Jeune homme cherche étoile [PV Mr Caleb de Rotencourt]

Caleb & Vegard

† Jeune homme cherche une étoile †

J'ai, toujours, fortement de mal à me laisser aller. Surtout lorsque dans mon esprit, en quittant le travail, je m'étais mis en tête de passer une soirée tranquille devant la télévision. Je traine les pieds, c'est certain puisque de ce véhicule stationné devant une boite branchée. Un ami venait de m'attraper par mon avant-bras pour m'attirer à l'intérieur. D'après lui, je fis preuve de mauvaise foi. Je n'y mettais pas du mieux pour agrémenter ma vie de petits plaisirs en dehors de mon boulot. Je crois que je ne l'admettrais pas ouvertement mais mon ami avait raison. Nous déboulions dans le club. Il me tient par la main. M'obligeant à le suivre en slalomant entre les personnes déjà présentes. Je soupire, bien évidemment afin de montrer mon agacement. Je ne suis pas un homme méchant mais j'ai mon caractère. Et, je ne cherche pas à me donner une fausse image de moi devant mes amis qui m'apprécient comme je suis.

Je suis assis devant ce large bar. La musique est forte. Bien trop forte d'ailleurs. Mes potes sont entrains de danser, se déhanchant sur la piste de danse tout en se dandinant autour de quelques petites poulettes qui semblent leurs avoir tapé dans l’œil. Je porte mon verre à mes lèvres pour le siroter lentement, gorgée après gorgée. Mes épaules s'affaissent lentement. J'ai là sensation de me résigner de plus en plus. Je ne dissimule pas mon homosexualité. Je crois même que mes amis se sont mis en tête de me trouver quelqu'un. D'où ma présence en ce lieu. Mon verre est vide. Tournant la tête pour capter au moins, un regard, de mes amis. Je fais un signe. Je pars. Je ne sais pas vraiment quelle heure il peut-être. Je dois dire que je m'en fiche pas mal puisque, demain, je ne travaille pas. Je constate simplement que la nuit est fraiche, sombre. Une obscurité presque totale, si je ne me trouvais pas si près de la ville, de ses enseignes et autres sources de lumineuses. Mains dans mes poches, je déambule d'une façon nonchalante. J'aurais pu prendre un taxi pour rentrer chez moi mais quelque chose me pousse à vouloir prendre l'air malgré une heure aussi tardive. Cette marche m'amène dans ce parc qui est excentré par rapport à la ville. Je laisse le bruit, la lumière et autres traits caractéristiques de la civilisation derrière moi.

Je marche lentement, respirant doucement pour profiter de l'odeur de la végétation ou encore de l'humidité qui tombe au regard de l'heure. La nuit apporte une autre atmosphère, une autre ambiance. Mes mains sont toujours enfoncées dans mes poches. Je remonte une allée puis sous cette faible lumière des astres lumineux dans le ciel comme la lune, j'aperçois un jeune homme assis sur le banc, la tête en arrière. Il semble observe le ciel. Je viens prendre place à ses côtés. « Il y a peu d'étoiles cette nuit. » Dis-je de ma voix grave, quelque peu roque. C'est une vérité, il y a peu d'étoiles mais ma remarque fut bien plus pour manifester ma présence et éviter qu'il ne fasse un bon sous l'effet de surprise. Je suis désormais assis. Il a toujours sa tête en arrière. Observant le ciel.

« Il paraît que la pollution dans l'air peut parvenir à dissimuler leurs lumières. »

Je ne peux le nier, malgré mon âge. Je ne suis pas le mec le plus à son aise lorsqu'il faut engager la conversation et de surcroît lorsque la personne avec qui je compte échanger m'est complètement inconnue.

Caleb & Vegard

† Jeune homme cherche une étoile †

Me voilà, assis à ses côtés sur ce banc. Je n'avais pu que remarquer son bond de surprise sous l'effet de ma voix grave qui venait de briser le silence. Au regard de l'heure, je peux concevoir qu'il ne s'attendait à croiser personne. Le fond de l'air est frais presque froid mais rien d'insupportable. Nous évoquons le ciel, les étoiles et je ne peux que laisser un maigre sourire se dessiner sur mes lèvres devant sa remarque concernant les étoiles. Haussant mes épaules, soupirant certainement discrètement. Mon menton levé en direction du ciel. Je ne nie pas que le jeune homme puisse avoir raison car au final, beaucoup de choses pouvaient réduire la visibilité des étoiles. Mon sourire étire de plus en plus mes lèvres. Je constate que mon charmant interlocuteur n'est ainsi pas uniquement mignon mais également intelligent. La promesse d'un échange agréable.

« Une virée dans le désert peut être sympa !. » Avais-je une arrière pensée. En vérité, sur l'instant non pas le moins du monde. Je venais de dire ça comme j'aurais pu dire tout autre chose. Je ne cherche pas à me montrer cool ou autre. J'estime que l'on doit m'aimer, m'apprécier comme je suis. Qu'il m'est donc inutile de me faire passer pour quelqu'un que je ne suis pas. Je venais de tourner ma tête vers lui. Le silence s'installait entre nous que nous pouvions entendre le bruissement de la végétation sous l'effet du vent. Je risque de passer pour le mec fortement particulier mais voir cette timidité me plait. Il ne venait de me poser une si simple question que je ne m'attendais pas à ce qu'il puisse se sentir aussi mal à l'aise. Mon regard est toujours rivé sur lui. « Détends toi. » Je venais de le tutoyer tout en conservant un certain respect, une certaine distance entre lui et moi, du moins pour l'instant. Puis, je pense qu'avec notre différence d'âge, il m'est difficile de tutoyer quelqu'un de plus jeune que moi. Cependant, qu'il puisse me poser une telle question ne me dérange. Je crois même que cela me laisse le sentiment qu'il s'intéresse un minimum à moi donc je ne vais pas bouder mon plaisir.

« Je me prénomme Caleb et toi ?. » Lui demandais-je tout en affichant un large sourire.

HJ : Rhooo merci
Suis désolé pour le retard de ma réponse

Caleb & Vegard

† Jeune homme cherche une étoile †

Qu'est ce que je pouvais chercher ? Une question si large et qui possède tellement de réponses. J'avais envie de vivre tout simple. De profiter des plaisirs de la vie. En allant prendre un verre dans un bar avec des amis ou trainer le dimanche venu dans les bois. Trouver celui en qui j'aurais assez confiance pour tenter l'aventure de ma vie qui est une vie de couple. Pour l'instant, assis sur ce banc, je n'ai guère de choses en tête. Tout au plus, l'envie d'échanger avec ce si jeune homme blond. Je sais que je suis le genre d'homme qui peut paraître froid, distant puis la seconde suivante, souriant, on me penserait amical, sociable. Je suis d'une complexité incroyable. Certainement que tout cela n'est qu'un moyen pour moi de me protéger. De dresser autour de mon cœur des barrières pour empêcher quiconque de venir le piétiner. Mon regard fut posé sur le ciel. J'écoute mon interlocuteur qui me répond jusqu'au moment où je détourne mon attention du ciel pour venir fixé ce jeune homme qui bredouille. Je ne peux que sourire, amusé. Mon regard doit me trahir soudainement car cela le rend terriblement mignon de le voir perdre ses moyens. « Le désert, pour observer les étoiles. » Précisais-je de ma voix grave, chaude et un poil séductrice tout en l'observant. Je ne peux nier me sentir flatter qu'un si jeune homme puisse réagir d'une telle manière devant moi. Devais-je en déduire que je pouvais lui plaire et qu'il fut comme moi, homosexuel.

Le coin de mes lèvres dessine toujours ce sourire. Je me sens bien.
« Et, si tu me tutoyais ?. » Lui demandais-je tout naturellement alors que j'observais, une nouvelle fois, le ciel.
«Parce que tu bredouilles et qu'il n'est pas difficile de voir que tu es crisper. » Je ne lui avais même pas jeté un regard. Je restais là, assis sur ce banc. La tête légèrement penchée en arrière cherchant de mon regard clair les étoiles qui ne furent pas réellement présentes comme on venant de le souligner.

Je bascule ma tête vers lui lorsqu'il se présente. Il cherche de son regard le mien. Je ne peux que répondre à son sourire en lui adressant, à mon tour, un sourire. « Joli prénom. » Dis-je lorsque nos regards se séparent. Que je vois ses épaules s'affaisser et me rétorquer désolé que même si une virée dans le désert pouvait être sympa, il n'avait ni véhicule et encore moins le permis. Là, je me demandais quel âge il pouvait avoir. Devais-je me sentir si vieux que ça. Je soupire amusé, pinçant mes lèvres pour ne pas éclater de rire. Je me doute qu'il a bien du remarquer que je n'ai rien d'un adolescent et qu'au regard de mon physique, je dois avoir le permis depuis un long moment. Devais-je y voir une certaine pudeur de sa part ou de la politesse peut-être.

« Je trouve cette remarque adorable. Mais, je crois que ce n'est pas un problème Vergard. J'ai le permis depuis un moment et une voiture. » Il faut dire que du haut de mes trente six ans, il ne pouvait en être autrement. Toutefois, je ne fis pas de généralité car certaines personnes de mon âge n'avaient pas le permis pour des raisons diverses et variées. Je pouvais l'entendre mais là, je trouvais ce jeune homme qui me regarde tout en souriant, véritablement adorable. Sa remarque avait été délicate et pleine de respect.

Caleb & Vegard

† Jeune homme cherche une étoile †

Installé sur ce banc. Ma tête légèrement en arrière. Mon regard est rivé sur le ciel. Je conserve cette position même durant mon écoute attentive de ses réponses. Je ne m'estime pas être le genre de type incroyable ni même exceptionnel. J'ai juste un vécu qui me permet de comprendre certaines choses ou situations. Mes vingt ans sont loin derrière moi après tout. Approchant de la quarantaine, je dois bien avouer que je n'ai plus l'envie de me prendre la tête. La première remarque ne manque pas de me faire sourire. Après tout, il n'avait pas tort sur un point. Nous nous connaissions pas. Vouvoyer un mec plus vieux reste une marque de respect mais je devais admettre que j'en prenais un coup. Peut-être que je devais enfin comprendre que pour le regard de certains, je suis un vieux con. Toutefois, je trouve sa remarque touchante. Presque comme une politesse que de nos jours, nous perdons. « Détends toi et arrêtes de t'excuser. Tu n'as rien fait de mal après tout. » Je crois que plus, je cherche à ce qu'il puisse se détendre. Plus, il est tendu. Peut-être que là encore, mon âge, mon expérience de la vie fait que je suis moins stressé. Peut-être que j'attends moins de chose de la vie. Tel l'homme quelque peu blasé que je peux être.

« Tu as raison. » Je venais de tourner ma tête en sa direction. Posant mon regard sur lui. Un sourire franc presque séducteur. Après tout, il venait de se montrer plus que sympathique et qu'il est toujours agréable d'entendre qu'on puisse trouver son prénom joli. Certainement que je me montre trop entreprenant mais être séducteur est dans mon caractère même si étrangement, je n'apprécie guère qu'on puisse pénétrer ma sphère privée sans que je n'ai mon mot à dire. Je comprenais également que ce jeune homme fut également cultivé puisqu'il avait soulevé rapidement les origines de mon prénom. Raison qui venait de me pousser à lui dire qu'il avait raison. « Je n'ai pas le même âge que toi, tu sais. » Enfin, du moins, je tente de lui faire comprendre que mon côté audacieux est venu avec le temps. Qu'à son âge, je ne l'étais pas autant. Peut-être même pas du tout. L'expérience fait notre caractère.

Mon regard toujours posé sur lui. Je ne peux que sourire. Je ne sais pas si je dois me sentir flatté par sa dernière remarque, sur le compte de partir faire une balade. Je comprenais, d'une façon indirecte, qu'il serait prêt à m'accompagner. Cependant, je reste un homme particulièrement raisonnable. « Il est toujours mieux de s'y rendre de nuit, surtout si nous voulons contempler les étoiles. Toutefois, le temps du trajet, il fera jour. Que dirais-tu qu'on remette ça pour la nuit prochaine. »

Caleb & Vegard

† Jeune homme cherche une étoile †

Nous aurions pu philosopher sur la peur de vieillir ou le fait qu'on puisse rechercher une figure paternelle dans le regard de l'autre qui est plus âgé. Pour ma part, je m'en foutais pas mal. Il m'avait fallu pas mal de temps pour comprendre que le regard des autres n'a aucun poids sur ma vie, mes actes, mes désirs. Que, je reste le seul maître à bord de mon destin. Je peux dire, sans vaciller, sans trembler, que je n'ai pas peur de vieillir. Même, que je ne souhaite pas revivre cette période de l'adolescence ou mes premiers pas de jeunes adultes. J'aime ce que je suis à cet instant présent. Mon regard posé sur le ciel. Je l'écoute me répondre. Une fois encore, il parvient à me faire sourire. Je constate qu'il tente de prendre en compte ce que je peux lui dire. Comme le simple fait de ne pas s'excuser, puisqu'il ne fait rien de mal puis un peu de maladresse ne risque pas de me tuer. Je dirais même que ce trait de caractère rend, le jeune Vergard charmant. Nous aurions pu nous poser un tas de questions. Sur mon âge ou le fait qu'il puisse manquer de confiance en lui. Peut-être que son attitude ne fut que le résultat d'un stress face à ma présence. Là encore, je ne suis pas du genre à me prendre autant la tête. Je profite de l'instant présence, sans me poser plus de question. Puis, j'ai assez d'expérience pour voir dans le comportement de mon interlocuteur que je ne le laisse pas indifférent.

« J'ai trente six ans. » Dis-je simplement de ma voix grave, rocailleuse et chaude alors que mon menton est toujours levé en direction de ciel qui ne possède guère d'étoiles cette nuit. Je pouvais comprendre que cela soit un frein pour un jeune homme que de sortir avec un gars ayant plus de trente ans. Puis, est ce que nous avions les mêmes centres d'intérêts ou encore les mêmes envies. J'avais déjà vécu certaines que choses que lui n'avait pas pu expérimenter. Il est vrai que nous sommes tous différents et que nous devions prendre en compte les caractères des un et des autres. Pour ma part, j'avais vécu comme la plupart des jeunes entre discothèques, sorties, études puis premier emploi. J'avais connu l'amour puis la tragédie d'un amour perdant la vie. Je détache mon regard de ma contemplation pour observer le jeune homme blond qui venait de se lever, quittant ainsi le banc. Je crois que je suis presque surpris qu'il puisse me demander ce que je souhaite faire. Non pas sur le fond mais je suis touché par le seul fait qu'il tente de prendre les devants. Essayait il de me retenir. Pour, l'instant, je ne disais pas grand chose. L'heure avançait, la nuit fut fort entamée et le petit matin allait certainement nous surprendre.

Mon sourire vient à s'élargir lorsqu'il vient à me tutoyer. Une barrière fut entrain de tomber et je laisserais le temps au jeune homme de la laisser disparaître. Ce n'est pas parce qu'il venait à me tutoyer que nous finirions ensemble. Surtout que je reste frileux dans les rapports avec les autres, surtout lorsqu'il s'agit d'amour. Je ne suis pas frigide mais ma vie n'a guère était facile. Celle-ci a laissé des marques, des traces, qui expliquent ma réticence. Toutefois, je viens à quitter le banc sans pour autant quitter ses yeux que je fixe toujours. Un sourire charmeur sur mes lèvres. Je suis proche de lui, certainement trop proche. Ma large main viens se mettre dans le bas de son dos sans aucunes arrières pensées de ma part. J'y exerce une petite précision pour inciter le jeune homme à avancer dans l'allée du parc. « Marchons un peu avant que le jour ne nous rattrape. » Voilà, bien longtemps que je n'avais pas fait une nuit blanche. Je dois admettre que cela n'est pas désagréable. J'ai presque l'impression de faire un bon dans le temps. Moi qui en règle générale est bien plus le genre d'homme à me concentrer sur mon travail. Le fait d'être en charmante compagnie change tout, je dois l'avouer. Retirant ma main. Mes bras le long de mon corps. Nous marchions l'un proche de l'autre. « Si, vraiment me tutoyer est si difficile, continue de me vouvoyer Vegard. » Souriais-je sans dissimuler ma pointe d'amusement. « A ce rythme là, on va même pouvoir partager un petit déjeuner ensemble. » Une petite remarque afin de voir comment le jeune homme pouvait réagir au fait d'être en ma compagnie lorsque le petit matin viendrait à nous surprendre.