Look after me, I'm lost - Elijah

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Look after me, I'm lost

Elijah Mckillan & Megan Anderson

Après lui avoir demandé en plaisantant s’il était un genre de Super Vampire, ce dernier m’avait répondu que si ça avait été le cas il m’aurait déjà emmenée dans une ruelle bien sombre pour me mordre, ajoutant au passage qu’il n’était pas pressé, ce qui m’avait alors fait sourire. Puis lorsque le jeune homme m’avait ensuite dit qu’il avait tout son temps, je m’étais mise à lui raconter ma vie, comme ça, de but en blanc, en plein milieu de ce parc. Mais, à mon grand étonnement, ce dernier ne m’avait pas laissé tomber en cours de récit. Il était resté là, auprès de moi, silencieux, à m’écouter lui déblatérer plusieurs détails de ma vie. Comment faisait-il pour ne pas prendre ses jambes à son cou avec tout ce que j’étais en train de lui raconter ? Me croyait-il au moins ? Après tout, si ça se trouve il se disait simplement que je lui racontais des conneries et que je me faisais des films, tellement ma vie entière avait l’air d’être tirée de l’un d’eux, puis par simple politesse, il restait là en faisant semblant de m’écouter parce qu’il avait pitié de moi. Allez savoir. Pourquoi il était inconcevable à mes yeux que quelqu’un s’intéresse réellement à moi et à ce que je raconte ? Sans doute parce qu’auparavant jamais personne n’avait fait cela. Enfin, si Sam l’avait fait, mais au final il ne l’avait pas fait pour mon bien mais uniquement dans son intérêt. Et si c’était la même chose pour Elijah ? Si en réalité il ne s’intéressait qu’à moi pour oublier ses propres problèmes ?

Bref, alors même que je venais de lui parler de mon père, de sa maîtresse, de ma mère et de ma demi-sœur, qui ne voulait rien savoir de moi, ce dernier avait tenté de me rassurer en me disant que si ça se trouve les choses évolueraient dans le bon sens par la suite. Il avait l’air plutôt convaincu en disant cela, mais moi, je savais qu’avec ce que j’avais fait quelques minutes plus tôt, jamais les choses ne pourraient s’arranger entre Amy et moi. J’avais sciemment menti pour la faire souffrir, autant qu’elle m’avait fait souffrir en me rejetant quand j’avais voulu l’inclure dans ma vie. J’avais tout fait pour les faire se séparer Samuel et elle, et en prime j’avais, comme une idiote, écouté et obéit à tout ce que me disait de faire, mon demi-frère, Brad. Comment avais-je pu en arriver là ? Et comment Elijah pourrait-il encore me regarder en face une fois que je lui aurai raconté tout ça ? J’avais peur de la suite des événements. Peur, une fois encore de me retrouver seule. Et puis, comment pourrais-je être une bonne mère, alors même que je n’arrivais pas à être une sœur correcte et qu’il m’arrivait de devenir complètement folle parfois ? Il fallait maintenant que je raconte cette partie de mon histoire à Elijah, je ne pouvais pas lui mentir, sans même me connaître, il avait tenu à rester auprès de moi alors que j’étais au plus mal, donc pas question que je ne lui cache la vérité. Mon regard perdu dans le vague, j’avais fini par reprendre la parole à nouveau, pour continuer de lui raconter mon histoire. Sans doute la partie la plus sombre de celle-ci d’ailleurs.

- Avec ce que je leur ai fait, cela m’étonnerait fortement qu’Amy et Samuel puissent me pardonner un jour. Avant de venir ici et de vous rencontrer vous savez ce que j’étais en train de faire ? J’essayais de détourner Samuel, un homme envers lequel je commençais à ressentir quelque chose et pour qui je croyais que c’était réciproque, de ma demi-sœur, en lui faisant croire que j’attendais son enfant. Jamais avant de rencontrer mon demi-frère je n’aurai été capable de faire un truc pareil, même si j’avais envie qu’Amy souffre autant que j’avais souffert après qu’elle m’ait rejeté. Et pourtant voilà où j’en suis pour avoir écouté et obéi à mon demi-frère… Résultat, lui il est tranquille je ne sais pas où, puisque je n’arrive pas à le joindre depuis que je suis sorti de ce restaurant et moi ? Et bien je me retrouve enceinte d’un mec que je n’ai vu qu’une seule fois, je passe pour une hystérique aux yeux d’un homme pour qui je ressentais quelque chose et aux yeux de ma demi-sœur. Et maintenant je me retrouve ici, à raconter ma vie à un inconnu, qui va certainement fuir en entendant tout cela et une fois de plus je vais me retrouver toute seule, comme j’ai l’habitude de l’être depuis que je suis toute petite. Comment est-ce que je pourrai être une bonne mère alors même que je ne suis pas capable de me protéger de moi-même ?

Secouant ensuite légèrement la tête de gauche à droite après avoir réalisé ce que je venais de lui dire, j'avais ajouté, en souriant légèrement, sans pour autant le regarder :

- Vous devez me trouver pathétique maintenant que je vous ai raconté tout ça…

Soupirant ensuite, tout en posant une main sur mon ventre durant quelques secondes, j’avais fini par reprendre à l’attention d’Elijah, sans pour autant reposer mon regard sur lui, tellement j’avais honte d’être celle que j’étais devenue.

- Si vous voulez partir vous pouvez… je comprendrai totalement que vous n’ayez pas envie de rester plus longtemps... Après tout, qui aimerait perdre son temps à discuter avec une fille complètement dingue, qui est incapable de dire non à son demi-frère, quand celui-ci lui demande de séparer son meilleur ami et sa fiancée, sur laquelle il a des vues depuis des mois ?

Enfin bon, j’ai l’habitude de me retrouver toute seule. Ce n’est pas comme si mon père, mon demi-frère et l’homme pour qui je pensais ressentir quelque chose m’avait laissé tomber, comme ça du jour au lendemain, sans rien dire…

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Concentré, j'écoute la jeune femme me raconter ses problèmes, les raisons de son désarroi. Je ne peux pas m'empêcher de froncer les sourcils à mesure qu'elle ajoute des informations, car j'avoue que j'ai parfois du mal à suivre. Il ne faut pas m'en vouloir, je ne suis qu'un homme après tout. Un homme, mais certainement pas un lâche. J'ai promis de ne pas fuir en entendant son histoire, et je ne compte pas le faire. Oui, même lorsqu'elle m'apprend avoir manipulé un homme et sa demi-sœur avec sa grossesse. Oui, même aussi quand elle me dit qu'elle est enceinte d'un inconnu. En vérité, il n'y a pas grand chose qu'elle puisse me dire pour me faire fuir ou bien pour la juger pour la simple et bonne raison qu'elle regrette. Elle semble sincèrement s'en vouloir pour ce qu'elle a fait, et ce simple fait prouve qu'elle n'est pas mauvaise et qu'elle peut toujours tenter d'évoluer dans le bon sens.

Vous n'êtes pas pathétique. Tout le monde fait des erreurs, et ceux qui les regrettent sont bien plus intelligents et sains d'esprit que les autres.

Je prends finalement sa main dans la mienne quand elle m'autorise à partir si je le souhaite. Comme si j'allais la laisser comme ça alors qu'elle vient de s'ouvrir à moi ! Ça n'est absolument pas mon genre, et plus je dois dire qu'elle me touche. Cette fragilité m'émeut et, je dois le dire, me donne envie de la serrer dans mes bras pour lui promettre que tout ira bien.

Je ne partirai pas. Déjà, je n'ai qu'une parole, et puis je ne veux pas partir. Croyez-le ou non mais je vous trouve de bonne compagnie, et je n'ai pas l'impression de perdre mon temps.

Je me penche un peu afin de capter son regard et je lui fais un sourire amusé avant d'ajouter : On ne se débarrasse pas comme ça de moi ! Puis, comme j'ai cru comprendre qu'il y a un frère qui ne semble pas totalement innocent dans cette histoire qui la rend si triste, je demande en riant : Votre demi-frère en pince pour votre demi-sœur ? C'est quand même pas de chance ! J'essaie de dédramatiser, de la pousser à rire de la situation, au lieu de la subir. Et dans l'espoir qu'elle accepte, je propose :

Vous ne voulez pas marcher un peu ? Il me semble qu'il y a un marchand de sucreries un peu plus loin, j'aimerais bien nous offrir un paquet de bonbons ou des churros.

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Elijah Mckillan & Megan Anderson

Après lui avoir raconté ce que j’avais osé faire à ma demi-sœur et son petit ami, j’avais dit au jeune homme qui se trouvait à mes côtés, qu’il devait sans doute me trouver pathétique désormais, ajoutant par la même occasion que s’il avait envie de partir suite à ce qu’il venait d’entendre, il pouvait le faire. Seulement, à ma grande surprise, celui m’avait dit qu’il ne me trouvait pas pathétique. D’après lui, tout le monde faisait des erreurs et le fait que j’ai reconnu ne pas avoir bien agit, prouvait que je faisais partie de ce genre de personnes-là.

- Vous croyez ? J’ai plutôt l’impression d’être une personne totalement abjecte moi… je n’ai pourtant jamais voulu en arriver là avec ma demi-sœur et son petit ami, vous savez. Je crois qu’avoir été rejetée à nouveau, alors même que je ne voulais qu’une chose : rencontrer et connaître ma demi-sœur, ça m’a ramené au jour où mon père m’a rayé de sa vie. Je pense que c’est à cause de ça que j’ai perdu pied ces derniers mois et que j’ai fait n’importe quoi.

Grâce à ce jeune homme sorti de nulle part, je commençais à prendre conscience que je n’étais pas la seule responsable dans toute cette histoire et après que celui-ci m’ait dit qu’il ne comptait pas partir et qu’en plus il me trouvait plutôt de bonne compagnie, n’ayant pas l’impression de perdre son temps avec moi, ajoutant par la même occasion que l’on ne se débarrassait pas de lui aussi facilement, je n’avais pas pu m’empêcher de sourire légèrement avant de lui répondre :

- Moi ? Vous me trouvez de me bonne compagnie ? En fait vous n’êtes pas un vampire, mais plutôt un extraterrestre, non ? C’est bien la première fois que je rencontre un homme qui tient ses promesses, qui écoutent une inconnue sans l’interrompre et qui ne fuit pas en courant après un tel récit…

Entendant par la suite Elijah me parler de mon demi-frère, j’avais levé les yeux au ciel l’espace de quelques secondes, après avoir imaginé Bradley en train de fantasmer sur Amy, j’avais repris :

- Ah non tout mais pas ça. Et puis Bradley n’est vraiment pas fait pour Amy. Il est trop arrogant et possessif pour plaire à une fille comme ça. Ma demi-sœur me déteste peut-être, mais je ne lui souhaite pas pour autant de tomber sur un homme comme Brad…

Puis alors même que j’allais prendre la parole à nouveau par la suite, pour lui expliquer pourquoi je disais cela, ce dernier m’avait devancé en m’invitant à marcher un peu en sa compagnie, ajoutant même qu’il avait dans l’intention de nous offrir des sucreries en passant devant le stand de confiserie qu’il avait repéré un peu plus tôt, en arrivant dans ce parc. Secouant alors la tête de gauche à droite, j’avais fini par lui dire :

- Pourquoi pas, mais à une seule condition, c’est moi qui vous offre ces churros d’accord ? Vous en avez trop fait pour moi alors que vous ne me connaissez même pas.

Me levant par la suite, j’avais jeté un rapide coup d’œil aux alentours, avant d’ajouter, en souriant :

- Mais bon, assez parlé de moi. Je n’ai pas envie que vous ne finissiez par croire que je suis le genre de personne à ne parler que de moi ou à commencer toutes mes phrases par « Moi je » parce que ce n’est pas du tout mon genre de faire ça.

Ramenant ensuite une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, j’avais finir par reprendre une dernière fois à l’attention du jeune homme :

- Et vous alors ? Parlez-moi de vous un peu. Vous faites quoi dans la vie à part venir en détresse aux femmes paumées dans mon genre ? Parce que je suppose que jouer les super héros ce n’est pas vraiment votre travail, n’est-ce pas ? A moins que je me trompe…

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Megan apparaît être une femme fragile et un peu perdue, alors il est clair que je ne la laisserai pas comme ça. En plus, elle semble être seule dans ce moment difficile, et s'il y a bien quelque chose que je déteste, c'est (en plus de l'injustice) le fait de voir une personne malheureuse totalement seule. Elle me confie qu'elle se sent abjecte, mais ajoute des faits qui prouvent qu'elle n'a pas agit sans raison, alors je souris. Vous voyez, vous avez des raisons d'avoir agi comme vous l'avez fait. Vous n'êtes pas une psychopathe sans cœur ! Je lui fais un clin d’œil et lâche sa main. Je ne voudrais pas qu'elle pense que je suis là simplement pour profiter des faiblesses d'une jeune femme. C'est bien loin d'être le cas. Vous n'êtes pas abjecte non plus, vous êtes simplement humaine. J'affiche un sourire en coin et ajoute : Et moi un alien, apparemment ! Je réponds à la remarque qu'elle vient de me faire sur le fait que je la trouve de bonne compagnie. C'est sûr, j'aurais préféré la rencontrer dans d'autres conditions, la voir rire et la voir joyeuse, mais ça n'est pas grave. Je perçois la beauté de sa personne, et ça me plaît, je dois l'avouer. Tous les hommes ne sont pas lâches ou égoïstes. J'ose même espérer que ceux qui le sont ne sont pas la majorité et que je ne suis pas le seul à agir et penser comme je le fais. Je sais déjà que je suis loin d'être le seul, puisque mon propre meilleur ami, Jazz, semble partager cette manière d'être et de penser.

Bref, je pensais avoir compris quelque chose sur son demi-frère alors j'en ai fait un blague, mais visiblement, je n'avais pas tout compris. La jolie Megan me répond plus sérieusement, et je me contente de lui sourire. Le fait qu'elle souhaite du bien à sa sœur (ou du moins qu'elle ne lui souhaite pas du mal), et ce malgré les circonstances, est encore le signe qu'elle a un bon cœur. Finalement, je propose à la jeune femme d'aller marcher, afin de s'aérer l'esprit et, pourquoi pas, aller grignoter quelques sucreries. Cette dernière secoue la tête de gauche à droite, un geste généralement apparenté à un refus, alors je pense qu'elle ne va pas accepter. Malgré l'échange que nous avons eu et contrairement à ce qu'elle pourrait penser, je me sens déçu à l'idée que cette rencontre puisse se terminer ainsi. Mais il n'en est rien. Elle me répond simplement que c'est elle qui veut payer. Je me lève aussi, et souris, un peu gêné.

Vous allez me trouver vieux jeu, mais on m'a toujours appris à offrir des présents aux jeunes femmes, et non pas l'inverse. Toujours avec un petit sourire, j'ajoute : Mais puisque je n'ai pas envie de vous quitter tout de suite, j'accepte.

Nous nous mettons donc à marcher, en direction du confiseur, situé à quelques deux cent mètres de là, et Megan me précise qu'elle n'est pas du genre à toujours parler d'elle. Je souris et dis : Je ne le pensais pas. Parfois, on a juste besoin de parler de soi pour mieux se concentrer sur les autres ensuite ! Je souris et l'écoute me poser des questions. Quand elle me demande si super-héros n'est pas mon travail, je ris et dis : Ahhh, vous seriez étonnée ! Je glisse mes mains dans mes poches en laissant dépasser mes pouces et ajoute : C'est un peu le cas, je suis agent au FBI. A cette annonce, j'espère qu'elle ne cherchera pas à fuir ou quoi que ce soit. Pour certaines personnes, mon travail peut paraître inquiétant, comme si j'étais sous couverture pour deviner tous les délits qu'ils ont pu commettre. En vérité, je m'occupe plus de la sécurité nationale des Etats-Unis qu'autre chose. Je suis d'ailleurs le premier à télécharger des films illégalement ou ce genre de choses. Pour la rassurer, j'ajoute : Ne vous inquiétez pas, tant que vous ne menacez pas les Etats-Unis et ses habitants, il y a peu de chance que j'ai des raisons de vous arrêter. Je lui fais un petit clin d’œil amusé et souris en voyant un chien courir dans notre direction. Ce magnifique golden retriever tout en muscle se dirige à toute vitesse dans notre direction, pour finalement frôler Megan et attraper un insecte à quelques mètres. Je me mets à rire et pose à nouveau mes yeux sur la jeune femme. Cette dernière, de dos puisqu'elle a suivi le chien du regard, semble avoir une araignée en bas du dos. Ne bougez surtout pas. Dis-je à Megan. Je m'avance doucement vers elle et frôle malencontreusement les fesses de cette dernière pour récupérer la bête dans ma main. Je suis, bien sûr, un peu gêné de l'avoir touchée de la sorte, mais je décide d'ignorer ce fait en posant ma deuxième main sur la bestiole pour éviter qu'elle ne retourne sur la jeune femme. C'est bon, vous pouvez bouger. L'araignée toujours emprisonnée entre mes mains, je demande innocemment à Megan : Vous avez peur des insectes ?

Spoiler:

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Elijah Mckillan & Megan Anderson

Cet homme était vraiment incroyable. Je venais de lui raconter les pires choses sur moi et dit combien je me sentais abjecte d'avoir agit ainsi et voilà que celui-ci me trouvait plein de circonstances atténuantes. Comment pouvait-il voir en moi une once d'humanité, alors que je ne voyais pas moi-même cette part de moi. C'était bien la première fois que je voyais un homme se comporter avec moi de la sorte. Habituellement soit ceux-ci agissaient comme ça avec moi par simple intérêt ou alors ils ne daignaient même pas s'arrêter à ma hauteur pour savoir ce qui n'allait pas. Lui, en revanche, avait agit totalement différemment et c'est sans doute pour cela, que tout naturellement je lui avais raconté les pires choses que j'avais faite récemment et que j'avais accepté, sans même hésiter une seule seconde, à marcher un peu en sa compagnie. Ce dernier m'ayant proposé par la même occasion de me payer des sucreries ou des churros, j'avais alors repris la parole à mon tour en lui disant que c'était moi qui paierait, en remerciement de son attitude envers moi. Suite à cela, celui-ci avait alors repris la parole pour me dire qu'on lui avait toujours apprit à offrir des présents aux femmes, ce qui avait eu pour effet de m'arracher un nouveau sourire. Passant alors rapidement ma langue sur ma lèvre inférieure, après ses dires, je n'avais pas pu m'empêcher de lui répondre, avant de sourire à nouveau :

- Promis, vous aurez le droit de m'offrir un verre ou autre chose, une autre fois. Comme ça vous ne dérogerez pas totalement à cette petite règle d'or, qui vous tient tant à cœur apparemment.

Marchant par la suite, d'un pas tranquille, aux côtés du jeune homme, j'avais fini par lui demander ce qu'il faisait dans la vie, histoire de m'intéresser à mon tour, à lui. Après tout, il connaissait plein de choses sur moi maintenant, alors il était normal que je me renseigne un peu sur lui, vous ne croyez pas ? Toutefois lorsque ce dernier m'avait répondu qu'il travaillait au sein du FBI, je n'avais pas pu m'empêcher de me stopper net en chemin et de reprendre la parole :

- Ah ben ça ça ne risque pas. D'une parce que je ne suis pas du tout du genre à faire une telle chose et de deux, parce que je n'ai jamais quitté Vancouver de toute ma vie.

Reprenant ensuite le chemin en sa compagnie, j'avais une nouvelle fois était stoppée dans mon élan lorsqu'un magnifique chien était venu en courant dans notre direction, manquant de me faire trébucher sur son passage. Me tournant alors face au chien, pour suivre sa trajectoire des yeux, j'avais sursauté légèrement, en sentant les mains du jeune homme dans le bas de mon dos. Me braquant alors quelque peu, alors que ce dernier m'avait demandé de ne pas bouger, j'avais fini par me tourner à nouveau face à lui, après qu'il m'ait dit que c'était bon, puis alors même que j'allais prendre de nouveau la parole pour lui demander ce qui lui avait pris de faire ça, j'avais été prise de court par sa question.

- Euh... ça dépend... De quel genre d'insectes il s'agit ? C'est quoi ? Si jamais c'est...

Pas le temps de terminer ma phrase, que mon regard s'était posé sur l'une des pattes de la bestiole que tenait le jeune homme, entre ses mains, pour ne plus la quitter des yeux. Puisque lorsque cette dernière s'était enfui des mains d'Elijah, je n'avais pas pu me retenir de me coller contre lui, un air horrifié sur mon visage, avant de reprendre la parole, totalement paniquée :

- UNE ARAIGNÉE ! Quelle horreur ! J'ai une trouille bleue de ces bestioles, ceci qu'elles soient grandes ou petites. Elle... elle est passée où ?

Totalement hystérique la nana, oui ça vous pouvez le dire. Mais bon les personnes ayant peur des araignées peuvent la comprendre, n'est-ce pas ?

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Je ne saurais pas dire pourquoi, mais Megan me plaît. Elle fait partie de ces femmes sensibles, qui n'ont pas peur de dire ce qu'elles ressentent. Et puis, je dois dire que voir la confiance qu'elle m'a offerte sans même un effort de ma part m'a beaucoup touché. Pendant tout son discours, je n'ai eu envie que d'une chose : la prendre dans mes bras, et lui promettre que tout irait bien à l'avenir. Mais je ne la connaissais pas, et je ne souhaitais pas dépasser les limites de la bienséance. Lorsqu'elle me confie n'avoir jamais quitté Vancouver, je l'observe, et réponds dans un sourire :

Rien n'est perdu, vous pouvez toujours chercher à voyager, si ça vous intéresse. Enfin, tant que ça n'est pas pour menacer les USA, bien évidemment. Je ris doucement à ma propre blague tout en marchant aux côtés de la jeune femme. Parler de sa vie ainsi que de la mienne avec elle me fait plaisir et tout me semble simple. Je n'ai pas l'impression de me forcer, je suis simplement moi-même.

D'ailleurs, je suis véritablement moi-même quand je vais récupérer entre mes mains une araignée qui s'était arrêtée en bas du dos de la magnifique Megan. Je frôle son corps mais, même si je suis un peu gêné par la situation, je ne le montre pas. Je ne pouvais décemment pas laisser cet insecte sur elle. Bref, quand je lui demande si elle a peur des insectes, sa réaction ne se fait pas attendre. Son cri me fait sursauter, et du coup j'échappe la bestiole qui en profite pour filer sous un rocher un peu plus loin. Je ne m'y intéresse pas plus que ça pourtant car, à ma grande surprise, Megan s'est réfugiée contre moi, comme si elle souhaitait que je la protège d'un terrible monstre. Je crois que je peux dire qu'au delà de sa sensibilité, c'est vraiment à ce moment là que j'ai craqué pour elle. Je dois avoir un complexe du sauveur ou je ne sais quoi, mais cette attitude naturelle est fondamentalement simple me fais littéralement craquer. Je la prends naturellement dans mes bras, comme j'ai voulu le faire au moment même où je l'ai rencontrée et je dis doucement :

Ne vous inquiétez pas, je l'ai vue partir. Puis, en me séparant tout de même d'elle, j'ajoute : Je suis désolé de vous avoir fait peur. Je lui souris, et nous nous remettons à marcher en direction du confiseur. Ce fut l'une des plus belles après-midis que j'ai passé jusque là à Vancouver.

» Staryn • Just that you could cut me loose after everything I've lost on you. Is that lost on you ?
» Sign of the times (ft. Elijah)
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» Elijah Mckillan