Une matinée plutôt calme (Mathéo & Carter)

J’avais passé la matinée à la caserne, j’y étais de garde toute la journée. Une journée qui risquait d’être épuisante au vu du travail qu’il y avait à faire. Heureusement pour moi, Mathéo était également là. Il était le collègue que j’appréciais le plus dans cette caserne, non pas parce qu’on avait pratiquement le même âge mais parce que c’était un chic type. En tant que collègue, je savais que je pouvais toujours compter sur lui. C’était un très bon pompier, dommage qu’il avait peu confiance en lui. Vu ce qu’il lui était arrivé, je comprenais totalement.
Assis sur une chaise de bureau en face de lui, je rangeais des dossiers par ordre alphabétique. Une tâche barbante mais qui faisait aussi parti du travail de pompier. Pour soudain casser la blanc qui c’était installé entre nous, le décida de lâcher une blague.

Hey Math, j’ai une devinette pour toi. Qu'est-ce qu'une gousse d'ail jetée contre un mur qui revient ?

Lorsque je m’ennuyais, il n’était pas rare de me voir faire des blagues. Des blagues certes pourries mais qui mettait toujours de l’ambiance. Apparemment Mathéo n’en trouvait pas la réponse.

C'est le retour du jet d'ail. Ah Mathy ! A fore tu devrais avoir l’habitude de mes blagues. Pourtant tu ne trouves jamais la réponse.

Je rigolais mais c’était de bon cœur. Jamais je ne me moquerais de Math. Il avait l’habitude de mon comportement. J’ai toujours été un peu taquin, c’était mon côté chieur mais je l'assumais totalement. Quoiqu'il en soit il était presque l'heure de manger. Il va falloir que je me mette d'accord avec Math de l'endroit où nous allions manger.

En faite, tu veux manger où ce midi ?

Mathéo était un type bien, très sympathique. Tout le monde à la caserne l’appréciait car c’était quelqu’un sur qui on pouvait compter. Il était un peu plus agaçant lorsqu’il était curieux et posait des questions trop personnelles.

Hey mais tu fais ton curieux là ! Disons que je ne suis pas le genre d’homme à se caser si tu vois ce que je veux dire. Je préfère profiter de la vie. Et toi ?

Je m’étonnai que Math ne l’avait pas encore remarqué. A vrai dire, je ne voulais pas lui parler de Rusty. Cette histoire me faisait vraiment mal au cœur. J’étais sans nouvelle d’elle depuis plusieurs mois et ce n’était pas faute d’avoir essayé. Je crois qu’elle ne pourra jamais me pardonner de l’avoir trompé.

Tu sais ta blague tout le monde la connait. Je rigolai puis répondit : Un petit pois dans un ascenseur ! Effectivement nous n’avons pas le même niveau en ce concerne les blagues. Je suis nettement plus doué. Dis-je en se moquant gentiment de lui.

L’heure du déjeuner arriva. Mathéo me proposa ses pattes à la carbonara. Oh pourquoi pas, j’adore ce plat !

HRP:

De toute façon c’est lorsque l’on chercher que l’on ne trouve personne. Personnellement, ça fait un bail que j’ai arrêté de cherché l’âme sœur dis-je en rigolant. Les relations d’un soir sont beaucoup plus intéressantes et sans prise de tête.

J’assumais complètement cette part immature de ma personnalité. A 28 ans, je n’avais pas encore trouvé la personne qui me ferait changer d’avis sur les relations amoureuses. Je n’étais surtout pas prêt à cela. Tout en préparant notre repas du midi, nous discutions de choses et d’autres. Math était un type bien et un collègue que j’appréciais beaucoup.

Merci dis-je lorsqu’il me tendit une assiette de pâtes à la carbonara. J’espère que cette après-midi sera un peu plus mouvementé. J’en ai un peu marre de classer des dossiers.

Spoiler:

Tranquillement et en prenant mon temps, je dégustais avec appétit le plat de Mathéo. Il est vrai que je n'ai jamais été difficile mais je dois l'avouer, ce mec sait très bien cuisiner. Son plat était très bon.

C'est de la balle ton plat ! S'il en reste je vais certainement me resservir.

Toute personne qui me connaissait, disait que je mangeais pour quatre. Heureusement que le sport me permettait de compenser tout ce que je pouvais avaler en une journée.
Soudain l'alarme retentit. Déçu de ne pas pouvoir fier mon assiette, Mathéo me secoua "Allez bouge tes fesses, on n'a pas le temps".

Ouai ouai, j'arrive !

Avec le temps, j'avais apprit à ne plus être aussi stressé lorsque l'on devait partir en expédition. Nous montions dans le camion en direction du sud de Vancouver. Un immeuble prenait flamme.