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 you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley

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MessageSujet: Re: you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley    you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  - Page 2 EmptySam 5 Aoû - 18:58

Si Lyhla ne s’était pas assise, mon intervention avait au moins eu le mérite de l’arrêter. Je la sentis à la fois confuse et agacée, alors qu’elle tentait de se justifier. Puis, elle rendit les armes, ce qui m’intrigua subitement. Ou était donc passée la fougueuse Lyhla ? Celle qui aurait fait des pieds et des mains pour parvenir à ses fins ? J’éprouvais une compassion certaine et curieuse - parce que nous n’étions plus que des inconnues aux yeux de l’autre, à entendre sa voix s’agiter. « Lyhla. Il y a bien d’autres façons d’exprimer ce que tu ressens que de brutaliser des sacs de sable. » Je laissais retomber le dossier d’une main, le laissant pendre contre mes jambes. « Et ne me traite pas comme un enfant, Ainsley ! » « C’est drôle, j’ai déjà entendu ça quelque part. » Répondis-je, avant de détourner les talons en direction du bureau sur lequel je laissais retomber le dossier. Je profitais de cette occasion pour me rasseoir, me raclant la gorge.

« Tout ceci me parait aussi absurde que toi. Nous pouvons essayer de nous éviter autant que possible, perdre du temps à l’aide d’intermédiaires, s’ignorer comme deux adolescentes et jouer à ce petit jeu pendant quelques temps ou - sans disconvenir de l’apagogie de la situation, agir comme deux adultes responsables en entretenant des rapports professionnels courtois. J’entends par là que je te communiquerai les résultats dès que mes rapports seront terminés, que tu ne feras pas appel à d’autres médecins lorsque je serai de garde, par exemple. Nous n’avons pas besoin d’être amies pour que cela fonctionne, ni même de s’apprécier. » Terminais-je, posant les coudes sur la table, espérant qu’elle ait prêté une oreille attentive à ma tirade. Profitant de ce silence, j’ajoutais. « J’ai bien compris que tu avais mieux à faire de ta soirée… » Je supposais qu’une compagne l’attendait bien au chaud dans son lit. Je grimaçais intérieurement à cette pensée. « Je ne te retiens pas. Par contre, fais-moi plaisir, viens-donc t’asseoir une minute pour manger un gâteau ou boire un verre d’eau. » J’attrapais une petite bouteille d’eau que je déposais avec autorité sur le bureau, la dévisageant avec une fermeté sans nom. Ex-femme ou collègue, il aurait été imprudent de la laisser repartir sans m’assurer qu’elle n’allait pas défaillir, mon côté maternelle prenant le dessus sur la raison.
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MessageSujet: Re: you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley    you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  - Page 2 EmptySam 5 Aoû - 21:55

« Tout ceci me parait aussi absurde que toi. Nous pouvons essayer de nous éviter autant que possible, perdre du temps à l’aide d’intermédiaires, s’ignorer comme deux adolescentes et jouer à ce petit jeu pendant quelques temps ou - sans disconvenir de l’apagogie de la situation, agir comme deux adultes responsables en entretenant des rapports professionnels courtois. J’entends par là que je te communiquerai les résultats dès que mes rapports seront terminés, que tu ne feras pas appel à d’autres médecins lorsque je serai de garde, par exemple. Nous n’avons pas besoin d’être amies pour que cela fonctionne, ni même de s’apprécier. [...] Par contre, fais-moi plaisir, viens-donc t’asseoir une minute pour manger un gâteau ou boire un verre d’eau. » Cette fille me fait rager, fut la seule pensée de Lyhla.

Lyhla se tourna vers Ainsley, les bras toujours croisés sous sa poitrine, l'air revêche. Elle observa son ex-femme, qui lui renvoya un regard autoritaire. Un soupir agacé lui échappa alors qu'elle se dirigeait vers le bureau, levant les bras au ciel dans un geste énervé. Elle se laissa de même tomber sur l'une des chaises face à celle d'Ainsley. Attrapant la bouteille d'un geste vif, elle l'ouvrit en se renversant dans le siège, posant nonchalamment les pieds sur le bureau. Son regard, insolent, se planta dans celui, si semblable et pourtant si différent, de la rousse. Lyhla but une grande gorgée, une longue goulée de la bouteille, basculant la tête en arrière. Peut-être que tabasser des sacs de sable, c'est pas recommandé par les psys, mais au moins, ça donne une silhouette d'enfer ! Dommage que t'aies pas encore vu les abdos !

Ah, quand elle se mettait à discourir ainsi, en monologue intérieur, cela signifiait qu'elle était vraiment énervée. Et elle était effectivement complètement sur les nerfs, totalement à fleur de peau. Lyhla ôta ses pieds et, dans un même mouvement, se pencha de nouveau vers Ainsley, posant doucement la bouteille devant elle. « Je ne suis pas stupide. Je te connais assez pour savoir que ça va barder si je suis infidèle. Alors ne t'en fais pas, je vais te rester fidèle, toujours. Je n'irais pas voir d'autres médecins légistes – de toute façon je peux pas blairer Rosewood – et je n'accepterai de recevoir les résultats attendus que de ta main. Bon, je me suis assise presque une minute, j'ai bu ta bouteille, tu veux autre chose de ma part ? Ou je peux aller finir ma nuit dans un fauteuil inconfortable ? Ah moins que Doc Ainsley ne me le déconseille, pour ma colonne vertébrale sensible ? » Elle lui offrit son sourire le plus insupportable, et agita la bouteille. « Tu veux trinquer à ton retour ? Ou tu préfères me jeter dehors parce que je te saoule ? Si je me rappelle bien, ça a plus ou moins fini comme ça, avant le divorce. T'en as eu marre de moi, tu m'as jetée, et je me suis retrouvée seule, à devoir tout gérer. Est-ce que tu te rends compte de ce que ça m'a fait, Ainsley ? Je me suis retrouvée seule dans la maison qu'on venait d'acheter, remplie de souvenirs de toi, et de Ian. Du jour au lendemain, j'étais à nouveau célib'. J'avais perdu mon fils et ma femme. J'ai failli mourir dans cet accident moi aussi, et ça aurait pu être toi, la veuve et sans fils. Mais non, ça a été moi. J'ai tout enduré. Les mois de rééducation, les semaines d'impuissance. Les journées passées à essayer de t'appeler, les nuits à cauchemarder. Ça ne t'a rien fait, pas vrai ? Ça ne t'es jamais venu à l'esprit, que je pouvais avoir besoin de toi ? (Merde, comme je peux être si calme... ?) Tu n'as jamais remarqué que tu as toujours été la seule à me faire me sentir bien ? A me calmer quand il le fallait, à me taper sur les doigts quand il le fallait ? Tu ne t'es jamais dit que j'aurais eu besoin de toi pour me calmer lorsque je passais mes nuits en pleurs, à revoir la scène encore et encore et encore et encore ? Tu n'as jamais pensé à moi, à partir du moment où Ian est mort. Mais c'était mon fils aussi, Ainsley. C'est moi qui l'ai mis au monde, pour nous. Et quand j'ai eu besoin de toi, besoin de ta voix et de tes caresses, tu n'étais plus là. Tu es partie, sans penser un seul instant au calvaire que je vivais. Tu es partie, sans penser un seul instant que je pouvais avoir besoin de la femme que j'aimais. »
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MessageSujet: Re: you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley    you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  - Page 2 EmptyDim 6 Aoû - 0:20

Ce qu'elle pouvait m'agacer à jouer l'adolescente frustrée ; soupirant bruyamment, levant les bras au ciel, faisant d'une simple demande un véritable mélodrame. Je l'observais donc, imperceptible, faire son numéro en se mouvant avec fracas ; se jetant contre le siège, déposant ses pieds avec une arrogance inouïe sur mon bureau. Je ne la quittais pas des yeux et attendis, car il n'y avait rien d'autre à faire lorsque Lyhla se comportait comme un enfant, si ce n'est attendre qu'elle se calme d'elle même avant qu'elle ne soit réceptive à toute parole. Aussi, j'attendis patiemment qu'elle se désaltère, fixant ses chaussures qu'elle finit par retirer de mon bureau.

Je croisais les bras instinctivement lorsqu'elle entama ce qui semblait être un monologue d'une longueur sans nom. S'il vous plait, non. Pas sans un grand café. « Ce qui se passe en dehors de mon bureau ne me regarde pas, tu es donc libre d'occuper le reste de ta nuit comme bon te semble. » Je passais outre ses joutes verbales, empreintes de sarcasmes et déposais une main en dessous de mon menton, comme pour soutenir mon visage. Je commençais à perdre patience. Puis elle me gratifia de ce sourire si insupportable qu'il en était désolant, celui qui lui étirait les zygomatiques d'un bout à l'autre de son visage pendant que ses yeux me toisaient avec affront.

« Tu veux trinquer à ton retour ? Ou tu préfères me jeter dehors parce que je te saoule ? Si je me rappelle bien, ça a plus ou moins fini comme ça, avant le divorce. T'en as eu marre de moi, tu m'as jetée (...) Ça ne t'a rien fait, pas vrai ? Ça ne t'es jamais venu à l'esprit, que je pouvais avoir besoin de toi ? (...)  Tu es partie, sans penser un seul instant que je pouvais avoir besoin de la femme que j'aimais. » Je sentis mes paupières tressaillir à de nombreuses reprises ; lorsqu'elle évoquait Ian, notre divorce et toutes ces choses qu'elle osait m'avouer après quatre ans...  J'avais trouvé refuge à l'hôpital, prétextant des gardes à ne plus finir et n'importe quel prétexte pour ne plus nous croiser avant la nuit tombée. Je feignais l'endormissement pour ne pas discuter, profitant de mon manque d'appétit pour ne plus dîner avec elle, échappant à la réalité, même lorsqu'elle pleurait dans le lit, ses spasmes ne demandant que mes bras pour la rassurer. Un jour, j'ai prétexté vouloir prendre du temps ; un week-end, le temps de remettre mes idées en place pour lui adresser dès le lundi par lettre recommandée, les papiers du divorce.
A compter de ce jour, je l'avais obligée à s'adresser à moi uniquement par l'intermédiaire de mon avocat et nous nous étions retrouvées entre ces murs gris pour dissoudre notre mariage. J'étais restée froide comme le marbre, lui adressant à peine la parole, ne réagissant qu'après consultation de mon avocat... et m'étais effondrée dans le taxi qui me ramenait à l'hôtel. Une équipe de déménageurs était venue récupérer mes effets personnels, vêtements, bijoux, mon piano à queue dès le lendemain pour les déposer dans un garde meuble alors que je prenais l'avion pour le Burkina Faso (...).

Ce cauchemar recommençait encore aujourd'hui et je constatais avec regret que ces quatre années n'avaient servi que de feinte à l'horreur. Mon coeur effectua un soubresaut dans ma poitrine et je me refermais aussitôt, le visage éteint, le coeur endolori. Il ne semblait pas avoir versé de larmes depuis l'enterrement de Ian, comme s'il avait emporté avec lui l'essence de ma peine, ne me laissant que des sanglots sourds. Je ne fus donc pas étonnée de rester stoïque, cillant par moment, me laissant porter par un silence si assourdissant qu'il manquait de m'emporter. « Ça fait quatre ans. Quatre ans, Lyhla. Que cherches-tu à prouver ? » Demandais-je, relevant les bras pour rabattre mes mèches rousses derrière mes oreilles. Je m'exprimais avec une étrange douceur, bien qu'on pouvait déceler une certaine raideur dans mon regard. « Evidemment que je ferais les choses différemment, si je le pouvais. » Ajoutais-je avec sincérité, courbant mon dos pour me rapprocher d'elle, malgré le bureau qui nous séparait - et ce n'était pas plus mal. « Par contre, je te saurais gré d'éviter le sexisme avec moi. Tu as porté Ian », prononcer son nom me déclencha un raz-de-marrée d'émotions et je cachais tant bien que mal le tremblement soudain dans ma voix, « mais il reste autant mon fils que le tien. ». Parce que tu penses sincèrement que j'ai passé mon temps à écouter de la musique, à me blottir au coin du feu pendant que tu restais alitée à l'hôpital à souffrir le martyr ? Je t'ai placée dans la meilleure clinique privée du pays afin que tu puisses bénéficier des meilleurs soins et que tu recouvres le maximum de tes capacités motrices, j'ai même dû emprunter à mes parents, mais tu l'ignores, espèce d'égoïste ingrate ! Je sentis à la fois l'épuisement et la colère me gagner alors que je tentais de calmer les palpitations dans ma poitrine. Peut-être que je n'ai pas été aussi présente que j'aurais dû l'être mais tu ignorais que j'harcelais les médecins jour et nuit pour avoir de tes nouvelles, que j'acceptais toutes les gardes du monde pour financer tous les nouveaux traitements visant à récupérer la femme que j'aimais autant que je haïssais. Je n'étais pas présente à tes yeux mais je veillais sur toi comme à la prunelle de mes yeux, oubliant de manger ou de dormir pour faire des recherches, rien que pour toi, ma jolie Lyhla... « Tu peux me reprocher tous les maux du monde, m'insulter de « salope », te donner cet air stupide d'enfant insupportable, ça n'y changera rien. Je n'étais pas-dans-cette-maudite-voiture. Je-n'étais-pas-là. » C'était insupportable et je ne tarderai pas à m'effondrer. « En effet, je pense que tu peux aller terminer ta nuit ailleurs. Et je te conseille en toute honnêteté d'aller voir un psychothérapeute pour t'aider à exorciser tout ça. » Toutes ces pensées abjectes que tu cultives à mon égard, par exemple. « Maintenant, j'aimerais finir mon travail, si cette demande ne te paraît pas trop égocentrique. »
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MessageSujet: Re: you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley    you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  - Page 2 EmptyDim 6 Aoû - 14:46

Lyhla fixa Ainsley, le regard dur, tout au long de sa tirade. Son visage devint un véritable masque de fureur, ses yeux seuls étincelant de fureur. Elle aussi penchée au-dessus du bureau, elle se trouvait à quelques dizaines de centimètres d'Ainsley. Leur colère, sous-jacente, éclatait dans l'air les séparant. Une inspiration tremblante, et Lyhla se releva, attrapant violemment le dossier dont elle avait hérité. « Petite confidence médicale : je vois déjà un psy. Et ça m'aide pas, à cause de qui à ton avis ? » Vas-y, sens-toi coupable. Au moins autant que je le suis.

Elle fit volte-face, jetant un dernier regard haineux à son ex-femme, et sortit à grands pas. Elle se précipita dans les premières toilettes venues, jeta le dossier à terre et se plia en deux, secouée de sanglots tous plus forts les uns que les autres. Lyhla tomba à genoux, une grimace de souffrance et de peine étirant ses traits, alors qu'elle peinait à respirer. Elle se roula en boule contre le mur, sortant son porte-feuille de sa poche, et l'ouvrant pour regarder cette photo qui ne lui avait jamais fait autant de mal. Elle se sentait mal, elle avait envie de vomir, de hurler, de dormir. Elle avait envie de crever. Elle sentait son cœur palpiter avec force dans sa poitrine, s'agiter, et elle ne rêvait que de l'en sortir, que d'en finir avec cette douleur. Dans un geste d'amour malsain, Lyhla caressa la crosse de son arme, serrant les doigts dessus.

~~~~~

Le sergent à l'accueil leva la tête en voyant Lyhla passer devant lui. « Alors, comment ça s'est passé ?
-Impeccable. »
répondit d'une voix atone le lieutenant, continuant sa route. Son visage semblait avoir perdu toute expression, ses yeux étaient rougis, son teint blafard, elle paraissait comme morte. Morte-vivante, l'état dans lequel elle était depuis des années bien plus longues que celles qu'elle avait jamais vécues. Bordel, je veux en finir.
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MessageSujet: Re: you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley    you'd say don't you cry, it's all gonna be alright - lyhley  - Page 2 Empty

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