trouble. (alejandro)

Peu d'heures de sommeil, la nuit a été très courte. Elle s'est passé sans tracas, pas de réveils précipités pour aller dans les toilettes. Lorsque les premiers rayons du soleil pénètrent dans la chambre, Owena ouvre un œil puis l'autre, son premier réflexe ? Se cacher sous sa couette, elle a l'impression de ne pas avoir dormi et sans grand étonnement, elle se frappe un mal de tête effroyable. Les esprits plus clair que la veille, elle se souvient plus ou moins de la soirée, il y a de nombreux trous noirs aussi. Elle jette un petit coup d’œil dans la chambre, il est toujours là. Elle se met de nouveau immédiatement sous la couette. C'est trop la honte...

J'avais passé des meilleures nuits que celle là. J'avais eu le sommeil léger, sûrement pour m'assurer qu'Owena n'avait pas de problèmes, et je m'étais réveillé plusieurs fois, les mêmes rêves tournant en boucle. Entre mon abandon et Billy, impossible d'avoir un sommeil réparateur... Je m'en voulais d'avoir détruit sa vie, mais c'était surtout de la faute de mon abruti de neveu. J'aurais dû réfléchir davantage et ne pas tuer le mari de Billy, son plan était complètement stupide. Enfin bref, c'est du passé. J'avais fini par me réveiller pour de bon, bien que difficilement. Je jetai un regard vers Owena mais ne la vis pas. À sa place, il y avait une bosse. Elle sortit de la couette. Nos regards se croisèrent. Elle se cacha. Bien dormi ? Ca va ?, demandai-je, les yeux toujours vers elle.

Les cheveux en bataille, des mèches devant les yeux, elle sort de sa cachette en se frottant les yeux, comme un enfant pourrait le faire en se levant. Elle se redresse de façon à être assise sur le lit tout en croisant ses jambes, elle passe une main sur son front, la gueule de bois, c'est bien çà. Elle soupire. "J'ai connu des réveils meilleurs mais, ça va." Enfin, je crois. Elle arque un sourcil, en regardant Alejandro. "Tu n'es pas rentré chez toi ?" Dans le sens, où il est devant elle, non il n'est visiblement pas rentré chez lui. "Enfin, je veux dire tu es resté toute la nuit. Tu aurais pu rentrer tu sais. Tu n'as pas du dormir..." Elle se mordille la lèvre, une manie lorsqu'elle se sent gêné d'une situation, il a du passé une mauvaise nuit à cause d'elle. Peut-être qu'il avait prévu des trucs ?

Enfin, je veux dire tu es resté toute la nuit. Tu aurais pu rentrer tu sais. Tu n'as pas du dormir... Je haussai les épaules. J'aurais pu, oui. Mais vu ce que tu avais bu, j'ai préféré rester. Je me serais inquiété pour elle toute la nuit si je l'avais laissée seule, surtout que je n'aurais eu aucun moyen de savoir si elle allait bien. Et si, t'en fais pas, j'ai réussi à dormir un peu. Et puis de toutes façons, j'avais l'habitude de dormir peu la nuit avec le travail, je me rattrapai la journée. Tu devrais manger un peu, tu dois avoir l'estomac vide. Tu prends quoi au petit déjeuner ?, demandai-je en sortant mon porte-feuille de la poche de mon jean.

J'aurais pu, oui. Mais vu ce que tu avais bu, j'ai préféré rester. La jeune femme se rend compte qu'elle a sans doute trop abusé sur les verres la veille. Ses joues rosie légèrement, elle a véritablement honte mais, les choses sont celles qu'elles sont maintenant. "C'est très gentil de ta part." Un petit sourire se dessine sur ses lèvres. Elle se sent rassurée qu'il est pu dormi un petit peu même si elle se doute qu'il a eu des meilleurs nuits... Tu devrais manger un peu, tu dois avoir l'estomac vide. Tu prends quoi au petit déjeuner ? C'est vrai qu'elle mangerait bien quelque chose, son dernier repas date du midi de la veille. Elle aperçoit Alejandro sortir son porte-feuille, elle fait un signe de la tête négatif. "Non, non, tu en as déjà assez fait beaucoup pour moi."

C'est très gentil de ta part. C'est rien, ne t'en fais pas. Ça m'aurait demandé plus d'effort de rentrer chez moi que de rester, surtout qu'il était tard. [b]Non, non, tu en as déjà assez fait beaucoup pour moi.[/color] Je rangeai mon portefeuille. Tu es sûre ? Elle confirma. J'attrapai mon manteau et planquai discrètement la bouteille dessous. Dans ce cas, je vais te laisser te reposer, dis-je en souriant. Bonne continuation, Owena. Je sortis de sa chambre et partis vers ma voiture. Sitôt rentrer, j'irai essayer de redormir un peu, je ne passerai pas la journée sinon.