Tu as tout mon soutien ღ Lunnon

Tu as tout mon soutien

Tu n'as jamais su changer. Tu t'inquiètes pour tout et pour rien, c'est ce qui fait que tu es toi. Mais tu as bien compris qu'il n'y avait pas de raison de s'inquiéter. Même si ça ne t'empêchait pas de le faire pour autant. Bon, cela étant dit, n'importe qui te connaissant un tant soit peu pouvait s'y attendre. Et c'était le cas de Luke. Tu soupirais. Ouais, bon, ok, tu n'avais visiblement aucune raison d'être inquiète. « D'accord. » Tu passais certainement pour une folle et tant pis. Mais tu cédais tout de même au ton rassurant de ton meilleur ami. tu avais hoché la tête. « Oui, complètement ! Ils nous laissent vraiment le temps de préparation. » T'aimais ton travail pour ça, justement. Le fait d'avoir cette liberté de révision alors même que tu devais aller travailler. D'ailleurs, tu y allais quand même, au moins pour l'aide de tes collègues sur des questions qui pouvaient te venir en tête, puis aussi parce que pour avoir un salaire à la fin du mois qui payait les factures, c'était carrément mieux. « Ca dépend de quel cousin on parle ! J'ai pas eu de nouvelles du frère de Ruby pendant un moment alors que Ruby me donne des nouvelles tous les jours... mais ça fait approximativement un bon gros mois, sinon plus. » Ils te manquaient tes cousins, ça c'était certain. Tu grimaçais en entendant ce que répondait Luke à ton renvoi de question. « J'espère que je ne t'ai pas empêché de te reposer suffisamment. Mais merci pour ce que tu fais pour moi, vraiment, Luke. » Ca te faisait chaud au coeur de savoir que tu pouvais compter sur lui malgré tout ce qui était susceptible de se mettre entre toi et lui. À commencer par son père, bien évidemment, qui ne comprenait pas tout à fait pourquoi son fils était ami avec toi. Après tout, ça se sait, on ne mélange pas les torchons avec les serviettes. Tu lui souris. S'il trouvait que la documentation n'avait rien de passionnant, il avait bien raison. Parfois, c'était même presque de la torture.

 

Tu as tout mon soutien

Tu lui souris. Il n'a pas tort. Tous les patrons ne sont pas sympas au point d'être cléments comme les tiens. Mais après tout, c'est pas non plus comme s'ils avaient le choix, tu n'es carrément pas productive quand tu es trop soumise à la pression extérieure. Comme un examen, par exemple. Mais ce n'est pas le temps qu'ils te libèrent qui t'aide à voir tes cousins plus que de raison. Parfois, tu aimerais ne pas être fille unique pour avoir un frère ou une soeur plus ou moins contraint(e) de te donner régulièrement des nouvelles sous caution que tu débarques à tout va chez elle ou lui. Tu réfléchis à la question de Luke. Oui, sans aucun doute. « En étant fille unique, ils sont les frères et soeurs que je n'ai jamais eus, donc oui, un peu. » Le problème, c'est que t'es pas certaine qu'ils pensent la même chose vis à vis de toi que ce que tu penses d'eux. Sauf peut-être Savannah, qui agit comme toi vu qu'elle est fille unique aussi - et son histoire est bien plus compliquée que la tienne, quoi qu'on en dise. Tu lui souris. Savoir qu'il va bien, ça te suffit à passer une bonne journée. « Allez ça marche ! » Et tu dis ça tout en te dirigeant vers le salon et en t'installant sur le sofa. T'avais un peu hâte de finir tes révisions, rien que de te dire que tu étais là pour réviser, ça t'agaçait un petit peu. « Tu me montres, du coup ? » Question complètement illégitime puisque Luke était déjà en train de sortir les recherches qu'il avait faites pour toi.
 

Tu as tout mon soutien

Un rire te traverse violemment. Luke a l'air de te croire suffisamment maniaque du contrôle pour s'imaginer que tu sais déjà combien d'enfants tu veux. Mais, il se trompe. « Deux, c'est le minimum. Si on inclut tous mes cousins germains, je viens d'une grande famille... alors plus, ça ne me dérangerait pas ! » Mais, malgré le fait que ta mère te poussait à te caser vite pour avoir des petits-enfants - elle pouvait s'avérer bien chiante à ce sujet quand elle s'y mettait - et le fait que t'avais atteint le quart de siècle, c'était pas vraiment l'heure de penser aux enfants. Ni au nombre que tu espérais avoir. Puis pour avoir es enfants, encore fallait-il avoir le père non ? Et les histoires d'amour, avec toi, elles finissent vraiment mal. Bon, t'as que Jules à mettre dans l'histoire, mais ça c'est suffisamment mal terminé pour ne pas encore avoir envie d'étrangler un garçon dans ta vie. Luke te sort de ta rêverie. Tu esquisses un sourire. « hé oui, c'est le principe même du musée ! mais si je réussis le concours, je ne devrais plus me coltiner qu'un seul service, pas toutes les oeuvres. » En tant qu'employé en formation, il fallait absolument travailler partout. Aider, être supervisé. Bref, vous l'aurez compris, être formé. Alors qu'une fois le concours et la formation finis et réussis, on choisissait un service : soit les sculptures, soit les peintures, soit les archives, soit n'importe quel service qui pouvait vous intéresser. Alors, toi, bien sûr, t'as hâte de pouvoir te concentrer sur un seul type d'oeuvres dans tes révisions d'histoire de l'art. « Je suis toujours prête quand il s'agit de travailler pour y arriver ! » C'est quelque chose qu'on ne peut pas t'enlever : derrière ta timidité écrasante, tu as une certaine détermination et une volonté d'y arriver par toi-même. Même si tu n'es jamais contre un petit coup de main, tu n'as jamais pu compter sur un quelconque piston ou un favoritisme. Tout ce que tu l'as tu le dois aux révisions et, certes, aux personnes qui t'ont aidée à travailler pour réussir.