Quand on vit dans l'arrondissement Plateau Mont-Royal, on doit connaître les moindres commerces de toutes les rues et avec ma formation de coiffeuse, j'avais passé un mois et demi à trouver un emploi dans tous les salons de coiffure. Malheureusement, j'ai frappé à tous les portes et on me répond par la même réponse: On a tout le personnel qu'on a! Déçue et découragée, j'avais été dans le quartier suivant, celui de Rosemont/Petite Patrie et j'ai confiée à ma tante préférée que personne ne veut m'engager. C'est elle qui m'a présentée à Dominique Perrazzino, le célèbre barbier de la rue Masson, et je vous jure qu'il m'a présentée à toute son équipe composée uniquement de... femmes. Personnellement, je n'aurais jamais cru que le salon préféré des amateurs de sports et fréquentée par les gros noms des médias sportifs engagent des femmes comme barbiers. Après avoir fait mon stage de six mois chez Ménick, je suis immédiatement engagée par une coiffeuse du centre commercial Van Horne, située pas loin du métro Plamondon et j'ai travaillée deux ans pour elle. Ayant une âme de créatrice, je suis passé dans le domaine du stylisme en offrant mes services dans une agence de mannequins au centre-ville. Ironiquement, en faisant mon magasinage dans la ville souterraine, j'ai souvent rencontré les salons de coiffure et questionné les propriétaires de mon offre d'emploi. Quelques-uns m'ont avoué qu'ils sont intéressés à m'intégrer mais ils veulent que je fasse mes preuves. Déboussolée, je fais une pause-café pour me commander une repas rapide dans un McDonalds de la Gare Centrale, la gare de train montréalais.