Le supplice commence - SAMUEL/JAZZ

Un cours de plus pour ces arts martiaux. Au départ, t'étais un peu réticent aux sports de combat, de peur de te blesser si jamais on te frappait trop fort accidentellement. Et puis, t'avais vu la tête de ton prof, t'avais compris que tu l'agaçais, ça te plaisait énormément alors t'y étais resté. Et forcément, t'arrivais toujours en retard. Que ce soit accidentellement ou non, ça te faisait plaisir de voir le désespoir du prof, parce que tu savais que tu le désespérais. Et donc, t'étais volontairement arrivé en retard ce jour-là. T'avais pris ton temps pour venir dans le complexe, ton temps dans les vestiaires pour mettre ta tenue, qu'en plus t'avais suffisamment laissé ouverte parce que tu mourrais de chaud, alors que pourtant il faisait pas si chaud c'est juste que t'étais le genre de mec à toujours avoir chaud, et tu t'es décidé à y aller quand plus aucun bruit n'était audible dans les couloirs. Et puis t'étais allé devant cette porte, t'as placé tes deux mains sur chacun des battants que t'as poussé et t'es entré dans le complexe d'une manière digne d'un film Hollywoodien, avec un sourire aux lèvres. Restant debout, tu t'es approché et t'as penché la tête. « Mais c'est qu'vous êtes en avance. Qu'on me dise pas que j'suis en retard, je suis jamais en retard. » Menteur. Tu commençais déjà à agacer les autres et tu l'avais bien compris en entendant une fille soupirer à tes côtés. T'étais agaçant, tu le savais. Et puis t'as posé ton regard sur le professeur, que t'as observé de haut en bas en passant ta langue sur tes lèvres. Et ce juste avant de le regarder droit dans les yeux sans aucune gêne. « J'te demanderais bien de vous tourner pour regarder ton cul, mister le prof, mais j'vais plutôt attendre que tu te tournes pour ça et.. Oh pardon, je dérange ? » Non, tu crois ? Alors t'as souris innocemment en levant les mains, et tu t'es assis. Maintenant que t'avais bien énervé la plupart des autres élèves.