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| Confessions nocturnes (Louakël #12) | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Confessions nocturnes (Louakël #12) Sam 15 Avr - 17:58 | |
| Je te couvre d’attentions et d’amour surtout. Te savoir taraudé par ce cauchemar ne me déleste pas de cette inquiétude qui me bouffe les entrailles depuis ton retour. Tu avais changé, tu étais plus fermé, plus morose. Je ne savais pas trop pourquoi. Je n’avais pas trouvé le bon moment pour t’en parler, pour évoquer ce sujet, trop épris à nos retrouvailles, à te couvrir d’amour encore et encore. Pourtant je me sens incroyablement inutile. Et c’est totalement rageant de se sentir ainsi, qui plus est quand c’est avec l’homme que l’on aime. J’aimerais être celui qui porte ce fardeau avec toi, qui est là pour t’écouter, même si je sais que je ne peux pas forcément t’être d’une grande aide. Mais tu t’obstines à fuir, à esquiver cette confrontation qui me semble maintenant nécessaire. Tu t’éloignes même franchement de moi, créant une distance presque insupportable. Je subis ta réprimande à laquelle je ne rétorque rien, pour ne pas envenimer l’échange plus que nécessaire. Pourtant je l’encaisse silencieusement. « Je sais que tu n’en parle à personne, mais je devrais être cette personne. C’est une des conceptions de couple, de partager les difficultés. Je souris simplement à tes derniers mots, me radoucissant par la même occasion. Je me tourne vers toi en soupirant profondément. Je hausse les épaules. « Mais parfois le dire à quelqu’un permet simplement d’avoir une épaule sur laquelle se poser. Je n’ai pas la prétention de dire que je peux comprendre ce que tu vis, ni même t’aider vraiment. Mais en parler ça peut, peut-être, exorciser ce cauchemar, qui sait… » Mes doigts glissent e long de ton bras, comme une plume qui glisserait le long de ton bras. Ta confession me serre le cœur, tu la débites rapidement, comme pour te débarrasser d’un fardeau. « Depuis combien de temps fais-tu ce cauchemar ? » Je ne commente pas le sujet de ton cauchemar, je veux juste savoir de puis combien de temps il te taraude. Je sais que tu n’aime pas parler de ces cauchemars, et tu as déjà fais un grand pas. « Il est toujours aussi terrible ? » Je lie nos doigts ensemble avant d’embrasser ta joue.
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| Sujet: Re: Confessions nocturnes (Louakël #12) Sam 15 Avr - 23:16 | |
| Leurs conceptions de la vie et du couple ne sont encore une fois pas en adéquation, et ils doivent s'affronter dans un échange plus tumultueux. Louka tente d'expliquer son point de vue, sans véritable succès auprès de son amant. Il ne semble pas réaliser que la parole n'a jamais été bienfaitrice pour lui, et que la douleur ne l'épargnera pas malgré les confidences qu'il pourrait entreprendre. Alors Louka se renferme, mais son homme s'obstine et aimerait entendre le sujet qui le chamboule autant. Le blond finit par lâcher le morceau, dans la contrainte, pour tenter d'éviter la dispute qui menace d'exploser entre eux. Il ne veut pas en ajouter et essaye de s'ouvrir autant qu'il le peut. Ce n'est pas totalement une réussite puisqu'il ne précise pas tous les détails qu'il a confrontés dans son cauchemar. Il n'est pas certain que ce soit nécessaire. « Tu n'es pas censé être un psy. » Il soupire de lassitude, gardant les bras croisés, pour lui faire comprendre que ce n'est pas son rôle d'écouter ses démons. « Non ça ne fait que le renforcer. Je veux pas d'une épaule, j'ai juste besoin de ta douceur, c'est tout. » Il conclut de manière franche et directe, car sa présence est tout ce dont il a besoin. « C'est la première fois. » Il continue plus doucement, pour évoquer le problème plus en profondeur. « J'y pense souvent, mais pas dans mes rêves. » Il tente de répondre sincèrement à ses questionnements, mais préférerait se concentrer uniquement sur les sentiments qu'il lui procure. Sur cette tendresse qu'il lui administre en assemblant leurs doigts et en déposant un baiser contre sa joue. Il presse sa main pour se retenir à lui, demeurant toujours aussi fermé alors que son coeur, lui, commence à décompresser et à être inondé d'amour. |
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| Sujet: Re: Confessions nocturnes (Louakël #12) Sam 15 Avr - 23:49 | |
| Nos différences sont parfois trop importantes pour qu’on les rapproche. Nos dissemblances s’affrontent, créant un échange impétueux entre nous. Pourtant même si je ne le montre pas, je comprends ton point de vue, je ne te demande pas de me parler à tout va de tes démons, de tes rêves, simplement de le faire avant qu’il ne soit trop tard. Je ne pourrais pas supporter de te voir te briser sous mes doigts. Tu finis par lâcher le morceau, que j’estime assez gros pour ne pas te demander de détail. Tu sembles être assez bouleversé par cela pour que je t’en demande davantage. Sous l’impulsion je t’aurais directement pris dans mes bras, mais je sens que ce n’est pas le moment de le faire. Je ne suis as un psy comme tu dis, mais juste l’homme que tu aimes. « Non, mais tu n’es pas un étranger non plus. » Je secoue la tête avant de clarifier mes propos. « Ce que je veux dire, c’est qu’à chaque fois, j’ai l’impression que je te connais de moins en moins. » Je t’expose un de mes profonds ressentis, je connais le Louka qui revient de mission, mais pas celui qui a disparu pendant des mois. « Et moi je ne veux pas que tu exploses quand la pression se fera trop forte. » J’admets avec une franchise désarmante. Je te livre mon inquiétude la plus sombre. « Hum d’accord, y a une raison ? Un anniversaire, un événement particulier ? » Savoir ce qui a causé ce cauchemar pourrait peut-être m’aider à anticiper la prochaine fois. Mais je ne fais que des suppositions pour tenter de comprendre. Tu m’avais auparavant confié le chamboulement qu’avait causé la mort de cet ami, avant de te murer dans un mutisme féroce à ce sujet. « Tu vas souvent le voir au … » Je ne finis pas ma phrase, me rendant compte de ma maladresse. Je secoue la tête. « Désolé. » Pour mes mots, pour tout ce que tu es obligé d’endurer sans même le vouloir. Je lie nos doigts ensemble, te montrant tacitement mon soutien. Je pose ma tête au creux de ton cou, conscient qu’affronter mon regard peut être compliqué pour toi. « C’est pour ça que, sur le camp, tu n’es lié véritablement avec personne ? Tu as peur que ça se reproduise alors tu prends tes distances ? » Cela expliquerait probablement beaucoup de choses.
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| Sujet: Re: Confessions nocturnes (Louakël #12) Sam 29 Avr - 15:10 | |
| Lorsque Louka redescend de son cauchemar, c'est finalement l'agacement qui le domine. Il doit se confronter à son amant curieux et impulsif, qui ne tolère pas qu'il soit évincé d'un bout de son existence. Il aimerait connaître les bribes de cet enfer qui a animé son esprit quelques minutes, pour tenter d'atténuer les traces d'angoisses qui submerge encore son regard. Louka est résigné à se taire, à affirmer que la parole n'est pas bienfaitrice. « N'importe quoi. C'est toi qui me connais le plus ! » Il se fâche légèrement pour corriger les erreurs qu'il balance depuis le début de leur échange. Il ne supporte plus les idées fausses qu'il se glisse dans le crâne et qui restent incrustées, malgré ses tentatives pour les dissiper. « Je suis fort Isma. Je suis pas du genre à éclater comme ça. » Il annonce pour préciser son état d'esprit encore une fois, car ses craintes sont infondées selon lui. Ce n'est pas parce qu'il n'exprime rien qu'il va virer fou dans quelques mois, trop secoué par les images qui restent en mémoire. Il prend sur lui, canalise ses émotions, les digère avec le temps sans jamais les laisser déborder. C'est comme ça qu'il fonctionne. Pourtant Louka décide de s'ouvrir légèrement pour amoindrir cette nervosité qu'il exècre. Il veut entreprendre des efforts pour ne pas qu'il se sente mis à l'écart de sa vie, même s'il aurait préféré se blottir contre lui. Se perdre dans ses bras et sa douceur pour oublier la douleur. « L'anniversaire de sa mort. Ça fait deux ans. » Il répond à ses questions de manière banale, pas parce qu'il s'en fout, mais plutôt car la réalité lui est familière désormais. L'émotion ne le gagne pas lorsqu'il l'évoque, c'est seulement la rage qui l'envahit. « Ils n'ont pas retrouvé son corps. Il y a eu beaucoup de bombes et... » Il le laisse deviner la suite. Les corps en lambeaux, les tripes éparpillées. Il ne veut pas lui insuffler des images d'horreur en tête, il ne voudrait plus jamais le laisser partir au risque qu'il se transforme en bouillie lui aussi. Il sent la tête de son amant se poser contre son cou, tandis qu'il lie leurs doigts ensemble pour lui apporter de la tendresse. « Mh. » Il grogne d'un air affirmatif, pour confirmer son hypothèse sans argumenter davantage. Il n'a pas envie de préciser exactement pourquoi il se renferme par rapport aux autres, car c'est un choix naturel qui s'est imposé à lui. La carapace autour de lui est ferme, presque incassable. |
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| Sujet: Re: Confessions nocturnes (Louakël #12) Sam 29 Avr - 19:24 | |
| J’ai appris à accepter que l’inquiétude te concernant me taraude. Mais jamais elle n’avait atteint ce point culminant. Ce cauchemar avait eu l’air particulièrement violent. Je n’aime pas de sentir ignorant de cette réalité qui te ronge silencieusement. C’est ce qui me blesse le plus. Pourtant je sais que je n’ai aucune raison de me sentir à l’écart. Mais la réalité est belle et bien présente et cette exclusion m’est douloureuse. Car tu connais ma vie par cœur alors que moi j’ai l’impression que toute une partie de ta vie m’échappe. « Pas de ce côté-là. » Simple constat. Tu t’appliques à me rassurer pourtant l’inquiétude demeure présente, tapi malicieusement au fond de moi. Je fronce les sourcils. Parce que tu n’as pas compris que c’est ce qui m’inquiète le plus. Tu es fort, je n’en ai jamais douté, mais tu ne peux pas tout encaisser sans parfois craquer. Et je crains la violence quand cela arrivera. Je ne peux pas te ramasser en mille morceau, car mon cœur tomberait en mille morceaux également. « Je sais que tu es fort, je n’en ai jamais douté. Mais tout peut arriver. » Je fais une moue inquiète. Ton bien-être m’importe plus que celui de quiconque, et tu ne pourras jamais m’empêcher de m’inquiéter quand il le faudra. Je me retrouve bien con quand tu évoques le pourquoi de ce cauchemar. J’aurais pu y penser avec un peu de jugeote, tu m’en avais parlé à cette période. « Oh d’accord. » Je ne vois pas quoi dire d’autre. Tu me connais, tu sais que même si je m’inquiète je ne suis pas un homme de grandes paroles, mais plutôt d’action. Je préfère te procurer de la tendresse par des gestes tendres et une proximité chaleureuse. Je veux t’abreuver de ma présence. « Ca doit être frustrant de ne pas avoir un endroit particulier pour se recueillir ou même savoir où il est ? » Je dois bien avouer que cela me serait très difficile. Je lie nos doigts ensemble et colle mon corps au tien pour t’apporter de la chaleur. Je sais que tu ne veux pas noircir mes pensées avec ton travail, mais parfois c’est nécessaire pour que tu allèges ton cœur. Tu ne dis rien, confirmant mes propos d’un grognement seulement. Je caresse ton cou de mes lèvres, décidant de t’avouer une de mes peurs profondes. « Je ne veux pas que tu m’échappes à force de te renfermer sur toi-même. » Je glisse une main sur ton visage, caressant ta barbe naissante puis plongeant mes doigts dans tes cheveux courts. « Je veux être là comme tu l’es pour moi. » J’affiche une moue de gamin irrésistible.
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| Sujet: Re: Confessions nocturnes (Louakël #12) Sam 29 Avr - 20:01 | |
| C'est difficile pour moi d'évoquer mon expérience à l'étranger. J'exècre cette manière que tu as de me contraindre à la confidence. Je n'ai plus trop le choix de t'avouer mes misères lorsque tu me scrutes avec tes yeux emplis de peine. Je sens que tu as la sensation d'être à l'écart, de ne pas savoir un bout de mon existence. Je te tenais à distance de manière volontaire, mais tu ne réfléchis pas pour quelles raisons. Tu veux seulement savoir, sans te soucier de la possibilité que ça te ronge ensuite. Il n'y a que pour toi que je vide mon coeur et me délivre de mes frustrations, car je n'en aurais pas vu l'efficacité autrement. « J'ai pas envie de parler de la guerre. Ni avec toi, ni avec quelqu'un d'autre. Mais sur tous les autres sujets, tu me connais par cœur. Arrête de te prendre la tête. » Je commente pour rectifier tes dires car tu te trompes. C'est à toi que j'en dis le plus à propos de la guerre, même si ça te paraît peu. J'ai aucune envie de m'exprimer sur les images horrifiantes qui me restent parfois en tête, parce que quel est l'intérêt d'effrayer notre entourage ? Aucun. « Pas pour moi. » Rien ne peut m'arriver. Je n'ai jamais causé de mes problèmes depuis que je suis gosse. Je garde pour moi, j'enfouis sans dévoiler aux autres. C'est comme ça qu'on m'a appris à être, comme ça que je m'en suis toujours sorti. Quand un véritable problème me tracasse, on en discute tous les deux et puis je repars sur une bonne base. Pour ce décès, aucune solution ne pouvait être apportée, si ce n'est du temps. Alors j'ai patienté, attendant que la souffrance disparaisse. Elle s'est au moins atténuée, tu la réduis chaque jour par ton amour. « Non pas vraiment. Je suis pas un catho. Il est juste parti. » Je ne cherche pas à lui parler. D'ailleurs, je sais très bien qu'il est resté sous les débris et les corps déchiquetés. Je ne l'ai pas sauvé de cet enfer, parce que c'était impossible. Son corps n'a pas été restitué, mais chaque membre de sa famille songera toujours à lui, dans un coin de sa tête. Il est gravé dans les esprits. C'était un être exceptionnel. Je te sens te coller à moi, tes lèvres se déposer délicatement contre mon cou. Je savoure ce contact, il m'apaise avec une intensité incomparable. « Y'a pas de raison. » J'essaye de te rassurer sans trop savoir comment m'y prendre. J'ai encore la tête toute retournée à cause de la souffrance et de la peur qui m'agite. « Tu comprends pas qu'être là, juste là dans ma vie, ça m'apaise. C'est tout ce que tu es qui me fait du bien. Tu es là tout le temps, sans chercher à me consoler ou à me faire parler. C'est ta présence qui est importante. Tu peux comprendre ça ? » Je te demande comme une supplique, car j'aimerais que tu saisisses l'importance que tu peux avoir dans ma vie. Tes rires, tes sourires, ton côté gamin... toutes ces petites choses qui réchauffent mon coeur, rythment ma vie, et explosent toutes traces de morosité. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Confessions nocturnes (Louakël #12) Dim 30 Avr - 17:20 | |
| On ne parlait pas souvent de ce qui se passait pendant tes missions. Tu évitais royalement le sujet quand je l’abordais. Mais là je ne pouvais pas demeurer dans l’ignorance, pas avec ce cauchemar. Je m’inquiète beaucoup trop, alors il n’est plus question que je reste dans l’ignorance quand à ce qui te tourmente. Je l’acceptais avant parce que tu semblais si fort que c’est plutôt toi qui me soutenait. Mais là les rôles s’inversent et c’est à moi de te soutenir, même si tu ne le désires pas. Je veux simplement faire la même chose pour toi que tu me fais. Tu t’expliques sur le fait que tu n’as pas envie d’en parler. Tu as toujours été très introverti, et si c’est ce qui fait ton charme, c’est aussi ce qui me tourmente plus que de raison parfois. « Je veux que tu sois heureux c’est tout. Je n’aime pas ce qui te tourmente. » Je glisse mon nez contre ta joue. Je n’aime pas les tensions entre nous, je ne supporte pas de demeurer loin de toi. Et cette guerre s’immisce bien trop souvent entre nous. Je sais que tu ne veux pas me glisser des images horribles dans ma tête, et j’apprécie ton geste, mais je veux également partager les choses difficiles avec toi. « D’accord. » Je ne veux pas insister et risquer de créer une nouvelle dispute. Ce n’est pas ce dont tu as besoin en ce moment, mais d’attentions et de tendresse. Tu évoques ton ami disparu. Et mon cœur se serre à l’idée de la nostalgie qui te gagne. Je glisse mes bras autour de toi avant de coller mon corps contre le tien pour t’apporter ma chaleur. « Ca n’empêche rien. Je ne suis pas croyant non plus, mais savoir où est le cœur peut peut-être soulager la famille ou les amis ? Enfin, je sais que je ne supporterais pas de te savoir évaporer dans la nature. » Tout comme je ne supporterais pas ta mort tout simplement. Mais tu sais combien ton sort m’affecte. Je ne te lâche plus, te serrant contre moi. Je mêle nos jambes ensemble. Je dépose nombre de baisers le long de ton cou et sur tes lèvres. Un vrai pot de colle. Je souris alors que tu essaies de me rassurer. Je grime de nouveau sur toi alors que, sans même le vouloir tu me fais une déclaration des plus belles. J’ai le cœur qui palpite et les yeux qui brillent. « Vraiment ? » je prends possession de tes lèvres avec force et passion. Je n’ai pas les mots pour dire combien tout ça me touche. Je mêle nos langues avec une lenteur calculée, pour t’abreuver de mon amour. « Je peux comprendre, je pense. Parce que tu es aussi important pour moi que toi. » Je souris alors que je mêle nos doigts ensemble, assis au-dessus de toi. J’embrasse tes joues, ton nez, ta bouche, ton front. Je veux chasser cette noirceur de toi. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Confessions nocturnes (Louakël #12) Dim 30 Avr - 20:40 | |
| Je me sens mal à l'aise lorsque je dois me confier sur les troubles qui agitent mon coeur. Je dois te dévoiler l'origine de mon cauchemar, ce que j'ai aperçu, mais je déteste devoir mettre des mots sur mes émotions. Il n'y a rien de plus flippant que communiquer et préciser notre pensée. Je ne m'étale donc pas, mais je t'en souffre suffisamment pour que tu puisses entrevoir mon incapacité à dormir convenablement en ce jour. Tu me fais remarquer au passage que tu ne me connais pas suffisamment et que je me le joue trop introverti. Tu ne comprends pas que les confidences sont plus essentielles pour toi que pour moi. C'est toi qui ne sais pas comment gérer ton inquiétude. Moi je sais maîtriser mon état de panique. Au final, c'est toi qui affrontes un plus grand taux d'angoisse. Après on parle de thérapie pour la parole ? Elle n'a rien de bien, cette solution. Elle dévaste ton coeur. « Je suis heureux Isma. Très heureux même. Franchement j'ai tout pour l'être. C'est juste que parfois, mon cerveau fait des siennes. Les souvenirs hantent, sans pour autant percuter ce bonheur. » Au fond, tu en fais tout un drame. Je serais déjà rendormi si tu t'étais contenté de quelques caresses contre mon crâne. D'ailleurs je n'en réclamais pas autant de la vie et elle m'a mise sur ton chemin. On forme un petit couple tous les deux, soudé et aimant, qui s'apporte soutien et affection. Franchement, quand je reviens de la guerre, le bonheur ne pourrait être plus intense que quand je t'aperçois. A croire que tu en veux toujours plus. Une petite trace de morosité et tu es mort de trouille. « Tout le monde vit des cauchemars. Tu ne vas pas t'inquiéter pour ça. » Je tente de te faire comprendre, avant de me délivrer du poids de la mort de Christian. Je me décharge, je te raconte. Tu poses des questions, j'y réponds. « J'en sais rien de ce qu'ils préfèrent. S'ils veulent le retrouver, ils n'ont qu'à aller le chercher. Mais bon courage. » Je suis assez franc sur cette question. Je ne porte pas de véritable intérêt sur la consistance du corps, ni même où il se trouve. Qu'il soit déchiqueté, sous les décombres, ou ramené à sa famille, quelle importance ? Son âme sera tout autant évaporée. Les pensées suffisent pour lui rendre honneur. Pas besoin d'une tombe pour se rappeler sa beauté, son intelligence, son humour et son amour pour sa femme et son enfant. « Oui. Alors arrête de vouloir me faire parler, parce que c'est ça qui me panique. » Je sens ton corps s'imposer davantage, lorsque tu t'assois contre mes cuisses. Je sens aussi tes lèvres se déposer dans mon cou, contre mon visage, et mes lèvres. Je savoure chacun de tes baisers, souriant avec bonheur. Ton sourire est d'ailleurs craquant et contagieux. J'ai de la chance de t'avoir, d'être encore vivant pour profiter de toi. De ton odeur, de ton rire. De ta chaleur humaine qui m'enflamme le coeur à tous les coups. « Viens là. » Je tire contre ton dos pour t'attirer contre moi et te forcer à une étreinte. J'ai envie d'un câlin. Je respire tes cheveux, ton cou, toi. Je t'aime et je n'ai aucune envie de bouger. De toute façon je te retiens entre mes deux bras, tu n'as pas trop le choix de rester là. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Confessions nocturnes (Louakël #12) Lun 1 Mai - 15:17 | |
| Je sais que tu déteste parler, ce n’est pas nouveau, mais ce cauchemar avait été virulent pour qu’il m’inquiète. Tu finis cependant par me dévoiler des bribes de ce cauchemar, autant pour me rassurer que pour e remettre à ma place. Je ne cherche pas à t’obliger à dénoncer tous les détails, loin de là mon envie, mais simplement à connaître ce qui te tourmente. Je ne demande que ça. Pourtant pour moi, me confier à toi est plus qu’une évidence, c’est véritablement un besoin, et je ne peux pas exiger cela de ta part. Il faut simplement que j’apprenne à arrêter de m’inquiéter à tout va pour toi. Parce que je vais finir par devenir étouffant, et c’est ce qui risque de nous faire déraper vers une dispute. Je prends simplement les choses trop à cœur. Et souvent à tort. De plus mon esprit est assez malin pour me faire comprendre les choses de travers et notamment le fait que tu m’épargnes par manque de confiance ou le fait que tu penses que je ne sois pas assez fort. La tendance à me sous estimer est souvent plus forte. « Alors tant mieux. » Je ne peux qu’accepter tes explications et arrêter de les discuter sans cesse. Ton ton l’impose et rassure cette faille en moi qui ne demande qu’à être comblé. Tu me connais par cœur, même mieux que je me connais moi-même. Je ne peux que savourer cette chance toute particulière de t’avoir dans ma vie. Mon inquiétude est un peu trop conséquente à ton égard parfois, j’en ai bien conscience mais je n’arrive pas à me raisonner parfois surtout quand l’inquiétude est trop vive. « Je sais mais c’est comme ça. » j’affiche un sourire contrit. Mais je t’écoute avec une attention toute particulière. Je ne t’abreuve pas de question. Juste celles dont je me pose trop de questions. Je soupire avant de continuer à caresser ton bras sans en rajouter car je ne sais pas vraiment quoi dire. Tu dois voir tellement de ce genre de situations que je ne sais pas comment tu fais pour gérer. Je ne te le dis pas souvent, mais j’ai toujours été très fier de la personne que tu es, bien plus fort que moi. Je soupire doucement en collant mon corps contre le mien en retrouvant la chaleur de ton corps. Je glisse ma tête dans ton cou en soufflant contre ta peau. « oui, c’est plus fort que moi. » Je m’impose à toi physiquement, je t’oblige à profiter de mon amour, de ma tendresse. Mes doigts savourent ton corps ferme et musclé. Je ne me lasserais jamais de ce corps de rêve. Tu m’obliges à me coller à toi, contre ton torse. Je mêle nos jambes ensembles. J’entremêle nos doigts également ensemble. Je reste le visage enfoui dans ton cou en savourant ton odeur envoûtante. Notre proximité me rend fébrile, comme toujours, il est rare les fois où je ne réagis pas quand tu es contre moi. Je grignote ton cou avant d’y laisser une marque. |
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