Tu dates, babe [Maxim]

Une soirée qui s'annonce bien belle, depuis des heures déjà. Une foule énorme à perte de vu que l'on tourne la tête, à gauche, à droite, en face, la piste de danse ne désemplie pas, et c'est ce genre de soirée, bien remplie, que j'apprécie de voir, dans mon métier. Je n'ai pas de quoi m'ennuyer, toujours un verre, un cocktail, ou une discussion à lancer, en plus, pour un mec comme moi, qui apprécie avoir de nouvelle rencontre, avec des femmes, c'est une bonne manière de parvenir à mes fins, et repartir au bras d'une femme différente, chaque soir. Bien des hommes m'envie, j'en suis certain, sans qu'il n'ose l'avouer, parce qu'envier un petit con comme moi, c'est pas très glorieux, mais j'ai certain avantage, que je n'offrirais pas à n'importe qui. Aujourd'hui, c'est une jolie blonde, qui s'amuse à me taper dans l’œil, et je dois admettre que sa poitrine volumineuse, qui s'agite juste sous mon nez, n'est pas pour me déplaire. Quel genre de mec, digne de ce nom, n'approuverait pas une telle technique de drague ? Ce serait une pure folie, encore plus quand la beauté blonde en face de moi, et canon. Le pire, est sans doute que je vois, tous les regards de ces mecs, sur elle, mais qu'elle n'en a, elle-même, qu'après moi.

Plusieurs heures écoulées, je n'ai pas vu le temps passé, mais le soleil rosé du petit matin pointe son nez dans le ciel bleu clair. Je rends mon tablier, et sors en compagnie de ma beauté blonde, qui a accepté un second round, chez moi. Dans ce genre de situation, je suis bien heureux de mettre fais assez de fric, pour changer d'immeuble, pour quelque chose de propre, parce que mon ancien immeuble l'aurait fais fuir, dès qu'elle aurait posé les yeux dessus. C'est pour cela que je n'amenais jamais les femmes chez moi, avant cela, je préférais me débrouiller pour aller chez elle. Et en général, lorsque c'était cela, ou rien, elles choisissaient de m'amener. Aujourd'hui, je n'ai pas à faire attention à ce genre de détail, ce qui est plutôt bien. La jeune femme était en train de me murmurer de sacré cochonnerie à l'oreille, qui ne me laissait pas indifférent, quand mon regard se posa sur la jeune femme qui était en train d'avancer vers nous. De manière assez idiote, un sourire est venu égaillé mon visage. Alors qu'elle n'a pas l'air aussi ravi de me voir, elle. « Maxim, je suis ravi de te voir » J'en oublie quelques instants ma partenaire à mon bras. « Je te présente.. Cindy » Ou Clary, je sais plus, mais puisqu'elle me contrarie pas, c'est que j'ai du visé juste, malgré son regard noir face à mon hésitation.

Après une journée riche en évènement, j’avais passé la soirée au bar avec Elyana. Nous avions fêté notre réussite. Cela faisait des semaines que je n’arrivais pas à terminer le dossier « Adams », faute de preuve. Ayant trop de travail, je m’étais résignée à donner l’affaire à Elyana et avec ses talents de photographe, elle a su être d’une très grande aide en prenant en flagrant délit le mari infidèle. Rien de très original, cet homme d’affaire s’envoyait en l’air avec sa secrétaire âgée seulement d’une vingtaine d’années. Sa femme m’avait contacté après avoir eu des soupçons, d’après elle il partait « trop souvent » en voyage d’affaire. Elle risque d’être bien déçue Madame Adams. Depuis le divorce de mes parents, je n’avais aucun scrupule à détruire un mariage souillé par l’adultère bien au contraire. Cette femme méritait de connaître la vérité. C’est la raison pour on avait dignement fêté notre victoire. Avec Ely, on avait l’habitude de se rendre au pub irlandais situé au centre-ville histoire de se mettre une cuite à la bière qui est soit dit en passant était délicieuse.

C’est donc un peu pantelante que je rentrai chez moi. Forte heureusement mon appartement se situait au centre-ville, je n’avais que peu de kilomètre à parcourir. A mi-chemin, j’avais pris la décision d’enlever mes talons aiguilles, ils me faisaient mal aux pieds et je commençais à avoir une ampoule. Apparemment, je n’étais pas au bout de mes peines. Bastian se tenait en face de moi une bimbo blonde dans les bras.  Avec un ton à la fois ravi et moqueur, il me salua. J’aurais préféré qu’il m’ignore. Le voir au bras de cette blonde sans cervelle me faisait vraiment mal au cœur même si venant de lui cela ne m’étonnes pas le moins du monde. J’avais vraiment l’air d’une idiote avec mes escarpins à la main. Salut Bastian, je ne pourrais pas en dire autant. Apparemment sa copine blonde s’appelait Cindy. Je ne sais pas ce qui pouvait lui trouver, elle était laide et superficielle. J’étais bien plus jolie qu’elle mais sa forte poitrine devait en être pour quelque chose. C’est certain. Enchantée Cindy. Pas question d’être désagréable avec elle. Ça lui ferait trop plaisir de se rendre compte qu’il réussit encore à me rendre jalouse après toute ses années … Par contre, il n’allait pas s’en tirer comme ça. S’il croit que je vais tranquillement le laisser partir avec sa conquête du soir, il se trompe complètement. Pourrais-tu nous laisser un moment s’il te plait, je dois parler à Bastian.

Depuis quand est-ce que je n'avais pas croisé Maxim ? Plusieurs mois, peut-être d'avantage, en faite, depuis que nous nous étions séparé, je n'avais pas eu de nouvelles d'elle, sans comprendre pourquoi. Pour moi, nous nous étions séparé en bon entendeur, sans que l'on se chamaille, ou ce genre de chose débile, qui arrive lorsque l'on ressemble à un couple. J'avais pris conscience ce jour là, que je n'étais pas fais pour être en couple, qu'une relation fixe, n'était pas une bonne chose, j'aimais les femmes, j'avais besoin de les conquérir, lorsque j'en voyais une me draguer, alors que je servais, au bar, c'était au dessus de mes forces, d'en laisser partir une, avec un autre homme. Je crois que Maxim, n'avait pas compris mon point de vu, lorsque je lui avais expliquer mon besoin des femmes, c'était pas bien passé, mais au fond, aujourd'hui, j'étais libre comme l'air, alors, était-ce un mal ? Je ne pouvais pas faire grand chose, contre la frustration qu'elle avait envers moi. La revoir aujourd'hui, était à la fois étrange, puisque je n'avais pas croisé sa route depuis longtemps, et naturel, aussi.

« Je reviens très vite, beauté » Sur ces dernière paroles, je m'éloigne de Cindy, pour suivre Maxim, curieux de savoir ce qu'elle peut bien me vouloir. A ces paroles, comme à sa présence, j'ai bien compris qu'elle n'était pas des plus enjoué, de me croiser, alors pourquoi chercher à discuter plus longtemps avec moi ? Je dois admettre que cela n'était pas très claire, pour moi, mais Maxim restait une bonne connaissance, que j'appréciais, et je ne pouvais pas prétendre être insensible à son charme, malgré notre rupture, son corps me faisait toujours autant d'effet, alors si je pouvais passé encore un peu de temps avec elle, j'allais en profiter. « De quoi est-ce que tu veux donc me parler, chérie ? » Chérie, ou ce petit surnom, que je lui donnais, lorsque nous étions encore ensemble, mais qui n'a pas disparu, de mon côté, en tout cas, je verrais bien si j'ai droit à un scandale, venant d'elle. « Ne me dis pas qu'en faite, tu mourrais d'envie de me revoir, je sais déjà, malgré ce que tu as prétendu devant Cindy » Fierté, quand tu nous tiens. Je lui lance un clin d'œil, et un sourire taquin.

Revoir Bastian avait fait remonté en moi de vieux souvenirs. Des souvenirs tellement magiques qu’il était très douloureux d’y repenser. Oui j’aimais Bastian, je l’aimais beaucoup. A vrai dire, il a été le premier homme que j’ai aimé et cet amour-là, on ne l’oublie jamais. Avec le temps, ça devenait juste moins pénible d’y penser. Notre rupture datait de plusieurs mois, quatre mois pour être précise. Revoir Bastian était pénible, c’était la première fois que l’on se revoyait depuis ce fameux évènement. Je pensais en avoir fini avec lui, je pensais l’avoir oublié mais non, les sentiments étaient toujours bel et bien présents mais pas réciproques. Amour quand tu nous tiens … Le voir au bras de cette femme était insupportable, c’était plus fort que moi mais il fallait que je fasse quelque chose pour les séparer.

Je regardai la bimbo blonde s’éloigner de nous pour que enfin, nous soyons tous les deux. Nous allons enfin avoir notre première discussion post-rupture. *Surtout Maxim, garde la tête froide. Ne retombe pas dans ses bras. Ses belles paroles ne valent rien.* « Chérie », il ose encore m’appeler chérie après tout ce qu’il m’avait fait. Après notre rupture, Bastian avait essayé à maintes reprises de me recontacter mais je ne me sentais pas prête à l’affronter. Il n’avait pas remarqué à quel point il m’avait fait souffrir. S’il te plait ne m’appelle pas chérie. Garde ce surnom pour ta bimbo blonde tu veux. D’ailleurs je ne sais pas ce que tu lui trouves, elle n’est pas vraiment pas jolie !*Calme toi Maxim, calme toi !* Il ne fallait surtout pas que je fasse une scène devant lui mais la phrase suivante fit déborder le vase. Avec un rire sarcastique, je répondis : Non ne t’inquiète pas, je n’avais aucune envie de te revoir. Le hasard a mal fait les choses tout simplement. Ce doit être mon carma ! Par moment, il avait le don de m’exaspérer. Je finis par reprendre mon calme. Ce n’était pas comme ça que je m’imaginais notre conversation. Je m’étais imaginée qu’on aurait pu se comporter en adulte civilisé et discuter tout simplement de choses et d’autres. Mais la situation et telle qu’une discussion serait impossible, pour plusieurs raison. Parce qu’il était quatre heures du matin et qu’en plus Bastian n’attendait qu’une seule chose, que je le laisse tranquille pour qu’il puisse rejoindre sa conquête du soir.