to the gypsy that remains faces freedom with a little fear ft. hazelia

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« Hétéro, hum ? Tu me parais bien... affectée pourtant... » Je pouffais en guise de réponse, non pas parce qu'elle aurait eu tort justement, mais parce que mon taux d'alcoolémie brouillait sérieusement mes neurones. Ses caresses divines sur ma nuque me plongèrent tendrement dans un état comateux, à mi-chemin entre le rêve et la réalité, dans une torpeur extrême, dieu que j'aime ça !
Et, parce que l'alcool nous fait perdre la raison, qu'il nous donne l'impression d'avoir tous les droits et que nous pouvons exister en dehors de toute limite physique ou morale, je me sens pencher dangereusement vers Ezelia pour déposer un baiser sur ses lèvres, un baiser timide et si léger que les lèvres de la jeune femme me firent l'effet d'une plume.

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Elle sentit à peine les lèvres de Harley se poser sur les siennes. Mais ce toucher si léger suffit pour la faire sourire béatement. Ezelia continua de caresser la nuque de sa partenaire de danse, enroulant et déroulant ses doigts autour des petites mèches de sa nuque. Tout son corps lui semblait bien plus sensible à son environnement. La chaleur du corps de Harley, si proche du sien ; la musique assourdissante, qui tonnait à ses oreilles ; son anneau dans le nez, agréablement froid.

Ezelia pencha légèrement la tête sur le côté, et avança à son tour la tête pour l'embrasser, en réponse, ou pas, elle n'en avait cure. Elle voulait juste à nouveau la sentir contre elle. Son baiser fut un peu plus appuyé, jusqu'à ce qu'elle rouvre les yeux, se sentant dans un état d'euphorie incomparable.

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Ses lèvres se posèrent après quelques instants sur les miennes, les épousant à merveille. C'était différent. Avec une femme s'entend. D'une douceur exquise. Ca n'était pourtant pas mon premier baiser homosexuel. Quand bien même... C'était agréable, vraiment agréable. Pourtant, je séparais notre baiser en riant comme une idiote ; nous étions deux jolies jeunes femmes alcoolisées qui échangent des baisers au beau milieu d'une discothèque, il n'y avait rien d'extraordinaire à cela. Par contre, comment expliquer cette sensation au creux de ma poitrine, les battements de mon cœur qui s'affolent lorsque ses mains se posent sur ma nuque...
Nous passâmes la soirée ainsi ; à rire, à s'abreuver de breuvages divers, à danser au milieu de la foule, à flirter.... et ce fut donc ivre que je regagnais mon taxi... Ezelia sur la banquette. Je m'endormis après quelques minutes, bercée par les ronronnements du moteur.

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Ezelia observa Harley, endormie à ses côtés. Elle tenait mieux l'alcool qu'elle, et elle s'en félicitait. Elle pouvait ainsi continuer de veiller sur elle. Jamais elle ne l'aurait laissée repartir seule, ivre ainsi. Elle ne l'aurait jamais fait, avec n'importe qui, mais il y avait quelque chose de différent avec elle. Un instinct bien plus animal que jamais s'était éveillé en elle. Ezelia ne savait qu'en faire, déroutée par cette fureur tangible.

La jeune femme tendit la main, et la passa autour des épaules de Harley, l'amenant à se caler contre elle. Elle referma ses bras autour d'elle, déposa un baiser dans ses cheveux, se demandant pourquoi, mais éprouvant la nécessité de le faire. Elle avait indiqué au taxi de les reconduire à sa voiture, et, une fois déposées, le paya. Ezelia transporta Harley dans ses bras, l'asseyant côté passager et lui mettant sa ceinture, avant de se mettre au volant. Elle ne savait pas si elle devait la ramener chez elle, ou à son hôtel et... à la réflexion, elle ne savait pas où était son hôtel, et se rappela au dernier moment qu'elle était censée prendre un vol le soir-même. Enfin, la veille.

Ezelia se gara devant chez elle, et reprit Harley dans ses bras pour l'amener chez elle. Elle l'allongea doucement dans la chambre d'amis, et la borda, n'osant faire place. Harley n'avait pas l'air d'être le style de fille à apprécier qu'on la déshabille pendant son sommeil, même pour les meilleures raisons du monde. Et Ezelia non plus, à dire vrai. Elle la laissa alors se reposer, juste après avoir laissé un petit mot. « Désolée, je ne savais pas où te ramener... Ton manager a essayé de t'appeler vingt fois, je lui ai envoyé un message pour dire que tu allais bien. Sans signer, ne t'étonne pas s'il te demande qui je suis. Les dolipranes sont dans ma chambre, table de chevet, premier tiroir. Je serais sûrement à un autre casting quand tu te réveilleras... Le double des clés est dans l'entrée. N'en profite pas pour t'infiltrer chez moi n'importe quand quand même. ; ) » D'accord, elle ne savait pas faire dans le concis. C'était peut-être l'alcool, peut-être l'émotion, plutôt l'émotion. Tant pis. Ça lui ferait de la lecture. Ezelia referma discrètement la porte derrière elle, puis alla s'écrouler dans son lit, absolument morte de fatigue.

» well I’m all the way up I swear - hazelia
» you almost had me fooled - hazelia
» i've been searching for a trail to follow again ft. hazelia
» i was dreaming of bigger things and wanna leave my own life behind - hazelia
» Luna + I can't control their fear, only my own