to the gypsy that remains faces freedom with a little fear ft. hazelia

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Je fus décontenancée de l'entendre rire aux éclats alors que je m'étais attendue à de promptes excuses ; elle avait au moins eu le mérite de dé-dramatiser la situation. Aussi, je me détendis un instant, abaissant mes sourcils qui s'étaient tendus en une ligne droite. « Ne le prenez pas mal. C'est ma technique de drague (...) Mon frère ne s'intéresse pas trop aux femmes. Je le fais assez pour deux. » A mon tour, j'éclatais de rire, plus par réflexe qu'autre chose, avant de suspendre mon rire, réalisant qu'elle venait - sans aucune gêne, de me faire du rentre dedans. Mes joues rosirent aussitôt - et il s'agissait d'un euphémisme, et je me mis à balbutier inaudiblement quelques sons.

Ezelia pivota soudainement dans ma direction, s'adossant contre le muret. « Je crois que - » Mon regard suivit rapidement le sien et je détournais la tête, crispant ma mâchoire. C'était donc ça. Le cliché de la lesbienne croqueuse de femmes ; je ne représentais qu'un défi, qu'une jolie fille à mettre dans son lit. Je me sentis vexée par ce manque de considération, écarquillais les yeux un instant pour reprendre mes esprits - c'était assez invraisemblable comme scénario puisqu'il s'agissait de mon futur employeur et inspirais bruyamment, tout du moins assez pour attirer son attention. « Et vous, c'est quoi votre type de femmes ? » Je répondis aussitôt. « Je ne suis pas lesbienne. »

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« Je ne suis pas lesbienne. » La réponse fut vive, cassante. Ezelia en sourit doucement, puis plus franchement. Elle resta silencieuse quelques instants, restant comme songeuse. « Oh ? » lâcha-t-elle enfin, simplement, s'amusant de voir Harley se refermer sur elle-même. Soudainement, avec fluidité, Ezelia vint se placer en face d'elle, apposant ses coudes sur le mur de part et d'autre de la tête de Harley, l'emprisonnant presque contre son corps, sans pour autant la toucher. « J'aurais pourtant juré que je ne vous laisse pas indifférente. »

D'amusé, son sourire se fit sincère. Ayant déjà noté le caractère changeant et explosif de Harley, Ezelia s'attendit à se faire repousser sans ambages. Ce ne serait pas la première à le faire. Mais, étonnamment, elle pressentait déjà que si elle se faisait repousser, elle en serait bien plus touchée cette fois. « Je m'intéresse à vous. Énormément. Et aussi fou que cela puisse paraître, je tiens à vous. Et non, ce n'est pas une autre technique de drague. »

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Ahurie par tant d'audace, je restais immobile pendant qu'elle m'encadrait de ses bras. « Heu - », fis-je en réalisant qu'il m'était impossible de reculer d'avantage, baissant le menton lorsque je sentis le regard des différents passants se poser sur nous. « J'aurais pourtant juré que je ne vous laisse pas indifférente. Je m'intéresse à vous. Énormément. Et aussi fou que cela puisse paraître, je tiens à vous. Et non, ce n'est pas une autre technique de drague. » « Je suis désolé, je pense qu'on ne s'est pas comprises. » Dis-je en articulant outre-mesure chacun de mes mots, profitant de cet instant pour me faufiler au travers de ses bras, me retrouvant ainsi à ses côtés. J'esquissais un demi-sourire forcé.

« Je suis pas lesbienne. Ni même bisexuelle, en fait. » Curieusement, il ne me semblait pas mentir sur ce point. « Je suis... flattée - », je fronçais aussitôt les sourcils, le regard perdu dans le vide, m'accordant un instant pour accorder mes pensées et mes paroles, « et j'espère que ça ne posera pas de problème à l'avenir ». Pour le tournage.

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Ezelia la laissa s'échapper, affectant de ne pas trop mal prendre ce râteau monumental. « Je ne suis pas lesbienne. Ni même bisexuelle en fait. » Cette réaction provoqua une moue dubitative sur les lèvres de la jeune femme. « Mouais. Ce n'est pas une lesbienne que vous allez convaincre. Par expérience, les seules personnes que je mets mal à l'aise sont les homophobes non affirmés, et les homosexuelles non affirmées. Je dis ça, je dis rien. »

Elle se replaça face à Harley, croisant les bras sous sa poitrine. « Ne vous en faites pas. Il n'y a aucun problème, je sais parfaitement me tenir en société. Je suis un animal, mais pas que. Je resterai professionnelle, si c'est ce que vous souhaitez. » Elle n'avait pu s'empêcher de fermer son visage, devenant impassible et imperturbable. Maintenant, elle va comprendre que sa réaction m'affecte. Bien joué Ezelia.

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« Mouais. Ce n'est pas une lesbienne que vous allez convaincre. Par expérience, les seules personnes que je mets mal à l'aise sont les homophobes non affirmés, et les homosexuelles non affirmées. Je dis ça, je dis rien. » Je ravalais ma fierté un instant et fis mine de prendre sa remarque avec légèreté. « Vous êtes une très belle femme. » Dis-je avec sincérité, m'attardant sur ses prunelles noisettes qui m'observaient avec une étrange perplexité, ce qui eut don de me déstabiliser une fois de plus. « Ce que j'essaie de vous dire c'est que, heu... je n'ai rien contre les homosexuels. Je suis flattée - vraiment, mais je ne suis pas intéressée. »

« Ne vous en faites pas. Il n'y a aucun problème, je sais parfaitement me tenir en société. Je suis un animal, mais pas que. Je resterai professionnelle, si c'est ce que vous souhaitez. » Son visage s'était soudainement fermé, me décontenanceant aussitôt. L'avais-je vexée ? J'examinais rapidement mon interlocutrice - un brin intimidante tant elle osait affirmer sa personnalité à travers son style vestimentaire, son attitude et ses postures. Et ses tatouages qui dépassent de ses vêtements que je meurs d'envie d'effleurer du bout des doigts... « Bon, hum, tout va bien... entre nous ? » Demandais-je avec une maladresse sans nom ; en plus de mettre les deux pieds dans le plat, j'étais parvenue à insinuer qu'il y avait un « nous », en plus de supposer que son intérêt était plus profond qu'il n'y paraissait...

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« Bon, hum, tout va bien... entre nous ? » Étonnamment, quoi que pas tant que ça, l'utilisation du « nous » rendit presque Ezelia folle de joie. Son sourire reparut aussitôt, étincelant de mille feux. « Bien sûr ! Et je vous réinvite à prendre un café quand vous reviendrez. Seule à seule, sans petit frère ou grand manager sur le dos. » Non pas qu'elle n'aimait pas son frère, mais elle voulait passer du temps avec Harley sans personne pour la déranger. Elle aurait tout le loisir de l'admirer ainsi, sans gêne, sans avoir à se concentrer sur une voix autre que la sienne et passablement moins douce, intrigante, et attirante.

« Ou alors un dîner. Tu aurais bien le temps pour un dîner ? » lâcha-t-elle brusquement, laissant ses bras reposer le long de son corps après avoir repoussé quelques longues mèches gênantes dans son dos. Elle était comme ça. Impétueuse, un peu tête en l'air, pas mal sans limites. Elle était volontairement passée au tutoiement. Parce qu'elle souhaitait ardemment une proximité familière voire familiale avec Harley, et parce qu'elle avait décidé de forcer le jeu pour atteindre son rêve. Elle espérait juste que la belle blonde ne le prendrait pas mal. Et sinon, elle n'aurait qu'à s'excuser... encore une fois...

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« Bien sûr ! Et je vous réinvite à prendre un café quand vous reviendrez. Seule à seule, sans petit frère ou grand manager sur le dos. » « Ce serait avec un très grand plaisir. » Ce serait avec un très grand plaisir. Pourquoi pas la révérence et le baise-main, pendant qu'on y est. Je grimaçais intérieurement, quelle imbécile j'étais ! « Ou alors un dîner. Tu aurais bien le temps pour un dîner ? » « Heu oui. » Répondis-je aussitôt, surprise par son tutoiement. Pourtant, je ne m'interrogeais pas d'avantage, revenant rapidement à la raison. « En fait non, je n'ai pas le temps, mon avion part dans quelques heures... » Dis-je rapidement en m'avançant instinctivement vers elle. « Mais j'ai le temps pour un café. » Ajoutais-je en balbutiant, mes joues reprenant cette couleur rose que je détestais tant. Après tout, ce n'était pas parce que je lui trouvais du charme que j'étais automatiquement lesbienne ?

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Ezelia lui sourit gentiment. "Je sais, j'ai bien intégré que tu partais, à mon grand dam d'ailleurs. Je parlais d'un dîner pour une autre fois. En avant pour un café alors, j'ai une bonne adresse pas loin."

Elle proposa aussitôt son bras à Harley, sans se rendre compte qu'elle reprenait son attitude de galante jeune femme. C'était inconscient, mais quand une fille lui plaisait, elle devenait ainsi. Attentionnée, prête à tout et d'une douceur extrême. Et la plupart du temps, les femmes avec qui elle agissait ainsi lui brisaient ensuite le coeur. Mais, inconsciente de ce phénomène et de la pérennité de cette attitude, elle plongea complètement, autant physiquement dans les yeux de Harley, que psychologiquement dans ce cercle mi-vicieux mi-euphorique.

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« Je sais, j'ai bien intégré que tu partais, à mon grand dam d'ailleurs. Je parlais d'un dîner pour une autre fois. En avant pour un café alors, j'ai une bonne adresse pas loin. » « En fait, vu l'heure... je me disais qu'un verre ne serait pas de refus. Et puis, ça m'aidera à dormir pendant le vol. » Dis-je sans réfléchir, versatile au possible, partant dans un rire aussi aigu que gêné. Et puis zut. Ce n'était pas comme si je cherchais à l'impressionner, n'est-ce pas ? « Mais je suis sûr que vous - tu, aurais également une bonne adresse. » Dis-je, séductrice au possible, mordillant ma lèvre inférieure, saisissant son bras dans la foulée. Après tout, pourquoi pas !

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Ezelia haussa un sourcil, surprise du changement d'attitude de Harley, sans pour autant trop le montrer. Dire qu'elle avait l'habitude des caprices versatiles était un euphémisme. Bien qu'elle n'aime pas qualifier Harley de capricieuse ou de versatile, elle devait se rendre à l'évidence que c'était actuellement le cas. Ses yeux marron scrutèrent Harley, une lueur indéfinissable les faisant briller.

« Je connais plein de bonnes adresses. » murmura-t-elle à l'oreille de la belle blonde désormais accrochée à son bras, se montrant également sensuellement féline. Elle récupéra la valise de Harley d'une main, son regard toujours accroché dans le tourbillon turquoise de celui de son accompagnatrice. Elle la conduisit jusqu'à sa voiture, et lui ouvrit galamment la portière, vérifiant autour d'elle que personne ne les épiait. Elle grimpa ensuite côté conducteur, et conduisit en silence Harley jusqu'à un petit bar gay du coin, très pratique pour passer incognito et être tranquille. Encore une fois, elle lui tint la porte, puis salua gaiement la barmaid au moins aussi tatouée qu'elle, un large sourire aux lèvres. A cette heure-ci, il y avait peu de monde. Elles eurent donc le choix des places, et Ezelia s'installa dans un recoin, sur une banquette capitonnée. Elle offrit un sourire sincère à Harley, se voulant rassurante. « Bienvenue dans mon bon plan du jour. La boisson est pour moi. »

» well I’m all the way up I swear - hazelia
» you almost had me fooled - hazelia
» i've been searching for a trail to follow again ft. hazelia
» i was dreaming of bigger things and wanna leave my own life behind - hazelia
» Luna + I can't control their fear, only my own