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 Instant de partage - Stanislas

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MessageSujet: Instant de partage - Stanislas   Instant de partage - Stanislas EmptyJeu 30 Mar - 9:07



" Heureux celui qui, connaissant le prix d'une vie douce et tranquille, repose son cœur au milieu de sa famille."

Il a le cœur qui bat Gabriel alors qu’il lit les SMS échangés avec Stan. Il a cette joie au fond des yeux qui se fait plus intense sous le coup des mots. Ces derniers jours ont été difficile. Plein d’amertume, de rancœur et de douleur. Il a cherché refuge au prêt de son ami Erwin mais depuis son cœur est encore plus chamboulé. L’absence de Stan creuse d’avantage le gouffre. Et il se sent perdre pied. Mais à cet instant il oublie ses douleurs voraces pour partager un moment de bonheur avec son neveu. Même s’il est éphémère. Même s’il n’est pas totalement sincère. Il sait que Stan ne lui dévoilera pas tout. Et pour ne pas le perdre il ne s’engagera pas sur des chemins sinueux en lui parlant de sa relation avec Felipe. Non il veut juste passer quelques heures avec celui qui ravit son cœur du plus doux des bonheurs. Même si en ce moment ce bonheur est rongé par tous les doutes et les silences pesants. Il a tourné et retourné dans sa tête les mots prononcés dans cet échange sanglant. Il a aussi tourné et retourné les mots partagés avec son ami après cette après midi de tempête. Il n’en dort plus parfois. Trop perdu parce que ce qu’il doit faire et ce qu’il ne doit pas faire. Gabriel il veut juste le bonheur de Stan. Il veut retrouver son sourire et ses yeux pétillants. Le jeune homme plein de vie avec qui il plaisante. Mais pour ça va falloir qu’il soit patient. Alors il fait tout pour que l’instant qui va suivre soit juste teinté de rire et de sourire. Il finit de vérifié les vélos en attendant que Stan rentre de cours. Il prépare les gourdes d’eau et se change. Puis il fume une cigarette devant la porte de la villa, le regard perdu dans le vague. Il essaie de ne pas penser. Cela lui fait trop mal parfois. Comme il aimerait pouvoir gommer de sa mémoire ces phrases pleines de souffrance. Mais le mal est fait. A lui de se contrôler pour ne pas faire plus de dégât. Il soupire las de tout ça. Las de ce désir qui lui brule les tripes et lui fait faire des cauchemars. Las d’avoir encore une fois troublé Erwin par ses soucis au point qu’il en est venu à lui proposer de se donner, comme par le passé. Quand ils n’étaient que des adolescents fous et insolents. Et cette proposition caresse ses veines, enlace son cœur et fait chavirer ses reins. Avec trop d’indécence. Et puis le portail s’ouvre et la silhouette de son neveu apparait. Un sourire sincère se dessine sur les lèvres de Gabriel. « Salut Stan. Alors cette journée. Rude j’ai l’impression. » Il le regarde avec douceur et amour. Il remarque ses cernes. Son visage tiré. Mais il ne dit mot. Même s’il en crève. Il  essaie de ne pas penser à l’évidence qui se lit sur les traits fatigués de Stan. Que fait-il de ses nuits ? Prend t-il de la drogue ? Felipe est-il là ? Toutes ces questions le harcèlent mais il reste silencieux. Il ne veut pas gâcher ce moment de bonheur. Il en a trop besoin pour ne pas couler. « Vas te changer. Je vais récupérer les gourdes au frigo. Et on pourra y aller. » Ils rentrent ensemble à la villa. Chacun part de son côté et ils se retrouvent très vite. « Bon on y va. » Gabriel monte sur son vélo et les voilà parti côte à côte. Pédalant tranquillement le temps de se mettre en jambe. Et puis faire la course n’est pas au programme enfin pas pour le moment.   

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MessageSujet: Re: Instant de partage - Stanislas   Instant de partage - Stanislas EmptyVen 31 Mar - 21:08

Je sais que l'inquiétude à mon égard te ronge les nerfs au point que tu ignores comment te dépêtrer de tes angoisses habituelles. Je suis incapable de te décharger de ce poids, je préfère t'éviter le plus souvent possible pour dissimuler le trouble qui anime mon existence. Tu ne pourrais pas l'effacer par tes mots bienveillants cette fois, et une poigne douce contre mon épaule ne parviendrait pas non plus à m'écarter de cette douleur lancinante et quotidienne. Alors je tais mes souffrances pour ne pas t'angoisser davantage, et je m'efforce de rentrer qu’occasionnellement à l'intérieur de la villa car tu le devinerais rapidement que la douleur grogne en moi. Tu sais lire ces choses-là, tu connais mes émotions en me scrutant avec attention. Parce que ça fait partie de toi, de ton âme, de te montrer prudent vis-à-vis de moi. Il ne faudrait pas qu'un élément ne vienne m'écorcher le cœur, que le trouble s'immisce dans ma vie. Alors tu détailles sans cesse, tu poses les questions qu'il faut, tu t'efforces à prendre le rôle de père qui me manque, te transformant à la fois comme une figure paternelle et une maman poule. Et si j'apprécie ton amour, la bienveillance que tu me portes à chaque instant de mon existence, je ne pourrais pas la supporter cette fois. Car je serais forcé de t'expliquer les événements qui se mettent en place, et la douleur profonde que Felipe me fait ressentir en ce moment. Je ne peux pas te décrire les émotions qui me terrassent, qui détruisent petit à petit le peu de dignité que j'avais pour moi-même. Je ne peux pas exprimer ce qui se passe, malgré tout le soutien que tu m'as toujours apporté. Ta haine pour Felipe ne ferait que s'intensifier, ta hargne serait conséquente et vos altercations se feraient que plus fréquentes. Je ne veux plus participer à vos échanges tumultueux, pleins d'impulsivité et de colère, à vous en éloigner de toute la douceur que vous êtes capables d'administrer aux autres - ou surtout à moi. Je ne veux plus vous entendre crier, je ne veux plus vous laisser vous battre devant mes yeux apeurés. Je n'ai plus envie d'être un chaton égaré qui vous regarde bouffer l'humanité de l'autre. Alors je te cache les choses, je prends sur moi sans ne plus aborder mon mal-être à qui que ce soit. Je ne peux pas te préciser que Felipe me rejoint régulièrement dans le cabanon, qu'il me réclame de lui faire l'amour, et qu'il me jette comme un malpropre le lendemain. Je n'ai pas non plus le pouvoir de t'avouer que la drogue anime désormais nos échanges, et que le désir se mêle seulement à l'inconscience. Je fais ça pour lui et tu ne le tolérerais pas. Je veux rentrer dans son monde, lui renvoyer un sentiment de compréhension en plein coeur. J'ai envie de le comprendre, d'entrevoir l'univers qu'il s'est crée autour de lui, c'est pour ça aussi que je l'accompagne fréquemment lors de ses tournages de films pornographiques. Je veux être présent autant qu'il l'est pour moi, même si mon sort est d'être rejeté le lendemain parce que je ne suis qu'une pédale à ses yeux. Alors la fatigue m'use, mes yeux deviennent cernés, noirs, j'ai l'air d'un fantôme avec mon visage blême. Un mort-vivant. Je lutte contre les démons qui me rongent, je les abats lorsque je t'affronte pour faire mine que le rythme de ma vie est seulement éreintant. Et c'est ce que je m'applique encore à faire lorsque je te retrouve à la villa. « Oui je suis crevé, les cours m'ont épuisé. Et toi ? » J'essaye de te sourire avec autant d'engouement que toi, je feins le bonheur. Au fond je suis complètement ravi de passer cet instant avec toi, même si je sais qu'au fond de toi ça va te travailler de me voir dans cet état. Et c'est ce que je crains : te blesser de manière involontaire, ou de former une véritable boule de nervosité au sein de tes entrailles. Alors je t'abandonne deux minutes pour enfiler un jogging et des baskets puis je reviens pour m'installer sur le vélo. J'attrape la gourde que tu me tends, l'accroche, et je te suis. On démarre tranquillement, pour plusieurs kilomètres, sans un mot pour peser mon coeur. Je relâche les nerfs, me détends. Quand on arrive près du parc, je te dépasse sur la route en faisant attention qu'une voiture n'arrive pas derrière, et en passant près de toi, je lâche : « Le premier arrivé aura le droit de se faire payer une glace ! » Et je compte bien gagner, car je n'ai pas un rond sur moi. Mon esprit joueur revient, ou peut-être que je m'efforce seulement de gagner un tant soit peu d'enthousiasme pour ne plus t'inquiéter.
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MessageSujet: Re: Instant de partage - Stanislas   Instant de partage - Stanislas EmptyLun 3 Avr - 10:01



" Heureux celui qui, connaissant le prix d'une vie douce et tranquille, repose son cœur au milieu de sa famille."

Gabriel attend tranquillement Stan. Pour que le temps passe plus vite et surtout pour éviter de penser, il prépare les vélos pour la sortie. Il y a un tas de question qui viennent envahir sa tête. Il est conscient que la plus part resteront malheureusement sans réponses. Parce que Stan ne dira rien. Et cela le mine de l’intérieur. Cela lui bouffe les entrailles parce qu’il ne saisit pas ce qu’il se passe vraiment. Ou s’il le saisit il préfère l’oublier pour ne pas sombrer dans un sentiment plus amer et acide. La discussion avec Erwin lui a ouvert les yeux sur pas mal de chose. Mais il n’arrive toujours pas à admettre que Stan mette des barrières dans leur relation pour préserver Felipe de sa rage. Surtout qu’au final dans cette relation amicale Stan a l’air de souffrir. Comment un ami peut-il faire souffrir de la sorte ? Il soupire et allume une clope pour chasser ses idées noires dans les volutes de fumée. Et puis Stan arrive et Gabriel remarque de suite les traits tirés et blessés de son visage. Cela lui déchire le cœur. Son neveu essaie de tout balayer derrière un sourire et des mots qui se veulent rassurant. Mais Gabriel n’est pas dupe. « Oui je vois ça. Va falloir que je te dope aux vitamines sinon tu ne finiras pas l’année scolaire. » Il le regarde plus en détail. Sourit pour faire bonne figure, mais il boue de l’intérieur. Il a envie de crier sa rage et sa douleur face à cette détresse qui lui saute à la gorge. Mais il n’en fait rien gardant toujours en tête les mots de son meilleur ami. Mais cela lui fait mal. « J’ai signé un nouveau contrat pour une superbe villa dans le quartier résidentiel. Après la routine. Moins fatigante que tes cours vu que j’ai une meilleure mine que toi. La jeunesse ne tient plus la route à ce que je vois. » Il rigole pour détendre l’atmosphère pour jouer le rôle de l’oncle qui ne se doute de rien. Et pourtant qui devine tout. Il voit bien dans l’éclat du regard de Stan tout son égarement. Et cela le rend fou. Stan va se changer et dés qu’il revient ils enfourchent leur vélo et partent à l’aventure. Gabriel espère pouvoir résister au flux de question qui le taraude. Il espère que cet instant de partage va lui permettre de retrouver le gamin enjoué qui se cache derrière ce visage ravagé. Même si ce n’est que le temps de quelques coups de pétales. Il a besoin de ça pour avancer. De le sentir heureux. De le sentir bien dans sa peau. Mais ce ne sont que des chimères et le réveil va être des plus rudes, il le sait. Le problème c’est qu’il ne sait pas quand sonnera l’heure de la chute. Il ne sait pas quand Stan prendra conscience qu’avec Felipe il se détruit plus qu’il ne se construit. Il comprend qu’il y soit fidèle et qu’à cause de cette fidélité il laisse Gabriel dans l’ombre. Mais là c’est au mépris de sa propre vie. Et ça l’architecte ne peut le supporter. Mais il reste calme et ne pense qu’à l’instant présent. Ou du moins il essaie. Et Stan d’un coup lui lance un défi. Il l’a surement senti préoccupé et il veut l’entrainer sur une autre pente pour anesthésier son esprit à tous ses soucis. « Je croyais que tu étais fatigué. La glace ça te motive. Et qui te dis que j’ai de l’argent. » Et les voilà partis comme des petits fous. Gabriel accélère le rythme. A tour de rôle ils mènent la course. Ils se doublent et se redoublent. Restent parfois au coude à coude. Ils se chahutent du regard. De quels mots pris au hasard. A cet instant la complicité est grande, sans limite, sans barrière. Sans Felipe. Et cela gorge le cœur de Gabriel d’un bonheur immense. Un bonheur qui réchauffe ses veines. Il ne voudrait pas que cela s’arrête et pourtant il sait qu’il y aura un retour dans la dure réalité. Ils se tiennent tête. Et à quelques roues de l’arrivée Gabriel passe devant profitant au passage pour tirer la langue à son neveu. « Quand je dis que la jeunesse cela ne vaut plus rien. » Puis il ralentit pour que Stan repasse devant et qu’il arrive en premier. « Si j’ai bien compris je dois te payer une glace c’est ça. » Il reprend peu à peu sa respiration. Il entretient son corps régulièrement mais là avec toutes ses tracasseries il sent comme un manque. Ou comme un poids. En tout cas tout ce stress le ravage également et il n’est pas au meilleur de sa forme et là il le sent. En plus cela fait plusieurs nuits qu’il dort mal, voir très mal. La cigarette aussi, il en abuse pas mal en ce moment et l’alcool qui se fait plus présent dans ses veines quand son esprit le tracasse trop. Il se bousille également. « En tout cas cela fait un bien fou. On devrait faire ça plus souvent Stan. » Il l’enveloppe de son regard, un regard tendre sans jugement. Mais un regard qui en dit long sur tout ce qui le perturbe. « C’est beau par ici. C'est même apaisant. » Ils prennent une pause, appréciant le paysage. Une pause qui les éloigne des soucis qui les entaillent.

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MessageSujet: Re: Instant de partage - Stanislas   Instant de partage - Stanislas EmptySam 15 Avr - 17:03

Je te rejoins avec cette angoisse incrustée dans le cœur. J'ai peur de déceler trop de morosité dans tes prunelles qui détectent le moindre problème. Je peux souvent rien te cacher aux sources de frustration qui encombrent parfois ma vie. J'ai peur de t'affronter et d'entendre tes sermons quant à mes yeux cernés, ou tes questions pleines d'inquiétude que je ne saurais pas gérer. Je ne suis pas assez fort pour t'expliquer que non, tout foire dans ma vie ; qu'il y a seulement mes études et mon métier qui me procurent cette dose de bonheur vitale pour ne pas sombrer. Toi aussi tu m'accordes une joie délicieuse lorsque je suis près de toi, mais je fais tout pour t'éviter. J'ai peur de ton regard, de tes mots, de tes contacts qui pourraient me faire frôler les larmes. J'ai l'impression de me briser et me transformer en petit gamin sensible lorsque tu me caresses l'épaule ou me combles de paroles affectueuses. Parce que mes nerfs se relâchent et je serais prêt à exploser à tout moment si seulement tu m'aiguillais vers le vif du sujet. Je ne veux pas exprimer ce qui me tourmente, je ne veux pas non plus pleurer. Alors je me tais et je dessine un joli sourire sur mes lèvres pour feindre un engouement pourtant dissipé. « Ne t'en fais pas, les cours ça va. J'arrive à suivre et j'ai toujours des bonnes notes. » J'ai beau sombrer avec Felipe en ce moment et être régulièrement dopé à la drogue, je serais prêt à me coucher très tardivement pour finir un exposé ou une dissertation à la perfection. Et c'est souvent ce qui m'arrive, car mon meilleur ami décide d'avoir besoin de moi presque chaque soir ; alors je m'éreinte pour lui et les cours afin d'obtenir les meilleurs résultats. Je dors peu et me retrouve avec cette fatigue collée sous les yeux. Tant pis, c'est le prix à payer pour être auprès de quelqu'un qu'on aime. « C'est super, faudra fêter ça. Tu vas voir ce dont la jeunesse est capable ! » Je suis content pour ton contrat, et je te souris en répondant à ta taquinerie. C'est fou comme c'est agréable de recevoir ton humour plutôt que ta nervosité en pleine figure. On démarre finalement après avoir grimpé sur nos vélos, puis on se guide jusqu'au parc. J'initie un petit duel entre nous pour nous affronter dans un échange agréable plein d'humour. « Tu en as toujours sur toi. Tu es du genre prévenant. » Tu sais que j'ai raison. Tu fais attention aux petits détails, tu es minutieux et réfléchis souvent pour ne manquer de rien. Alors la course démarre et on pédale rapidement, dépassant l'autre avant de se faire redoubler. Je commence à m'épuiser, je sens la douleur au niveau des muscles. Ils ne possèdent plus suffisamment d'énergie mais je continue pour essayer de te battre. Tu prends une légère avance puis je te sens ralentir pour me laisser passer devant. On s'arrête à l'intérieur du parc et je te regarde d'un air amusé et fier. « Je t'en bouche un coin le vieux ? » Pourtant je sais que tu m'as laissé gagner. Je respire un bon coup pour reprendre mon souffle, avec cette envie de m'allonger dans l'herbe pour me reposer. Je suis complètement épuisé de cette course affolée, je crois que mon corps est vraiment fatigué par mon rythme de vie actuel. « Oui après les examens ça ira mieux. » Je te réponds sans te montrer que ton regard me touche. Je suis sensible à tes émotions, à ce que tu ressens à cause de moi, mais je ne peux pas gérer tout ça. Si tu bousilles mon cœur par tes tourments, je me sentirais obligé de te rassurer et l'émotion me gagnera facilement. « Oui j'adore ce coin. J'y passe souvent après l'université pour admirer les plantes ou juste me promener en hiver. » Je te confie même si tu le sais probablement déjà. J'adore cet endroit, il est fascinant, plein de ressources. « On continue plus tranquillement pour trouver un stand de glaces ? »
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MessageSujet: Re: Instant de partage - Stanislas   Instant de partage - Stanislas EmptyLun 17 Avr - 18:36



" Heureux celui qui, connaissant le prix d'une vie douce et tranquille, repose son cœur au milieu de sa famille."

Gabriel rentre dans le jeu de Stan. Il ne veut pas qu’ils se prennent la tête en partant sur des sujets sensibles et épineux. Mais il se doute que derrière son sourire, qui se veut apaisant, se cache une douleur profonde et un trouble amer. Et son regard fatigué et cerné renforce cette idée de malaise. « Oui je sais pour tes notes, je passe souvent sur internet pour suivre ton dossier. Et les remarques des profs sont toujours aussi favorables. De ce côté-là je suis fier de toi Stan. » Il ne peut s’empêcher de se demander comment son neveu arrive à avoir de si bons résultats. Surtout vu son état de fatigue profonde. Stan a toujours été un élève assidu, il n’a jamais eu de difficulté côté scolarité. Même là, alors que pas mal de choses vont mal, tout marche à merveille. Gabriel n’ose même pas imaginer de quoi Stan abuse pour tenir le choc. Il sait qu’il existe de produit naturel à base de vitamine pour rester au top, mais il n’est pas sur que son neveu se serve de ses choses là. Non il pense que c’est plutôt avec des produits illicites qu’il tient le rythme. Mais il n’en dit mot. De toute façon il sait qu’il se retrouvera face à un mur s’il part dans cette discussion. Il a du mal avec cette situation car ils ont toujours mis carte sur table. Mais Gabriel est en froid avec tout ce qui touche la drogue. Ce qui la rend la situation plus complexe. Il se fait juste bienveillant comme le lui a conseillé Erwin. Même si il a du mal à voir Stan ainsi. Et puis il y a la peur que tout dérape. Une peur qui se fait plus puissante chaque jour et qui lui broie le cœur avec violence. Alors Gabriel fait comme si tout allait bien. Il veut profiter de ce moment de bonheur en oubliant tout ce qui pourrait le rendre sombre et douloureux. « Tu sais ce n’est qu’un contrat de plus. » Il répond presque blasé. Il n’a pas spécialement envie de fêter ce genre de chose. De toute façon il n’a pas la tête à tout ça en ce moment. Mais il se ravise après ne voulant pas blesser Stan. « Mais on fêtera ça un de ces soirs quand tu auras plus de temps. On se fera un bon restau si tu veux. La jeunesse elle est capable de rien face à un mec comme moi. » Il le taquine, sourit de nouveau pour ne pas se laisser emporter par le trouble qui l’étreint. Il a la sensation de jouer une comédie, et il a horreur de ça. Car cette façon d’être ne ressemble en rien à la relation qu’il partage depuis des années avec Stan. Il se doute que c’est aussi difficile pour le jeune homme. C’est comme s’ils devaient porter un masque pour ne pas blesser l’autre. Putain de vie de merde. Putain d’amitié qui ébranle tout, même leur cœur. Puis ils s’affrontent légèrement durant le parcours. Pimentant le défi par le fait de se faire payer une glace. « Je suis surtout du genre trop prévisible pour toi n’est ce pas. Et tu sais comment en abuser. » Ils se tirent la bourre. Et puis Gabriel prend les devants. Mais comme quand Stan était gosse il le laisse gagner. Et puis il n’a pas le cœur de le voir derrière. Stan est déjà fatigué et là avec cette sortie en vélo Gabriel lui impose une fatigue supplémentaire. Même si elle est bénéfique, elle reste difficile. Du coup Gabriel joue les tontons gâteaux. « Oui et cela te rend fier en plus. Tu pourrais au moins avoir pitié. » Il remarque sa fatigue, Stan a plus de mal que lui pour reprendre sa respiration. Il le voit même trembler. Cela le mine d’avantage. Il essaie de rester positif. Même si plein de pensées noires viennent l’envahir. Comme le fait qu’un de ces jours on risque fort de l’appeler pour lui dire que son neveu a fait un malaise et qu’il est à l’hosto. « Après les examens je te paie de belles vacances. On se tire en France. Ou ailleurs. Il se pourrait même qu’Erwin et Connor viennent avec nous. Ils en ont besoin eux aussi. » Son regard vient doucement se glisser dans le sien. Gabriel aimerait que tout soit plus simple entre eux comme c’était avant. Mais en ce moment tout est compliqué et pas qu’avec Stan et Felipe. « Au fait on a parlé de toi la dernière fois que l’on c’est vu. » Il ne lui précisera pas pourquoi il est allé voir son ami. Pas besoin de remuer le couteau dans la plaie. « Tu lui manques tu sais. Même à Connor. Je pense que cela leur ferait du bien de te voir. Je sais que pour toi c’est difficile d’aller chez Erwin. Mais si tu veux on pourrait leur dire de venir souper à la villa un de ces soirs. Ou de passer un dimanche. Piscine et barbecue cela pourrait être cool. » Gabriel aimerait que son ami le voit. Juste pour qu’il comprenne l’angoisse que vit l’architecte face à la détresse de Stan. Ils restent un moment à admirer l’endroit. La vue est sublime. Et cela leur permet à l’un comme à l’autre de reprendre leur souffle. « Oui je sais que tu passes souvent par là. » Il sourit avec sincérité. Putain qu’il l’aime ce gamin. Putain qu’il déteste Felipe pour le mal qu’il lui fait. « Oui et on y va plus cool. Sinon on n’arrivera pas à rentrer. » Il éclate de rire. Et colle une tape amicale dans le dos de son neveu. Et ils se remettent en route. Après quelques bons coups de pétales ils voient un stand de glace. Ils s’arrêtent. « Alors tu veux quoi ? Un cornet trois boules je suppose. A part que tu ne sois tenter par celui avec quatre ou bien un avec de la chantilly. Je sais à quel point tu es gourmand. » Il attend que Stan passe sa commande avant de passer la sienne. « Pour moi un trois boules avec chantilly. Fruit de la passion, cassis et citron. Merci. » Gabriel règle, il repère un banc à deux pas. « On s’installe là le temps de déguster notre glace. » Ils posent leur vélo et s’installent sur le banc profitant de l’instant et de la compagnie de l'autre.

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MessageSujet: Re: Instant de partage - Stanislas   Instant de partage - Stanislas EmptySam 29 Avr - 15:03

Je ressens une pointe de bonheur envahir ma vie lorsque je suis à tes côtés. Tu es une bouffée d'air frais à toi tout seul, Gabriel, et je trouve du réconfort dans des instants en ta compagnie sans devoir m'exprimer sur les traces de morosité coincées sur mon visage. Je sais pourtant que tu t'entêtes à rendre ton inquiétude discrète et peu insistante, pour éviter de détruire mon cœur avec des questions trop précises sur mon état de fragilité. Tu entreprends un effort surhumain, j'en ai conscience, en t'éloignant de ton angoisse perpétuelle pour tenter de m'administrer de la joie. On traverse alors ces non-dits, ces silences déchirants, pour se guider plutôt vers les rires et l'enthousiasme. J'ai besoin d'en retrouver auprès de toi, de me recharger à bloc pour affronter les épreuves qui se mettront de nouveau en travers mon chemin bien dessiné. Tu me donnes souvent la force de continuer, de vivre, en m'accordant une vision plus optimiste et gaie de l'existence. Parfois j'ai envie de lâcher les bras, de tout envoyer en l'air pour abandonner ces efforts qui ne riment à rien, mais il me suffit de songer à ton regard empli de désespoir pour récupérer un tant soit peu d'énergie. Tu es ma conscience tranquille, mon ange gardien, celui qui me porte et me tire vers le haut, autant qu'il le peut. « C'est vrai que tu as accès à mes notes, petit espion. » Je souris de manière amusée, car je sais parfaitement que tu dois jeter un œil régulièrement, au moins une fois par semaine. Tu fais attention à mon parcours, tu veux que j'ai le meilleur avenir possible. C'est d'ailleurs toi qui m'a poussé à devenir botaniste, en plus de Felipe qui m'a transmis l'idée. Auparavant, tu trouvais mon meilleur ami chouette ; tu le considérais comme une bonne influence qui me poussait à me dépasser. Maintenant on est tous les deux à la dérive, prêts à couler ; on respire seulement de temps à autre quand on sort la tête hors de l'eau. Comme à cet instant, avec toi. Même si je me demande sur quel sujet exactement tu n'es pas fier de moi, à en constater tes paroles. Je ne le demanderai pas, la réponse me ferait mal au cœur. La conversation tourne sur toi, tu abordes le nouveau contrat que tu as signé. Je suis content pour toi, mais sans doute trop, parce que tu me renvoies cet engouement à la figure en me faisant comprendre qu'il n'est pas approprié. « Oui mais je suis toujours content que tu aies un beau projet à former... » Je déteste quand tu es froid alors que j'essayais seulement de te féliciter à mon tour, de créer le lien et de trouver une occasion pour t'accorder du temps. Peut-être que ça t'énerve que j'en ai besoin d'une maintenant. « Je m'en fiche, c'est plus pour toi que je disais ça. » Je réponds en haussant les épaules, d'un air blasé, sans m'exprimer davantage. Je n'ai pas envie qu'on se dispute pour une connerie, sinon je serais au bout du rouleau. Alors je laisse passer au-dessus de nous sans intervenir davantage.

On se balade finalement en vélo, on fait la course. Tu me laisses gagner chaleureusement, comme si je n'avais pas remarqué tes mains qui se pressent contre le frein. On se chamaille, on rit un instant, avant que tu me glisses un mot par rapport à nos futures vacances. Tu es un traître de placer Erwin et Connor dans notre discussion, mais surtout de les laisser envahir notre séjour à l'étranger. Je ne sais pas si c'est une bonne idée de les amener avec nous. D'ailleurs je comprends même pas que tu le proposes. La France, c'est souvent que tous les deux. Ce serait le clan des déprimés. J'ai envie de te cracher des remarques acerbes, injustes, poignantes, parce que je suis en colère contre le monde entier et surtout cette putain de souffrance qui s'empare de nos vies à tous les coups. Aucun de mes proches semble envahi par la joie et ça me pèse. Tu es le seul qui disperse cette douleur, qui la détruit, même si parfois tu en ajoutes, et j'ai envie de me retenir à toi comme à un rocher. Je veux pas que des vagues déferlantes viennent nous séparer, nous claquer  leur tristesse en pleine figure. Alors ouais, j'ai envie de te gueuler : "Et puis désolé mais des vacances, c'est fait pour se reposer, être joyeux... J'ai pas envie de déprimer à cause d'un mec qui digère pas la vérité ou d'un gosse qui répond pas aux questions que tu poses. Super les vacances Gab. Tu as pas mieux à proposer ?" Mais je ne le fais pas. Je reste poli, comme tu me l'as appris. Et bienveillant, parce que c'est tout ce qui reste à ce monde pour mieux tourner. « Tu sais, avec la boutique... Je suis pas certain de pouvoir prendre des vacances. » Et je camoufle mes pensées par des non-dits poignants. Je sais qu'il est ton ami, qu'ils m'adorent et ont besoin de moi. Seulement, je n'ai pas le pouvoir d'affronter leurs visages emplis de désespoir. Toi, tu en as peut-être la force, parce que tu n'as jamais considéré Jane comme ta propre mère. Tu sais, cette conne qui te délaisse et ne daigne pas te remarquer ; celle-là même qui préfère se piquer les bras, à en tracer des ecchymoses tout le long. Elle était parfois balayée pour des étreintes plus tendres ; des baisers affectifs et cet amour maternel. Pour Jane. Je délaissais ma génitrice pour ce goût d'espoir. Elle me lisait des bouquins, avec son sourire chaleureux à procurer de l'amour à profusion ; et surtout du Jane Austen, parce qu'elle aimait, et moi aussi. Et puis elle est morte, crevée, emportée Dieu ne sait où. Mais loin de moi. Comme tous ceux que j'aime. Ils finissent par disparaître sans regard en arrière. Sans empathie pour mon âme perdue et déchiquetée. « Oui, tu peux. Mais je ne te promets pas d'être disponible le jour où tu les inviteras. Je te dirai quoi sur le moment. » Je te donne simplement la réponse positive que tu attends, mais je trouverais un moyen d'échapper à ce moment familial fabuleux ! Ton barbecue, c'est le plan assuré pour chialer toute la soirée. Je n'ai pas envie de causer plus de douleur qu'ils n'en ressentent déjà. « TU n'arriveras pas à rentrer. » Je souris, fais mine d'être heureux. J'ai perdu la flamme caractéristique de la joie. On arrive au stand de glaces, tu commandes et je te suis. « Pareil mais cassis, caramel beurre salé et poire. » Tu me proposes de nous asseoir sur le banc derrière nous. « Bonne idée. » Je goûte la glace poire, je m'en délecte. Un cruel délice dans un quotidien morne et oppressant. Petite touche de bonheur dans un enfer sans fin. J'attrape mon portable pour lire le dernier message de Felipe, avant de t'annoncer : « Ce soir je serai dans le cabanon, Lip voudrait venir. » Je commente, au cas où tu avais l'intention de finir la soirée sur le canapé, devant un film. Ça t'évitera toute désillusion.
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MessageSujet: Re: Instant de partage - Stanislas   Instant de partage - Stanislas EmptyLun 1 Mai - 10:59



" Heureux celui qui, connaissant le prix d'une vie douce et tranquille, repose son cœur au milieu de sa famille."

Gabriel essaie de ne penser qu’aux moments de bonheur qu’il partage avec son neveu. Même si c’est difficile parce que son regard trop marqué lui écrase le cœur. Mais il fait bonne figure, donne le change. Il veut que cette après midi partagée soit un rayon de soleil pour les deux. Ils en ont bien besoin pour éclairer leur ciel trop sombre. Alors il ne s’écarte pas du sentier tracé, même s’il en crève d’envie. Parce qu’il sait que Stan ne dit pas toute la vérité ou du moins il la rend plus douce pour ne pas faire exploser leur cœur de douleur. Ils sont déjà assez malmené par tout ça. « Faut bien que quelqu’un vieille aux grains. » Il se doit de jouer son rôle de père même s’il n’est pas le sien. Il a toujours cru en Stan, dés son enfance il a vu son potentiel. Et celui-ci n’a fait que grandir au cours des années. Pousser par une force comme s’il cherchait à montrer au monde entier que rien ne pourrait le détruire. Pourtant en ce moment Gabriel voit la faille et elle se fait plus imposante. Mais elle ne le détourne pas de son travail et il reste un élève appliqué même s’il est perturbé. Et l’architecte connait le nom du perturbateur, mais ces derniers temps il évite de le prononcer. Un moyen de garder le cap en ne laissant pas la rage entraver leur amour. Mais cela reste un exercice difficile voir périlleux. D’ailleurs un instant sans même le vouloir Gabriel assombrit leur ciel. Il se reprend rapidement, mais il sait qu’il l’a chamboulé par sa réaction à la con. Il s’en veut énormément. Il a horreur de faire mal à Stan. « Désolé c’est juste que je n’ai pas la tête à ça. Je suis heureux que tu sois content pour moi. Mais j’ai un tas de problème et enfin laisse tomber ma réaction était idiote. Je suis juste fatigué. » Son esprit est tellement pris par les affres de sa vie qu’il ne voit pas certaine chose avec autant d’enthousiasme qu’il le faudrait. Comment peut-il avoir envie de fêter un superbe contrat quand il voit Stan dans cet état ? Quand il sait qu’il lui ment pour préserver un petit con qui mériterait juste d’aller en enfer. Cela le tue à petit feu et l'empêche de savourer vraiment sa vie. Mais ils sont ensemble pour faire du vélo, alors ils partent tranquillement avant de pousser le jeu vers une course. Que Gabriel laisse gagner à Stan. Puis il parle de vacance alors qu’ils s’arrêtent un instant pour reprendre leur souffle. Il évoque même l’idée de les partager avec Erwin et Connor. Mais la réaction de Stan est mitigé, voir même froide. Il ne comprend pas au départ, il ne voit aucun mal dans cette proposition. Même s’il se doute que de voir Erwin et Connor sera difficile pour Stan à cause de Jane. Encore une fois il assombrit son ciel alors qu’il voulait juste distiller plus de douceur. Il sait que la France à une signification particulière pour son neveu et que jusqu’à présent ils n’y sont toujours partis que tous les deux. Mais Gabriel a aussi envie de faire partager ce bonheur à son ami et à son fils. Et voilà que Stan met encore des barrières. Cela le rend triste au fond. Il a l’amère sensation de ne pouvoir alléger la peine de personne alors que tout ce qu’il veut c’est leur offrir des instants de bonheur. Dont il a lui-même cruellement besoin. « Tu y arrives d’habitude. Pourquoi tu ne me dis pas tout simplement que la présence d’Erwin et de Connor te pèserait. Je ne suis pas dupe tu sais. Je peux t’accorder du temps et l’on peut partir quelques jours ou quelques semaines que tous les deux Stan. » Il garde une voix douce, essaie de ne pas faire passer la tristesse qui l’envahit malgré lui. Surtout qu’il est perdu face à ce qu’il ressent pour son ami. Il ne sait plus comment gérer ce trouble qui l’étreint à chaque fois qu’il se trouve en sa compagnie. Cela n’a rien à voir avec ce qu’il éprouvait jusqu’à présent. Et il voudrait comprendre. En parler. Mais sa priorité reste Stan. C’est son bonheur avant le sien. Cela a souvent été comme ça. Il a conscient que Jane comptait énormément pour lui, mais rejeter Erwin et Connor n’allégera pas sa peine. Mais Gabriel n’insiste pas. Même l’idée d’un barbecue le rebute. Lui si enthousiasme d’habitude pour de tels instants. « Okay. Tu n’as pas envie de les voir ? C’est ça. Si tu préfères rester en dehors de la reconstruction de deux personnes qui comptent à mes yeux. Je ne peux t’en vouloir. » Encore une fois il n’est pas dupe, il a bien senti le sous entendu dans la réponse de Stan. Mais pas de colère ou de rage dans sa réponse, juste une profonde lassitude. Gabriel pensait bien faire. Il sait qu’Erwin est morose, que sa peine le ronge. Il veut juste retrouver au prêt de ceux qu’il aime un peu de bonheur. Il a besoin de ça pour avancer et il a la sensation que cela lui est interdit. Il sent que quelque chose c’est brisé. Cette sortie a perdu sa magie. Et cela serre son cœur. Ils commandent leur glace, espérant que la dégustation leur fera oublier tout le reste. Ils se posent sur un banc qui se trouve à quel pas. Gabriel goute la sienne, mais tout est faussé, même le gout des parfums qu’il adore. Il voit Stan sortir son portable. Ses mots lui déchirent le cœur. Felipe toujours Felipe. A croire qu’il n’y a que lui qui compte. « Je pense que l’on finirait la soirée tous les deux devant un vieux film en mangeant du pop corn. Mais si tu préfères voir Felipe. » Il se retient d’ajouter "alors que tu le vois tout le temps,trop souvent." Il soupire. «  J’irais faire un tour dans un bar dans ce cas. » Il ira s’enivrer d’alcool et de luxure. Un moyen d’oublier toutes les déchirures qui ornent son cœur. Il se demande si un jour il aura droit au bonheur. Parce que jusqu’à présent il n’a fait que l’effleurer. La naissance de Stan. Sa rencontre et son amitié avec Erwin. Sa réussite. Mais à chaque fois il est entaché par la vie et cela le rend amer. Et à force son coeur n'aura plus envie de battre trop étouffé par ses blessures.

good vibes.
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MessageSujet: Re: Instant de partage - Stanislas   Instant de partage - Stanislas EmptyLun 1 Mai - 17:38

Le moment qui se voulait plein de douceurs et de bonheur s'évanouit pour laisser place à ces traces de morosité qui ne quittent plus mon quotidien en ce moment. Notre joie se fracasse la gueule au sol, malgré toutes nos tentatives pour la garder dans nos échanges. Tout aurait dû être magique dans notre sortie, mais il faut croire que les non-dits ne recouvrent pas totalement la réalité désastreuse. La souffrance bloquée dans nos coeurs ne peut être dissimulée avec autant d'expertise, et elle se disperse petit à petit, lentement mais sûrement. La course à vélo s'arrête et nous voilà repartis dans ce flot de peine. Comme si la course affolée qui activait nos côtés joueurs permettait d'accentuer notre engouement. Je ne relève pas lorsque tu m'expliques que tu as réagi ainsi car tu as des problèmes dans ta vie. Je crains qu'ils soient liés à moi ; et en fait, je les connais déjà, tes soucis. Alors je ne commente pas, et me contente de secouer la tête positivement, en guise de compréhension, sans te répondre par des mots. On n'évacue pas encore ce qu'on ressent, on reste sur nos gardes, mais l'explosion ne saurait tarder. Elle est d'ailleurs activée par un sujet qui me touche  en plein cœur : la souffrance d'Erwin et Connor, reliée au décès de Jane, cette mère de cœur qui aura remplacé la mienne. Ton idée est de les emmener avec nous en vacances, mais tu comprends rapidement par mon air bougon et désintéressé que la proposition ne m'enchante guère. « Je préférerais. Je conçois qu'il est ton meilleur ami mais je comprends pas pourquoi tu le mets entre nous. Enfin il a jamais été question d'amener des gens avec nous lorsqu'on part en vacances. Et j'y tiens. » J'annonce plus franchement pour te dicter mes désirs. Je n'ai pas envie qu'il soit autrement, et tant pis si je passe pour un capricieux à tes yeux. Je ne vais pas me coltiner deux déprimés juste pour ton bon plaisir, au risque que leurs larmes et têtes affligées ne me rappellent constamment Jane. Seulement tu m'énerves davantage avec tes remarques. Mes nerfs se tendent. « C'est ça, j'ai pas envie de les voir ! Je préfère être égoïste. Moi aussi j'ai mon lot de douleurs, et est-ce qu'ils en ont quelque chose à faire ? Non ! Alors j'ai pas envie de ramasser des gens à la petite cuillère, qui ne m'ont jamais aidé à me reconstruire, eux ! Et si tu as vraiment peur de te retrouver qu'avec moi Gab, tu as qu'à partir uniquement avec eux !!! Au lieu de nous chercher de la compagnie. Et si tu as mieux qu'une colonie pour boucher les trous, tu me feras signe. » J'ai l'impression de ne pas avoir d'importance tout d'un coup. Comme si ces gens-là en méritaient plus que moi. Ce serait à nous de les détendre, de leur apporter du bonheur, alors que mon âme est tout autant en détresse que les leurs. Alors non, Gabriel, je ne te ferais pas ce plaisir malgré ton insistance. On mange notre glace en même temps, sans véritable envie. La gourmandise a disparu. Je te préviens que je passerai la soirée avec Felipe mais tu le prends mal. Et vu que je suis énervé, ça n'en rajoute qu'une couche. Alors j'explose. « J'ai compris que tu l'aimais pas ! » Mon geste de la main est tellement virulent que j'en fais tomber ma glace au sol. Et merde. Je m'agace contre toi alors que tu n'es pas la raison de mes troubles. J'ai juste besoin de me décharger des frustrations, et rien me porte sur les nerfs. Dans d'autres circonstances, je n'aurais pas bien accueilli la nouvelle, mais je t'en aurais fait part avec plus de délicatesse. Sans être en rogne. « Je suis le cul entre deux chaises avec vous deux ! Si vous vous aimiez, ça aurait été plus simple et on aurait pu passer la soirée à trois ! Mais non, il faut toujours que vous fassiez la tête ! Après tu t'étonnes que j'ai pas envie de faire d'effort avec Erwin, mais tu en fais aucun avec Lip ! » Je balance avec violence, en te fusillant du regard. Je suis hors de moi. Je te mets en évidence une douleur qui me pèse : votre haine respective à l'égard de l'autre, qui ne vous donne aucune chance de vous apprécier. « De toute façon, je fais que ça vous faire du mal ! » Et puis encore une autre, parce que ça en est fini des non-dits. Je vous brise parce que j'ai trop d'amour à vous procurer, mais que vous fichez tout en l'air par cette haine grandissante. Je monte finalement sur mon vélo pour disparaître, sans te laisser le temps de répondre. Je disparais et verse quelques larmes de rage. Je regrette déjà mes mots.
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MessageSujet: Re: Instant de partage - Stanislas   Instant de partage - Stanislas EmptyLun 1 Mai - 18:42



" Heureux celui qui, connaissant le prix d'une vie douce et tranquille, repose son cœur au milieu de sa famille."

Tout s’effrite. Tout s’envole. Comme pour la bête le dernier pétale de la rose tombe. Et la magie perd de sa grandeur pour ne laisser que la noirceur contre laquelle ils luttent avec rage depuis des mois. Et malgré l’amour qu’ils se portent, malgré les masques qu’ils revêtent tout disparait en un claquement de doigts. En un claquement de mots. Et Gabriel à la sensation de prendre une gifle quand les mots tranchants de Stan viennent percuter son cœur. Il ne comprend pas sa réaction. Il n’en saisit pas l’essence. Ou a-t-il fauté ? De plus avec ce qui se passe avec Erwin. Avec ce trouble du passé qui refait surface. Le laissant plus perdu que jamais. Il avait besoin du soutien de Stan. Et là c’est tout le contraire qui se passe. Cela le glace de l’intérieur. Son cœur meurt un peu plus. Il ne sait que dire. Il comprend la douleur de Stan, il est loin d’y être indifférent mais pourquoi agir de la sorte. Il reste calme. Même si la souffrance vient le titiller. « Je ne le mets pas entre nous. Ce qu’il y a entre Erwin et moi n’altérera jamais ce qui y a entre toi et moi. En effet. Parfait alors. » Le ton est plus froid sur la fin. Il n’essaie même pas de chercher à expliquer le pourquoi de ce besoin. Il se dit juste qu’heureusement qu’il n’y a personne vraiment dans sa vie, sinon bonjour les crises de jalousie. Mais Gabriel est seul. Désespérément seul. Et les mots de Stan le renforcent dans cette idée de le rester. Jeunesse égoïste qui ne voit que son bonheur au travers des yeux des gens qui les aiment. Sans penser qu’eux aussi ont besoin d’amour. Il soupire. Se sent piquer au vif. Et il riposte sans chercher à froisser ou blesser. Il veut juste lui faire passer le message mais il obtient encore une fois un retour plus que glacial. « J’ai compris Stan pas la peine d’être méchant. Avec Erwin on est ami depuis que l’on est gosse. J’ai juste envie de l’aider. Je ne compte pas te mettre de côté. Je ne l’ai jamais fais. J’ai plus souvent mis ma vie entre parenthèses pour toi que l’inverse. » Il ne lui reproche pas le fait d’être seul. Il vit bien avec même si parfois une présence lui serait surement bénéfique. Mais que Stan réagisse comme ça le laisse perplexe et encore plus perdu. Il se sent désarmé et ne sait plus quoi penser. Tout s’écroule peu à peu dans son univers. Même la glace qui se voulait divine devient fadasse et insipide. Un gout d’amertume se loge au creux de son cœur. Et la douleur se fait souffrance. Bien entendu le sujet Felipe augmente la vague de la tempête. Gabriel essaie de tempérer mais le combat est perdu d’avance. Stan se fait plus virulent. Finissant d’achever l’architecte sans réellement en prendre conscience. Enfin c’est ce qu’espère celui-ci. Il est tellement remonté qu’il en fait tomber sa glace dans un geste incontrôlé. « Tu en veux une autre. » Les mots de Gabriel finissent aux oubliettes. Stan fait juste parler sa frustration et sa rage, sans voir les dégâts qu’il cause dans le cœur de son oncle. Et les reproches fusent tranchant comme des lames de couteau. « Ne confond pas les deux okay. Erwin ne m’a jamais fait souffrir. Il n’a jamais cherché à me faire couler. Il a toujours été un soutien et même quand on a été amant on c’est toujours respecté. Alors ne va pas mettre Felipe au milieu. C’est une pourriture et un jour tu ouvriras les yeux mais il sera trop tard Stan. Et je ne compte pas faire d’effort avec lui. » Il ne fait même pas attention qu'il balance le fait qu'Erwin et lui ont été amants. Il s'en fiche. Sa voix c’est teinté de rage et il soutient le regard de Stan qui est rempli de haine. Tout devient noir. Froid. La tempête fait rage et elle les balaie sans aucun ménagement. Fini la douceur du départ. Il ne reste que ce que leur détresse leur laisse. Le vide. Et cela les déchire d’avantage. Stan se lève et chope son vélo pour partir, Gabriel ne le retient pas. Il n’en a ni la force, ni l’envie. Il lui répond quand même se moquant qu’il entende ou pas ses mots. « Quand tu réagis de cette façon oui. Felipe te déteint dessus. Tu n’as rien à voir avec le Stan que j’ai élevé. Il a du respect lui et il n’écrase pas les gens de sa jalousie. » Gabriel jette sa glace dans la poubelle. Elle le dégoute comme les mots qu’ils viennent d’échanger. Il se sent trahi et blessé. Tout ça parce qu’à la base il voulait passer quelques jours avec trois personnes qu’il aime infiniment. Quelle connerie. Il reste un moment assis sur ce banc. Le regard humide et le cœur lourd. Il ne part que lorsque la nuit commence à tomber épuisé et détruit. Il file directement dans la villa, sans regarder le cabanon. Il se douche et ressort. Il va aller se perdre dans les effluves de l’alcool et entre les cuisses d’un amant ou de plusieurs. Il veut juste de ne plus avoir mal.  

good vibes.



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