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 CHARLIE ✘ Happy birthday

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MessageSujet: CHARLIE ✘ Happy birthday   CHARLIE ✘ Happy birthday EmptySam 25 Fév - 1:33

Happy Birthday

ft.

24.02.2017. Charlie était ma femme, je me devais de lui offrir un cadeau pour son anniversaire, mais je n’arrivais pas à trouver ce que je voulais pour elle. J’avais l’impression de ne plus la comprendre, de lui en vouloir pour un oui ou pour un non. C’était malsain et l’ambiance lorsque l’on se voyait en pâtissait. Depuis le déménagement à Vancouver, en fait depuis son retour de mission, quelque chose s’était brisée entre nous. Je l’avais perdu et je ne savais pas comment la récupérer, ou même si je voulais la récupérer. Ok, stop ! Si je l’avais épousé ce n’était pas pour la quitter à la moindre petite difficulté, il fallait que j’arrête de vouloir fuir. Un jour ou l’autre, j’allais devoir trouver le moyen d’exprimer ce qui me bouffait de l’intérieur, en attendant il fallait que je fasse l’effort d’agir comme si tout allait bien. C’était son anniversaire et même si je n’avais pas la moindre idée de si j’allais la voir ou non aujourd’hui, je devais avoir un cadeau pour elle.

Je ne connaissais pas ce centre commercial et je le détestais déjà, il était bien trop grand, je ne m’y retrouvais pas. J’avais bien vu une bijouterie et quelques magasins de vêtements pour femme, mais rien ne m’attirait. Je n’étais pas rentré dans une seule boutique pour enfant, ce qui ne me ressemblait pas, je trouvais toujours des trucs à acheter à Eileen ou Owen en général. J’avais ce sale pressentiment que je n’allais rien trouver. Fin si, il y avait toujours le combo gagnant : une belle paire de chaussures et de la lingerie. C’était classique et avec un peu de chance elle accepterait ses cadeaux sans broncher, peut être même que j’arriverais à la mettre dans mon lit sans avoir à parler avec elle. Mais ce n’était pas mon objectif, car même dormir avec elle m’était pénible. Je cauchemardais, je la voyais avec cet autre homme, je la voyais se faire battre, perdre le bébé. J’en étais venu à aller sur le micro canapé avec Asera pour réussir à dormir plus paisiblement. Donc le combo gagnant, pas vraiment gagnant aujourd’hui.  Je ne savais même pas si je voulais un cadeau qui voulait dire « je t’aime encore » ou « j’ai envie de te hurler dessus ». La première option était plus raisonnable, bien que la deuxième me parle plus. Je finis par trouver du vin qu’elle aimait, j’en attrapais deux bouteilles avant de quitter cet endroit horrible.

Sur le chemin du retour, mon cerveau se mit en route pour de bon. Charlie était au centre de mes pensées. Ça ne pouvait plus durer, ce fossé entre nous était en train de nous détruire. J’avais besoin d’elle et de la relation que l’on avait avant. Elle me manquait, bien plus que je ne l’avouais. M**de, j’aurais du acheter cette foutue lingerie, une bonne session de make up sex aurait pu résoudre une bonne partie de nos problèmes.
En garant ma voiture devant le bâtiment où se trouvait mon appartement de fonction, je vis que la voiture de Charlie était là aussi. La confrontation allait être inévitable. Et j’étais tellement courageux que mes fesses ne décolèrent pas de mon siège pendant une bonne dizaine de minutes. Ce n’est qu’en voyant Charlie sortir de l’immeuble avec Asera au bout d’une laisse que je sus qu'il me fallait un vrai cadeau pour elle. Toute cette colère que j'avais contre elle ne m'empêchait pas de ressentir ce truc dans le bas de mon ventre quand je la voyais. Je remis le moteur de mon 4x4 en branle et je repartis en ville - non sans me perdre - pour lui acheter ce que j'aurais du lui acheter depuis le début. Le combo gagnant.

Trouver le combo gagnant n'était jamais trop compliqué, il suffisait d'imaginer ce que je voulais qu'elle porte et de le trouver dans le magasin. Je lui pris un body en dentelle et une paire de bottines. En moins d'une heure j'avais fini, mais il me fallut presqu'autant de temps pour rejoindre l'appartement à cause du trafic. Du temps pour penser, ce n'était jamais bon.
Je débarqua à l'appartement avec mes sacs sous le bras, les deux bouteilles sous l'autre, je n'avais pas envie d'entrer en conflit avec elle... Mais dès que je la vis, il y eut ce petit truc en moi qui me disait "attaque le premier" et bêtement c'est ce que je fis. Je balança les sacs sur le canapé à côté d'elle et sans même la regarder je lui dis « Enfile ça qu'on en finisse rapidement ». Méchant, grossier, complètement déplacé, j'avais tapé dans le mille sans même avoir à réfléchir à ce que je disais.


Dernière édition par Charlie McPreston le Lun 27 Fév - 22:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: CHARLIE ✘ Happy birthday   CHARLIE ✘ Happy birthday EmptyLun 27 Fév - 1:04

Happy Birthday
Nous venions d’emménager depuis quelques jours seulement, à Vancouver. J’avais accepté de suivre Charlie bien sûr malgré un difficile départ de Silverdell. Je m’étais attachée aux gens de là bas, à notre voisinage, à nos amis, à mes co-équipiers et amis au travail. Nous formions une équipe très soudée ce qui avait été renforcé au fil des années là-bas. J’avais grandi auprès d’eux d’une certaine façon et nous faisions part entre nous de nos vies réciproques et nous entraidions. J’avais sincèrement des doutes quant au fait de retrouver cela ailleurs. Et pourtant, je n’avais que deux options: rester, ou partir. Simple me direz vous. Pas tant que ça. Pour être honnête, j’ai hésité un peu. En tant normal, cela ne se pose pas comme question lorsqu’un couple est marié. Mais nous étions tellement dans une atmosphère tendue depuis quelques temps que je me demandais si changer de ville y changerait quelque chose.
En tout cas, pour Charlie McPreston, oui car il avait un nouveau poste de nouveau dans le feu de l’action comme il avait toujours aimé.

Les SWAT de Vancouver avaient une excellente réputation sur le continent Américain et travailler avec eux était une superbe opportunité pour mon mari. Alors oui je sais que tout n’allait pas comme on le souhaitait, mais bien au fin fond de moi, je l’aimais quand même. C’est comme ça que j’acceptais de franchir le pas sans pour le moins rester dubitative, sceptique.

Après ces quelques jours sur le nouveau sol, l’installation était encore en cours car nous passions de Maison à Appartement de fonction. Certes d’une taille correcte mais nous avions du faire stocker beaucoup de mobilier dans un box en location dans la ville le temps de trouver autre chose de plus grand. Autrement dit, cet appartement n’était pas fait pour une installation de trop longue durée, pour un couple avec leur chien, ah oui, et Miss Harper. McPreston pourrait très bien y être mais une famille était plus compliqué. Nous le savions tous les deux et à peine nous avions emménagé que je regardais régulièrement des annonces immobilières si à tout hasard il y avait quelque chose. Mais en même temps j’étais occupée à prendre mes repères dans ce nouveau Commissariat beaucoup plus grand que celui où j’étais auparavant. Essayer de sympathiser avec les divers policiers spécialisés dans plusieurs domaines.

Quoi qu’il en soit, nous étions un vendredi. Fin de semaine plus tranquille que le début et pour ma première semaine je n’étais chargée d’affaire. Normal, le capitaine voulait superviser un peu le travail des nouveaux bien que je sois déjà Lieutenant de police. Après le travail plus conséquent viendrait, il suffisait de quelques jours considérée comme « à l’essai ». Mais le supérieur voyait que je faisais du bon boulot, je n’avais aucun doute sur le fait que j’allais être beaucoup être occupée. En attendant, j’étais disponible en fin d’après-midi, ce qui était plus ou moins une bonne nouvelle. Bonne car en temps normal je pouvais en profiter pour faire un truc sympa pour mon anniversaire. Certes nous n’avions plus vraiment nos amis dans l’entourage mais rien n’empêchait de s’amuser d’une façon ou d’une autre. Pour le mauvais côté, être avec Charlie uniquement était tendu car rien n’avait réellement changé depuis le retour de Paris. Quelque chose était brisé, cassé sans que je sache - ni lui - comment le réparer. Pour le moment, nous étions dans cette phase où tout ce que faisait l’autre n’était pas satisfaisant ou bien agaçant. Il était difficile de retrouver cette complicité évidente que nous avions avant le départ en Russie. C’était ça, finalement, le moment où tout avait changé. Notre couple n’était plus le même. On se parlait, on partageait des moments intimes mais de moins en moins souvent. Je pensais avoir enfin crevé l’abcès en révélant tout à Paris, sur la mission, les mauvais traitements, la fausse couche; être libérée d’un poids pesant sur les épaules et lui permettant de comprendre la situation devait rendre les choses plus faciles. Mais non.
On était tous les deux là sans vraiment l’être. On s’aimait sans parvenir à le démontrer correctement à l’autre. Il avait sincèrement du mal à encaisser tout cela et il n’y avait pas besoin d’être devin pour le savoir. Je le connaissais trop bien, cet homme que j’avais épousé et avec qui nous nous étions engagés à être là l’un pour l’autre, pour le meilleur et pour le pire.

18h, j’arrivais à temps pour sortir un peu Asera, notre chiot de 6 mois. Lui manifestait un amour inconditionnel. Je m’accroupissais pour l’accueillir dans mes bras et le caresser en lui parlant avec douceur. « Good dog ». L’éducation canine suivait son chemin et il progressait. De façon générale, le berger malinois était plutôt réceptif à ce qu’on lui disait ce qui en faisait un chien qu’on pourrait emmener partout. « Come on buddy, let’s go ». Petite balade dans les environs. Heureusement qu’il y avait un des parcs de la ville - Nelson Park - pas trop loin à pieds. Un peu de verdure faisait du bien tant à moi qu’au chien. Je restais en extérieur pour suffisamment divertir Asera et qu’il puisse être un peu détaché - et souvent rappelé à l’ordre - et faire ce qu’il avait à faire.

La promenade touchait à sa fin plus tard et je rentrais de nouveau à l’appartement. Le chien se rua sur sa gamelle d’eau et alla ensuite se poser dans son panier avec un espèce de joujou en caoutchouc.

Je ne savais pas quoi faire alors je mis un peu de musique et me posa sur le canapé du salon, un magazine d’actualité en mains. La porte s’ouvrit et mon cœur s’emballa. Charlie était de retour. Je le regardais du coin de l’œil débarquer de façon bourrue et directe. Il jeta sur le canapé un sac - d’un magasin - à côté de moi et se dirigeait en cuisine déposer des bouteilles qu’il avait sous le bras. Je le regardais, scotchée. Un « bonsoir babe » l’aurait écorché ? Probablement. La distance s’installait entre nous et il m’était même arrivée certaines nuits de me retrouver seule car il avait décampé. Je culpabilisais de le voir dans cet état là et en même temps je ne parvenais pas à faire plus. Je crois que ça nous rendait tous les deux malheureux bien que je sentais que tout n’était pas encore consumé, une petite flamme existait encore ou bien les braises au moins. Il fallait « simplement » souffler dessus. J’ouvrais le paquet par curiosité et vis deux boites, une à chaussure et l’autre qui était un paquet plus délicat et je reconnaissais la marque sur l’emballage. Je regardais en direction de la cuisine. Asera s’était empressé d’aller voir son second maître et je l’entendais parler au chien. J’hésitais à aller le voir mais finalement j’ouvris les cadeaux - sans même sa présence - toujours un peu choquée par la manière dont il avait parlé à l’instant. Une jolie paire de bottines et une lingerie de chez Victoria’s Secret. Comment devais-je le prendre ? Pareil, habituellement j’aurais été flattée d’avoir ce type de cadeau, me rendre belle et sexy pour mon homme, le faire rêver le temps d’une soirée. A la St Valentin, ça avait un peu marché mais je sentais que ce n’était pas pareil. Pas pareil qu’avant que je lui parle à Paris. Je me levais du canapé à présent pour le rejoindre dans le coin cuisine qui était séparé par une cloison. Le chien retournait de nouveau à son panier et je m’appuyais contre l’encadrement de la porte, croisais les bras au dessous de ma poitrine. « Comment dois-je le prendre ? ». Je revenais sur la manière dont il m’avait adressé la parole en arrivant, comme un vulgaire objet obéissant aux ordres de celui qui le maniait.  « Tu as vu comment tu me parles ? Tu t’écoutes des fois ? Puis tu t’attends comme ça en claquant des doigts à ce que je fasse tout ce que tu veux ? C’est ça ? ». Il avait commencé et mon caractère réactif et sur la défensive m’avait poussée à répondre aussi avec un peu de froideur. Comme si je le cherchais moi aussi. « Je suis supposée faire quoi là Charlie, parce que franchement je ne sais vraiment pas quoi faire … j’ai l’impression que …. à tes yeux je ne représente plus rien. Plus rien d’autre que…. ». Chaque fois le sujet Russie revenait sur le tapis lorsqu’on était en confrontation. Ce qui était paradoxal c’était qu’on en parlait et en même temps on n’y arrivait pas, à s’exprimer encore sur absolument tout que ça soit au niveau des faits ou des sentiments. Un blocage. C’était ça et pourtant j’essayais. « …. laisse tomber » balançais-je d’un mouvement de la main.

Pour marquer le coup de façon volontaire, je sentais que les paroles n’y feraient rien et que hausser le ton non plus. C’était idiot mais je voyais le verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein et au lieu de prendre ce cadeau comme quelque chose de positif - chose que j’aurais fait plusieurs mois auparavant - je le prenais presque mal. Puis qu’on finisse quoi rapidement ? Ces mots me travaillaient plus qu’ils ne l’auraient du. La journée ? La célébration ? Qu’on passe à l’étape « normalement » suivante ? Je revenais dans le salon, prenait le sac avec les deux cadeaux et m’enfermais dans la chambre pendant 20 bonnes minutes le temps de me préparer. J’avais mis un peu de crème hydratante pour le corp, enfilé ce body sexy ainsi que les bottines neuves et sortais de la pièce en me montrant dans la retenue mais provocante par les paroles « Maintenant que je suis en tenue …. en quoi puis-je vous satisfaire…. ? ». La main sur la hanche et la démarche sûre, j’avançais vers Charlie afin qu’il voit concrètement ce dont j’avais l’impression d’être pour lui. Une prostituée. « … it’s gonna be 150$ for the whole evening…. ». Crue ? Oui je l’étais mais volontairement pour qu’il réagisse, qu’il me parle. Pas sûr que ça marche.

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MessageSujet: Re: CHARLIE ✘ Happy birthday   CHARLIE ✘ Happy birthday EmptyLun 27 Fév - 22:50

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ft.

Charlie avait totalement raison, je lui avais mal parlé, mais je n’avais pas envie de m’excuser. Asera jouait dans mes pattes et je le regardais lui plus qu’elle, en fait je fuyais son regard, écoutant le moins possible ce qu’elle avait à me dire. Si seulement on avait pu revenir quelques mois en arrière pour que je puisse l’empêcher de partir en Russie… Notre relation était devenue toxique et je n’arrivais pas à trouver une solution pour nous permettre d’avancer de nouveau ensemble. Les confrontations quasi quotidiennes me pesaient. Bon, j’en étais le plus souvent responsable, mais je ne pouvais pas m’empêcher de l’attaquer. Je devais avoir besoin de me venger, d’extérioriser la colère qui bouillonnait dans mes veines.

« You don’t have to say it twice. » Lui répondis-je lorsqu’elle me dit de laisser tomber. Si elle tenait tant que ça à ce que je lui lâche la grappe, j’allais le faire. Avec plaisir ! Après tout c’était son anniversaire, elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait. J’allais boire quelques verres et m’installer sur le canapé pour la nuit. Comme bien trop souvent ces derniers temps.

Charlie était partie. Asera aussi. Je me retrouvais seul dans la cuisine alors je pris un verre que je remplis à ras bord du vin que j’avais acheté pour Charlie. Je n’étais pas extrêmement fan de ce breuvage, mais tout ce qui comptait c’était de faire passer le malaise que je ressentais. Il avait fallut que je sois un jacka**, que je gâche tout encore une fois.
Mon regard était plongé dans mon verre, je me tâtais à appeler Donovan pour lui demander de l’aide – même si je me voyais mal lui expliquer toute la situation –, quand j’entendis des pas qui me tirèrent hors de mes pensées. Sans avoir à relever les yeux, je savais que c’était elle, qu’elle revenait à la charge pour me faire comprendre qu’elle n’était pas du genre à se laisser faire. Je finis quand même par la regarder quand elle s’adressa à moi en me vouvoyant. C’était étrange. Déstabilisant. Ma brunette avait enfilé ce que je lui avais acheté. Juste ça. Elle était sexy, mais son ton, ses gestes, ses mots… Pourquoi agissait-elle comme une prostituée ? Pensait elle que c’était ce que j’attendais d’elle ? Mes mots avaient peut être laissé sous entendre que je voulais coucher avec elle ce soir, mais pas comme ça.

« What the hell Charlie ? » C’était comme si tout le sang de mon corps s’était fait la malle, j’avais les genoux vacillants, le souffle court. Crap ! Tous les cauchemards que j’avais pu faire ces derniers temps étaient en train de me revenir en mémoire. Charlie et ce type. Charlie sous son corps. Charlie en train de prendre du plaisir avec lui. « I’m not like him. » Clairement. Je n’étais pas comme ce type, jamais l’idée de payer une femme pour du sexe ne m’avait traversé l’esprit. Pourtant on en était arrivé à un point où elle pensait que c’était ce dont j’avais envie. « For fu**’s sake, go put something on. » N’ayant pas la patience qu’elle se décide à aller se rhabiller, je lui donna mon pull, la forçant à l’enfiler. Ce ne fut pas une tâche facile, car mes mains tremblaient, que je n'arrivais pas à me concentrer sur ce que je faisais. J'étais presque sur que toutes ces émotions allaient me faire rendre mon repas de midi. Charlie devait se régaler de me voir comme ça, détruit, elle avait gagné et je n'avais plus du tout envie de me battre. « Happy ? »

Je ne pouvais plus rester dans ce petit espace, il fallait que je sorte de là, que je souffle, que je me reprenne et que je décide de ce que j'allais faire. Partir n'était pas une option, je ne connaissais rien ni personne à Vancouver, mais je pouvais toujours m'isoler sur le balcon, au frais. Et c'est ce que je fis en passant près d'elle sans la regarder d'avantage.
En tee shirt, fin février, au Canada, pas la meilleure idée, mais au moins j'avais mis de la distance entre Charlie et moi. Elle ne comprenait rien, vraiment rien. C'était si dur de comprendre que je n'arrivais pas à faire le deuil de ce qu'on était avant, de ce qu'on aurait pu être si elle n'était pas partie.

Lors de notre dernière nuit dans notre maison à Silverdell, je m'étais réveillé avec mes mains à plat sur son ventre et je n'avais pas su quoi faire. Je les avais retiré tout en douceur pour ne pas réveiller Charlie et je m'étais trainé jusque dans ce qui aurait pu être la chambre de notre bébé pour chialer. Yep, j'avais pleuré encore et encore jusqu'à ce que le soleil se lève. M**de, je m'étais fait un tatouage sur le cœur - un petit Simba - et elle m'avait cru quand je lui avait dit que c'était parce que j'aimais le Roi Lion, c'était pourtant clair que c'était mon moyen bien à moi de garder un être cher au plus près de moi. Un être que je n'avais connu qu'après sa disparition. Si tout s'était bien passé entre elle et moi, peut être même qu'elle ne m'aurait jamais parlé de ce bébé... Son corps, ses choix. De toute façon, il fallait que je me rende à l'évidence que ma chance était passée, qu'il n'y en aurait pas d'autre.

Le froid m'atteignit bien plus vite, la sensibilité du bout de mes doigts m'échappant, je rentra à l'intérieur de cet appartement qui n'avait rien de familier. Presque tout était encore dans les cartons, on n'avait sorti que l'essentiel. Charlie n'était pas en vue et dans un sens ça m'arrangeait, je n'aurais pas su quoi lui dire. Je m'installais dans le canapé, sous un gros plaid que ma mère nous avait acheté avant que l'on parte. Qu'est ce que la maman McPreston allait dire quand elle apprendrait que j'avais encore tout foutu en l'air ? Probablement qu'elle ne serait pas étonnée. Elle adorait Charlie - oui oui, même après la cohabitation -.
La truffe humide d'Asera me ramena à la réalité. On avait adopté cette boule de poils alors que tout allait encore bien entre elle et moi. Il était toujours joyeux, toujours là pour donner un petit coup de truffe pour chercher la caresse. Il me réussit à me tirer un petit sourire triste alors que je lui indiquais de venir s'allonger sur le canapé - ce qui était totalement interdit normalement -. « Good boy. » Ses grandes oreilles s'agitèrent et sans avoir à me retourner je sus qu'elle était là. En fait, c'était bien plus qu'une certitude, car le chiot descendit du canapé - forcément, la chef était là - pour aller devant elle. Du moins je supposais que c'était là où il était allé car je refusais de me retourner. Si je ne bougeais pas, peut être qu'elle finirait par croire que je dormais.
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MessageSujet: Re: CHARLIE ✘ Happy birthday   CHARLIE ✘ Happy birthday EmptyMar 28 Fév - 2:26

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Cette situation m’étouffait, j’avais envie de sortir en claquant la porte, m’enfermer dans le travail 24h/24h en acceptant des tâches alors même que je n’étais pas de service. Comme si travailler devenait l’échappatoire idéal. Mais au fond de moi, je savais que ça n’était pas la solution à adopter, le dialogue était la seule manière d’appréhender le problème. Le dialogue certes, mais pas dans la provocation à chaque fois qu’un lançait des paroles brutales à l’autre. Forcément, avec nos caractères respectifs et la tension qui régnait depuis plusieurs mois nous montions rapidement au créneau.
J’avais mal pris les choses et voulais lui faire comprendre à ma façon. Je savais très bien qu’il n’aurait jamais été ce genre d’homme, à payer des services de ce genre. Mais j’avais tellement mal moralement parlant que je me sentais obligée de lui faire du rentre dedans et de provoquer de nouveau un électrochoc. Un début au dialogue. Alors la gorge nouée et le regard fixé dans le sien j’approchais dans cette pièce arborant avec allure cette tenue qu’il m’avait offerte. Evidemment que j’étais loin d’être idiote et je comprenais que le malaise était bien plus profond. Que lorsque nous étions rentré de ce séjour en Europe, avoir révélé toutes ces choses n’avait pas vraiment aidé.

Alors je regardais Charlie qui prenait très mal mon attitude à son tour. Nous étions à cet instant comme une allumette près d’une botte de paille sèche. Le feu allait prendre, c’était certain. Plantée, le regard grand ouvert suivant chaque mot qu’il disait avec un rejet incroyable, il m’ordonna de me rhabiller. Mon comportement était calculé, je mettais le point où ça faisait mal pour enfin avoir matière à agir directement sur ce qui se produisait. Pour aborder un sujet précis d’emblée sans tourner autour. Une fois de plus il s’esquiva en se sentant à son tour blessé. Je le sentais au ton de sa voix, à cette main tendant un pull que je devais enfiler, ce regard si expressif. Il sortit sur le balcon et s’enferma dehors un instant.
Je mettais ce pull qui m’arrivait à mi-cuisses. Je me sentais mal, mon estomac me torturait presque autant que mon cœur. La gorge encore serrée j’avais envie de crier, d’éclater en sanglots. Je partis le faire dans la chambre où j’enlevais les boots pour ensuite aller dans la salle de bain attenante et évacuer ces larmes au dessus du lavabo. Je ne me regardais même pas dans le miroir. Nous nous embourbions, le mariage coulait, notre bulle qui symbolisait cet amour était percée et je n’arrivais pas à savoir comment empêcher l’air de se vider. Quel anniversaire. Deux ans auparavant nous partions en Afrique et aujourd’hui j’étais sur le sol de la salle de bain dans ce nouvel appartement de Vancouver à me plier en deux à cause du chagrin. Je regrettais tout ce qui s’était passé en Russie. Tellement. Mon esprit se dirigea vers Vadim, j’avais besoin de lui parler, de prendre conseil. Ou mon cousin. En tout cas quelqu’un qui ne serait pas impliqué à ce point pour pouvoir me guider. Puis je réalisais que ce dont nous avions besoin était de consulter quelqu’un, quelqu’un capable de donner un nouveau souffle à notre couple. Si jamais nous ne parvenions plus à parler. *ressaisis-toi bordel, sois forte* me dis-je en me relevant enfin.
Le regard se posa lentement et longuement sur mon reflet dans le miroir de la salle de bain. Je visualisais une vie parallèle, si je n’étais pas partie. Où nous serions, ce que nous ferions, combien nous serions. Tilt. Mon cerveau fit Tilt. Comme si une connexion évidente venait de se faire. C’était maintenant ou jamais que je devais lui parler mais à cœur ouvert. Non en fait c’est lui qui devait me parler. Je m’étais confiée à Paris, il m’avait écoutée. C’était Charlie qui avait besoin de sortir des mots, de tout dire sans rien garder pour lui.

Je revenais, pieds nus, en direction du salon où il était assis sur le canapé sous un plaid. Lorsque je m’approchais de quelques pas, Asera qui avait prit place à côté de Charlie descendit du canapé pour venir à mes pieds comme nous l’avions dressé. Je souris en regardant ce chiot qui était des plus adorables et qui devait composer avec nos deux caractères. Il n’y était pour rien dans tout ça et nous faisions attention à ne pas rendre ce chiot malheureux. D’ailleurs je lui fis une petite caresse avant de lui faire un signe signifiant « viens aux pieds » quand je me déplaçais. Il était synchronisé à mon allure et restait bien à côté à me regarder. J’allais donc en cuisine lui donner à manger car il n’avait pas encore eu sa ration du soir. Abandonnant l’animal à son festin, je me lavais les mains et me dirigeais dans le salon.
Bêtement je posais une question rhétorique « Je peux m’asseoir ? ». Le ton était bien plus calme et j’étais vraiment décidée à ce que les choses progresses. Je mis à l’extrémité du canapé, de profil afin que mon bras se pose sur le dossier et mon dos soit calé contre l’accoudoir. Je regardais Charlie, posément. Il avait l’air de faire comme s’il m’ignorait et je ne lui en voulais pas. « Je te présente des excuses… pour tout à l’heure ». C’était un bon début non ? « … j’ai été de suite dans la provoc’ et…. honnêtement je sais que tu ne me considérais pas comme tel.  Mais je sais aussi que c’est ce qui t’as fait mal. J’ai visé juste… ».

Il était très important de ne pas perdre une seconde le regard de mon mari, que je tentais de récupérer en l’observant continuellement. « …je te l’ai déjà dit auparavant mais je tiens vraiment à le redire afin que tu m’entendes pour de bon. Ce n’était que une mission. Rien de plus. Je n’ai rien ressenti de plus ni même voulu de plus mais quand on est engagé et surtout face à ces types là, il n’y a pas de retour en arrière. Yakov ». Rien que prononcer le nom écorchait les lèvres mais je le faisais volontairement pour faire un lien entre mes propos. « … c’est une ordure. Il est en tôle. Ce que j’ai fait a permis de le coincer pour ça et d’autres trafics. C’était le seul but. Pas une seule fois j’ai apprécié ce que je lui ai fait ou ce qu’il m’a fait tu entends ? Cet homme… n’est rien pour moi. Je n’ai ressenti rien d’autre que de l’écoeurement. Le mot plaisir n’existe pas avec lui…. d’accord ? ». Ma mâchoire se serrait comme toujours quand j’en venais à des choses difficiles. Je laissais de brèves secondes s’écouler et m’approchais du SWAT sur le canapé tout en lui disant doucement « Charlie regarde-moi…. ». J’insistais cette fois-ci en prenant le bas de son visage dans ma main afin de tourner sa tête vers moi « Regarde-moi… » répétais-je plus fort.
Je captais sa totale attention et c’était que comme cela que je pu poursuivre « …. plusieurs fois j’ai pensé à ce que ça serait si j’étais pas partie. Chaque jour je m’imagine que notre vie serait complètement différente aujourd’hui si…… je l’avais pas perdu. Si on ne l’avait pas perdu ». Les larmes venaient toutes seules mais il était normal de s’exprimer ainsi. « …. j’ai mis du temps à comprendre et j’ai encore du mal à assimiler tout ça mais… je ne pouvais pas le savoir et tu n’es responsable de rien…. ».

J’essuyais cette larme qui coulait le long de ma joue afin d’avoir une vision plus nette du visage de McPreston « … il faut que tu me parles Charlie. Dis moi ce que tu as là… ». Ma main droite vint se poser sur son torse à hauteur du coeur. « … j’ai besoin que tu me le dises, avec tes mots… ne t’ancre pas dans un silence ». Ma main le libéra pour se poser sur l’assise du canapé. Je savais qu’il s’était fait ce tatouage après Paris. Et que chacune des marques indélébiles sur son corps était relative à un événement important de sa vie. Je savais qu’il était plus doué avec les actes qu’avec les mots mais ma psychologue m’avait bien fait comprendre que dire les choses à voix haute aidait d’une façon différente et était indispensable. Contrairement à Charlie, depuis mon retour de Russie j’avais suivi une thérapie pendant un moment. Je sentais toutefois que nous étions susceptible d’y avoir encore recours ici.
Avant de le laisser intervenir, je le poussais doucement à le faire, une dernière fois « … quand j’ai accepté de te suivre ici, dans cette ville inconnue, j’avais des appréhensions car on quittait un cocon, nos proches, nos amis, nos collègues…. mais je suis venue car ce job était ce dont tu avais besoin. Et je me disais que ça serait peut-être un moyen de tourner la page… mais je me trompais. On ne tourne pas la page, on n’oublie pas. On vit avec ». Je me reprenais « … j’ai pas envie de l’oublier, ce bébé qu’on aurait pu avoir et je sais que toi non plus…. il faut qu’on en parle. Maintenant ». Mon regard s’intensifiait et je me montrais réceptive, attentive et plus tendre que je ne l’avais été depuis le début de la journée. Je le suppliais intérieurement de briser ce silence et de me dire ce qu’il avait sur le cœur. Il devait me dire ce qui l’affectait, ce qu’il attendait de moi, de nous… j’avais enfin l’impression de pouvoir ré-ouvrir le dialogue.

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MessageSujet: Re: CHARLIE ✘ Happy birthday   CHARLIE ✘ Happy birthday EmptyMer 1 Mar - 9:26

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Charlie était venue s’assoir au bout du canapé, sa voie douce avait capté mon attention, même si je continuais de faire semblant de ne pas l’entendre. Elle s’excusait et j’aurais surement du en faire de même vu que j’étais l’idiot qui avait commencé tout ça ce soir, mais je n’étais pas prêt. Je parlais très peu de ce que je ressentais et de toute façon elle était celle qui avait fait face à l’horreur en Russie. Yakov l’avait utilisé pour son plaisir avant de la battre. Ce sale type était en prison aujourd’hui, il avait de la chance parce que j’aurais été capable de prendre le premier avion pour Moscou pour le tuer. Il avait posé ses sales pattes sur ma femme et ça je n’arrivais pas à l’accepter. Rien que d’entendre ma brunette en parler me rendait malade. Je me sentais physiquement mal, en détresse. Alors quand elle me demanda de la regarder, je ne le fis pas, je ne voulais pas qu’elle lise en moi comme dans un livre ouvert. Etre faible c’était une chose, l’être devant elle s’en était une autre. Elle me redemanda de la regarder, cette fois accompagnant les paroles des gestes. Sa main prit le bas de mon visage, me forçant à connecter mon regard au sien. Gosh, si elle n’était pas partie, notre vie aurait été bien différente. Mini Bug, du haut de ses trois mois, aurait peut être commencé à bouger dans le ventre de Charlie et j’aurais été ultra chiant en lui demandant toutes les trois secondes si je pouvais essayer de sentir. Mais Mini Bug n’était pas là, ne le serait jamais. Et oh m**de, les larmes de Charlie ne firent qu’amplifier la douleur que je ressentais. Je ne savais même plus quoi faire pour la réconforter, je me sentais gauche… J’avais envie de pleurer moi aussi.

« Il n’y a pas grand-chose à dire. » Si !!! Il fallait juste que je me force un peu. « Je n’aurais pas du te laisser partir là bas. Si j’avais fait mon job, on n’en serait pas là. Et à cause de moi la seule personne qui a posé ses mains sur Mini Bug c’est ce foutu Yakov. » J’avais de la haine dans la voie, contre ce type et contre moi, et des larmes dans les yeux – contradictoires non –. « Je n’arrive pas à ‘vivre avec’ comme toi. J’ai trop de colère en moi et je n’arrive pas à l’évacuer. » Il y avait bien quelques moyens que j’avais trouver pour me débarrasser de ma colère : les disputes avec elle, le sport et le boulot, le sexe. Rien de tout ça n’était sain, mais je n’allais quand même pas aller voir un psy. « I'm sorry. »

Si seulement il n’y avait que de la colère. J’étais aussi triste comme je ne l’avais jamais été auparavant. C’était un sentiment que j’avais un peu plus de mal à exprimer oralement, mais elle devait bien s’en douter, elle m’avait vu, elle me connaissait. J’étais bien plus expressif que je ne le voulais parfois, il n’y avait qu’à me voir là. Mes yeux étaient humides et il fallait que je me concentre pour que les larmes ne roulent pas sur mon visage.
En douceur, je lui pris la main et je la tira vers moi sur le canapé. Elle se retrouva à moitié allongée sur moi et je pus passer mes bras autour d'elle, mettre mon visage dans son cou. Enfin quelque chose de familier, de rassurant. Assez pour que je laisse quelques larmes couler sur mes joues - rapidement essuyées du revers de la main -. « I want us back. » Mes yeux retrouvèrent les siens le temps d'une seconde avant que je ne dépose un baiser rapide sur ses lèvres. Rien de plus, ce qui était étonnant de ma part car j'avais tendance à éviter les grands discours en l'entrainant dans notre lit. Je n'en avais pas vraiment envie ce soir après ce qu'il était arrivé un peu plus tôt. Je préférais la reprendre contre moi, qu’elle ne voit pas mon visage lorsque j’allais lui parler.

« Quand tu as pris rendez vous avec le spécialiste, je pensais sincèrement que la pire chose qui pouvait nous arriver c’était qu’il nous dise que l’on ne pourrait pas avoir d’enfant. Je ne pensais pas qu’on perdrait un bébé, encore moins comme ça. » Le décès de mon père m’avait retourné et il m’avait fallu un long moment avant que je n’arrive à reprendre le dessus sur ma vie. Ca n’aurait pas été possible sans Charlie à mes côtés. Mais là, et même si je n’avais jamais vraiment connu mini Bug, je devais faire ce travail de deuil seul. Parce qu’elle et moi nous n’étions plus capable de communiquer l’un avec l’autre. « Je ne veux pas te forcer à mettre ta carrière entre parenthèse si tu ne le veux pas, mais je ne pense pas qu’on devrait essayer d’avoir un autre bébé si dans ta tête tu es prête à accepter toutes les missions que l’on te propose. » Ce n’était pas un ultimatum comme à Paris où je lui demandais de choisir entre moi et son boulot, c’était plus un plan pour la suite. C’était à nous de choisir entre une vie de famille épanouie ou nos carrières professionnelles. « On peut attendre encore quelques années, quand tu seras capitaine et que j’arrêterais de bosser. »
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MessageSujet: Re: CHARLIE ✘ Happy birthday   CHARLIE ✘ Happy birthday EmptyMer 1 Mar - 20:47

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Le 24 février 2017 aurait eu être une belle journée. Commencer avec un petit câlin matinal - et pourquoi pas tout surplus de geste d’affection -, quelques regards échangés ainsi que des sourires, mes doigts enlacés dans les siens, ma peau contre la sienne, quelques rires puis chacun aurait du se préparer pour aller au boulot. Dans la journée j’aurais reçu quelques messages me donnant le sourire et me faisant penser au soir. Puis j’aurais enfin terminé la journée avec mon mari, cet homme soit fort de caractère, franc et impulsif que ça soit en extérieur ou chez nous, dans ce logement de fonction. Le principal étant que nous étions tous les deux, heureux.

Mais ça, c’était dans un monde parallèle, un monde tout autre que la réalité. Un monde dans lequel je ne serais pas allée en Russie. C’était là le point de départ de tout ce que nous vivions maintenant : cette crise.
Alors au contraire, je m’étais réveillée une nouvelle fois seule dans le lit, Charlie McPreston avait daigné utiliser le canapé qu’il a partagé avec Asera, j’ai du partir relativement tôt au boulot alors il a été préférable de laisser mon SWAT se reposer davantage. Simplement un SMS reçu dans la journée pour me demander à quelle heure j’allais finir le soir, et la journée avait défilé comme n’importe laquelle. En prime, nous nous prenions encore la tête ce soir. Joie.

Après un début de soirée un peu mouvementé, on finit enfin par se poser sur le canapé afin de parler de nous et surtout de ce qu’il ressentait. C’était un homme davantage doué pour les actes que les paroles mais à force de le côtoyer, je savais le pousser pour qu’il s’ouvre un peu car c’était la base d’un couple ça aussi, le dialogue. J’avais besoin qu’il me parle, besoin qu’il m’explique ce qui l’atteignait, ce qui le contrariait, ce pour quoi il m’en voulait. Bien que notre relation était très tendue dernièrement, je voulais que l’on tente de sauver ce que l’on avait réussi à construire toutes ces années. Nous nous connaissions depuis fin 2012 mais étions officiellement ensemble depuis Janvier 2014 et la barre des 3 ans venait juste d’être franchie. J’espérais dans le fond que les choses parviendraient à s’arranger, d’une façon ou d’une autre. En tout cas, je m’en serais voulue de ne pas m’être battue jusqu’au bout pour essayer de déceler le malaise et tenter d’améliorer la passade difficile.

Assise dans ce canapé, ma distraction fut brève lorsque Asera vint vers nous pour réclamer quelques petites caresses avant de comprendre intelligemment que nous n’étions pas dans l’optique de jouer avec lui dans l’immédiat, et il retourna à son panier pour jouer avec un objet en caoutchouc qu’il ne quittait pas depuis qu’on venait de l’avoir.
Quant à moi, je me focalisais une nouvelle fois sur cet homme qui était désemparé, paumé et fragilisé. Plus qu’il n’aurait voulu me le laisser penser. Je fronçais les sourcils au départ ne comprenant pas pourquoi il s’accusait de ne pas ‘avoir fait son job’. Ce que j’avais fait avec Yakov, pour le bien de la mission, ce n’était quelque chose dont il ne pouvait pas se reprocher, j’étais presque responsable de la situation - entre ça ou foutre en l’air une mission, une équipe, des vies dont la mienne - et je m’étais suffisamment jetée la pierre pour ça. Je ne cesserais jamais de culpabiliser d’ailleurs et de me sentir mal d’avoir céder à ces choses ou fait des choses de ce genre mais je m’étais promis de ne plus jamais refaire cela.

Il s’était lancé et je préférais ne pas l’interrompre afin de connaitre le fin fond de sa pensée. Touchée par ce qu’il disait et comprenant à présent combien tout cela l’avait blessé, je me sentis mal à mon tour. Si seulement j’avais su que tout cela lui avait causé autant de mal …. Dans tous ses propos, il manifestait une rage, une violence voire haine qu’il avait contre ce Russe et je retins également qu’il s’en voulait de ne pas avoir su pour le fait que je sois enceinte. Sans quoi il m’aurait clairement empêché de partir - et je pense que j’aurais évidemment reconsidéré la mission en ayant toutes les informations aussi - puis il avait du mal à accepté que… le seul homme qui ait pu mettre ses mains sur mes cuisses, mon ventre, voir mon corps était Yakov, alors que je n’allais plus être habitée d’un petit être à en devenir quelques jours plus tard, par la faute de ce dernier et ses acolytes. Mais c’était faux. Si j’étais enceinte d’environ 3 semaine voire 3 semaines et demi… je l’étais avant mon départ sans m’en être rendue compte et Charlie avait pu être présent quelque part. Présent avant que tout cela n’arrive mais sans le savoir. Ceci dit, savoir ça ne changerait rien.

Alors les larmes coulèrent aussi sur mes joues, je les laissais. Entendre verbalement la souffrance de McPreston me serra l’estomac, me compressais le cœur car, quand on aime quelqu’un, on ne lui fait pas ce mal là. Même involontairement. Frêle tout comme lui, je sentis sa main prendre la mienne pour m’attirer vers lui - premier geste d’affection de la journée - et je restais contre lui, lui blotti contre moi et m’enlaçant. Aucun mouvement de rejet, aucun cri. Juste le silence de la soirée d’hiver, et nous deux au milieu de ce lieu encore inconnu. Deux âmes regrettant des événements passés, deux âmes écorchées mais tellement essentielles l’une pour l’autre. Mon regard croisa le sien. Ce qu’il me dit refléta ma pensée également, j’aurais aimé retrouver ce que nous avions avant, ce que nous étions. « Charlie, c’est moi qui suis sincèrement désolée de t’avoir infligé tout ça. Je te promets que si j’avais su tout ça plus tôt… ça ne se serait probablement pas déroulé comme ça et…. quant à toi, tu n’y es absolument pour rien. Tu n’avais aucun devoir à mon égard, tu n’a rien à te reprocher… ».

Je restais contre lui et vice versa alors qu’il reprenait la parole. Il était vrai qu’une des pires choses pour notre couple aurait été d’apprendre l’infertilité de l’un de nous. Heureusement que ce n’était pas le cas mais j’étais également tombée des nues quand j’avais appris la nouvelle de la fausse couche car je m’y attendais absolument pas. Je savais également que pour Charlie, faire le deuil était quelque chose d’extrêmement difficile. Il côtoyait comme moi  la mort dans son métier - moi plus fréquemment encore - mais quand il s’agissait de proches, de famille, c’était différent. La dimension était toute autre et les sentiments démultipliés. La douleur aussi. Lui comme moi avions subi de nombreuses pertes, chacun de notre côté, lui son père récemment et moi…. finalement je n’avais presque pas envie de les compter car elles approchaient dangereusement le nombre de doigts d’une main. Quant au bébé…. c’était le deuxième que je perdais.

Le souhait d’être parent s’éloignait une nouvelle fois alors que Charlie me balançait une nouvelle fois sa réalité, sa vision des choses et qui était en soi, complètement cohérente. Dans la seconde, je pensais juste à cet enfant que j’aurais pu avoir de Mason, puis celui-ci de Charlie. Est-ce que j’étais destinée à ne pas pouvoir mettre au monde un bébé d’un homme que j’aime ? Est-ce que une cause inconnue s’acharnait contre moi ? Il s’agissait d’un sujet que j’avais brièvement abordé avec ma psy avant de quitter Silverdell pour rejoindre le Canada mais quelque chose dont j’étais décidée à évoquer dans de nouvelles consultations une fois que j’aurais trouvé une personne de confiance à qui parler.
En attendant, la conception que Charlie avait de notre avenir - ce qui était une bonne chose car il voyait un avenir - me frappait au visage. Une claque. « Je…. ». Attendre encore ? Charlie était dans la quarantaine et moi j’en approchais peu à peu… attendre de devenir capitaine impliquerait encore un peu de temps surtout maintenant que l’on venait de déménager. Je ne pouvais pas me permettre de passer comme ça l’examen en débarquant dans un nouveau commissariat. A Silverdell, il était probable qu’une telle possibilité me sois offerte cette année même, en 2017 mais ici, il me fallait bien au moins un an ou deux d’ancienneté pour me le permettre. Puis je ne connaissais pas encore les équipes d’ici pour savoir quel rang je souhaitais rejoindre alors je me contentais de celui de Lieutenant pour l’instant, ne serait-ce que le temps de m’intégrer et d’apprendre à connaitre les uns et les autres. Charlie arriverait près des 45 ans… et j’imaginais alors l’âge d’un enfant qui arriverait à sa majorité et qui aurait un père dans la soixantaine…. Ce besoin d’être père était urgent pour Charlie. Peut-être encore plus que mon propre désir d’être mère. Mais je ne pouvais pas le nier, j’avais dans l’espoir de le devenir aussi, et pas dans 3 et encore moins 5 ans.

Je me passais la main sur les yeux fermés, les frottant tout en réfléchissant quelques secondes. « …. je ne crois pas que ce soit ce que tu veuilles… attendre plusieurs années. En tout cas pas que je sois capitaine et je te vois encore moins être père une fois à la retraite…. ». Oh mon dieu, le temps défilait et mettre des mots sur les statuts professionnels me donnait des frissons. Je soupirais alors et le regardais sans bouger « … je sais que la vie nous met à l’épreuve et probablement plus qu’on ne le mérite … enfin s’il existe réellement ces histoires de karma …. mais…. je te promets que je vais faire attention dorénavant et que je n’accepterai plus ce type de mission undercover aussi complexes, loin et risquées….. je te promets… ». Je me dégageais un peu de lui afin de le regarder bien en face en reprenant du poil de la bête et me montrant confiante « …. je te promets que, je vais tout faire pour que ça marche, pour…. que l’on soit au plus près de ce que nous avons toujours été tous les deux…. au plus près de ce que notre mariage représente pour nous…. ».

ça semblait bien beau que je fasse des promesses dans rien demander en retour et ça ne tarda pas. « … mais j’aimerais que tu fasses quelque chose ». Un battement de quelques secondes et je poursuivais « Tu as de la colère en toi, c’est évident et c’est contre moi. Pas contre toi. J’en prends l’entière responsabilité mais pour que l’on dépasse ça, il faut que l’on consulte. Tous les deux. J’aimerais… j’aimerais que l’on consulte un thérapeute. Ensemble. C’est une nécessité Charlie, si tu veux sauver ce qu’il reste entre nous, mais aussi pour parvenir à faire ce Deuil. Je suis obligée de le dire Charlie, c’est dur à entendre mais, on doit faire ce Deuil ».

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MessageSujet: Re: CHARLIE ✘ Happy birthday   CHARLIE ✘ Happy birthday EmptyVen 3 Mar - 0:34

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Cette mission en Russie, je ne l’avais jamais senti. Charlie, qui d’habitude me tenait au courant de ce qui se passait dans sa vie professionnelle, avait décidé de m’annoncer son départ quelques jours seulement avant le jour J. Elle était ensuite partie et je m’étais retrouvé sans nouvelles. C’était plutôt commun pour une mission undercover, mais même son boss avait refusé de me dire si elle allait bien et ça m’avait laissé le temps de cogiter. Durant un mois j’avais imaginé le pire et quand finalement elle était revenue, elle n’était plus la même. Quelque chose en elle avait changé. Je n’avais appris la vérité sur ce qu’il s’était réellement passé que bien plus tard, à Paris. Et de là, tout était parti en vrille. J’avais cru que je pourrais gérer tout seul, que la vie allait reprendre son cours comme avant, mais j’avais tort. Rien n’était comme avant et ma brunette et moi étions en train de nous séparer petit à petit. Mais ce soir, après une énième dispute, Charlie m’avait poussé à parler pour que les choses soient dites une fois pour toute. Elle comme moi étions bien plus blessés par la situation qu’on ne voulait bien l’avouer.  

« Je sais que tu n’y serais pas allée si tu avais su. Je n’ai jamais douté de ça. » La sentir pleurer dans mes bras me faisait mal, elle culpabilisait tellement… Je comprenais pourquoi et je ne pouvais pas l’arrêter, mais ça ne m’empêchait pas de détester. La voir souffrir autant me retournait l’estomac. J’étais en parti responsable de notre malheur malgré ce qu’elle disait. « Mais j’aurais du te faire rester. Je ne voulais pas que tu partes. » Mon instinct m’avait dit de ne pas la laisser partir, mais je ne l’avais pas écouté. Quelle belle connerie j’avais fait là.

Charlie se détacha de moi et instinctivement je fis un bisou sur son front avant de la laisser s’éloigner de moi complètement. Elle m’écoutait toujours parler et gosh je devais encore dire de belles bêtises parce qu’elle semblait complètement désemparée. Ma petite femme toute fragile et frêle n’aimait pas mon idée de repousser le projet bébé. C’était pourtant le plus réaliste avec nos carrières, mais aussi les tensions au sein de notre couple. Mais je compris un peu mieux quand elle se mit à me faire pleins de belles promesses, je n’étais plus le seul à avoir envie d’être parent. Elle le voulait aussi, peut être même plus que moi. Elle était prête. Cette simple pensée me fit sourire. Je l’avais contaminé avec mon envie de Mini Bug. « Tu veux un bébé… Est-ce qu’on peut attendre un peu quand même ? Quelques mois pour que j’ai le temps de.... » De faire le deuil. Je ne savais pas comment faire, mais si je voulais finalement avancer avec ma femme, il allait falloir que je passe par là. D’ailleurs, comme si elle lisait dans mes pensées, Charlie me proposa d’aller voir quelqu’un pour ça. Elle semblait hésitante – elle connaissait mon amour pour les psys -, mais pourtant c’est sans hésiter une seule seconde que j’acceptais sa demande. « J’irais peut être seul aussi. » Ca allait la surprendre, car en temps normal j’étais réfractaire à tout genre de thérapie.

« Est-ce que tu veux que je fasse à manger ? Je peux commander aussi. » La faim n’était pas présente chez moi, mais c’était son anniversaire et je ne voulais pas que ça se finisse comme ça. Il me restait quelques heures et j’allais les utiliser à bon escient. Notre relation n’était pas sauvée – ça aurait été trop beau – mais au moins maintenant que l’on avait mis les choses à plat, on avait une chance de s’en sortir. Et il me restait un peu de temps pour qu’elle ne se souvienne pas de son 37eme anniversaire comme du pire de toute sa vie. « Va enfiler quelque chose de chaud pendant que je commence à préparer. » Ce n’était pas une demande, plutôt un ordre accompagné d’un sourire timide – et pas du tout méchant –. A peine avait elle suivi mes ordres que je retournais en cuisine pour essayer de pondre un repas potable. On avait des restes dans le frigo, pas grand-chose, mais suffisamment pour que je sorte un bon plat de pâtes avec des légumes et quelques épices. Je faisais simple, espérant que se soit également efficace. Une fois le plat sur le feu, je mis en route un gâteau – le plus facile que je connaissais – parce qu’après tout c’était son anniversaire.
Asera, attiré par l’odeur de nourriture, vint dans mes jambes. Cet animal, même s’il était jeune, s’était fait une place dans notre petit cocon familial et savait quand il pouvait venir et quand il devait se faire discret. Je lui fis quelques gratouilles sur le haut de la tête avant d’aller chercher dans le frigo des morceaux de poulet que je m’étais préparé hier soir. Il se jeta dessus alors que sa queue battait le rythme contre les placards de la cuisine. Je me mis à sa hauteur quand il eut fini de tout manger. J’adorais ma boule de poils. « Peut être qu’on a une chance ta mère et moi. » Le berger malinois n’en avait rien à faire de ce que je lui disais, tout ce qui l’intéressait c’était mes doigts avec lesquels je lui avais donné le poulet. Mais pas grave, le voir aussi heureux avait tendance à me remonter le moral et ce soir j’en avais bien besoin. J’essayais de me rattraper, seulement j’avais encore de nombreux doutes et incertitudes à propos d’elle et moi.

Charlie revint alors que je me lavais les mains – pour me débarrasser de la bave de notre chiot – et du tac au tac, sans réfléchir une question me traversa l’esprit et je la posa – le retour de McPreston check –. « Qu’est ce que tu as ressenti quand tu as su que tu étais enceinte ? »C’était un peu compliqué parce qu’en même temps elle avait du assimiler qu’elle ne l’était plus, mais je voulais savoir si son cœur avait palpité rien qu’un petit peu à l’idée qu’on avait réussi à faire un bébé ensemble.

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MessageSujet: Re: CHARLIE ✘ Happy birthday   CHARLIE ✘ Happy birthday EmptySam 4 Mar - 16:28

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Charlie et moi venions enfin d’ouvrir le dialogue, plus ouvertement sur nos ressentis par rapport à ce qui s’était produit ces derniers mois, ce qui avait changé dans nos vies et ce qui était cassé. McPreston me faisait part de cette culpabilité de m’avoir laissée partir, quant à moi, celle de lui avoir causé autant de torts. J’étais une personne têtue et je me doutais bien qu’il aurait été difficile de parvenir à me faire rester sachant le grand enjeu de cette mission. J’étais plus que peinée qu’il s’en veuille. Puis finalement, si il n’y avait pas eu cette taupe au sein de l’équipe, il était très probable que rien du côté dramatique ne se serait produit. Certes j’aurais sûrement du endosser ce rôle de prostituée mais au moins, je ne me serais pas faite grillée et il n’y aurait pas eu ces actes de torture et j’en passe. Aujourd’hui, un petit être serait sans doute encore en train de grandir en moi. J’avais bien l’intention de continuer autant de fois qu’il faudrait, à convaincre Charlie McPreston qu’il n’y était absolument pour rien.

Alors évidemment faire le deuil impliquait reconnaitre la situation et surtout l’accepter pour avancer. En parler avec une personne compétente - un professionnel - restait la seule chose à faire et j’étais plutôt contente qu’il accepte. Ce n’était pas gagné d’avance. « On attendra le temps qu’il faudra. Je veux qu’on soit de nouveau prêts, tous les deux » dis-je. Le processus prendrait peut-être quelques semaines, quelques mois, plus. Je n’en savais rien mais il fallait que l’on parvienne à surmonter cela. Je n’en n’étais moi-même pas complètement remise mais au moins je me trouvais à un stade plus avancé ayant déjà commencé une thérapie à Silverdell à mon retour. « Je crois que c’est une bonne idée. Merci babe…. » lâchais-je avec un regard tendre et soulagé en inclinant très légèrement la tête et lui caressant la joue d’un geste doux. Le calme était un peu revenu. Ça nous faisait un peu de bien à tous les deux, nous apaisait.

Je réagis par la suite à la proposition suivant. Soupirant et regardant dans le vide vers la table basse en réfléchissant rapidement, je réalisais ne pas avoir vraiment faim après tout cela. « Hum…. des pâtes avec un peu de légumes, ça t’irait ? » demandais-je interrogative. Au moins, c’était rapide, simple et pas besoin d’en faire des tonnes pour une petite faim. Aussitôt dit, aussitôt fait, mon mari s’occupait donc de la cuisine - heureusement qu’il aimait ça ! - et je retournais me changer pour ôter ce body splendide pourtant caché sous son pull. S’ensuit rien de bien glamour mais je me mis à l’aise, soirée à l’appart’ en vue donc j’enfilais un pyjama que j’avais depuis maintenant quelques années. Gilet gris ouvert par dessus et je repartais en cuisine pour retrouver Charlie. Les bonnes odeurs émanaient déjà, Asera était évidemment à ses pieds, les oreilles bien tendues et le regard fixé sur les mains du SWAT. Il se léchait les babines alors je me doutais qu’il avait eu un petit quelque chose. « Asera come » en m’approchant d’eux. Il obéit. Je le félicitais par plusieurs caresses. En raison de son jeune âge nous ne devions pas lâcher l’éducation et très régulièrement essayer de le faire obéir à divers ordres. « Good boy, here you go » je lui donnais un joujou qui trainait par terre dans la pièce et il fut distrait par celui-ci quelques temps. J’allais ensuite me laver les mains dans le lavabo de la cuisine et proposais ensuite mon aide pour faire quelque chose.

Je touillais machinalement les légumes qui étaient en train de sauter dans le Wok alors que les pâtes étaient presque prêtes. McPreston revint à la charge sur le sujet et cette fois-ci, il se concentrait sur l’aspect maternité ce qui me provoqua une sensation très étrange.
C’était très différent de la première fois où j’avais, d’une part, subi aucune maltraitance et mené un début de grossesse jusqu’à l’arrêter, de plein gré, juste avant que l’avortement ne soit plus possible. Cette première impression de maternité était complètement différente voire incomparable avec celle que j’eus - quoique très très brièvement - à l’hôpital en Russie. Je réfléchis quelques brèves secondes alors que je regardais les morceaux de légumes cuire à vitesse grand V sur la plaque de cuisson. Puis j’osais regarder Charlie dans les yeux pour répondre avec la plus grande sincérité possible « J’ai regretté m’en apercevoir trop tard. J’ai eu du mal à le croire au départ parce que… ». J’éteignais sous la plaque puis m’adossais un peu plus loin contre le plan de travail toujours en regardant mon Mari « … ça faisait un moment que nous essayions et là… savoir que nous avions réussi à concevoir quelque chose de tant souhaité et précieux, ça m’a émue » avouais-je. Je croisais mes bras contre mon buste et continuais « …. Malheureusement la douleur de la perte, tant physique que morale ne m’a pas permis davantage d’apprécier puis tout futur était déjà anéanti … » dur de se projeter quand il était déjà mis fin à tout avenir. Me savoir enceinte de Charlie même peu de temps m’avait quelque part rendue heureuse, m’avait donné une vision comme quoi nous aurions été capable d’être parents. Je n’avais simplement pas pu me réjouir en raison des circonstances et apprendre cela de cette façon m’avait détruite. « … J’aurais voulu le savoir à temps, l’apprendre différemment ». Ma gorge se nouait de nouveau et je détournais le regard pour ne pas avoir à pleurer une nouvelle fois. Je choisissais de verser le contenu des légumes dans un plat déjà sorti et portait ce dernier sur la table de la cuisine. « …. Je crois que… on aurait été prêts. Tous les deux….. ».  Cette fois-ci je le regardais de nouveau lui rappelant sans vraiment le vouloir que, j’étais déjà passée par une perte et j’avais l’impression d’expérimenter ces grossesses comme plus de douleur qu’autre chose. « … C’était …. pour moi la deuxième fois où je me sentais capable de donner la vie, capable de symboliser l’Amour avec quelqu’un…. mais j’ai l’impression de ne savoir qu’échouer… ». Je m’assis sur une chaise, air pensif de nouveau. La différence était que la première fois, je ne me serais pas sentie d’avoir cet enfant, seule, de l’élever sans Mason. La seconde, auprès de Charlie, je me sentais enfin apte à être à la fois une femme, sa femme et la mère de son enfant. De Notre enfant. Alors évidemment en abordant de nouveau ce thème de la maternité, je me posais des questions et instinctivement, les adressais à Charlie bien qu’il n’aurait probablement pas la réponse. « Pourquoi moi Charlie ? Pourquoi …. est-ce que j’ai l’impression que je suis invincible, je peux soulever des montagnes, affronter n’importe quoi mais devenir mère est l’épreuve la plus difficile qui m’est été donnée ? ». Je ne voulais toutefois pas abandonner car je savais qu’il était l’Homme de ma vie. « … Est-ce que tu m’aimes encore malgré tout ? ». J’avais besoin d’entendre ces mots à voix haute. D’être rassurée et de savoir que, cette période - très difficile - que nous traversions ne durerait pas éternellement. Besoin de savoir que notre couple avait encore une petite chance, aussi minime qu’elle soit.


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MessageSujet: Re: CHARLIE ✘ Happy birthday   CHARLIE ✘ Happy birthday EmptyDim 5 Mar - 16:46

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Charlie était partie se changer dans la chambre pendant que je préparais le repas. On n’avait pas très faim, alors je faisais quelque chose de simple et rapide, c’était pour ne pas finir au lit avec le ventre vide. Mais également essayer de finir la soirée sur une note positive. Asera était resté avec moi dans la cuisine, mais dès l’instant ou Charlie était revenue il était allé vers elle. J’en avais profité pour me laver les mains et retourner à mes préparations qui n’allaient plus tarder à être prêtes. Elle vint m’aider avec les légumes pour que je puisse m’occuper d’égoutter les pâtes, et j’eus la merveilleuse idée de lui poser une question. Ca ne partait pas d’un mauvais sentiment, j’avais voulu savoir ce qu’elle avait ressenti en apprenant qu’elle était enceinte – parce que je n’avais pas pu – mais je me rendis rapidement compte que ça la rendait triste. Evidement ! Ma brunette me répondit quand même tout en s’occupant des légumes – on parlait !! Elle et moi étions en train de parler sans se disputer et ça faisait bien longtemps que ça n’était plus arrivé –.

« Tu ne pouvais pas savoir, c’était trop tôt. » Je me tournais vers elle pour la voir parler. On avait essayé d’avoir un bébé pendant de longues semaines et ça n’avait pas toujours été simple. Alors apprendre qu’elle avait été enceinte, mais qu’elle ne l’était plus en même temps avait du la  dévaster. Je l’avais été en l’apprenant, mais surement pas autant qu’elle. Et ce qu’elle disait résonnait en moi, bien sur qu’on aurait été prêt, on l’était déjà depuis un moment. « Tu n’as pas échoué Charlie. » Elle n’avait rien fait pour que ça se termine comme ça, les coupables étaient Yakov et la taupe. Ils avaient brisé notre rêve, pas elle, pas le karma, ils étaient les seuls coupables de tout ce bordel. Elle s’assit sur une chaise et je pris les pâtes pour la rejoindre à table. Tirant une chaise pour être au plus près d’elle, je la retrouvais comme un peu plus tôt, fragile et frêle, sauf que cette fois j’étais de son côté. Avec elle. « Je ne sais pas Babe. » Si je l’avais su, je n’en serais pas là non plus. Tout me paraissait simple dans ma vie, ma carrière, mes amis, ma famille, tout, je savais ce que je devais faire et quand le faire. Mais devenir père était mon calvaire. Je ne savais pas comment surmonter les obstacles et plus d’une fois j’avais tout abandonné en remettant à plus tard. C’était aussi ce que je faisais aujourd’hui, je repoussais le projet bébé, j’avais trop peur d’échouer, de souffrir. Seulement maintenant j’avais Charlie et elle voulait un bébé, alors j’allais devoir ravaler mes angoisses. Ouais, le psy allait avoir du boulot avec moi.

« Bien sur que je t’aime encore. » Les mots étaient venus naturellement, bien sur que je l’aimais encore. Cette passe difficile n’avait en rien affecté ce que je ressentais pour elle au fond de moi. J’avais de la colère et de la peine, et c’était normal, mais je l’aimais toujours. Gosh, je l’aimais un peu plus chaque jour parce que je la découvrais un peu plus chaque jour. Elle n’était pas parfaite, mais elle était quand même mon idéal, la femme avec qui je voulais vivre mes vieux jours. Je voulais combiner mon ADN avec le sien et c’était en soit une preuve d’amour, non ?

Me connaissant moi et mon amour des mots, je pris la sage décision qu’il valait mieux utiliser mon corps pour la rassurer. Je la fis venir sur mes genoux – elle était encore plus légère qu’avant – et mes bras l’enfermèrent contre moi. Je n’avais vraiment pas faim, j’avais juste envie de l’emmener dans la chambre et d’utiliser la technique la plus simple pour lui dire je t’aime. « Le repas peut attendre, vient avec moi. » Je ne laissais pas le choix à Charlie, elle était sur moi et en me relevant je la gardais dans mes bras. Je l’emmenais dans la chambre où je la remis sur ses jambes contre la porte. Elle était belle, même dans ce pyjama que j’avais vu des dizaines de fois sur elle. Du coin de l’œil j’avais aperçu le body que je lui avais acheté et je ne regrettais pas du tout qu’elle l’ai enlevé. Le naturel lui allait bien. En silence, mais avec une extrême douceur, mes mains se mirent à défaire les boutons de son pyjama un par un, tout doucement. J’appréciais le corps qui apparaissait devant moi. Je lui retira sa chemise, puis son short et je l’observais de longues secondes une fois nue. « Let me show you how much I love you. » Cocky le McPreston.
Depuis que Charlie m’avait raconté ce qui lui était arrivée en Russie, j’avais plus de mal à être intime avec elle. J’avais beau savoir qu’elle n’avait pas choisi ce rôle, qu’il lui avait été imposé, je la voyais continuellement avec Yakov quand je la touchais. Du coup, nos quelques « moments » avaient été rapides, sans véritable plaisir. Ca ressemblait plus à des coups rapides avec une inconnue qu’à faire l’amour à ma femme avec toute la passion que l’on avait l’un pour l’autre habituellement. Il fallait que ça change, que l’on retrouve nos anciennes habitudes… Je voulais qu’elle se sente aimée, qu’elle se sente spéciale, parce que c’était ce qu’elle était. Et quoi de mieux que de faire ça maintenant, le soir de son anniversaire après avoir mis une bonne partie de nos différents à plat.

Epuisé, mais heureux. Après lui avoir ‘prouvé que je l’aimais’ contre la porte, on avait fini ce que l’on avait commencé au lit. Je l’avais regardé dans les yeux et les gestes tendres étaient revenus, on avait fini par s’étendre l’un contre l’autre pour reprendre nos esprits. Tout n’était pas parfait, mais on allait dans la bonne direction – je comprenais mieux avec ce genre de conversation, plus corporelle –. « Maintenant tu sais à quel point je t’aime. » Elle s’attendait peut être juste à des mots quand elle me l’avait demandé un peu plus tôt dans la soirée, mais c’était moi, elle devait s’attendre un minimum à ce genre de dérive. Gosh, on était nul pour se tenir loin l’un de l’autre lorsqu’on décidait de faire une pause dans notre ‘baby making’. Fin surtout moi.

« You’re strong and you’ll be an amazing mama someday. » Lui murmurais-je en me rappelant ce qu’elle m’avait demandé plus tôt dans la soirée. Je me remis sur elle avec un regard doux et je descendis à hauteur de son nombril. Je m’étais déjà arrêté à cet endroit lorsqu’elle était debout contre la porte, mais je le refis une nouvelle fois. Je lui mordillais la peau, l’embrassais, j’y laissais mes marques. « You’re going to get pregnant again and I’ll drive you crazy. The baby is going to drive you crazy too. » Et mon niveau d’angoisse allait exploser. « It’s hard and sometimes it makes us sad and miserable, but it’s worth it. »
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