Sos famille en détresse - Brian.

Sos, famille en détresse.
Brian & Hélios

 Encore une fois, ils ont tenté de mettre le sujet Célestine sur le tapis. Oui, encore une fois, ils tentent de te caser avec elle, sauf que là, ils deviennent clairement insistant. Pourtant, vous étiez juste en train de manger, en silence comme toujours, mais il avait fallu que ta mère fasse mine de rien et balance la bombe. « Elle est gentille Célestine, pourquoi ne pas l’inviter à manger ? » ou encore « Elle est de bonne famille, une bonne fréquentation, elle ferait une épouse parfaite. » Tu avais fini par te porter malade, annonçant que tu ne te sentais pas très bien, demandant ainsi pour quitter la table. Suspicieux et déçus, ils finirent par te laisser partir sans en dire davantage à part un « Téléphone lui, elle sera heureuse d’avoir de tes nouvelles. » Oui mais non, ça en était trop, vraiment trop. Tu étouffes, tu sens la nervosité s’emparer de toi. Tu dois fuir cette maison, t’en aller durant quelques jours parce que rien ne va plus. Si tu acceptais beaucoup de tes parents, là, c’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Tu attrapes ton ordinateur portable ainsi que ton sac à dos, y enfournant quelques vêtements, tu descends rapidement les escaliers. « Hélios ! Où vas-tu à cette heure-ci ! » La voix de ton père venait de retentir comme un coup de tonnerre, mais qu’importe, tu ne feras pas marche arrière. « Je vais chez Brian, j’ai besoin d’air. » Avant même qu’il ne puisse argumenter, tu sors de la maison en courant, sautant dans ta voiture. Tu entends ton prénom être crié à plusieurs reprises, mais tu démarres rapidement, le cœur battant la chamade dans ta poitrine. Ils avaient vraiment parlé d’un mariage ? Non mais, ils parlaient de Célestine là, ton amie d’enfance ! Tu ne l’aimes pas. Pas comme ça du moins, pas vraiment. Passant une main dans tes cheveux puis sur ton visage, tu grilles un feu rouge et tu manques de provoquer un accident. Oulà, tu dois te calmer. Tu finis par t’arrêter devant chez ton frère. Rapidement, tu descends de ta voiture et tu sonnes à la sonnette, la mine complètement déconfite, les yeux baissés, cet air que rien ne va implanter dans tes yeux.

© ACIDBRAIN

Sos, famille en détresse.
Hélios & Brian

Ce soir tu as commandé une pizza jambon/champignon, avec un supplément de champignon et de gruyère. Parce que bordel tu aimes les champignons et le gruyère. En réalité tu as voulu faire rapide ce soir, tu as ramené du travail à la maison. Un client est venu dix minutes avant que tu ne fermes le cabinet, il serait accusé de coups et blessures sur sa compagne. Ordinairement tu ne prends pas ce genre d'affaire, tu laisses ça à un de tes collègues, mais là tu n'as pas pu faire autrement ils étaient déjà partis et il a su te convaincre de prendre l'affaire. Alors tout en mangeant tu lis attentivement les documents que le client t'a laissé, tu prends également des notes entre deux bouchés. Au fond ça t'emmerde de ne pas pouvoir sortir, mais le travail avant tout, tu as une boîte à faire tourner. Tu détestes vraiment ce genre de dossier parce que tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir, parce que c'est long et compliqué. Au bout d'une demi-heure tu en es à la moitié des documents donnés et tu ne sais pas pourquoi mais tu sens qu'un truc cloche dans ce que tu viens de lire. Et tu en n'es à la moitié, encore heureux que tu prends des notes. Tu prends ton portable et tu composes le numéro d'une de tes collègue du cabinet. Ce dernier te répond, tu t'excuse et tu lui dis que tu ne le retiendras pas longtemps, tu lui demandes si demain à la première heure il peut venir dans ton bureau car tu as besoin de son avis sur un dossier. Ton collègue s'est empressé de répondre positivement, tu le remercie et tu lui souhaites une bonne soirée avant de raccrocher. Et alors que tu allais te replonger dans l'autre moitié du dossier on sonne à ta porte. Tu regardes une fois l'heure et tu hausses un sourcil, il n'est pas tard, mais il n'est pas tôt non plus, alors tu es parti en direction de la porte d'entrée. Tu ouvres finalement la porte et tu vois avec surprise ton petit frère sur le pas de ta porte, complètement désespéré. « Aller entre. » Dis-tu en t'écartant afin qu'Hélios puisse entrer. Tu fermes la porte derrière Héli et tu vas en direction du salon où tu étais quelques secondes auparavant. Tu ne vas pas lui demander comment il va, sa tête parle pour lui. « Qu'est-ce qu'il y à petit frère ? » Demandes-tu en rangeant tout les documents éparpillés sur la table basse, tu n'as pas réellement envie que ton petit frère voit les affaires sur lesquels tu bosses.

© ACIDBRAIN

Sos, famille en détresse.
Brian & Hélios

 Tu entends la porte s’ouvrir et, doucement, tu lèves les yeux vers ton grand frère. Si autrefois vous n’étiez absolument pas proches, aujourd’hui c’était différent. Il était devenu un modèle, mais également une présence réconfortante pour toi. Tu ne souris pas, rajustant ton sac sur ton épaule. Il sait ce que ça veut dire, il sait que si tu as ton sac à dos c’est que tu vas venir dormir chez lui, c’est presque devenu une habitude. Doucement, tu entres en traînant les pieds lorsqu’il t’invite, te dirigeant vers le salon sans un bruit. Tu te sens à bout de nerfs, étant très émotif de nature et fragile mentalement, tu commençais à perdre pied avec tes parents. Passant une main dans tes cheveux puis sur ton visage, signe de nervosité chez toi, tu observes Brian ranger ses papiers. « Désolé de te déranger. » Tu déposes ton sac sur le sol, finissant par t’asseoir sur le canapé alors qu’il te demande ce qu’il ne va pas. Vu ta tronche, il devait se douter que tu n’étais pas bien, n’étant pas doué pour cacher tes émotions, surtout pas avec lui. « Je…c’est encore les parents. » Ta voix tremble, ta voix se brise et tu baisses les yeux sur le sol. Et là, c’est la catastrophe, tu commences à sentir monter les larmes que tu tentes vainement de ravaler. Du revers de la main tu essuies tes yeux, en essayant de rester discret. « Ils arrêtes pas de me harceler avec Célestine, maman a même parlé subtilement de mariage…je sais ce qu’ils essayent de faire…j’ai l’impression de plus pouvoir rien faire de ma vie sans qu’ils essayent d’y foutre leur trace. » Tu détournes les yeux complètement gêné par ta réaction. Ce n’est pas la première fois que Brian te voit pleurer, mais c’est toujours aussi gênant pour toi. Quand tu étais gosse tu étais le souffre-douleur de ton lycée, revenant avec des coups bleues, pleurant dans ta chambre. Souvent, quand tu t’engueulais avec tes parents, tu venais chez lui et tu chialais comme un bébé…pas très virile hein. « Ils…ils deviennent imbuvables. Que ce soit au niveau de mes études ou encore de moi et de mes relations. J’étouffes Brian. » Oui, tes parents n’étaient absolument pas heureux de te voir faire des études de médecine à cause de leur religion, du coup, tu t’en prenais plein la gueule pour pas un sous. « Je…je peux dormir ici ? »

© ACIDBRAIN

Sos, famille en détresse.
Hélios & Brian

Tu l'admets tu ne t'attendais pas à ce que quelqu'un sonne à ta porte. L'espace d'une seconde, une micro seconde tu t'es dit que c'était peut-être ton exception qui vient sonner à ta porte pour une petite partie de jambe en l'air. Mais en ouvrant la porte tu as eu la surprise de voir ton petit frère sur le pas de ta porte, pourtant maintenant ça ne devrait plus te surprendre et pourtant... Tu n'as pourtant pas vu tes parents depuis qu'ils t'ont jeté dehors, mais depuis ce fameux jour entre Hélios et toi, vos relation se sont nettement améliorer. Ce n'est pas la première fois qu'Hélios débarque chez toi parce que vos parents on franchi la limite d'Hélios... Alors tu le fais entrer et tu sais que tu auras un colocataire pour quelques jours le temps qu'Hélios se calme. Tu l'as guidé jusqu'au salon, bien qu'il sache le chemin tu t'es mis à ranger tes papiers également, tu sais que tu finiras ça plus tard au lit. Tu secoues doucement la tête en l'entendant. « Tu sais très bien que tu ne me déranges pas. » Dans un sens c'est vrai, tu n'as ouvert ce dossier que parce que tu n'avais rien d'autre à faire et parce que tu souhaitais t'occuper en mangeant. Tu as fini par poser la question, tu es curieux de savoir ce qu'ont pu inventer vos parents afin qu'Hélios vienne trouver refuge ici. Tu t'assoies alors sur le canapé lorsque tes papiers sont dans une pochette. Tu hoches la tête en l'entendant, car tu sais que c'est à cause d'eux. Tu entends sa voix trembler et sans t'en rendre compte tu sers les poings. Bon dieu, mais quand est-ce que vos parents vont comprendre qu'ils font du mal à Hélios. Et le geste d'Hélios ne fit que renforcer la haine que tu as envers vos parents. « Putain, mais quand est-ce qu'ils vont comprendre que les mariages arranger c'est dépassé depuis longtemps. Mais surtout que tu ne leur appartiens pas. » On pouvait clairement entendre la haine contre tes parents dans ta voix. Ce genre de comportement te dégoûte. Toi tu y as échappé car tu t'es fais viré de la maison, malheureusement Hélios n'a pas eu cette chance. Tu sais qu'une confrontation avec tes parents est à prévoir et tu sais que c'est pour bientôt. En attendant tu attires Hélios contre toi. « Ils ont toujours été imbuvables petit frère... Même à l'époque où je vivais encore avec vous, bon certes un peu moins qu'à ce jour, ils sont devenus plus cons en vieillissant. » Dis-tu en serrant Hélios doucement contre toi... Tu finis par te demander s'il ne serait pas plus préférable que ton frère vienne vivre définitivement avec toi, au moins il serait loin de vos parents, loin des coups en douce, des reproches... Enfin en espérant qu'ils ne déboulent pas chez toi. « Bien sûr, tu n'as même plus besoin de le demander. »

© ACIDBRAIN

Sos, famille en détresse.
Brian & Hélios

 Oui, tu sais bien que tu ne déranges pas ton frère, pourtant, tu as toujours cette manie de demander pardon. A vraie dire, chez toi, tu dois toujours le faire. Aux yeux de tes parents tu n’es absolument pas parfait, loin de là. Pourtant, tu fais toujours tout pour qu’ils soient fières, sauf au niveaux de tes études et encore, tu ramenais des notes plus qu’excellentes, malheureusement, ils n’en avaient que faire. Pour eux, tu aurais dû devenir prêtre, parce qu’ils en avaient décidés ainsi. Hors, toi, tu n’avais absolument pas envie de finir dans une église. Oh, tu y allais encore par obligations, parce que tu habitais avec eux. Tu finis par expliquer les causes de ta présence à ce frère qui, déjà, commençait à s’énerver. Tu pouvais voir son poing se serrer, la tension envahir son corps. Tu le sais, entre tes parents et lui ce n’est vraiment pas le grand amour. Toi, tu as été adopté, ce n’est pas un secret mais depuis son départ de la maison, ceux-ci avaient fait une fixette sur ta personne. Tu le sens t’attirer contre lui et là, tu craques, ne retenant plus tes larmes. Tu pleures silencieusement contre lui, serrant les dents. Tu es crevé de par tes études qui te prennent énormément de temps, de part cette vie où tes parents ne cessent de t’envahir de part et d’autre. « J’essayes vraiment de faire en sorte qu’ils soient fiers tu sais…j’essayes mais c’est jamais assez. Je pensais qu’avec le temps ils allaient se calmer, mais même mon choix d’études ne les satisfait pas. » Tu renifles avec peu d’élégance, te détachant de ton frère. Si tu en avais eu l’occasion tu serais déjà parti, hors, tu n’en avais pas les moyens. Tes économies filaient dans ta voiture et l’essence, hors, tu n’avais pas le temps de bosser, tes études passant avant toutes choses. « Je sais plus quoi faire pour les rendre fiers. Depuis que tu es parti, ils font une fixette sur moi, ils essayent de tout contrôler. C’est à peine si je peux fermer la porte de ma chambre et dès que maman me voit sur l’ordinateur, elle exige de voir les historiques de peur que j’aies sur des sites porno… » Hors, avouons-le, tu n’avais jamais été sur ce genre de site, ce n’était pas ton genre. A 26 ans, tu étais toujours puceau et tu n’avais jamais eu de relations, trop surveillé par tes parents pour ça.

© ACIDBRAIN

Sos, famille en détresse.
Hélios & Brian

Hélios et toi vous avez eu des années compliqués à cause de vos parents toujours sur votre dos, à surveiller vos faits et gestes, mais depuis qu'ils t'ont virés de la maison familiale tu t'entends mieux avec Hélios, tu essais de prendre soin de lui autant que tu le peux, tu essais d'être là pour lui dès qu'il en a besoin. Un peu comme ce soir, ce n'est pas la première fois qu'Hélios débarque ainsi après une énième dispute avec vos parents, la dispute qui fait déborder le verre déjà plein. Ce qui te surprends le plus c'est que vos parents n'ont pas encore débarqués chez toi afin de récupéré Hélios et surtout qu'ils n'ont pas pas encore téléphonés... Ne pouvoir rien faire doit profondément les emmerder. Hélios fini par t'expliquer ce qui l'amène ici, enfin ce que tes parents ont fait pour qu'il ne débarque avec des affaires pour quelques jours. Sans t'en rendre compte tu as serré les poings en entendant que vos parents envisage un mariage arrangé pour ton petit frère. Tu as attiré Hélios dans contre toi, tes bras se refermant autour de lui afin de le garder contre toi. Tu sens plus que tu ne le vois les larmes d'Hélios couler, tu resserres doucement ton tes bras autour de lui pour lui montrer que tu es là. « Je sais Héli, je sais... Ils n'ont jamais compris que l'enfant parfait n'est qu'utopie, que chaque enfant doit voler de ses propres ailes... Tu es libre de faire tes propre choix Héli... » Vos parents ne se rendent pas compte qu'à force d'agir comme ils le font, ils retournent Hélios contre eux, qu'à force il finira par les haïr... Tu soupires doucement en secouant la tête doucement en entendant Hélios. « Héli... Ce qu'il faut que tu comprennes c'est que la seule et unique chose qui les rendraient heureux c'est que tu fasses ce qu'ils veulent. Tu ne vis pas pour eux Hélios, tu vis pour toi et uniquement pour toi. Tu as le droit de faire tes propres choix, de faire tes propres erreurs... » Tu sais que cette histoire de mariage arrangé et la goutte d'eau qui fait débordé le vase, tu es conscient que même si ça signifie revoir tes parents pour la première fois depuis que tu as été viré de la maison : tu dois agir ! Tu ne supporteras pas de voir Hélios pleurer une fois de plus à cause de vos parents. « Il est grand temps que j'agisse. Il est plus que temps que les parents comprennent qu'ils ne sont plus aux commandes, qu'ils ont affaire à plus fort qu'eux. Tu vas déménager et venir vivre ici. »

© ACIDBRAIN