les terreurs Miller - carter & wren

Comme au bon vieux temps, j'avais demandé à Wren de me rejoindre dans un pub histoire de raviver de bons vieux souvenirs. Etant plus jeune, nous avions la fâcheuse habitude d'arpenter les bars de la ville en nous soûlant la gueule. C’est donc avec pleins de souvenirs en tête que je m’installai devant sur un tabouret situé devant le bar. En attendant mon frère, je commandai une chope de bière. Ici, elle était vraiment délicieuse. Je m’apprêtais à la déguster lorsque j’entendis mon frère crier mon nom comme un abrutit. Celui-là, il n’en perd pas une pour me foutre la honte ! Wren, pas la peine de crier. Ça va très bien et toi ? Il est vrai qu’en tant que jumeau Wren et moi nous nous ressemblions beaucoup. Peu nombreuses sont les personnes qui arrivent à nous différencier. A vraiment dire, je voyais totalement la différence. J’étais largement plus beau que lui. Cette pensée dessina un léger sourire sur mon visage. Je me suis permis de me commander une bière en t’attendant, j’espère que ça ne te dérange pas.

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De super humeur, j’aurais plutôt dit d’humeur massacrante oui. Il savait et il avait surtout le don de m’énerver très très rapidement. Heureusement que je le connaissais, cette ruse ne marchait plus avec moi. Je savais très bien qu’il faisait ça pour me voir fou de rage mais non, cette fois je ne craquerais pas. Je vois ça, pourquoi es-tu de si bonne humeur ? Tu t’es enfin trouvé une gonzesse ? Dis-je en rigolant. Il c’était passé des semaines sans que je n’aie revu mon frère. Il était bien normal que je l’interroge un peu et puis sa bonne humeur cachait des choses. Arrêtes, je n’étais pas si mauvais. De toute façon le patin à glace c’est pour les tapettes. Vient travailler avec moi, tu ne tiendras pas plus qu’un jour ! On parie tout ce que tu veux. Apparemment ça ne le dérangeait pas le moins du monde que je me sois servis en l’attendant. Bah pas grand-chose et toi mon sucre d’orge ? Ça fait un baille que je ne t’ai pas vu. Du nouveau dans ta petite vie ennuyante ?

Ticia, bien sûr que je me rappelais d’elle. Elle avait fait de mon frère une épave pendant des semaines en l’abandonnant du jour au l’an demain. Ma mémoire de poisson rouge fonctionne très bien, je me rappelle d’elle dis-je avec tant de haine que Wren comprit tout de suite que je ne l’a portais pas dans mon cœur. A vrai dire, lorsqu’ils étaient ensemble je l’aimais beaucoup mais je n’avais pas supporté la façon dont elle l’avait quitté et le secret qu’elle avait emporté avec elle. Je ne pouvais donc pas me réjouir d’une telle nouvelle. Ma bonne humeur redescendit. Mais bon si tu es heureux, c’est le principal. Phrase basique que tout le monde disait mais que personne ne pensait. Au lieu de te moquer de ton frère chéri, tu pourrais lui apprendre à patiner, sale jeune. Si maman te voyait elle t’engueulerait ! Je rigolai puis bu une gorgé de cette délicieuse bière. On parie ce que tu veux. Pompier est un métier à la fois physique et mental. Si tu n’arrives pas à supporter le malheur et la souffrance des personnes, tu te fais bouffer tout cru mon bichon ! Notre relation a toujours été comme ça, à se chamailler. Au fond, nous étions très proches. Devant ses phrases mielleuses, je lui répondis : C’est bon t’as fini avec des phrases de fillette ? Tapette ! Puis nous rigolons de plus belle. Le goûter ? Comme quand nous étions gosse ? Sérieux elle abuse maman. Je suppose que ça ne devait pas être très bon !

Wren avait beau être mon frère, je ne partage pas son avis sur les relations amoureuses. A notre âge, il est normal de profiter et de se faire plaisir. Mais lui, ça ne l’a jamais intéressé. Depuis qu’il a rencontré Ticia il y a 8 ans, il n’a dieu que pour elle. C’est une chose que j’admire beaucoup mais qui m’était également totalement incompréhensible. Non sérieux, je suis content que tu te sois remis avec Ticia. On organisera une soirée un de ses jours. Outre le fait qu’elle est menti à mon frère sur son avortement, je ne pouvais pas lui en vouloir éternellement. S’il était heureux avec elle, je devais l’accepter. Et oui c’est dur ! il faut assurer à tout moment être prêt à n’importe quel instant. Et surtout, il faut être un très bon menteur et crois-moi ce n’est pas simple tous les jours ! Dis-je en rigolant. Un bon mentir ça ne s’improvise pas, il faut de l’entrainement. Non aucun problème, monsieur l’agent. Les tapettes comme mon frère ne me posent aucun problème. Je rigole. Je te taquine, arrêtes de faire cette tête ! Outre mon humeur machos, Wren n’avait pas d’humeur, il prenait toujours tout au premier degré.