Théoriquement, c'était pas mon boulot. Je n'étais pas censé m'occuper de la sale besogne et d'aller menacer des mecs dans un bar piteux. J'étais donc posé à une table en guettant l'arrivée du fauteur de troubles. Je n'ai pas tarde à le voir, m'approchant de lui pour lui faire clairement comprendre que je ne plaisantais pas. Qu'il détienne des choses compromettantes sur une de mes boss, ok, tout le monde en a des choses compromettantes, mais s'il pouvait éviter de les diffuser, je lui en serais très reconnaissant. Il devrait d'ailleurs m'être reconnaissant, si elle avait envoyé ses gros bras, il aurait eu moins de chance. C'est d'ailleurs avec ça que je vais le menacer
La sale besogne a été faite. Je n'ai plus qu'à rentrer chez moi et m'installer tranquillement dans mon canapé et allumer la télé. Je sors du bar. J'm'approche de ma voiture, les clefs à la main quand j'entends des éclats de voix. Sûrement deux ivrognes empestant l'alcool, qui se battent pour une bouteille. J'hausse les épaules jusqu'à entendre des menaces. Ça va clairement dégénèré. J'me tourne pour aller voir, c'est à cet instant que je le reconnais. Dixon. Il est pâle, il semble sur le point de s'évanouir. Mon sang ne fait qu'un tour, je m'approche du gars qui semble l'agresser et le pousse pour libérer Dixon. Dégage ! Criais-je hors de moi tandis que le gars se casse en pestant. Je me tourne vers Dixon, qui semble toujours aussi pâle. Tout va bien ? Et qu'est ce que tu fais la ? Je suis à deux doigts de m'énerver contre lui. J'ai l'impression qu'il est inconscient de ce qu'il fait. Et ça me met hors de moi qu'il n'y pense pas.
Your grace abounds in deepest waters Your sovereign hand Will be my guide Where feet may fail and fear surrounds me You've never failed and You won't start now
Cela fait des jours que je ne dors pas. Des jours que je cherche comme un maniaque une trace plausible du connard qui nous avait frappé en voiture, cette nuit là. Il était parti chez sa grande tante en Arkansas mais est revenu depuis hier, apparemment. Le mec avait besoin de se reposer. De faire un point sur sa vie misérable. Pauvre petit chat. Il faisait donc pitié, aux yeux des autres! Le quart arrière de l'équipe de foot dans une telle circonstance. Les gens ne voulaient pas que sa vie tombe à l'eau à cause de ce petit incident. Ses parents n'ont pas eu besoin de supplier l'université pour qu'il garde sa bourse d'étude. C'était déjà dans la poche, de toute façon. Un mec aussi bien que lui n'aurait aucun problème dans la vie. Seulement, j'avais entendu les autorités dire à sa mère (la nuit de l'accident) qu'ils devraient partir un certain temps. Question de faire taire les rumeurs ou les dires. Question d'ajouter un peu de pitié à cette histoire. Que les gens croient qu'il avait vraiment du remords, quoi!
Cette fois je l'ai. Je le vois sortir du bar et me tapis dans un coin sombre pour ne pas qu'il me voit. Je marche derrière lui subtilement et ne m'inquiète pas lorsque je le vois prendre la direction d'une ruelle. Je suis trop occupé à le suivre pour me questionner. Je suis à quelques mètres de lui lorsqu'il s'arrête net. Ouvrant grands les yeux, je regarde vite autour de moi afin de me trouver une cachette, mais il est trop rapide.Je Je le vois alors bondir vers moi à la vitesse de l'éclaire et ma tête ainsi que mon dos se heurtent au mur de brique d'une vieille bâtisse. Je suis prit entre lui et ce mur. Ma tête élance. J'ai mal. Serrant les dents, je rouvre mes yeux afin de le regarder et dit entre mes dents «Tu n'as aucun regret, uh!? Pas vrai!?» mais celui-ci me coupe en me donnant un énorme coup de poing dans le ventre. Je cri de douleur mais mon souffle s'estompe rapidement. M'empêchant ainsi de respirer convenablement.
Je le sens ensuite me prendre par la gorge et me jeter au sol. Lorsqu'il revient sur moi, je me débat assez pour me remettre debout et le pousser à mon tour. Voyant qu'il ne bronche en rien, je regrette presque instantanément de l'avoir suivi dans cette ruelle. Son regard est haineux. Noir. Presque démoniaque. D'une voix tremblante, je dis «Tu as tué mon frère et maintenant c'est moi que tu veux tuer, pas vrai!? Avoue que tu regrettes ne pas avoir réussi la première fois!» d'un air moqueur. Je l'entends alors grogner et le voit se précipiter vers moi à toute vitesse. Sa main agrippe mon épaule et je peux sentir quelque chose de froid entrer dans mon ventre. Mes yeux s'écarquillent alors instantanément.
La douleur est si forte et pénible que je commence à la sentir à peine se diffuser en moi. Mon regard se tourne vers lui. Je le questionne avec mes yeux. L'air de lui demander pourquoi. Mes lèvres tremblent et j'ai froid. J'entends alors une voix s'élever et sent rapidement la lame sortir de moi et tomber au sol. J'ai peine à voir ce qui se passe devant moi, mais à en croire les bruits, je peux comprendre qu'il a prit la fuite. Ma concentration devient faible mais une voix familière me demande si tout va bien. Je relève alors mon regard et le voit. Connor. Je hoche alors non et baisse mon regard vers ma plaie béante avant de lui tomber dans les bras. Les mains pleines de sang. Une d'entre elles pressé contre ce trou douloureux. D'une voix étouffé, je dis ensuite «Co...Connor ...» avant de serrer fort le veston de celui-ci entre les doigts tremblants de ma main libre.
Tout se passe trop vite. Dixon secoue la tête, palissant à vu d'œil. La seconde d'après, il tombe dans mes bras. Je le rattrape de justesse, regardant l'endroit qu'il me montre. Merde, Dixon ! jurais-je en voyant la blessure et ses mains poisseuses de sang. C'était bien la seule chose à laquelle je ne m'attendais pas. Je ne savais pas si j'étais plus paniqué ou plus en colère. Mais la priorité était qu'il fallait que je l'emmène d'urgence à l'hôpital. Ça va aller, ok. Dis-je pour me rassurer moi même. D'une main, j'ai comprimé la blessure, pour éviter qu'il ne perde trop de sang et qu'il s'évanouisse. Avec l'autre bras, je l'ai soutenu jusqu'à ma voiture. J'ai ouvert la portière et je l'ai allongé sur la banquette. J'ai enlevé mon veston déjà rouge que j'ai pressé sur la blessure. Dixon, Dixon, tu restes avec moi. Dis-je en le regardant dans les yeux. Je ne tenais pas à le perdre, vraiment pas. Une fois que j'ai pu m'assurer que le tissus restait bien en place sur la blessure, j'ai grimpé à l'avant. J'ai mis le contact et j'ai filé jusqu'à l'hopital, gardant un œil sur lui avec le rétroviseur. Quand je voyais qu'il était en train de fermer les yeux, je parlais. Quand j'étais petit, une fois, ma mère m'a emmené sur un lac gelé. Commencais-je ne sachant pas cette anecdote très intéressant mais qui l'était assez pour qu'il reste avec moi. C'est sur, je suis passé de la colère à la peur bleue. C'est bête de s'attacher aussi vite à une personne quand on la sauve d'un dangereux malfrat qui t'a poignardé. Mais qu'est ce qui faisait la bon sang ! On a fait du patinage dessus, jusqu'à ce que la glace se brise et que je tombe dedans. Dis-je avec un sourire tandis que mes mains se crispaient sur le volant. La circulation était beaucoup trop lente à mon goût. J'ai grille deux feux rouges. Quelle délivrance quand j'ai pu débarquer à l'hôpital. J'ai laissé ma voiture devant, le sortant en le soutenant. Ça va aller, on est arrivé. Dis-je machinalement avant qu'une infirmière horrifiée arrive vers nous et le prenne en charge. Me laissant faire les cent pas dans la salle d'attente.
Your grace abounds in deepest waters Your sovereign hand Will be my guide Where feet may fail and fear surrounds me You've never failed and You won't start now
La dernière chose que je sais, c'est que je suis dans ses bras. Il presse sa main contre mon ventre et semble paniqué. Sa voix est rapide. Son souffle aussi. Je m'accroche doucement à lui mais mes forces diminuent à chaque seconde. J'ai du mal à respirer et rester conscient, en plus. Rapidement, je me sens traîner un peu plus loin. Mes pieds font quelques pas pour l'aider mais sans plus. J'ai peine à me tenir debout, à vrai dire. Lorsque je sens qu'il me couche sur une banquette, ma tête se tourne immédiatement vers les bancs devant moi et mes yeux se ferment. Je sais que je dois rester éveillé, mais c'est si difficile! De plus, il fait froid. Extrêmement froid, même. Je le sens mettre quelque chose sur mon ventre et instinctivement, ma main vient se déposer sur le tissus. Je hoche oui pour lui démontrer que je comprends son geste. Que je suis toujours là, aussi.
D'un coup, il se met à me parler de lac gelé et de patinage. Je ne comprends rien. Quelque chose en moi se demande si je ne rêve pas. Pourquoi me parle t-il de ça? Pour me tenir éveillé sans doute ...mais la seule image qui me vient en tête en l'écoutant parler, est le Disney de Bambi. J'imagine donc la tête de Connor sur le corps du bébé chevreuil et disons que si il j'avais encore des forces, je rirais un peu. Seulement, là, j'en suis incapable. J'ai perdu beaucoup de sang, je crois. Sa banquette semble même un peu humide, sous mes doigts. À cet instant, je réussi à me promettre de lui payer le nettoyeur une fois sorti de l'hôpital ...Si toutefois j'en sors vivant.
Il se stationne et quelques secondes après, la porte s'ouvre. Je me sens sortir et ne peut m'empêcher de pousser une petite plainte de douleur. Une fois à l'intérieur, on m’emmène en vitesse dans une salle d'opération et je perds conscience en court de route. Lorsque je me réveil, tout est embrouillé. Je peux entendre un bip qui me semble strident dans la pièce. Je fronce alors des sourcils et sort un petit «Mmmhh ...» avant de bouger un peu mon bras. Je me sens engourdi de partout. D'une voix faible, j'ajoute «...J'ai dormi longtemps ...?» à la personne qui se trouve dans la pièce sans vraiment me douter que ce soit Connor. Il doit être parti, à l'heure qu'il est. J'imagine, du moins...
Les infirmiers ont tenté d'appeler les parents de Dixon. Ça a sonne dans le vide. Même s'il est majeur, ils auraient bien voulu que quelqu'un qui le connaisse soit la quand il se réveille. C'est tout naturellement que je me suis proposé, que j'ai dit que je le connaissais depuis longtemps. Bon, c'est un léger mensonge mais j'allais quand même pas le laisser tout seul, si ? En tout cas, ils m' ont laissé entrer dans la chambre. J'ai jeté un coup d'œil à Dixon. Pour la première, il semblait paisible. Ça m'a fait sourire. J'ai tiré une chaise et je me suis mis à côté. J'ai croisé mes bras sur ma poitrine. Au fur et à mesure, ma tête est tombée toute seule. J'étais en gros manque de sommeil. Je me suis soudainement réveillé quand il a parlé. Je me suis approche de Dixon. Une dizaine d'heures, comment tu te sens ? Demandais-je, enlevant le fait que j'étais vraiment en manque de sommeil. J'étais bien sorti pour me shooter au cafe mais même sept gobelets d'affilés ont eu peu d'effet. Tu m'as fait peur, sérieux, qu'est ce qui t'as pris ? Demandais-je à me redressant, gardant pourtant toujours un ton extrêmement calme. Toujours rester calme.
Your grace abounds in deepest waters Your sovereign hand Will be my guide Where feet may fail and fear surrounds me You've never failed and You won't start now
Je me sens tellement confus. Comme si j'avais trop dormi. Trop de sommeil peut parfois être pire que assez, selon les personnes ...et moi, j'étais du genre insomniaque à l'extrême. Dormir ne m'allait pas très bien, disons. Posant doucement une de mes mains à mon visage, je me met à frotter lentement mes yeux afin de me réveiller au mieux et reconnais instantanément la voix qui s'élève calmement. Mon coeur fait un bond ou deux et je souris en coin. Connor. Que fait-il là? Mordillant ma lèvre, je pose alors mon regard sur lui. Surpris de le voir. Il a le look zombie mais ...Un zombie carrément sexy, genre. Il est beau ...et je peux voir dans ses traits tirés qu'il s'est inquiété pour moi. C'est trop chou!
Prenant un grand respire, je dis ensuite «Dix heures? Vraiment? Habituellement c'est deux ...ou moins. Jamais plus! Wow ...Tout un exploit ...!» puis dépose à nouveau mes bras le long de mon corps. Tout de même épuisé malgré tout. Sa question vient ensuite rafraîchir ma mémoire. Fronçant des sourcils, je dis «Je voulais qu'il voir si il regrettait d'avoir tué mon frère ...» puis hoche non «Apparemment, non ...Il regrette même de ne pas m'avoir tué en même temps ...» puis me met à serrer les dents «Il doit croire que je suis mort, maintenant ...et doit jubiler seul dans son salon...» la machine se met à biper. Ce qui interpelle une infirmière qui entre dans ma chambre. Vérifier si tout va bien. Pour la rassurer, je hoche simplement de la tête et elle repart quelques secondes après. Me retrouvant à nouveau seul avec Connor, j'ajoute «...Tu es resté ici tout ce temps ...? et toi ...? Que faisais-tu là, aussi tard la nuit...?» Tant de question et si peu de réponse! Je commence à croire que ce petit Connor cache bien des mystères ...Tout comme moi. C'est intéressant.
Si ça le fait rire tant mieux mais moi non. Je ne peux que faire un léger sourire devant sa découverte de tant de sommeil. Alors que moi j'en manquais, lui semblait en avoir trop. J'ai ensuite écouté ses explications. Avant de soupirer. J'ai frotter mon visage avec mes deux mains que j'ai ensuite passé dans mes cheveux. Il me fallait mon lit et une bonne douche. Instinctivement, je lui prends la main, au fur et à mesure de son recit. C'était courageux mais complètement inconscient, tu serais mort si j'avais pas été la Dixon. Dis-je en soupirant. Il n'avait pas l'air de se rendre compte. Je passais pour le père poule mais j'étais réellement inquiet pour lui. Il sombrait et ne s'en rendait même pas compte. Je retiens un rire quand il me demande ce que je faisais la. A croire que ma présence sur le lieu du crise était plus important que sa santé. Oui, je suis reste. Commençais-je avec un léger sourire. J'allais pas me laisser seul. Même si j'avais du mentir et que les infirmiers avaient sûrement mal interprèté mes propos, j'étais resté. Je n'avais plus qu'à poser un jour de congé demain. Le premier depuis pas mal de temps en fait. J'ai réglé mes comptes avec un gars pas très clean, des dossiers compromettants. Ma boss a préféré m'envoyer plutôt que d'y aller tout de suite avec ses gardes du corps. J'aimais quand même bien croire que j'avais une carrure imposante et que je faisais peur. Un minimum
Invité Invité
Sujet: Re: Une peur bleue /w Dixon Mer 8 Fév - 19:24
Une peur bleue ...
Your grace abounds in deepest waters Your sovereign hand Will be my guide Where feet may fail and fear surrounds me You've never failed and You won't start now
Il a l'air exaspéré par mes explications, le pauvre. Je pince mes lèvres en le voyant passer ses mains dans ses cheveux, et me surprend à penser que moi aussi j'aimerais bien faire la même chose. Ils ont l'air doux, ses cheveux! et fun à passer ses mains dedans! En plus, ils sentent bon! Ce qui est un sérieux atout! Puis, il me prend la main alors que je continu à raconter ma vie. Ce geste me surprend un peu mais ...me soulage aussi, en même temps. C'est une sensation agréable que je n'avais pas ressenti depuis un long moment, déjà. J'ai envie de sourire alors je lui offre un faible petit sourire en coin. Juste comme ça. Pour ses beaux yeux et sa peau douce.
J'ai l'impression que mon coeur chavire lorsqu'il me dit que je serais mort si il n'avait pas été là. Oh, c'est vrai! Je ne peux pas le nier! ...mais je ne peux pas nier que ça ne m'aurait pas fait de mal. En fait. J'aurais espéré mourir. Sérieusement. Si j'étais mort la nuit dernier, j'aurais pu arrêter de souffrir en silence. C'est peut-être ça que je recherchais, après tout. Une façon de mourir sans que ce soit moi qui passe à l'acte. Sans m'ouvrir les veines, quoi. Seulement, il a l'air si malheureux de la situation ...et si inquiet à la fois que cela réchauffe me petit coeur de pierre. J'en ai de la peine pour lui. Oh, si il savait à quoi je pense quand je suis seul. La mort revient trop souvent. Je me demande si jamais mon heure venait, si il viendrait à mes funérailles.
Ce qu'il me dit ensuite me jette au sol. Me sidère. Je hausse alors les sourcils et dit «Tu es genre un ...chasseur de tête? C'est ça? Un mec qui règle les comptes pour les autres? Tu lui as cassé les jambes, au mec!? Raconte! Je veux tout savoir!» Je m'excite un peu trop, ce qui fait en sorte que ma douleur revient après avoir fait un bref mouvement pour me hisser un peu plus droit. Je ferme alors les yeux et dépose ma main sur ma plaie avant de pousser une faible plainte et dire entre mes dents «Oh la vache ...» avant de prendre un grand respire pour me calmer un peu. Bordel que ça fait mal!
black pumpkin
Invité Invité
Sujet: Re: Une peur bleue /w Dixon Mer 8 Fév - 20:44
J'éclate de rire. Je ne peux m'empêcher de m'imaginer avec un chapeau de cow boy avec mon fidèle destrier qui m'attend. Je me calme. Non, pas exactement. Soupirais-je en retrouvant mon souffle. Je me demandais bien quel est l'image qu'il doit avoir de moi en ce moment. Sûrement que cette image ne correspond pas vraiment à la réalité. Je suis un manager, pas de chasseur de tête ni rien, juste un peu d'intimidation. Le genre d'intimidation qui implique des gardes du corps et des jambes casses mais il n'a pas besoin de le savoir. En plus, je suis pacifiste. J'ai rien fait du tout et y'a rien d'autres à savoir Dix'. Dis-je en souriant, réprimant mon hilarité. Je le regarde inquiet quand il lâche une injure, mes sourcils se froncent. Tu veux que j'appelle une infirmière ? Demandais-je en lançant un regard vers la porte. Quand ma tete s'est tournée vers lui, j'ai remarqué que je tenais toujours sa main. Et que ça n'avait pas l'air de le déranger plus que ça. Maintenant, avant d'aller te faire poignarder, tu m'appelles, d'accord ? Que je sois là pour te sauver. Souriais-je, sincère. D'ailleurs, tu peux m'appeler pour n'importe quoi Dix', je suis sérieux. Et me revoilà moi et mes sourcils froncils. Je me suis même légèrement avancé vers lui, l'air soucieux.
Invité Invité
Sujet: Re: Une peur bleue /w Dixon Ven 10 Fév - 12:28
Une peur bleue ...
Your grace abounds in deepest waters Your sovereign hand Will be my guide Where feet may fail and fear surrounds me You've never failed and You won't start now
Je souris un peu en l'entendant rire aux éclats, ainsi. Je n'avais jamais vraiment porté attention à son rire jusqu'à ce jour ...mais il me parait pur. Réel. Un vrai rire, quoi. Ça me plait énormément. Généralement, les gens rient mais ...quelque chose de faux sonne dans leur voix. Pour lui, c'est différent. Il a réellement l'air franc et c'est plaisant. Alors c'est un manager qui use d'intimidation parfois. Je ne sais pas trop quoi en penser. Je ne connais pas assez son histoire pour juger. C'est clair qu'il doit se faire comprendre. Connor ne doit pas aimer qu'on se moque de lui ou quoique ce soit! Ça, je suis d'accord car je suis comme ça aussi. Mordillant ma lèvre, je demande alors «Pourquoi l'intimidation?» d'un air purement curieux. Sans jugement quelconque. Je veux simplement savoir.
C'est alors qu'une vive douleur me traverse la plaie et je pousse un juron. Connor s'inquiète rapidement et je hoche non pour toute réponse.. avant de me rendre à l'évidence et hocher oui. J'ai trop mal. Juste. Trop. Mal. Ses paroles me rassure par contre et, sentant toujours sa main dans la mienne, je la serre doucement pour lui faire comprendre que je comprends ses propos. Une infirmière entre alors et ajuste ma dose de morphine avant de repartir. Presque instantanément, je me sens soulagé et sourit paisiblement. Bon sang que ça fait du bien! Mon regard se tourne alors vers lui et je dis «Tu sais, Connor ...Tu es comme ...Comme ...» puis réfléchi «...Mon ange gardien, je crois!» Ouais. À ce moment, je commence un peu à dérailler dû à la médication. Je n'aurais jamais dit ça si j'avais été pleinement conscient de mes actes.
Sans m'en rendre compte, je commence même à caresser sa main avec mon pouce. Tout doucement. Disons que ...Je n'ai pas fait ça depuis une éternité et à vrai dire, je me suis pas senti aussi à l'aise avec une personne depuis trop longtemps, déjà. Ça me fait du bien de l'avoir à mes côtés. Si il n'avait pas été là, oui je serais mort ...mais si j'avais survécu, j'aurais refusé d'en parler à qui que ce soit. Surtout pas à Frag ou Tian. Ils m'auraient probablement incendié de commentaires. Ils auraient dit un peu comme Connor ...mais avec plus de rage. J'en suis certain. Ils auraient été frustré de savoir que je m'étais mit dans un tel merdier pour cette raison ...