qu’elle me tend. Je tire deux lattes, puis je la lui rend en la remerciant d’un signe de tête. Putain que c’est bon… |
|