trouble. (alejandro)

Une énième dispute avec sa mère et son beau-père, surement celle de trop. Owena n'est pas le genre de fille, à boire, elle ne boit que très rarement. Alors il lui suffit de quelques verres pour ne plus être vraiment elle. "Je les déteste !" Dit-elle en s'adressant au serveur. "Une autre vodka monsieur !" Le serveur plutôt gêné de la situation lui ressert un verre, lui avertissant que se serait le dernier. Ce qu'Owena désaprouve immédiatement. "J'ai de l'argent, regarde !" En sortant les billets de son sac. "Alors tu me sert tant que je te le dis, c'est ton job, il me semble !" Owena devient de plus en plus désagréable, ce n'est pourtant pas elle tout ça...

Une soirée comme les autres, d'un jour de février comme les autres. Comme souvent, je finissais ma journée dans un bar. Quoi de mieux qu'un verre de vodka avant d'aller dormir ?  Enfin, ce n'était pas juste avant, vu que je n'allais pas rentrer chez toi maintenant, mais c'était tout comme. À côté de moi, une jeune femme tentait de discuter avec le serveur. Tentait, car il n'avait pas l'air intéressé par ce qu'elle disait. Il avait surtout l'air mal à l'aise. Et elle était complètement saoule. Elle continuait de s'énerver. Ah, l'alcool... Vous devriez peut-être commencer à être raisonnable... l'alcool ne résout rien et ne fait qu'empirer les choses, dis-je bien que peu convaincu qu'elle m'écoutera.

A ce moment-là, Owena n'est plus du tout dans son état normal, elle se sent totalement invincible. Forte comme jamais. Vous devriez peut-être commencer à être raisonnable... l'alcool ne résout rien et ne fait qu'empirer les choses. Elle tourne ta tête en direction de cette voix, qu'elle ne connait pas du tout. Un sourire mesquin s'affiche sur son visage. "Comment te dire...?" Dit-elle pointant son doigt devant le petit minois du gars qui venait de lui donner un précieux conseil. Qu'elle devrait prendre en compte, c'est vrai. "Je ne pense pas t'avoir sonné toi ! Je suis assez grande pour savoir ce qui est raisonnable ou pas pour moi, non mais oh !" Elle prend le verre devant elle et le boit cul sec. Owena grimace, la vodka c'est fort et elle n'aime pas du tout ça en plus. Cela ne l'empêche pas de commander de nouveau un autre verre, l'air consterné le serveur lui sert sans rien dire. Owena descend avec difficulté de son tabouret, le verre dans une main dont elle renverse la moitié par terre. "Ooops..." Elle se met à éclater de rire, tenant à moitié debout.

Je ne pense pas t'avoir sonné toi ! Je suis assez grande pour savoir ce qui est raisonnable ou pas pour moi, non mais oh ! Je soupirai. Certes... Après tout, ce n'était pas mon problème mais le sien. Comme pour bien me prouver qu'elle n'en n'avait strictement rien à faire, elle termina son verre et interpella à nouveau le serveur. Il la resservit. Je n'étais pas sûr qu'il faisait correctement son travail, un barman devait s'assurer que les clients ne risquaient pas d'avoir des problèmes à cause de l'excès d'alcool. Je me demandai un instant si c'était le bar qui était responsable en cas d'accident ou coma éthylique. Ooops... Je posai le regard sur elle, tenant debout par je ne savais quel miracle, son verre à moitié vide. Je pense que l'heure est venue pour toi de rentrer., déclarai-je en lui prenant le verre des mains pour le reposer sur le comptoir.

Mine de rien, elle tient encore sur ses deux jambes, certes, avec difficulté et en tanguant fortement mais, elle tient, ce qui est une plutôt une bonne chose en soi mais, pour combien de temps. Pourquoi se mettre dans un tel état. Elle qui boit très rarement une coupe de champagne à un anniversaire. Si sa mère la verrait dans cet état, cela casserait surement son idée de la fille parfaite. Qu'importe ! Owena est complément loin de ça avec les verres qu'elle a descendu. Alors qu'elle s’apprête à se recommander un verre, une nouvelle intervention du gars à côté d'elle. Je pense que l'heure est venue pour toi de rentrer. Elle soupire d'exaspération. "Hey... c'est à moi ça..." Dit-elle essayant de reprendre son verre. "Tu commences à me gonfler... T'es qui au juste mon père peut-être ? Ah ! Mais non, il est mort..." Elle ne parle jamais de son père, c'est vraiment tabou chez elle. Surement l'alcool qui fait son affaire... Sur cette dernière phrase, Owena commence à avoir la tête qui tourne et elle perd l'équilibre, se retrouvant les fesses par terre.

Hey... c'est à moi ça... J'éloignai un peu plus le verre pour m'assurer qu'elle ne le reprenne pas. Plus maintenant. Vu son état, de toutes façons, je doutais du fait qu'elle réussirait à boire le reste sans de nouveau en renverser. Tu commences à me gonfler... T'es qui au juste mon père peut-être ? Ah ! Mais non, il est mort... Bon... nous y voilà... la probable cause de son état. Presque aussitôt, elle se retrouva par terre. Elle n'arrivait même plus à tenir debout, comment pensait-elle pouvoir continuer à boire sans conséquences ? Je sentais de là le mal de tête qu'elle allait se payer à son réveil. Je m'accroupis et lui tendis la main pour l'aider à se relever. Je crois que la soirée est terminée pour toi, je vais te raccompagner jusqu'à chez toi. Et prier pour que tu ne commences pas à me déballer ta vie, ça me mettait grave mal à l'aise que quelqu'un me parle de ses problèmes sans avoir conscience de ce qu'il fait.

Les fesses au sol, la jeune femme essaie une première fois de se relever mais, en vain. Elle n'a plus aucune force. En tant normal, elle aurait eu honte. Très très honte. Les regards qui se posent sur elle, les gens présents doivent la prendre pour une folle. Pour le coup là, elle s'en fiche royalement, elle ne les calcule même pas. Encore une fois l'alcool fait son effet. Je crois que la soirée est terminée pour toi, je vais te raccompagner jusqu'à chez toi. Owena lève la tête et le regarde un instant d'un air de dire - qu'est-ce qu'il me veut encore lui -. Elle n'est pas vraiment décidée à coopérer. Toujours assise par terre, elle croise les bras avec détermination et tourne sa tête de gauche à droite en guise de non. "HORS DE QUESTION ! Je reste ici !"

HORS DE QUESTION ! Je reste ici ! Bon. Ça risquait d'être compliqué de lui faire entendre raison. Elle avait attiré les regards d'un bon nombre de personne en criant. J'espérais qu'il n'y avait pas de flic cherchant à m'arrêter dans le bar, sinon j'étais grillé. Il fallait que je trouve une solution pour m'assurer qu'elle rentre chez elle sans problème. Je ne la connaissais absolument pas mais j'étais comme ça, peut-être qu'inconsciemment je jouais le rôle de grand frère que je n'avais pas pu jouer avec ma sœur après notre séparation avec toutes les personnes qui avaient besoin, temporairement ou tout le temps, d'aide. On passe acheter une bouteille de vodka avant, ça te va comme ça ? Une ou plusieurs, comme tu veux. Si elle acceptait, il faudrait ensuite que je trouve un moyen de l'empêcher de continuer de boire...

On passe acheter une bouteille de vodka avant, ça te va comme ça ? Une ou plusieurs, comme tu veux. "Et bien voilà, tu ne dis pas que des bêtises finalement !" Owena prend la main de celui qui est encore un inconnu pour elle, afin de se relever. Une fois debout, elle attrape son sac à main qui se trouve sur le comptoir du bar. Elle ne se souvient même pas si elle a payé ses consommations. Elle pense que oui et puis elle s'en fiche si ce n'est pas le cas. Elle entame le pas en direction de la sortie du bar, elle arrive avec beaucoup de difficultés, bousculant objets et personnes sur son passage. Elle grogne légèrement pour montrer son mécontentement. "OH ! Vous voyez pas que j'essaie de passer là !" A plusieurs reprises, elle manque de se ramasser par terre mais, elle arrive à la sortie.

Et bien voilà, tu ne dis pas que des bêtises finalement ! Elle finit par se relever. Tandis qu'elle récupérait son sac, je sortis un billet de cent dollars que je déposai sur le comptoir. Je n'avais pas consommé autant, mais elle était en train de partir sans payer et je ne savais pas au combientième verre elle était. De toutes façons, ce n'était pas comme si j'avais des difficultés financières. J'enfilai mon blouson en cuir et la rejoignit au plus vite, espérant qu'elle allait réussir à arriver à la sortie sans tomber. Je crus qu'elle allait perdre l'équilibre pour de bon à plusieurs reprises, mais elle réussit à faire le trajet, en ayant bousculer clients et objets en se plaignant. T'habite dans quel coin ?, lui demandai-je une fois dehors, avant de m'allumer une cigarette.