Starielo ◘ The Game ... #3

Tu plonges ton regard dans le sien et tu esquisses un sourire narquois alors que deux mains se posent sur sa taille pour continuer de danser avec toi. Tu sens un corps contre le tient et tu lève les bras pour entourer le cou de l'inconnu sans te retourner. Sans cesser de le fixer. Tu ne sais plus trop comment tout ça a commencé. Auparavant tout était simple. Meilleurs amis, meilleurs amants, les deux se mélangeaient sans souci alentours. Tu ne sais pas ce qui a changé mais c'est là aujourd'hui. Ce jeu tordu presque malsain qui s'est glissé dans votre relation. C'est à celui qui ira le plus loin, qui fera le plus de mal à l'autre, qui pourra continuer sans flancher. Cap. Fête à la villa Roméo. Un ami en commun. Tu sais pas pourquoi ça vous a semblé un bon terrain de jeu. Cette compétition qui s'est instaurée entre vous, ce venin qui se distille doucement dans vos veines et que l'on nomme jalousie. Possessivité. Le coeur qui se déchire. Le sang qui bat en vous comme en rythme avec des tambours lointains. Les oreilles qui bourdonnent.

La musique est puissante, elle couvre le bruit des voix. Rares sont ceux qui parlent. Ce coin là est pour les danseurs, les flirts. Certains vont même plus loin. Les fêtes de Roméo sont connues pour ça. On boit à en perdre la tête. On se shoot à tout et n'importe quoi. On fume à en avoir la voix rauque. On s'amuse à n'en plus pouvoir. Le tout fini en orgie la plupart du temps. C'est la villa des libertés, pas de limite, pas de règles sauf peut-être celle de s'éclater le plus possible. C'est ce que vous avez fait. La soirée a bien commencé. Vous avez bu. Fumé aussi. Vous avez rit, joué à des jeux comme des gosses. Ta pas encore fait un tour dans la piscine chauffée mais tu sais que tu iras avant la fin de la nuit. - Super fête Roméo. Comme d'habitude, tu as glissé à l'oreille de ton hôte. - Ravi que tu sois venu Staryn. La fête est toujours plus folle quand tu es dans les parages, qu'il t'a répondu. Tu as souris. - Flatteur. Il t'a fait un clin d'oeil, a salué Cielo puis est allé accueillir d'autres personnes, est allé s'amuser ailleurs. Roméo est volage. Mais il est simple. C'est juste un fêtard. Alors que vous deux, c'est plus que ça.

Tu ne sais pas comment ça a commencé ce soir. Mais il y a comme une rage au fond de vos prunelles, et cette insolence qui provoque et qui dit "Tu aura plus mal que moi ce soir. Cap". Cette violence dont vous faites preuve tous les deux. Sans vous lâcher une seconde du regard vous jouez avec les nerfs de l'autres. La musique te prend dans son cercle infernal et tu fermes les yeux en bougeant à son rythme. Elle est profonde, elle bat jusqu'à ton coeur. Tu remue de manière sensuelle, provocant de manière délibérée. Tu possède cette grâce sauvage et indomptable qui attire les regards à toi. Hommes et femmes. Tu es comme cette musique, comme ta danse, indomptable, farouche, agressive et sensuelle à la fois. Une femme dans toute sa splendeur.

Ces mains glissées sur ta taille, tu ignores à qui elles sont mais tu sens les muscles sur le torse de celui qui te sers contre lui. Il a osé ce que d'autres n'ont pas fait donc il doit être confiant. Sûr de lui. Tu te retournes pour te blottir contre lui, passant tes bras autour de son cou. Lui tournant le dos le temps d'un instant. Le temps de tourner pour te retrouver de nouveau de face. L'inconnu laisse ses mains courir dans ton dos jusqu'au creux de tes reins et même plus bas encore. Tu le laisses faire. Il enfoui son visage dans ton cou et tu plantes ton regard dans le sien à lui. Insolente. Narquoise. Ce jeu est dangereux et tu sais que vous pouvez vous y brûler totalement. Mais c'est plus fort que toi. Que vous. Tu rives ton regard au sien. A toi de jouer. Fais moi mal si tu peux. Cap.  

T'as ton verre à la main et adossé à la rambarde qui sépare la piste de danse du reste de la pièce, tu la regardes danser en sirotant ton rhum comme s'il s'agissait d'une limonade. Elle danse. Non, elle ne danse pas, elle te provoque. Ou alors, elle fait les deux. Tu regardes le mec qui vient de se coller à elle, enregistrant mentalement son visage dans un coin de ton esprit. Il ne rentrera pas chez lui en entier ce soir. Tu continues de la regarder se mouvoir avec grâce et sensualité. Elle sait utiliser ses courbes parfaites. Quand il faut et où il faut pour te faire craquer. Elle est douée pour. Elle est faite pour toi. Elle est à toi.

Le liquide coule dans ta gorge et te brûle mais tu n'en as rien à faire. Ce qui te fait brûler pour le moment c'est ce mec là qui se colle à ton Étoile. Si tu t'écoutais, tu lui déboiterais la mâchoire là tout de suite. Mais ce serait trop facile. Ce serait la laisser gagner. Et ça c'était pour le moment hors de question. Ce jeu ne tolérait pas de faiblesse, pas de demi-mesure. Cap. Ça a commencé comment en fait ? Tu ne t'en souviens même plus. A la base, c'était un jeu stupide. Un autre de vos délires pour pimenter vos soirées. Puis c'est devenu compliqué. Ça a réveillé des sentiments que vous ne pensiez pas ressentir l'un pour l'autre. Colère. Jalousie. Possessivité. Avant c'était simple. C'était ta meilleure amie. Ton meilleur amant. Et ça s'arrêtait là. Tu t'en foutais d'avec qui elle pouvait sortir ou coucher à part toi, du moment que ça lui faisait plaisir. Aujourd'hui c'est différent. Si tu pouvais coller un panneau "A CIELO" sur son front, tu le ferais pour prévenir tous les autres vautours qui tournent autour d'elle. Elle était à toi. Tu ne supportais plus du tout de la voir avec un autre homme.

Et c'est pour ça que le jeu devenait chaque jour de plus en plus intéressant. Une blonde passe devant toi et tu la retiens par le poignet, lui souris. Parce que maintenant, vous pouviez vous faire du mal l'un à l'autre. Tu la regardes, collée à son idiot, elle a le regard plongé dans le tien. Chacun veut pousser l'autre à bout. Tu poses ton regard sur la jeune fille que tu viens d'arrêter et qui te caresse les cheveux en te faisant des compliments sur ta beauté. Chacun veut voir s'il peut blesser l'autre. Tu te redresses et tends ton vers à l'inconnue tout en ne quittant pas Ryn des yeux. Faire du mal à l'autre. Elle se penche, te murmure quelque chose à l'oreille qui te faire rire; tu lui réponds par le même moyen, une main caressant sa nuque, ton regard ne quittant pas d'un iota celui de Ryn. Le pousser dans ses derniers retranchements. La blonde tend le verre à un inconnu et t'entraînes sur la piste de danse où elle commence à se mouvoir contre toi dans un rythme endiablé, ne se rendant même pas compte que tu n'as d'yeux que pour une seule brune sur la piste de danse, un sourire sadique sur les lèvres. Cap. Tu tournes ta blonde et attrapes ses lèvres pour un baiser passionné.

Cette musique. Ton coeur bat contre tes tempes, tu perds la tête, l'alcool monte aussi un peu, et les lèvres brûlantes de ton prétendant sur ta peau ne font rien pour te faire redescendre. Tu te cambres un peu contre lui, tu penches la tête pour lui laisser libre accès à ton cou mais tu ne le lâche pas du regard. Il a attrapé une blonde qui passait par là et il joue avec elle comme il joue avec toi. La colère te submerge, poussée par la jalousie, violente, venimeuse, elle s'insère dans tes veines comme un venin lent et mortel, te brûle et te consume de l'intérieur. Tu te rappelle de cette fois où tu as attrapé cette garce par les cheveux pour la foutre dehors, à poil, alors qu'il neigeait. Tu t'en foutais. Tu t'en fous toujours. Tu pourrais le refaire avec cette pétasse blonde que ça t'empêcherait pas de dormir. Mais son regard, fiévreux, provocateur alors qu'il l'embrasse à pleine bouche, ça, ça t'empêcherait de dormir.

A trop jouer vous allez vous y brûler les ailes et votre âme avec. C'est devenu un jeu dangereux et malsain. Tordu, il l'a toujours été. Il faut être tordu pour inventer un jeu pareil et se l'imposer mutuellement. Se faire toujours plus de mal pour s'éviter de penser à ce qu'on ressent l'un pour l'autre. Vous n'êtes pas des adultes. Il n'y a que les gosses pour se faire autant de mal sans penser aux conséquences que ça peut avoir. Il n'y a que vous pour vous faire autant de mal. Comme si vous étiez trop brisés, trop paumés pour accepter ce qu'il y a entre vous. Trop de passion, d'amour, d'intensité, vous êtes incapables de gérer. Vous ne connaissez que les mauvais côtés de la relation. L'infidélité, la jalousie, la possessivité, la violence.

Cette fille qu'il embrasse, tu sais qui c'est. Elle rentrera chez elle en se jurant de ne plus jamais retoucher à Cielo tu t'en fais le serment silencieux. Et comme ça te fais mal mais que t'abdiqueras pas, bien trop fière pour ça, tu attrapes ton inconnu par les cheveux et tu l'embrasses à pleine bouche. Il te laisses faire, appréciant ça, tu le sens bien. Tu sens ses doigts accrocher la fermeture éclair de ta mini-robe noire et tu le laisses faire. La plupart des gens ici sont déjà à moitié nus, en maillot, en sous-vêtements, quelques uns sont encore habillés. Tu en vois qui font l'amour par ci par là. La nuit est bien avancée et tout le monde est parti dans son propre délire. Ta robe glisse sur ta peau jusqu'au sol, tu te retrouves seulement dans tes sous vêtements noirs en dentelles qui tranchent avec la pâleur de ta peau. Tes cheveux cascadent dans ton dos. Tu sais que tu es désirable. Tu en profites. Ton possible amant te retournes dos à lui, il dévore ton cou de baisers brûlants, ses mains caressent ton ventre nu alors que tu continues de danser sensuellement contre lui. Tu te mords la lèvre inférieure puis tu rouvres tes yeux pour le regarder lui. A toi de jouer mon amour. Je serais la gagnante de la soirée. De la nuit. Cap.  

Ton baiser se prolonge. La fille est belle, elle sait embrasser et sait ce qu'elle veut. Tu aimes son baiser mais il te passe complètement au-dessus en fait. Tu l'embrasses elle mais tu ne penses qu'à elle. Lentement, tu mets fin au baiser et la regarde. Elle ne s'est pas gênée pour te rendre la pareille, laissant ce con lui dévorer les lèvres comme si c'était un hamburger. Tu sens une rage sourde monter en toi. Tu pourrais le tuer ce salopard pour la manière dont il la traite. Il l'embrasse, il embrasse ta possession. Il la déshabille. La caresse. T'as des envies de meurtre. Tu imagines déjà comment tu peux envoyer cet individu valser à travers les murs de la pièce avant de l'achever avec une bouteille cassée. Ou un couteau bien tranchant.  Il touche ton corps. Caresse ta poitrine. Embrasse ton cou. T'es à deux doigts de fondre sur eux quand tu tombes sur son regard. Elle te regarde, satisfaite de ce qu'elle savait qu'elle t'infligeait. A ce moment là, l'orgueil reprend le dessus et tu te calmes. Le jeu avant tout. Même si cela doit conduire à des limites jamais franchies jusque là.

T'essaie de te concentrer sur ta blonde et de profiter de la danse qu'elle t'offre. Elle déboutonne deux boutons de ta chemise, glisse ses mains sur ton torse et les griffes légèrement. Elle te murmure quelque chose à l'oreille qui te fait franchement rire. Elle est drôle comme fille, parfaitement dans le genre que tu aurais ramené chez toi à une époque. Aujourd'hui plus personne ne satisfaisait autant que Ryn et tu ne cherches même plus vraiment à essayer de trouver une autre. Sauf que ce soir, tu pourrais bien le faire. Tu embrasses de nouveau ta blonde avant de lui répondre en lui murmurant. Ses yeux brillèrent d'excitation. Les tiens brillaient de sadisme. Elle te vole un baiser rapide avant de s'en aller s'occuper de ce que tu lui avais demandé. A ce moment, tu poses à nouveau les yeux sur Ryn. Elle était encore en train d'embrasser ce gros porc. Et vu comment ce dernier remontait les mains dans son dos, tu savais exactement ce qu'il s'apprêtait à faire. Hors de question. Tu traverses la piste en trois enjambées et poses une main sur ses doigts au moment même où il allait dégrafer le soutien-gorge. Tu le regardes avec toute la haine que tu ressens pour lui à la seconde, te retenant difficilement de planter ton poing dans sa figure de rat dopé. Tu tournes Ryn vers toi sans un mot et la regarde droit dans les yeux.

T'as pas besoin de parler. Elle comprend ce que tu ressens là sur le moment. T'as pas peur de lui montrer qu'elle avait réussi à te toucher. Mais elle comprend aussi que t'es pas prêt de laisser tomber. Hors de question de flancher. Une main la retenant fermement contre toi, tu attrapes ses lèvres avant de glisser habilement ton autre main dans son slip. Sa chatte est ta seconde maison, tu la connais comme ta poche. Tu enfonces violemment deux doigts en elle et approfondis le baiser avec force quand elle essaie de se dégager. Des va-et viens brutaux, un baiser fougueux. Tu veux faire passer un message: elle est à toi. Pris dans ton élan, ton propre jeu se retourne presque contre toi mais la blonde débarque à ce moment là pour vous interrompre. Elle te glisse quelque chose à l'oreille et tu lui souris. Elle est déjà dans son bikini, la piscine chauffée était prête. Tu souris, satisfait et lâche Ryn pour passer un bras autour de la blonde, comme si cette dernière était beaucoup plus importante. Puis tu la regardes dans les yeux, avant de te diriger vers l'arrière de la maison. Suis moi si tu peux. Souffres avec moi si t'en ai cap.

Oh danger quand tu nous tiens. Impertinente et provocatrice tu essayes de le faire craquer et tu y arriveras. Tu le sais. Et il le sait aussi. Tu es tellement forte à ce jeu là. Désabusée, enfant trahie et blessée, l'insolence est ton arme la plus redoutable pour affronter ce monde cruel qui te détruit chaque jour un peu plus. A moitié nue contre cet inconnu, c'est pourtant lui que tu fixes de tes yeux si clairs, si tourmentés. Et il te le rend bien ce regard. Cette attitude sarcastique toute en violence contenue qui te murmures un "fais moi mal si tu peux. cap." Tu en es capable. Et tu vas le faire. C'est à ce moment là qu'il craque, t'arrache à cet homme qui te vénère doucement pour t'embrasser avec violence en te pénétrant sans aucune douceur. Tu te défend. Tu essayes de le repousser sans y parvenir. Peut-être que tu ne le veux pas réellement. Tu sais que tu as gagné cette partie mais la prochaine manche sera d'autant plus dure. Tu sens ses doigts remuer en doigt et tu rejette la tête en arrière en te mordant la lèvre inférieure. Et aussi soudainement qu'il a commencé il se retire avec la blonde, te lançant un regard brûlant et railleur qui te fais bouillir. Parce que ça fait mal putain ! Tu lui lances un regard qui lui promet une vengeance dont il se souviendra.

Ton inconnu revient. Il n'a pas tout compris mais ça n'a pas trop l'air de le déranger. Ca a plus l'air de l'avoir excité et tu as un sourire carnassier. Te dressant sur la pointe des pieds tu lui glisse quelques mots à l'oreille et il acquiesce. Oh que ta vengeance sera douce. Vous descendez jusqu'à la piscine chauffée. Comme si tu allais le laisser s'éloigner de toi avec cette pétasse peroxydée. Ils sont là. Pas très loin. Tu jettes un regard à ton amant qui acquiesce et te laisses faire. Alors tu te diriges vers eux, tu attrapes la blonde par les cheveux et tu la balances à l'eau en te fichant complètement du fait qu'elle puisses se faire mal, tomber sur quelqu'un, ou ne pas savoir nager. T'en a rien à faire. Ce que tu veux c'est lui. Et ta vengeance. Sa souffrance. Tu l'attrapes par la nuque, agrippe ses cheveux, l'attire à toi pour un baiser fiévreux alors que ta main se glisse dans son bas pour le caresser. Tu sais y faire. Tu sais ce qui lui fait perdre la tête. Tu le connais par coeur. Il est à toi, et seulement à toi. Aucune salope ne pourra jamais changer ça. Aucune ne pourra jamais le connaître comme toi tu le connais, savoir ce qui le fait instantanément vibrer, ce qui le consume tout doucement mais avec violence.

Tu lâches ses lèvres pour descendre, lui offrir des baisers brûlants dans le cou, sur son torse musclé et dénudé. Tu lui jettes un regard sans cesser de descendre. Puis quand tu sens qu'il est sur le point de perdre pieds, tu t'arrête. Tu te relève. Tu lui offres un sourire mauvais puis tu tourne les talons en lui tournant le dos et tu vas retrouver l'autre garçon qui n'est plus qu'en boxer et à moitié dans l'eau. Tu te laisses glisser dans ses bras de manière lascive. Ton soutient-gorge saute rapidement, libérant ta poitrine et tu te tournes dans ses bras pour lui faire face, le regarder droit dans les yeux de manière provocatrice alors que ton amant empoigne tes seins, les malaxe, joue avec tes tétons, le visage enfoui dans ton cou. Tu laisses échapper un soupir de plaisir. Tu as toujours été sensible de la poitrine, tu aimes qu'on s'occupe de la tienne. Et il fait ça très bien. Tu es en feu. Tu as envie de plus. Personne ne fait attention à vous, les autres sont trop occupés à leurs propres affaires. Tu sens la main de ton inconnu descendre vers ton intimité et tu le laisses faire, rivant ton regard à celui de Cielo. Qui souffre maintenant ? Viens me récupérer si tu le peux. Cap.  

Tu te diriges vers la piscine en riant avec ta blonde. Tu sais que Ryn va te suivre. Elle ne résistera pas à l'envie de voir jusqu'où tu pourras aller. Elle ne résistera pas à l'envie de se venger, de te faire encore plus mal. Et tu n'attends que ça. Ce soir, tu ne laisseras rien passer. Tu ne fléchiras pas, quelque soit ce que tu pourrais endurer. Si elle ne lâche pas, alors vous en sortirez perdant tout les deux. C'est la règle du jeu. Il n'y a pas de place pour les faibles dans votre histoire tordue et malsaine. Personne ne peut comprendre. Déjà que vous même n'arrivez pas à extirper la logique de cette histoire. Vous vous imposez des tortures, vous vous faites du mal volontairement. Et le pire, c'est que vous aimez ça. Jusqu'à un certain point, oui. Pour le moment, tu ne sais pas encore jusqu'où tu étais prêt à aller pour la blesser. Et pendant que tu regardes les couples en chaleur dans la piscine, tu te dis qu'il valait mieux pour elle qu'elle ne te pousse pas à bout.

Sans que tu ne la vois venir, elle débarque et balance ton coup du soir dans l'eau avec une sauvagerie très excitante. Touchée. Tu aimes savoir que ta blonde la fait rager autant que son clown te t'énerve toi. Se faire mal. C'est ça le jeu. Et ce qu'elle te fait subir là pour le coup te fait presque craquer. Elle t'embrasse, te caresse et tu la laisses faire. Tu sais à quoi elle joue, tu sais qu'elle n'ira pas au bout, qu'elle ne lâcherait pas aussi facilement. Tu pourrais l'arrêter et ne pas lui donner ce plaisir mais tu la laisses faire. Parce que tu aimes ses caresses. Elle te fait vibrer, te fait te sentir encore plus vivant que tu ne l'es déjà. Il n'y a personne sur terre qui pourrait le faire aussi bien qu'elle. Alors tu la laisses s'amuser et tu profites de ces quelques instants. Quand elle te lâche et retourne à son con, fière de ce qu'elle venait de te faire subir, tu as des envies de meurtre. Tu as beau t'y être préparé, la pilule a du mal à passer. Et plus tu le regardes mettre ses mains dégoûtantes sur ta poitrine, plus tu as du mal à te contenir. Tu pourrais y aller et arrêter tout ça tout de suite. Mais pas encore. Elle n'a pas encore assez eu mal.

T'aperçois la blonde qui te fait des signes de la main depuis la piscine. Tu pourrais la rejoindre et la baiser là dans l'eau sous les yeux de Ryn. Ça pourrait être tellement jouissif. Mais c'était encore trop tôt pour ça. Il y avait d'autres moyens de la mettre hors d'elle. Tu fais un signe à ta blonde et elle te rejoint. Tu lui murmures quelques mots à l'oreille et elle te sourit, apparemment très intéressée. Tu l'embrasses en regardant Ryn dans les yeux avant de la laisser partir en lui tapant les fesses. Tu l'as envoyé s'amuser avec Ryn et son rat. Elle se glisse entre eux et commence déjà à embrasser le rat en question. Tu souris, satisfait de toi. Tu sais à quoi tu joues, le fantasme ultime d'un homme est toujours d'avoir deux nanas en même temps. Et celle-là spécialement était du genre coriace, elle ferait tout pour se faire baiser par ce gars si elle voulait avoir une chance avec toi pour le reste de la soirée. Tu te sentais un peu mal de l'utiliser comme ça alors qu'elle était plutôt sympa, mais pour le jeu, t'étais prêt à tout. Voyons voir comment elle réagit en te voyant t'immiscer indirectement dans son duo. Surtout avec cette blonde, qu'elle semblait ne pas saquer. Tu la regardes et son expression fait naître un sourire sadique sur tes lèvres. Ça fait du bien.

Tu avais prévu de rester profiter du spectacle au maximum mais tu es soudain interrompu par deux jeunes filles qui se joignent à toi, une bouteille de tu ne sais quelle liqueur à la main. Les jums Cindy et Mindy. Les jumelles les plus canons et les plus délurées qu'il t'ait été donné de connaître. Elles ont toujours tourné autour de toi et semblent ce soir bien décidées à assouvir leurs fantasmes. Et toi ? Ryn. Vos regards se croisent et se soutiennent longtemps. Le jeu. Avant tout le reste. Tu prends la bouteille des mains de Mindy et tu en prends une longue gorgée avant d’attraper les lèvres de Cindy pour un baiser alcoolisé. Elle te dévore littéralement la bouche, tu n'as jamais vu une fougue pareille. Pendant que t'essaies de suivre le rythme, tu sens la main de Mindy descendre dans ton pantalon. Elle attrape ta queue à pleine main et commence à la malaxer. Tu retiens un gémissement et change de partenaire pour un baiser encore plus fougueux. T'avais pas prévu ça mais ça tombait vraiment à pique. Les mains passées autour de leurs épaules pendant qu'elles se pressent contre toi et s'amusent avec ton corps, tu replonges ton regard dans celui de Ryn, mauvais. Les limites commencent à être franchies. Je peux encore aller plus loin. Tu n'as qu'un mot à dire. Cap.

Tu savais que t'allais un peu loin. Tu franchissais des limites. Tu voudrais bien t'arrêter mais c'était trop grisant. Tu ne voulais pas être celui qui baisse les armes en premier. Pas tout de suite. Le jeu ne faisait que commencer. Pourtant, tu ne peux t'empêcher de sentir ton ventre se nouer quand tu la regardes. Elle est en colère. Elle a mal. Elle n'a pas besoin de le dire pour que tu le comprennes. Vous aviez déjà joué à ce jeu de malade, mais cette fois-ci vous cassez toutes les règles. Ni l'un ni l'autre n'avez l'intention de lâcher et tu sens qu'au final, tu finiras par le regretter. Un instant, tu penses à tout laisser tomber, à déclarer forfait. Que vous arrêtez ce jeu stupide et que vous vous retrouvez dans une des chambres de la maison pour faire l'amour comme jamais. Juste un instant. Parce que la seconde qui suit, elle attrape la blonde par les cheveux et lui roules une pelle. Tu te redresses, furieux. Tu sais ce qu'elle a en tête mais tu n'oses pas y penser. Elle n'oserait pas. Tu n'oserais pas, n'est-ce pas Ryn ?

Mais si, elle le fait. Elle attrape la queue de ce con et commence à le sucer comme un bonbon à la fraise. Ton sang fait un tour dans tes veines. Là, elle a réussi. Tu as mal. Tu as très mal. Ce n'est pas la première fois que tu la vois sucer un homme, vous avez déjà eu à faire des parties à trois ou même à quatre lors de vos délires passées. Mais c'est ce que s'est. Le passé. Il y a très longtemps que dans ta tête, elle n'est plus à partager. Elle est à toi, à toi et à personne d'autre et elle le sait. S'amuser ainsi à tailler une pipe à un autre homme sous tes yeux, c'est au-delà de tout ce que tu aurais pu imaginer subir ce soir. Tu as tellement la rage que tu ne sais pas de quoi tu serais capable si jamais tu t'approchais d'eux. Tu prends la bouteille des mains de l'une des jums et t'avales plusieurs gorgées coup sur coup. Ta gorge brûle. Ton cœur saigne. Ton cerveau bouillonne. T'hésites entre aller arrêter tout ce cirque ou rester là et faire une crise cardiaque. Tu la regardes. Et tu changes d'avis. Elle a l'air d'aimer ça. D'aimer la rage qu'elle déclenche en toi. Elle est prête à se lâcher à son tour, aller jusqu'au bout, te faire craquer. Tu ravales une gorgée de ce que tu buvais et que t'arrivais toujours pas à identifier et tu lances la bouteille vide dans sa direction. Celle-ci rebondit sur la tête de la face de rat avant de s'écraser au sol. Il gueule un instant et regarde derrière pour voir d'où venait le coup. Allez vas-y vieux, qu'est-ce que t'attends ? Baise les ensemble ! tu lui lances, comme pour l'encourager. Il te fais un signe de main et semble décidé à suivre ton conseil. Tu regardes Ryn. Tu ne souris plus. T'attends.

Les jums semblent s'être excitées à fond. L'une commence à descendre pour te faire une fellation mais tu l'arrêtes. Pas ici. Pas maintenant. Elle fait la moue et te propose de monter chercher une chambre vide. Tu leur réponds que vous pourriez toujours entrer dans la piscine mais elles n'ont pas l'air très réceptives à l'idée. Alors tu leur dis que vous pourriez monter dans une chambre si l'une d'elles pouvait pouvait te rendre un service. Quelques secondes plus tard, t'avais de nouveau le regard planté dans celui de Ryn. Tu bouillais de l'intérieur. T'avais envie de lui rendre son coup, de lui faire mal jusqu'à ce qu'elle se rende. Mindy lui a porté ton message. Ou tu te décides à te faire défoncer par ce rat, ou tu devras me regarder me taper les jums. Elle a voulu jouer, maintenant vous alliez jouer. Fini les petites provocations. T'étais prêt à la laisser te faire du mal. Et t'étais prêt à lui rendre la pareille. Jusqu'à ce que l'un de vous touche le fond et arrête les frais. Vas-y, babe. Montres moi que t'en ai cap.

Tu te dégoûte. Franchement pour le coup tu t'écoeures royalement. Tu sais que c'est le jeu. A celui qui fera le plus de mal. Qui provoquera le plus. Qui ira le plus loin. A celui qui brisera l'autre le premier, grand gagnant de ce jeu de merde qui vous prend aux tripes. Je te briserais le coeur le premier. Cap. Mais t'es plus sûre de toi. Ce que tu es en train de faire te donne envie de vomir. Tu lis dans ses yeux la cassure, le sentiment d'intense trahison que tu viens de provoquer. T'es allée trop loin. T'as trop déconné. T'aurais jamais du faire ça. Sucer ce mec, cet inconnu sous ses yeux c'était même plus du domaine du jeu, c'était carrément du domaine du sadisme à ce stade là. Tu le vois trembler de rage, tu lis dans son regard à quel point ce que tu viens de faire est impardonnable. Tu lui appartiens autant qu'il t'appartient. Autrefois vous vous êtes amusés à plusieurs. Ils vous arrivent encore de le faire mais en parfait accord l'un avec l'autre, sans chercher à vous faire du mal. Là tu n'a cherché qu'à le blesser. Et tu as réussi. Il lance sa bouteille à l'apollon et l'apostrophe. Ses mots font mal mais l'apollon ne le prend pas comme tel. Au vu de son excitation il a bien l'intention de vous baiser toutes les deux.

Cielo joue avec les jumelles. Tu sais ce qu'il a en tête même si tu ne sais pas clairement ce qu'il a demandé a l'une d'elle. Jusqu'à ce que l'une de ses pétasses lui apporte son message. Etre baisée ou le regarder baiser ces garces. Tu le fixes, impassible. Tu te redresses. La blonde est toujours à genoux sur la queue du type. Toi t'en a plus rien à faire. Tes cheveux bougent et retombent sur tes épaules, dissimulant presque ta poitrine tellement ils sont longs. Tes yeux gris fixent Cielo. Tu ne bouges pas. Tu trembles. La jumelle est retournée vers lui. Toutes les deux sont accrochées à son cou. Il les serre contre lui. Te fait ce sourire carnassier qui à la base t'appartient. Sur lui c'est encore plus douloureux. Tu serres les poings. Tu veux pas lâcher. Pourtant ce soir tu sais que tu es allée trop loin et que tu lui as fait beaucoup de mal. Étonnement c'est ce qui te fais craquer.

Les larmes se mettent à ruisseler sur tes joues et tu ne cherches même pas à les lui dissimuler. Puis tu fais ce geste. Tu recules d'un pas. Tu secoues la tête. Non. Pas Cap. Tu abandonnes. Tu as perdu. Et tu le laisses savourer sa victoire. Tu attrapes rapidement ton soutient-gorge sur le sol puis tu tournes les talons et tu t'enfuis en laissant l'apollon se taper la blonde et Cielo faire ce qu'il veut. Dans le salon tu cherches ta robe. Tu as du mal à la trouver mais finalement tu attrapes le bout de tissus noir. Tu essayes de te rhabiller en pleurant. Cette fois tu as mal. Bien mal. Et tu ne le dissimules pas. Tu as envie de vomir. Tu as la tête qui tourne. Ce jeu va trop loin. Mais il a gagné. Qu'il savoure sa victoire s'il le désire. Toi t'en supporteras pas plus. Tu veux t'enfuir d'ici. Partir. Pleurer quelque part. Au détour du couloir une main attrape la tienne et tu te retournes. Il te fixe et tu pleures. Tu essayes de te défaire de son emprise, tu te laisses glisser contre le mur jusqu'au sol. A genoux tu déclares forfait. T'es pas assez forte. T'es la plus faible de vous deux. La poupée brisée. T'a voulu jouer et t'a perdu. Et ta mal putain ! T'as l'impression qu'on t'arrache le coeur de la poitrine, qu'on le broie, qu'on le poignarde avec violence. Ta mal au ventre. Tu n'arrive pas à t'arrêter de pleurer.

Et tu détournes la tête pour ne pas le regarder. Ne plus le voir. Ne plus souffrir. C'est bon, il a gagné, il t'a mise à genoux, il a prouvé qu'il était le plus fort, qu'il t'avait fait le plus souffrir, que t'étais la plus blessée - quoique - il n'est pas obligé de rester là. Tu veux pas le voir. En fait si tu veux le voir. Ou pas. Tu ne sais pas. Plus. T'es paumée. T'as mal. Et le seul qui pourrait guérir ce mal, parallèlement parlant c'est le même qui te l'inflige. Tu le voudrais pour toi. Tu l'as dans la peau ce mec. Mais t'es incapable de cesser le jeu quand bien même t'en crèverais. Ta perdu ce soir et tu te jures de gagner la prochaine manche. - Vas t-en, tu murmures. T'as gagné. J'ai abandonné. T'es un putain de salopard Cielo. Et j'suis qu'une pauvre conne. Dégage, va baiser ces pétasses, j'm'en sortirais sans toi. Cap. T'es méchante. Et tu mens aussi. T'es pas cap de t'en sortir sans lui. Mais ça tu lui avoueras pas. A genoux et toujours combative. Tu lui laisseras pas toute la gloire. Jamais. Cap.  

Pendant que tu regardes Mindy revenir vers toi, tu te demandes ce qui va se passer maintenant. T'étais prêt à la suivre quel que soit ce qu'elle décidera. Tu te connais, tu sais que tu peux aller très loin mais comme tout le monde, t'as des limites. T'es pas un robot, ton cœur n'est pas fait de pierre et il y a bien quelque chose qui pourrait t'arrêter ce soir, si elle ne se décidait pas à le faire: sa souffrance. Aussi jouissif que ça puisse être, tu ne pourrais pas fermer les yeux et la regarder avoir mal. Tant que c'est supportable, ça va. Tant que ça vous amuse, c'est bien. Mais si tu sens qu'elle ne supporte plus, t'es prêt à arrêter. Comme t'étais prêt à arrêter tout à l'heure avant qu'elle ne se décide à te rendre la monnaie de ta pièce. T'as décidé sur le coup que ce n'était pas encore assez, que tu pouvais encore lever le jeu d'un cran. Maintenant tu regrettes. T'es allé loin. T'es allé trop loin. Et tu ne t'en rends compte que maintenant.  

Elle pleure. Elle a craqué. Tu mets les mains en poches et tu la regardes. Maintenant tu te sens bien stupide. Ryn n'est pas du genre à baisser les armes. Pas du genre à montrer qu'elle souffre. Si elle ne cherche même pas à te cacher ses larmes, si elle ne pète pas une bonne gueularde avant de partir en courant, c'est qu'elle était à bout. Tu as merdé. Tu as trop poussé les choses. Tu as riposté à un moment où tu aurais dû laisser couler. Et tu lui as fait du mal. Le jeu. Encore et toujours ce jeu débile que vous n'arrivez pas à calmer. Pourquoi jouer quand ça fini toujours par vous détruire ? Qu'est-ce qui n'allait pas dans vos têtes à tous les deux ? Tu la regardes partir et tu sens qu'une partie de toi s'arrache. Tu as gagné. Mais la victoire n'a pas le goût qu'on lui connait. Cette victoire là était encore plus douloureuse que la défaite. Tu aurais perdu que tu te sentirais sûrement encore plus heureux que tu ne l'es actuellement. Les jums recommencent à te caresser et te reproposent de finir la soirée dans une chambre mais tu les remballent sans ménagement avant de les planter là pour repartir vers la maison. Le jeu était fini. T'as plus besoin d'une blonde ou d'une paire de jumelles, même si elles étaient canons et sympas. Ton être n'appartient qu'à une seule personne et t'as besoin de la retrouver. Tout de suite.

En supposant qu'elle se rhabillerait avant de partir, tu te diriges tout droit vers le salon. Tu l'aperçois s'en aller et tu fais rapidement le tour pour l'attraper dans le couloir. Elle est là contre le mur et elle pleure. T'es incapable de parler. Tu ne sais pas quoi dire. Tu regrettes amèrement toute cette histoire et peut-être même toute cette soirée. Si tu pouvais revenir en arrière, tu ne serais même pas venu du tout. Vas t-en. T'as gagné. J'ai abandonné. T'es un putain de salopard Cielo. Et j'suis qu'une pauvre conne. Dégage, va baiser ces pétasses, j'm'en sortirais sans toi. Cap. Ton coeur se brise au fur et à mesure qu'elle parle. Et elle avait raison, tu n'étais qu'un putain de salopard. Tu savais que cette soirée risquait de mal finir et pourtant tu n'as rien fait pour arrêter les choses. Bien au contraire. Maintenant qu'elle était à terre, tu souffrais. T'avais tellement mal que tu te retenais de pleurer avec elle. Il n'y avait pas de victoire dans cette histoire. Comme tu l'avais prédit au début, vous en sortiez perdant tous les deux, détruits par l'orgueil, des égos démesurés et un jeu trop malsain, même pour vous. Tu as envie de t'excuser mais les mots ne sortent même pas de ta bouche. Que dire ? Je suis désolé ? Ça suffirait à effacer toute cette douleur que tu lui as infligé ? Non, tu ne crois pas.

Tu la soulèves et tu dégages son visage de ses mèches folles. T'essuies ses larmes et tu poses ton front sur le sien. Tu fermes les yeux. Tes doigts descendent le long de ses bras pour entrelacer les siens. Il n'y a pas moyen de parler, tu n'y arrives pas. Tu préfères encore utiliser une télépathie imaginaire pour lui faire comprendre tout ce que tu ressens actuellement. Tu te détestes. Tu regrettes tellement tout ce qui s'est passé. Elle t'a fait du mal oui, mais tu n'as pas hésité à lui rendre la pareille. Le jeu. Qui vous oblige à y jouer ? Tu l'enlaces à la taille et tu l'embrasses. Doucement. Délicatement. Presque comme si tu avais peur qu'elle te rejette. Elle aurait pas tort, tu le mérites bien après avoir été aussi immonde. Tes mains glissent dans son dos et tu rouvres la fermeture Éclair de sa robe pour la deuxième fois dans la soirée, laissant le vêtement retourner au sol. Cette fois, c'est toi qui le fait. Et la première fois aussi c'est toi qui aurait dû le faire. Tu la regardes longuement avant de l'entraîner vers le salon, de nouveau sur la piste de danse. Tu la laisses là quelques secondes, le temps d'aller changer la musique sur la chaîne wi-fi. A cette heure, il n'y avait plus beaucoup de monde sur la piste. Mais les quelques têtes qui étaient encore là surent immédiatement qu'ils allaient devoir faire de la place lorsque les premières notes The Hills s'élevèrent. Les rois de la piste allaient danser.

Tu reviens vers Ryn et tu lui tends la main, sur une piste qui était maintenant totalement déserte. Certains avaient déjà leurs appareils allumés, prêts à vous filmer. Vous vous étiez amusés à créer cette chorégraphie pour un concours de danse alors qu'à la base vous n'êtes même pas danseurs. Encore un cap, mais qui a été dans le bon sens. Vous aviez gagné le concours. Le jury avait dit qu'il n'avait jamais vu un duo aussi passionné et fusionnel. Une chorégraphie aussi sauvage et sensuelle. C'est ce que vous êtes. Passionnés et fusionnels. Sauvages et sensuels. Tu avais besoin que vous retrouvez cette fusion ce soir. Que vous restaurez cette petite partie que ce jeu débile venait de briser. Tu avais besoin d'elle, de sa fougue, de sa passion, de sa sauvagerie. Qu'elle vibre avec toi et que vos deux corps ne fassent plus qu'un sur un rythme que vous adorez tous les deux. Qu'elle laisse tomber sa douleur. Que tu puisses enfin lui parler. S'il te plait. Plus de jeu. Plus de cap. Juste toi et elle. Et The Weeknd.

Te nem, babe :