ette après-midi, tout était calme, la maison, la rue, tout. Ce qui ne plaisait pas forcément à Sydney qui était devenue une femme plus qu’active. Elle n’avait pas été appelée pour tuer telle personne ou en torturer une autre, elle n’avait pas non plus de ménage à faire, puisque tout était propre et pour ce qui concerne ses enfants, ils sont tous à l’école. Sur son canapé, devant la télévision, un soupire long et pesant s’échappe de ses lèvres pulpeuses. Qu’est ce qu’elle pouvait faire, là, maintenant, tout de suite ? La brune eut une idée, et si elle faisait des cookies pour ses enfants qui allaient rentrer dans trois heures ? C’est une bonne idée ça, non ? Elle se lève de son canapé, s’approche de la télévision et appuie sur un bouton, l’écran devient vite noir. Elle marche du haut de ses talons de femmes riches jusqu’à son réfrigérateur. Quand elle ouvre ce dernier, elle fut surprise de voir qu’il n’y avait rien. Enfin rien, du moins pas grand-chose. Elle soupire une seconde fois, mais cette fois d’agacement.
« Bon, eh bien, on va commencer par faire les courses. Des ventres sur pattes ces gamins. »
Passant ses mains sur sa jupe crayon et sa chemise blanche rentrée dans cette dernière, la femme riche attrape son blouson et son sac avant de sortir de la maison. Bien sur, elle fit une caresse sur la tête de Berlioz, le chaton de la famille avant de sortir. Elle sort ses clés de son sac et ferme la porte d’entrée à clé. Elle prit une tête de femme en deuil et se tourne vers la rue, pour aller jusqu’à sa voiture, voiture noire qui symbolise bien sa richesse, c’était en réalité l’un des nombreux biens qu’elle a hérité d’Ethan, son défunt époux. Elle monte dans sa voiture lançant son sac sur le siège à coté et reprend son sourire de femme pétillante et joyeuse, femme qu’elle était depuis la mort d’Ethan.
La musique à fond dans la voiture, elle roule jusqu’au supermarché. Une fois qu’elle soit garée sur le parking, elle descend de sa voiture, toujours le sourire aux lèvres, son sac à main sur l’épaule ses airs de grande femme, sa marque de son alliance à son doigt, elle se sentait vraiment comme une femme libre. Elle prend un cadi et rentre dans le supermarché. Elle passe dans quelques rayons, choisissant après précaution les produits qu’elle place dans son cadi en fonction des goûts de ses enfants. Elle chantonnait en faisant ses courses, c’était une manie qu’elle avait depuis la mort d’Ethan, un moyen de montrer sa joie de vivre surement. Elle allait quitter le rayon petit-déjeuner quand elle fonce dans un autre cadi qui arrivait sur la droite, elle ne l’avait pas vu. Elle amène sa main droite à sa main dans un réflexe.
« Oh pardon ! Je ne vous avais pas vu. »
C’est quand elle relève les yeux qu’elle se fige. Ce visage. Elle le connaissait. C’était un visage qui lui manquait. Gabriel. Elle eut du mal à le reconnaitre, il avait changé mais… C’était lui. Cela faisait onze ans qu’il ne s’était pas vu, depuis la naissance d’Aedan, son fils benjamin. Elle déglutit, les yeux écarquillés.
« Gaby, c’est toi ?! »
GleekOut!
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Sujet: Re: Retrouvailles amicales Dim 26 Fév - 11:11
"J'ai toujours eu le sentiment que l'immense privilège de l'amitié est de ne rien avoir à expliquer."
S’il a bien une chose qui énerve Gabriel c’est de devoir faire les courses. La plus part du temps il passe commande par téléphone ou par internet et se fait livrer directement à la villa. Passer son temps dans les rayons ou en caisse pour lui c’est du temps perdu. Et il n’a pas de temps à perdre. Mais aujourd’hui il n’a pas trop le choix, il va devoir prendre sa voiture et filer au supermarché pour se ravitailler. Stanislas et Felipe sont passés par la case frigo ce qui a fini de l’achever. Et les placards ont subi le même sort. Gabriel aussi a un peu oublié de commander le ravitaillement ces derniers jours. Pris par un nouveau projet, il n’a pas vu la semaine passée. Il a passé la plus part de ses journées et de ses nuits le nez dans ses croquis. Un moyen aussi de se changer les idées et d’oublier qu’avec Stan ce n’est pas le paradis. Faut dire que l’histoire du joint fumé dans le salon n’a rien arrangé. Dans ces moments là il a envie de tordre le coup de Felipe. Et cela le rend fou. Surtout que son neveu prend sa défense ce qui le met en porte à faux. Et bien entendu Felipe jubile et se régale de mettre de l’huile sur le feu. Il secoue la tête, noyé par ses pensées qu’il voudrait chasser d’un grand coup de balaie. Et cela ne règlera pas le problème du frigo et des placards vides. Du coup il va devoir se plier à la corvée course, ce qui est loin de le ravir. Il est certain que cela va encore lui prendre des plombes. Qu’il va devoir faire gaffe à tous les charriots car les conducteurs de caddie ne respectent en aucune manière les règles de conduite. De toute façon dans ce monde il n’y a pas de règles. C’est chacun pour soi. C’est comme quand il reste juste un paquet de chips sur le rayon. C’est le plus rusé qui le chope. Ou le plus vicieux. Il ne pense même pas au temps qu’il va devoir attendre en caisse. Ou parce que devant lui cela sera une grand-mère qui ne trouve pas sa monnaie. Et n’allez pas vous imaginer qu’il ne respecte pas les personnes âgées. Ou bien parce que la caissière n’a pas le bon prix. Il soupire. Lassé par tout ça avant même d’être garé. Et c’est à croire que toute la ville c’est donné rendez vous, vu comme le parking est plein. Il a vraiment choisi le bon jour. Avant de rentrer dans le magasin il allume une clope, histoire de calmer ses nerfs en pelote. Il prend une grande respiration, récupère un caddie et s’infiltre dans l’enfer des rayons. Il ne compte pas tous les faires, il va aller à l’essentiel. Il finira par les légumes et les produits frais. Il s’attaque en premier aux produits qui ne risquent rien. Cela le gave déjà et il n’y a pas dix minutes qu’il a franchi la porte du magasin. Il essaie d’aller vite. Laissant son regard chercher parmi les produits ce qui convient à Stan et à lui-même. Parfois il ne trouve pas et cela le gonfle d’avantage. Mais il ne s’attarde pas. Le principal étant de manqué de rien en attendant la prochaine livraison. Il a la tête ailleurs. Même s’il fait attention à ne pas rentrer dans un autre caddie. Il évite de justesse celui d’un mec qui a l’air pressé et autant ravi que lui de faire les courses. Et alors qu’il va changer de rayon. C’est le choc. Un caddie tape de plein fouet dans le sien. Il soupire. C’est une voix féminine qui formule des excuses. Bien entendu elle ne l’avait pas vu. Cela le fait sourire, mais pas un sourire amical. « Il est vrai que je suis invisible. » Son ton est sec et froid. Il réalise après que la voix lui semble familière sans réellement arriver à la remettre. Il doit se faire des idées. C’est l’énervement qui lui fait penser cela. Et puis il lève les yeux. Et son regard rencontre cela de la femme responsable du télescopage. Il reste sous le choc. Son cœur se met à battre un peu plus fort. Il a du mal à réaliser. Les années ont passé mais ce regard. Son regard est resté le même. Il a du mal à y croire et pourtant là en face de lui se tient Sydney son amie d’enfance. La vie les a séparé. Et voilà que le hasard les fait se retrouver. Le silence s’installe un instant. Gabriel en oublie même le lieu où il se trouve. C’est Sydney qui le rompt en premier. « Syd bon sang ! Et oui c’est moi. Avec quelques années de plus au compteur. » Il lui sourit. D’un sourire que seule sa présence à le secret. Un tas d’image de son enfance lui revienne en mémoire. Elle est toujours aussi belle et troublante. Il s’approche pour la serrer dans ses bras. « Cela fait si longtemps. Si tu savais comme je suis heureux de te revoir. » Il la garde quelques secondes dans ses bras avant de l’éloigner pour la détailler. « Laisse-moi te regarder. Tu as l’air en pleine forme. » Il n’en revient toujours pas. Finalement cette corvée est plutôt agréable.
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