good news ; I've survived you

La rentrée. Pour te rassurer, tu te dis que c'est ta dernière année, et que tu ne comptes pas doubler une autre année encore une fois. Là, tu n'as plus aucune excuse ; une vie familiale stable, des personnes qui ne savent rien à ton sujet, t'avais réussi à te faire ta petite place y a un an et demi. T'avais même quelques amies, dix fois plus adorables que toi ; tu te demandais même comment elles faisaient pour t'apprécier, toi et ta grande gueule ainsi que ton caractère de merde. Tu regardes le lycée, Sigid à tes côtés, prend une grande bouffée d'air avant d'entrer dans la grande bâtisse.

Tu parcours les couloirs à la recherche de ton casier, te séparant alors de ta cousine qui n'est pas dans la même section que le tien, ça allait être sympa pour se retrouver ça... T'avais déjà hâte de voir en marche vos sens de l'orientation ─totalement inutiles─. Une fois arrivée devant l'objet voulu, tu te bats avec le cadenas pour faire le code avant de l'ouvrir et voir l'état. Généralement, les gens ne passaient pas par cette étape mais toi t'étais trop curieuse, puis des fois les écritures sur les métaux te faisaient vraiment rire, mais là on dirait que t'avais un truc correct. Le refermant alors tout aussitôt, tu te tournes pour voir qui d'autre traîne par ici actuellement et tu ne peux pas t'empêcher de rouler des yeux en apercevant Elyo qui se dirige vers toi. Tu le supportes juste car il a sauvé la vie de ta cousine une fois, sinon... T'as plus souvent envie de le claquer qu'autre chose. Faisant ton plus beau sourire de pétasse, tu croises les bras sur ta poitrine, prête à l'accueillir.

-Eliott ! Un vrai plaisir de te voir, déclares-tu ironiquement, faisant exprès de te tromper dans son prénom. Tu savais qu'il détestait quand tu faisais ça.

Une année de plus, je m'en serai bien passé mais bon. J'dois finir mes foutues études et être un exemple pour mon petit frère. Même si je dois dire, que je ne suis pas vraiment un saint, mais bon personne n'est parfait. Et puis je suis le seul, à m'intéresser un peu à lui, mes parents deux connards finis, ne font pas attention à lui. Bref j'suis là dans ce bahut, je déambule dans les couloirs, et j'aperçois, Philae, cette nana me fait un effet de malade, ce n'est pas comme toutes les gonzesses que je me tape habituellement. Elle est différente, avec elle je ne veux pas que du sexe, j'ai envie de construire quelque chose avec, partager des moments simples. Mais le hic, c'est qu'elle me repousse sans cesse, et bizarrement tout cela m'attire encore plus. J'aime qu'elle me résiste, ca du piment dans tout ce jeu. Je m'approche d'elle un grand sourire aux lèvres "Salut beauté ! J'suis sûr que tu me cherchais..." Sa façon d'écorcher mon prénom m'horripile. "Arrête de m'appeler comme ca !" Cette fois mon sourire s'est envolé mais je ne la quitte pas des yeux. "Je sais que tu te mens, et qu'en fait tu m'aimes plus que tu ne veux le faire croire !"    .

Généralement, en dernière année, tout le monde a une seule hâte ; que ça se finisse. Puis y en a qui vont à l'université, d'autres qui enchainent les formations, toi t'en sais absolument rien. T'es toujours un peu paumée, tu commences à te demander ce que tu vas faire. Peut-être que ça prouve que tu tiens encore un peu à l'avenir et à la vie ? T'en sais trop rien, voilà. T'es comme Jon Snow, tu ne sais rien. Après, savoir que tu ne sais rien c'était déjà un bon avancement ; souvent les plus gros cons pensent tout savoir. Et en parlant de gros con... Tu te dis que tout est lié quand tu vois au loin Elyo débarqué. Tu te souviens que la première fois que tu l'as vu, tes amies l'ont décrit comme le gars le plus cool du lycée, et dès ce moment tu t'es sentie décalée en ne pensant pas la même chose. En plus on dirait toujours qu'il arrive en slow motion ce gars, c'est fou.

-Apparemment, nous n'avons pas la même définition du mot "chercher", déclares-tu en roulant des yeux.

Tu écorches son prénom avec plaisir, t'aimes bien l'énerver. Tu sais pas pourquoi mais c'est ton passe-temps favori, même si tu te dis que le gars doit vraiment te vouloir pour revenir à chaque fois que tu le remballes ; si vous n'étiez pas à la centième tentative, c'était plus. Bien plus. Tu regardes son sourire disparaitre de son visage et tu te dis que quand même, il est moins charmant quand il tire la gueule. Tu appuies ta tête contre ton casier d'un air distrait en arquant un sourcil à l'entente de ses mots.

-C'est sûr que je ressemble à quelqu'un qui a l'air de t'aimer. Oh, Elyo Iversen, que ferai-je sans toi dans ma vie, je serai une pauvre demoiselle en détresse ! tu surjoues en te foutant clairement de sa tronche, et de celles qui lui courent après d'ailleurs.

Je ne sais pas ce que je ferais, après ma dernière année, sans doute me lancer dans le commerce ou le droit, j'en sais rien, je ne m'en préoccupe pas vraiment en fait. En ce moment ce qui m'importe c'est cette nana devant moi qui me recale sans cesse.
"On aura la même, un jour t'en fais pas !"
Ca fait quelques temps maintenant que j'essaie d'attirer son attention, et même si je galère à mort, je ne suis pas du genre à lâcher l'affaire, quand je veux quelque chose en général je fais tout pour l'obtenir coute que coute. Je lui ressors mon sourire et la regarde dans les yeux " Tu crois pas si bien dire, ma belle. Bientôt tu seras tellement folle de moi que tu ne pourras plus te passer de moi une seule seconde..."
Je suis sûr et certain qu'elle va trouver une réplique cinglante à balancer, mais bizarrement j'aime ca, j'aime son côté franc, j'aime cette façon qu'elle à de me repousser, j'aime tout en elle. J'suis complètement fou d'elle en fait. Mais je sais qu'elle finira par succomber, c'est une évidence, je ne vois pas les choses autrement. Je serai toujours là, jusqu'à ce qu'elle s'avoue enfin, qu'elle m'aime bien plus qu'elle le crie partout...

Tu ne pouvais pas nier le fait que dans son genre, il était plutôt coriace. C'est vrai que Chris n'avait pas eu à beaucoup courir après toi, après tout à l'époque tu n'avais pas encore souffert, tu étais innocente et pleine d'espoir, aujourd'hui... C'était différent. Puis tu savais la réputation qu'Elyo avait et tu n'avais pas réellement envie de faire partie de ces filles qui passaient dans son lit un soir dont il ne se rappelait même pas le prénom après. Pourtant, tu savais que derrière chaque façade, il y avait quelque chose d'autre qui se cachait. Tu avais peut-être peur, après tout. Peur de découvrir du bon en lui et après de t'attacher à lui. Mais tu préfères faire fuir ses pensées et fuir tes responsabilités alors qu'il te répond à ta remarque sarcastique de tout à l'heure.

A sa dernière réplique, tu lèves les yeux au ciel en soupirant. Toi ? Folle de lui ? Pff, c'est la plus grosse blague que tu n'aies jamais entendu. Pourtant, ton regard dans le sien arriverait presque à te persuader du contraire. Il arriverait presque à te persuader que tu es déjà sous son charme, mais tu te butes à dire que non, car c'est inconcevable. A part Zoella, tu ne voyais personne après ton ex petit-ami, mais pourtant le brun en face de toi essayait encore et encore. On t'avait toujours dit que les efforts payaient, et toi tu résistais. Comme si t'étais un patron trop radin pour donner un salaire correct. Tu mets quand même un certain temps avant de répondre, défaisant ton regard du sien en pinçant un moment tes lèvres entre elles, avant de secouer ta tête et te reprendre.

-Et bien, nous en reparlerons dans quelques semaines quand tu auras totalement oublié mon prénom et mon nom, ainsi que mon lien avec Sigid.

Tu te redresses alors des casiers, te mettant droite face à lui, le regardant à ton tour dans les yeux alors que peu d'espace dépasse vos deux visages. Non, tu n'as pas peur de ce qu'il pourrait faire à cet instant, car il n'en fera rien. Tu le sais, tu peux le lire dans ses yeux qui expriment tout. Les yeux ne mentent jamais, et les tiens risquent de te trahir plus d'une fois.

Je sais bien que ma réputation de Don Juan, ne me rends pas très crédible à ses yeux. J'ai tendance à me taper pas mal de nanas, mais elle c'est différent, je la veux réellement et je ferais pour qu'elle soit convaincu de ma sincérité. Je n'est jamais ressentis une telle attirance pour une fille, pourtant j'en ai croisés pas mal, mais aucune ne m'avait autant donner l'envie de plus que du sexe. Philae me donne envie de devenir un homme meilleur, elle me donne envie de changer ma façon de vivre. Depuis que mes yeux se sont posés sur elle, j'ai envie de choses qui ne m'aurait pas traversés l'esprit auparavant. Elle dit qu'elle me supporte seulement parce que, j'ai sauvé la vie de sa cousine, mais je peux voir dans ses yeux, que je lui suis pas si indifférent que cela. "Je ne pourrais pas oublié ton nom et ton prénom, tu est bien trop présente dans mon esprit"  

Les rumeurs étaient quelque chose, c'est vrai, mais tu savais surtout que sa réputation était vraie en l'ayant constaté plus d'une fois. C'était pour ça que tu te méfiais de lui, à présent tu savais comment étaient les gens ; tu avais goûté plus d'une fois à leur méchanceté, et tu avais été plus d'une fois blessée. Tu pinces tes lèvres entre elles avant de le regarder dans les yeux. En fait, ça t'énerve de voir qu'il est sincère, ça détruit toutes tes pensées fondées à propos de lui. Et t'aimes pas avoir tord sur quelqu'un, même si on dit qui a que les cons qui changent pas d'avis.

-Pourquoi tu n'abandonnes pas ? Tu vois très bien que je ne suis pas intéressée...

C'est vrai, t'aurais pu partir, depuis longtemps en fait. Mais t'avais envie de faire durer un peu plus longtemps cette rencontre au détour d'un couloir pas encore trop fréquenté, à l'abri des regards. Tu veux savoir pourquoi il résiste, tu veux savoir pourquoi à chaque fois il revient, comme si tu ne l'avais pas recalé à la conversation précédente. T'es curieuse, et ça te perdra. Ça l'a déjà fait. Et ça recommencera.

Lui faire, comprendre que je ne suis pas seulement le connard qu'elle voit en action, avec différentes gonzesses n'est pas chose aisée. D'ailleurs elle se demande pourquoi, je n'abandonne pas, pourquoi je continue à lui courir après malgré toutes les fois où elle m'a envoyer bouler. Moi même je ne sais pas pourquoi ? Mon esprit, mon corps et mon cœur sont comme attirés par elle. De plus elle est vraiment très mignonne ce qui ne gâche rien du tout. "J'abandonne pas, car j'espère qu'un jour, tu verras que je ne suis pas seulement un enfoiré de première. J'espère qu'un jour tu voudras en apprendre plus sur moi, creuser un peu plus en moi et découvrir une facette que tu ne connais pas, J'espère seulement que tu verras un jour que tu me plait énormément et sincèrement, et que je pourrais totalement tombé éperdument amoureux de toi... Et je vois dans tes yeux que tu n'es pas si indifférente que tu ne le dis. Sans doute que je me trompe, mais j'en doute..." Puis je lui souris et je la laisse méditer sur ce que je viens de dire, en priant pour qu'elle se rende compte que l'on pourrait vivre une belle histoire tout les deux..