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 Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin

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MessageSujet: Re: Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin   Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin - Page 2 EmptyDim 26 Mar - 17:05



" Parmi les nombreux et solides avantages de l'amitié, le plus précieux, à mon avis, est de nous donner confiance en l'avenir, et de ne point laisser les esprits se décourager et s'abattre. Avoir un ami, c'est avoir un autre soi-même."

Le malaise est là. Teinté d’une atroce douleur, submergeant Gabriel. Erwin apporte un voile de douceur sur les affres qui oppressent son cœur. Il essaie par ses mots de rendre cette souffrance plus légère pour apaiser son ami dérouté et perdu. Il faut dire que Stan c’est toute sa vie ou une grande partie. Et cette histoire le secoue jusqu’au plus profond de ces tripes. Erwin se sert du moindre détail  pour faire sourire Gabriel. Il se laisse emporter par cet instant de bonheur, même s’il est fuguasse. Il sait que la noirceur guette dans l’ombre la moindre de ses faiblesses prête à l’attaquer à nouveau. « Moi pervers. Pas du tout. Juste prudent. Et toujours prêt à parait à toutes éventualités. On ne se sait jamais ce que le destin nous réserve. » Il lui fait un clin d’œil lourd de sous entendus. Un peu comme une provocation sans réellement prendre en compte tous les indices que renvoie son corps. Il replonge avec nostalgie dans ce qu’ils ont partagé par le passé. Ils n’ont jamais cherché à comprendre ce qui les avait poussé à se donner l’un à l’autre. A cette époque c’était une évidence. Un moyen de rendre leur complicité plus intense en se livrant intimement. Gabriel garde de ces échanges une douceur et une saveur bien singulière. Il a en eu des amants, mais il n'a jamais éprouvé cette complicité, cette ivresse, cette volupté. Qui a baigné leur liaison. Il se laisse emporter par ses souvenirs mais la discussion et les mots percutants d'Erwin le ramènent bien vite dans une réalité faite de trouble et de colère. Felipe le met à vif. C’est comme si de l’acide coulait dans ses veines quand il parle de lui. Et la relation qu’il entretient avec Stan ne fait qu’accentuer cet état de fait. Il oublie vite le bien être qu’il ressentait en pensant à Erwin et à l’ivresse de sa chair sur la sienne. Il ne voit que l’horreur que sa colère et sa rage entraine. Et son ami met des mots sur des douleurs bien présentes. Ce qui fait paraitre cette situation encore plus dérangeante. Gabriel ne sait plus. Il est conscient que ce qu’il ressent le fait foncer droit dans un mur. Que ses réactions blessent son neveu jusqu’au plus profond de son âme. Mais comment lutter contre ses pulsions animales. Les mots bien placés et incisifs d’Erwin lui font prendre toute l’ampleur du gouffre dans lequel il coule. Et l’enfer de toute cette situation se fait plus conséquent. C’est une vraie guerre nucléaire qui envahit sa tête. Il ne peut admettre certaine chose. Il ne veut même pas y penser. L’idée d’imaginer Felipe et Stan amant lui donne la nausée. Pourtant Erwin encore une fois lui rafraichit la mémoire. « Nous c’était différent .. cela ne nous a jamais détruit Erwin. Au contraire on en est sorti plus fort. Alors qu’entre eux rien ne sortira de bon. Je le vois. Ils ne sont en train de déraper vers une pente dont ni l’un ni l’autre ne sortira vainqueur. » Il ne sait pas vers quoi tout cela les mène. Mais il sait que rien de bon ne s’annonce. Il le sent et il ne peut l’expliquer. Et cet état de fait le rend fébrile parce qu’il voit bien que tout lui échappe. Que tout lui file entre les doigts comme le sable sur une plage. En plus il est dominé par ce besoin d’assouvir ses désirs. Faire Felipe sien est comme une obsession contre laquelle il ne peut lutter. Et Erwin a bien saisir ce point là. Il voit même où cette passion dévorante voir destructrice pourrait mener Gabriel. Et l’architecte saisit dans ses paroles à quel point tout cela l’angoisse et lui fait peur. « J’ai juste envie de le voir plier. Supplier. Et oui ça me rend fou parce qu’il me retourne la tête comme personne. Et cela n’a rien à voir avec l’amour c’est purement physique. » Il se met à trembler. Il voudrait juste que ce besoin s’apaise. Mais pour le moment il ne fait qu’accroitre. Et cette fébrile redouble de violence quand Erwin parle de sentiment entre Stan et Felipe. Gabriel voit rouge. Ses poings se serrent. Comment peut-il accepter ça ? « Tu veux ma mort. Non je ne peux pas. J’éloignerais Stan de ce connard.. » Il se sent à bout épuisé de lutter contre cette rage. Contre cette envie charnelle. Alors qu’il ne cesse de la combler de diverses manières. Sans perversité ou violence. Plus dans l’abandon. Mais rien n’y fait son corps veut juste se taper le cul de Felipe. Il balance même toutes les solutions auquel il a pensé pour rendre cela plus doux. Il ne réfléchit pas qu’en disant cela il atteint Erwin en plein cœur et qu’il augmente sa douleur déjà bien pesante. Parce qu’à cet instant cet épreuve il l’a partage avec lui, même si Gabriel n’en a pas conscience. Trop emporté par ce qu’il éprouve et qu’il ne peut pas satisfaire. Il se sent frustré. Comme jamais il l’a été. Et ça le ronge. Cela le détruit. Il frissonne lorsqu’il sent la main d’Erwin se poser sur sa cuisse. Leur regard se retrouve. « Parce que tu crois qu’un saut en parachute ou une balade en plein air va apaiser cette faim. Un saut sans parachute peut être. Désolé. Mais je sais qu’il va falloir bien plus d’adrénaline pour venir à bout de cette envie malsaine. » Il soupire. Ses doigts viennent frôler la main d’Erwin. Un geste qu’il fait sans réfléchir. Il avale quelques gorgés de son verre. Les derniers mots d’Erwin le laisse sans voix quelques secondes. Il a du mal à réaliser. C’est quand il parle de charme qu’il prend vraiment en compte la phrase qu’il a dit avant. « Arrête avec le charme .. je t’ai dis qu’il ne t’arrivait pas à la cheville .. c’est juste son cul qui me fait bander .. avec toi c’est tout. » Il se mord la lèvre. Puis il se tourne un peu plus vers Erwin se rapprochant par la même occasion. « Tu es sérieux .. je veux dire .. tu .. enfin tu serais prêt .. » Il se sent idiot sur le coup pourtant entre eux il y a jamais eu de tabou et voilà qu’il hésite à prononcer les mots. « Et merde .. tu serais prêt à ce qu’on recouche ensemble pour calmer mes ardeurs. » Son souffle vient effleurer le visage de son ami. Il sent son cœur s’emballer. Ses tripes se retourner. Il le regarde dans les yeux avant de glisser sur ses lèvres. Il a souvent eu envie de partager une autre joute avec Erwin. Mais il n’avait jamais osé le lui dire. Et là voilà qu’il lui proposait. Il est troublé. Une vague de chaleur l’envahit sans qu’il puisse la contrôler. Gouter à nouveau à sa chair serait si délicieux.

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MessageSujet: Re: Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin   Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin - Page 2 EmptyDim 26 Mar - 18:35

Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs


Parmi les nombreux et solides avantages de l'amitié, le plus précieux, à mon avis, est de nous donner confiance en l'avenir, et de ne point laisser les esprits se décourager et s'abattre. Avoir un ami, c'est avoir un autre soi-même.
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En tant qu’ami, il m’est de ma responsabilité de t’aider à y voir plus clair dans toute cette histoire, mais également de te mettre en alerte sur des éléments que tu préfères mettre de côté. C’est une réaction naturelle que toute personne aurait dans ta situation, mais je ne peux pas te laisser dans une impasse. Je me dois de te préparer à toutes les éventualités. « Cela aurait pu. Tu aurais pu ne pas être assez fort pour affronter ta situation, comme j’aurai pu raté mon rôle de soutien. Rien n’est figé. Tu n’as pas tous les paramètres pour être certain de tes dires, Gab. Toi-même, tu ne sais pas ce qu’il se passe entre eux. » Ma voix est douce, bien qu’empreinte d’une certaine fermeté. C’est ton point de vue, mais il est important que tu prennes conscience que ton rôle en tant que proche et de venir en soutien, l’épauler, coute que coute. Du moins, j’en ai la profonde certitude. « Il faut juste que tu deviennes vigilent, à l’écoute, sans juger. » Je te conseille, tout en sachant que cela te sera impossible vu l’obsession que tu as pour Felipe. Une obsession qui m’inquiète profondément, car je te connais et j’ai conscience des risques que cela va engendrer. Je ne peux pas rester là sans rien faire. Cette impuissance m’est désagréable et plus je creuse, plus elle m’éclate au visage. Cela me travaille, bien que je m’efforce de tout découvrir pour adopter une posture adéquate sans savoir si mes paroles ou mes actes auront un quelconque effet sur la suite des évènements. Seulement, j’espère que mes paroles sauront tirer la sonnette d’alarme dans ton esprit, mais plus tu t’exprimes et plus cette angoisse me gagne. Tout ceci commence à me rendre confus. J’ai du mal à garder les esprits clairs quand je tente de voir la situation sous ton angle ou celui de Stan, voir du mien. Tout me semble si complexe. « Quitte à le rendre malheureux ? » Je te questionne en venant plonger mes iris claires dans les tiens. « Tu ne pourras pas l’empêcher de l’aimer si c’est le cas, tu feras que rendre son malaise plus profond en agissant de la sorte. Tu pourrais même prendre le risque de le perdre. » Je t’avoue avec cette pointe de fébrilité qui me gagne face à tes paroles autoritaires et froides. Le trouble qui t’habite est profond, je le perçois. Cette situation représente un véritable danger pour toi et je ne sais pas comment agir pour atténuer la chose, mais les solutions que tu me proposes ne me laissent pas indifférente. Ma main se pose sur ta cuisse avec moins de délicatesse qu’en accoutumée. C’est une manière de te montrer que je suis là et compte le rester, aussi fier et solide qu’un rousseau, qui ne flanche jamais. Tu es tellement à cran que j’ai la sensation de basculer vingt ans à l’arrière. Si ma proposition assez déroutante se voulait être faite par plaisanterie, ton trouble vient attiser ma fébrilité. Cette intimité partagée à cet instant, le frôlement de tes doigts sur le mien, ces émotions à fleur de peau qui me bousculent, tout cela créé une ambiance intrigante. Je tâche de me plonger dans mon verre, le finit pour m’en servir un autre, mais tes propos rendent cette situation plus que troublante. Mon rire s’épand de mes lèvres, que je m’efforce de rendre naturel. « Attention, je vais finir par croire que je suis ton second fantasme. » Je chasse la fébrilité par l’humour, mais j’ai conscience que mes propos sont empreint d’une ambiguïté qui ne t’échappe pas. Tu me questionne à ce sujet, vient rompre la légère distance entre nous deux. Ton regard se plonge dans le mien et tout ceci créé une véritable confusion dans mes pensées. J’entrouvre mes lèvres, mais je me retrouve à court de mot. Mon bouleversement s’exprime naturellement dans la lueur de mon regard et dans la cadence de mon souffle. « Tu me rends confus. » J’admets faiblement dans un petit rire nerveux. Je me pince la lèvre en venant me détourner de ton visage pour boire une gorgée de mon verre. « Mais oui, je serai prêt, Gab. » J’ajoute dans un murmure avant de plonger mes prunelles dans les tiennes. « Si ça peut t’éviter de faire une connerie ou de te laisser ronger par une frustration profonde. J’en serai capable. » Je fais preuve de franchise bien que cela me bouleverse totalement. Pourtant, c’est la vérité. J’en prends conscience sans savoir pourquoi. Je continue de rire nerveusement en me massant la nuque avant de boire une nouvelle gorgée de mon verre. « Enfin pas ce soir, car il y a Connor et nous avons un bon repas qui nous attend. » Je viens taper ta cuisse en venant me relever. Je fuis de manière indirecte ce trouble que tout cela provoque en moi. J’espère que dévorer ces plats nous permettra de reprendre nos esprits, car l’alcool nous monte peut être à la tête.

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MessageSujet: Re: Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin   Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin - Page 2 EmptyLun 27 Mar - 16:51



" Parmi les nombreux et solides avantages de l'amitié, le plus précieux, à mon avis, est de nous donner confiance en l'avenir, et de ne point laisser les esprits se décourager et s'abattre. Avoir un ami, c'est avoir un autre soi-même."

Après un premier enfer traversé durant l’après midi. Voilà que Gabriel en subit un second. Autant pénible et douloureux. La discussion est ardue. Elle réveille des doutes troublants. Elle attise des ombres néfastes. Elle aiguise des passions dévorantes. Erwin vient jouer le rôle du diable appuyant sur chaque point avec dextérité. Il ne cherche pas à blesser ou juger Gabriel. Il veut juste lui montrer à quel point cette situation pourrait l’emmener sur des sentiers sombres. Gabriel est conscient que tout peut déraper vu la situation. Il sait que ses réactions pourraient pousser Stan à choisir Felipe plutôt que lui. Mais il n’arrive pas à maitriser toute sa colère. Toute sa rage. Et encore moins ce désir malsain qu’il éprouve pour le meilleur ami de son neveu. Il ne sait pas quand le désir c’est glissé dans ses veines et au creux de ses reins. Il sait juste ce qu’il éprouve à chaque fois qu’il a la vision du corps de Felipe sous ses yeux. Il supporte de moins en moins le lien qui unit les deux garçons. Il ne peut accepter ce qu’il lit dans leurs yeux. Même s’il n’est sur de rien. Il voit juste le mal. Et la douleur de Stan. Tout cela le bouffe. Le détruit. Et Erwin en saisit l’ampleur. Il comprend également tout ce qui pourrait découler si Gabriel persiste dans cette voie. Une voie sans issue. Ou une seule. Fatale. Il est perdu. Déchiré. Et Erwin l’épaule. Lui donne les cartes pour se sortir de ce merdier ou il s’enfonce avec force. Il se livre aux flammes d’un enfer qui se fait insolent et indécent. Il sait au fond qu’Erwin a raison. Mais ne peut arriver à se résoudre à laisser Felipe et Stan vivre une passion dont il se sent exclu. Car le problème est là. Quand Stan sombre avec Felipe, Gabriel n’existe plus. Et il voudrait exister aux yeux de Felipe comme Stan existe. Et c’est là que le bas blesse car il ne résulte que l’affrontement à chaque fois. Et cet affrontement se fait pire parce que Gabriel perd le contrôle. Erwin se fait plus présent que jamais. Avec douceur et fermeté il vient toucher le cœur de l’architecte. Il vient titiller ses tripes. Il essaie de dissiper les nuages noirs de son esprit. Histoire de lui faire entrevoir ce qui pourrait se passer s’il persistait dans cette voie. « Parce que tu crois qu’il est heureux. C’est quand la dernière fois que tu l’as vu. En tout cas moi je le vois de moins en moins sourire. Pour moi il fait semblant d’être heureux comme s’il avait peur de froisser ce connard. » Gabriel campe sur ses positions. Pour lui la bête à abattre n’est autre que Felipe. Même si cela doit faire au départ souffrir Stan. Cela sera peut être un mal pour un bien. Mais il est prêt à courir se risque. « Et je ne le perdrais pas. Non ça c’est impossible. » Il essaie de s’en convaincre, mais les paroles de son ami lui mette le doute. Il est déchiré entre la colère et la détresse. Il a la sensation que son cœur va exploser. Il voudrait couper court à cette discussion. Qu'elle cesse sur le champ. Mais en même temps il veut trouver la solution pour ne plus subir toute cette pression. Et un instant le trouble vient l’assaillir. Un trouble bien différent de celui qui le possédait jusqu’à présent. Un trouble occasionné par les mots et les gestes de son ami. Même après vingt ans il exerce toujours sur lui le même effet. Un effet apaisant et bienfaisant. Mais il éveille aussi bien d’autres sensations. Sensations qu’il laisse souvent se perdre dans les méandres de son esprit. Parce qu’il pense que ce qui c’est passé ne peut pas se repasser. Même si l’envie le titille souvent. Et là Erwin semble .. est autant confus que lui. « Je vois ça, mais je le suis aussi. » Perturbé par les mots. Les regards. Et cette complicité qui se teinte d’un voile plus intime. Gabriel ne sait que penser de la proposition d’Erwin. Et le trouble se fait plus brulant quand son ami lui précise pourquoi il serait prêt à partager à nouveau une joute charnelle en sa compagnie. « Tu veux me sauver de l’enfer dans lequel je me glisse avec délice. »  Son regard se fait plus intense dans le sien. « Tu le ferais aussi par envie .. par désir .. ou c’est uniquement pour combler ma frustration et m’éviter de faire une connerie.  » Il ne sait pas pourquoi il vient à demander cela. Peut être parce qu’il a besoin de savoir si Erwin veut être une sorte de remède ou bien s’il y a autre chose derrière. La bouche d’Erwin est si proche que Gabriel pourrait l’effleurer. Mais le fait de mentionner de prénom de son fils, l’architecte se ravise. Rougissant légèrement sous toutes les pensées torrides qui l’ont assailli durant quelques secondes. Et la tape sur sa cuisse finit de le ramener dans la réalité. Même si la proposition faite risque fort de le chahuter durant la soirée. Il le regarde se lever et laisse ses yeux glisser sur sa silhouette. Notamment sa chute de rein. Il ne peut s’empêcher de le trouver terriblement désirable et sexy. « En plus j’ai une faim de loup. Et puis faut savoir contenter chaque plaisir de la chair en son temps. Tu nous as préparé quoi ? » Il vide son verre et se lève à son tour pour rejoindre son ami dans sa cuisine. « Au fait je peux te filer un coup de main. Mettre la table peut être. » Il reprend contenance. La frustration et la rage sont encore là au creux de sa poitrine. Gabriel sait qu’elles ne s’effaceront pas comme on gomme un trait mal tracé. Il va falloir du temps. Du temps et de la patience. Et surement une touche délicate d’Erwin. Il est le seul à pouvoir l’aider à traverser tout cela. Mais pour le moment il a besoin de souffler et d'oublier toute la puissance de cette discussion déroutante. Et Erwin doit être dans le même cas.

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MessageSujet: Re: Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin   Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin - Page 2 EmptyLun 27 Mar - 20:38

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Parmi les nombreux et solides avantages de l'amitié, le plus précieux, à mon avis, est de nous donner confiance en l'avenir, et de ne point laisser les esprits se décourager et s'abattre. Avoir un ami, c'est avoir un autre soi-même.
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J’ai conscience que remuer tout cela me place dans une situation délicate par rapport à toi. Je sais que mes propos percutent et chamboulent ton âme. J’en ai la preuve quand je te vois avoir cette posture défensive, cette hargne qui embrase tes reins et ton regard, normalement plus doux. Cela accentue l’inquiétude insidieuse qui s’immisce dans mon cœur et mon esprit. Je crains que tout cela te conduise à faire une bêtise que tu pourrais regretter et qui chamboulera ta vie et peut-être te fera perdre celui que tu considères comme ton fils, bien que tu désires le préserver de toutes tes forces. « Depuis quelques mois, j’en conviens. Je pense qu’il doit avoir du mal à revenir ici. Après tout, il considérait Jane comme une mère. » Je déclare dans une voix éteinte en venant jouer avec le contenu de mon verre. « Je ne peux pas me prononcer, mais ce sont des probabilités dont tu dois avoir conscience. Tu ne pourras rien y faire s’il l’aime aussi profondément. C’est ce que j’essaye de te faire comprendre. » Je déclare avec une certaine fébrilité dans la voix. Toute cette histoire provoque une confusion dans mon esprit. Je ne sais plus quoi penser de cette situation. Je vois les risques que cela peut avoir sur toi, sur Felipe, sur Stanislas et sur moi. Et la suite de notre échange ne fait qu’accroitre cette fébrilité qui me gagne. Je tâche de trouver des solutions pour te sortir de cette impasse. Je tâche d’user de mon humour habituel, mais j’ai comme la sensation que le contenu de notre discussion nous dépasse. Une ambigüité se créée comme par le passé et nos paroles déversent des messages troublants. Cela me rend confus et je l’admets. Mon affection a ton égard a toujours été profonde. Je te considère comme un membre de ma famille et je me suis toujours appliqué à être là durant tes cours durs. J’en suis même venu à te donner le pouvoir sur mon corps. Encore aujourd’hui, je suis bien incapable de l’expliquer et tes questions, ta manière de me regarder avec tes prunelles pénétrantes, rendent ma confusion que plus profonde. Je te fixe avec attention, ton souffle se mêle au mien et je me sens plus perdu que jamais. « Je ne sais pas. » J’admets dans une voix éteinte. « Je ne sais pas pourquoi je le ferai, comme je suis incapable de dire pourquoi je l’ai fait à l’époque. » Ma voix est tremblante tout comme mon regard. Je me pince la lèvre. « Je veux juste te protéger, Gab. De toi-même s’il le faut. Et j’ai peur que cette histoire te fasse perdre la tête. Vraiment. J’ai peur pour toi. » Je t’avoue avec douceur en venant enserrer ta cuisse avec force. Je tente de mettre fin à toute cette fébrilité qui nous prend les tripes pour revenir à la réalité du présent. Qu’importe ce qu’il se passera, ce n’est pas pour ce soir, car mon fils est présent et qu’on avait décidé de passer une bonne soirée. Je me dis que le fait de boire à jeun, rend nos esprits et émotions plus confuses qu’en temps normale. Je me lève pour me rendre dans la cuisine, déballe les plats que j’ai pris au passage avant de rentrer. J’ignore ce qu’il se passe dans ton esprit, mais cet échange m’a profondément déstabilisé dans l’équilibre de notre relation. « J’ai pris ton plat préféré au traiteur, pareil pour nous deux, Connor et moi. » Je déclare en te présentant les plats emballés. « Désolé, je ne suis pas doué pour la cuisine et le temps me manquait. » Je ris pour tenter de me plonger dans une ambiance plus sereine et douce. « Tu peux oui. Tu connais la maison. Je vais faire réchauffer tout ça. Je vais appeler Connor. » Je te déclare en venant poser ma main sur ton épaule dans une action fraternelle et bienveillante. « Connor ! » Je crie en bas de l’escalier. « Viens dire bonjour à tonton Gabriel. Il mange avec nous ce soir. » J’attends du son venir à l’étage, des pas se déplacer et une porte s’offrir. La bouille enfantine de mon fils apparait, le regard à la fois triste et satisfait de retrouver une personne qu’il affection. « Descend, il a hâte de te revoir. » Il hoche la tête, m’offre un petit sourire et descend en faisant attention de ne pas tomber. Tu t’es rapproché de nous et c’est avec une poigne forte qu’il vient t’enserrer autour de ton tronc. Cela m’arrache un sourire et mon regard troublé retrouve le tien. Ce mutisme m’inquiète également. Je me pince la lèvre, te laisse enserrer mon fils avec douceur. Je te souris faiblement avant de rejoindre la cuisine pour prendre une grande inspiration. Cette sensation d’impuissance est insupportable. Elle me rend fleur de peau plus que jamais et je me sens incapable de la dissimuler à cet instant. Ce soir, trop de choses semblent être remuées. Je me sens plus démuni que jamais.  

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MessageSujet: Re: Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin   Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin - Page 2 EmptyMer 29 Mar - 16:29



" Parmi les nombreux et solides avantages de l'amitié, le plus précieux, à mon avis, est de nous donner confiance en l'avenir, et de ne point laisser les esprits se décourager et s'abattre. Avoir un ami, c'est avoir un autre soi-même."

Gabriel essaie de maitriser sa rage mais il a du mal. Cette discussion est en train de lui bouffer le cerveau et les tripes. La situation qui se créer entre  Stan et Felipe le rend de plus en plus fébrile. Elle se distille comme un poison dans ses veines lui faisant oublier ses priorités, notamment celle de préserver les gens qu’il aime. Il s’en prend même d’une certaine façon à son meilleur ami. Alors que mentalement Erwin n’est pas mieux que lui. Il a son lot de souci et Gabriel ne lui facilite pas la tâche en venant ajouter ses problèmes personnels. Au contraire il rend involontairement certaines blessures plus douloureuses. Mais il n’en prend réellement conscience que lorsqu’Erwin lui répond dans une voix éteinte. Une preuve que ses dernières paroles ont touché son ami profondément. Il s’en veut, comme il s’en veut de faire souffrir Stan. Tout ce qu’il sait faire c’est faire souffrir les gens qu’il aime. Et pourquoi exactement ? Pour un connard qui ne mérite même pas que l’on s’intéresse à lui. Et pourtant Gab lui porte un intérêt bien particulier. « Désolé je ne voulais pas venir sur ce sujet. Oui je suppose qu’il évite ta maison à cause des souvenirs. Je sais que Jane lui manque, il lui aurait surement parlé de tout ce qu’il le chagrine. Je sais qu’ils avaient leur petit secret. » Il ne soupire pas parce que cela l’ennuyait que Jane et Stan est des petits secrets. Mais parce que la mort de Jane laisse un grand vide dans la vie de Stan et pas évident de le combler. « Je sais que tu me dis tout ça uniquement dans le but de me faire ouvrir les yeux. Et que tu le fais pour mon bien comme le bien de Stan. J’ai juste beaucoup de mal avec cette situation. » Cette discussion les bouscule. Elle brise des codes. Chamboule des habitudes. Elle les trouble parce qu’elle les rend vulnérable de diverses manières. Elle les fait glisser doucement vers des sensations qui les ont bercé par le passé. Des sensations que l’un et l’autre pensaient avoir enterré mais qui au final sont restées à fleur de peau. Elles attendaient juste le bon moment pour venir à nouveau les titiller. Et l’ambigüité vient les caresser donnant une autre couleur à la discussion déjà bien perturbante. Gabriel sait que ses mots dérangent. Comment pourrait-il en être autrement. Il est lui-même mal à l’aise, mais il a besoin de savoir. Il n’a aucun doute sur le fait qu’Erwin pourrait se redonner à lui. Mais il veut saisir l’essence même de cette proposition qu’il le déroute et l’enchante. « A l’époque c’était par envie il ne semble. Je ne voulais pas déclencher une peur si vorace. Cela me touche profondément que tu sois prêt à ce geste pour moi. Je vais essayer de reprendre le dessus. Pour toi .. et pour Stan. Je ne veux pas vous voir souffrir par ma faute. Vu ce que tu endures je n’ai pas le droit de t’imposer cette douleur en plus. » Gabriel serre un instant la main d’Erwin qui se fait plus présente sur sa cuisse. Il sent le trouble se saisir de tout son être. Un trouble violent mais aussi agréable. Qui lie le passé et le présent dans une douceur salvatrice. L’architecte espère que cette douceur l’aidera à surmonter ce désir insolent. Ce désir trop brulant qui risque fort de le détruire. Et puis Erwin remet de la distance. Il part préparer le repas. Après tout le but de cette soirée est d’être agréable, alors il est grand temps de passer à autre chose. Il suit son ami dans la cuisine, l’esprit embrouillé par cet échange. Il s’intéresse au repas et propose son aide, il a besoin de s’occuper pour ne pas se laisser couler. Pour se concentrer sur autre chose que le corps d’Erwin qui a ce moment happe toute son attention. Et puis il y a Connor et il doit se contrôler. « C’est parfait. On va se régaler. Il va falloir que je te donne des cours de cuisine. » Son rire résonne dans la pièce et il sort des placards la vaisselle pour mettre la table. Erwin en profite pour appeler Connor. Gabriel a hâte de le voir. Le gamin descend doucement les escaliers pour ne pas tomber. Il ne peut s’empêcher de remarquer son regard triste et presque sans vie. Cela serre le cœur de l’architecte. Ce gamin était si plein de vie. Il jette un coup d’œil à son ami en restant discret, il se doute que tout cela doit lui causer une grande détresse. La vie ne les épargne vraiment pas. Connor se précipite vers Gabriel ignorant presque son père. Il enserre avec force le corps de l’architecte. Celui-ci passe sa main dans les cheveux de l’enfant avec douceur. « Et alors bonhomme content de voir tonton Gabriel. Cela ne t’embête pas que je vienne troubler votre tranquillité d’homme. » Il lui sourit, mais l’enfant reste silencieux comme bloqué dans un monde dont il ne veut pas se défaire. Le regard d’Erwin vient alors trouver celui de Gabriel. Il partage sa peine et saisit toute la profondeur de son impuissance. Ils ne disent pas de mot tout passe dans leur regard. Gabriel pose juste sa main sur l’épaule de son ami, pour lui apporter son soutien. Puis il revient vers Connor. « Il me semble que tu as grandi depuis la dernière fois. Va falloir  que je te mesure pour faire une autre marque sur ta toise. On fera ça après manger. Papa nous a préparé un festin. On passe à table. » Il sourit mais Connor reste impassible il hoche juste la tête pour montrer qu’il est d’accord.

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MessageSujet: Re: Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin   Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin - Page 2 EmptyJeu 30 Mar - 14:09

Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs


Parmi les nombreux et solides avantages de l'amitié, le plus précieux, à mon avis, est de nous donner confiance en l'avenir, et de ne point laisser les esprits se décourager et s'abattre. Avoir un ami, c'est avoir un autre soi-même.
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Ton animosité me trouble, envahit mon être d'un malaise contre lequel je ne peux pas lutter. Je te sens à bout de nerfs et cela m'inquiète, car en accoutumé, il t'arrive peu d'être aussi tranchant avec moi. Je sais que je touche un sujet sensible, qui te prend les tripes, mais ces réactions mettent en évidence une certaine instabilité dans ton comportement que je ne peux que constater. Il m'est difficile de faire comme si de rien n'était. "Sans aucun doute, oui. Elle saurait trouver les mots pour te rassurer. Je sais que tu es tendu, ne t'inquiète pas." Ma voix est faible. Je me sens impuissant dans une certaine mesure et cela me travaille. Je t'offre un léger sourire pour te faire comprendre que je sais et que je ne t'en veux pas. Ma poigne sur ta cuisse se veut bienveillante et rassurante. Je ne compte pas abandonner le navire, te laisser seul à gérer tout cela. Tu peux compter sur moi, car tu es une personne importante dans ma vie. Peut-être un peu trop lorsque j'en viens à analyser mes propos ou mes réactions. Cela me rend confus et notre conversation prend une approche déroutante. Ton regard me chamboule, réveille des sensations enivrantes que je pensais avoir oublier. Je t'avoue mes pensées, te fait part de cette crainte qui inonde ma poitrine face à ce que tu vis, ce que tu éprouves. Tu sembles saisir le sens de mes paroles. Tu me promets de faire de ton mieux pour moi et ton neveu. Je veux te croire, surtout quand tu viens serrer ta main de la mienne. L’ambiguïté de notre échange est profonde, tant l'intimité qui nous lie est flagrante. Du moins, elle m'explose en plein visage et me désarme. Alors, j'impose de nouveau cette distance entre nous deux. Je nous ramène à la réalité et m'applique à préparer le repas tandis que tu mets la table. "Ce serait une bonne idée, mais je crains de ne pas avoir la même aisance à cuisiner que toi." Je lâche dans un fin sourire avant de venir rejoindre le bas des escaliers. Je demande à Connor de descendre sans être certain que ta présence va le sortir de ce mutisme dans lequel il se plonge inexorablement. Sa mine perdue me retourne immanquablement le ventre. Je le laisse descendre, retrouver tes bras, mais l'émotion que cela provoque en moi et trop vive. Cela se voit dans la lueur de mon regard. A ton tour, tu t'efforces de m'apporter ton soutien par un geste empli de signification, mais je finis par rejoindre la cuisine pour reprendre contenance et te laisser profiter de mon enfant. La soirée se passe plutôt bien. On tente de faire de Connor, le centre de notre univers, de chercher son rire, mais nous obtenons que quelques sourires, à peine quelques monosyllabes. Ce qui est déjà conséquent pour moi, qui me suit habitué à observer sa mine morose au cours de ces derniers mois. Le repas prend fin et Connor finit par rejoindre sa chambre après nous avoir étreint durant de longues minutes. Je le serre avec émotion. Cette émotion me prend à la gorge et je suis obligé d'inspirer profondément pour contenir mon émoi. "Je vais me servir un verre de whisky. je t'en sers un ?" Je te questionne en me dirigeant vers la bouteille afin de me servir un verre. Nous avons bu la bouteille de vin que tu as apporté, mais j'ai besoin d'un digestif, quelque chose de plus fort afin de faire passer toute cette fébrilité qui m'assaille. Je finis par te rejoindre. Je te tends ton verre en venant m'asseoir à tes côtés, sans un mot. Je me sens terriblement largué par toutes ces émotions qui chamboulent mon être.   

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MessageSujet: Re: Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin   Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin - Page 2 EmptySam 1 Avr - 9:20



" Parmi les nombreux et solides avantages de l'amitié, le plus précieux, à mon avis, est de nous donner confiance en l'avenir, et de ne point laisser les esprits se décourager et s'abattre. Avoir un ami, c'est avoir un autre soi-même."

Gabriel voudrait pouvoir apaiser la tempête qui gronde dans sa tête. Il voudrait pouvoir dissiper ce désir qui coule dans ses veines. Il voudrait effacer et réécrire les dernières lignes de cette putain de journée. Mais c’est impossible. Les mots et les gestes ont fait leurs offices. Et tout le monde trinque à la gloire de la connerie d’une envie mal placée. Mais il s’en veut Gabriel de faire payer le prix fort à ce qu’ils aiment le plus. Stan. Erwin. Victime de cette colère rageuse qui le détruit de l’intérieur. De ce besoin sans limite qu’il ne peut combler et que Felipe rend à chaque instant plus incendiaire. Putain oui il s’en veut. Il se sent impuissant face à la déferlante qui ravage leurs cœurs et inonde leurs âmes. Jane aurait pu apaiser ça oui. Elle aurait su trouver les mots au prêt de son neveu. Lui n’y arrive pas. N’y arrive plus. Après toutes ses années à essayer de lui montrer le bon chemin, il ne peut pas supporter l’idée de le voir déraper. Et pourtant que peut-il y faire ? Ni les sourires. Ni les mots apaisants. Ni les gestes déroutants. De son meilleur ami ont l’air de chasser les nuages trop noirs. Et cela le rend fou Gabriel face à cette évidence. Face à ce conflit qui se fait plus intense. Pourtant dans tout ça il semble entrevoir un morceau de ciel bleu. Au loin. Très loin. La confusion se glisse d’avantage dans son esprit suite aux propos de son ami. Cela le trouble. L’enlise. Le grise. Il se sent happe par une force venu du passé. Un lointain souvenir de chair offerte qu’il n’a jamais oublié. Alors il promet d’être plus fort par amour pour Stan et Erwin. Et la discussion s’apaise, même si la tempête dans la tête de Gabriel ne s’estompe pas. Elle est bien trop virulente pour que de simples mots, même lourd de conséquence puisse chasser les nuages noirs de l’orage qui se prépare. Car Gabriel sait qu’il n’y échappera pas. Qu’un jour il éclatera avec toute sa rage et sa puissance. Et cela lui fait peur. Parce qu’il laissera de sombre cicatrice dans le cœur de chacun. Et puis il se laisse apporter par l’attrait de cette soirée. Partager le repas semble la meilleure des idées pour laisser leurs âmes respirer. S’apaiser. « Tant fait pas j’ai quelques atouts pour te mettre à ton aise et je compte bien en abuser si j’ai la chance de te montrer mes talents sur ce terrain là. » Il joue sur les mots, glissant volontairement le doute dans ses propos.  Sa voix est plus calme. Plus enjoué. Même s’il reste dérouté par tout ce qui l’assaille. Et Connor les rejoint. Le rayon de soleil de cette maison a perdu de sa splendeur depuis la mort de sa mère. Il reste terne, pâle. Gabriel comprend la douleur qui étreint le cœur d’Erwin. Il la partage et le soutient dans cette épreuve que la vie lui impose. Il n’est pas père mais il sait ce que l’on ressent quand on se voit impuissant face à la déroute de ce que l’on chérit. Quelques sourires enfantins. Quelques sons lointains. Mais rien de plus. Connor est là sans être là. Et Erwin est bouffé par la peine. Abattu par la culpabilité. Et Gabriel est le témoin de ce drame. Et puis le repas prend fin. Et Connor cherche dans leurs bras la tendresse dont il a besoin pour affronter tout ça. Chacun à leur tour ils la donnent. Comme un bouclier pour empêcher sa détresse de prendre plus de place. Gabriel en a les tripes retourné. Les larmes viennent titiller ses yeux. Larmes qu’il cache comme le fait Erwin. Ils ne veulent pas rajouter leur tristesse sur les épaules de ce petit être qui est déjà bien atteint. Et puis ils se retrouvent seuls. A nouveau. Dans cette ambiance pesante. Ou la douleur a pris la place de tous les autres sentiments. « Oui avec plaisir. » Ils s’installent à nouveau côte à côte, sans un mot. Difficile de parler après tout ce qu’ils viennent de partager. Gabriel boit quelques gorgés et le feu de l’alcool vient embrumer sa bouche. Il espère que son esprit va suivre car là il a besoin d’oublier. Il se tourne vers Erwin. Et le regarde avec douceur. Les traits de son visage sont tellement  crispés, rempli de souffrance. La souffrance d’un mari, d’un père et d’un ami. Il voudrait pouvoir gommer tout ça. Leur regard ivre de tristesse se croise. « Je suis vraiment peiné de voir Connor ainsi. Cela doit te bousiller le cœur mon pauvre ami. Tu le fais suivre par un psychologue ? » C’est à son tour de poser sa main sur sa cuisse, sans aucune ambigüité. Gabriel veut juste lui montrer qu’il est là pour lui. Comme Erwin est là pour lui.  « Dis-moi comme je peux t’aider à encaisser tout ça. Je sais que tu n’es pas du genre à te laisser aller. En tout cas moins que moi. Mais là Erwin tu en as besoin. Connor a besoin de son père. Faut que tu luttes. Pour lui. Pour toi. Pour moi. » Et sa main se fait plus présente sur sa cuisse. Son regard plus troublant dans le sien. Et il avale le reste de son verre pour essayer de faire taire l'envie qui le tiraille.  

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MessageSujet: Re: Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin   Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin - Page 2 EmptyVen 7 Avr - 21:59

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Parmi les nombreux et solides avantages de l'amitié, le plus précieux, à mon avis, est de nous donner confiance en l'avenir, et de ne point laisser les esprits se décourager et s'abattre. Avoir un ami, c'est avoir un autre soi-même.
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Tu joues sur l’ambiguïté créée par notre échange et cela est déroutant. Je n’y suis pas habitué ou sans doute que j’en ai tout simplement perdu l’habitude. Je ne sais pas comment réagir face à tes remarques, qui me chamboulent. J’ai l’impression qu’un étrange jeu se met en place entre nous, sans m’y être réellement préparé. Alors, j’use de la carte de l’humour pour tenter de noyer le poisson, de ne pas laisser ce trouble m’envahir et me laisser désemparé. « Je n’en doute pas. Je n’ai pas souvenir que quelqu’un s’est plaint de ces talents. » Je te lance un sourire fin avant d’appeler Connor pour qu’il nous rejoigne. Les retrouvailles m’émeuvent, me bouleversent tellement que je me vois contraint à retourner dans la cuisine pour chasser mon trouble et m’efforcer de ne pas broyer du noir. On s’efforce de détendre l’atmosphère comme par le passé pour obtenir de faibles sourires de Connor. Je sens bien que ta présence le tire de ses sombres pensées, mais il faudra plus d’un repas pour parvenir à lui donner les armes pour avancer. Ce qui me rend plus impuissant que jamais. J’ai besoin de prendre un verre, te propose de m’accompagner et tu acceptes après que Connor soit remonté dans sa chambre pour dormir. Alors, je nous serre avant de reprendre place à tes côtés. Tu glisses ta main sur ma cuisse pour m’apporter ton soutien à ton tour. Je demeure maitre de moi-même, bien que ma fébrilité m’envahît. J’encaisse depuis des mois, tente en vain d’accepter cette fatalité de ronger ma poitrine. C’est loin d’être un combat facile, surtout quand je vois l’état dans lequel se trouve Connor. Je ne dis mot sur l’instant, boit une grande gorgée de whisky pour tenter d’amoindrir ce mal-être qui m’érode. « Oui, tout comme moi. Seulement, pour l’instant, les résultats ne sont pas probants. La communication entre eux deux a du mal à se faire. » J’admets dans une voix faible, mais qui se veut être maitrisée. Tes propos me touchent profondément. Ton inquiétude est naturelle et je ne t’empêcherai pas de la ressentir. « Promis. Tu me connais, je ne suis pas du genre à baisser les bras. » Je déclare en venant détourner mon regard pour faire tourner le liquide de mon verre. Une part de mensonges s’infiltre insidieusement dans mes propos. J’omets d’aborder ces nuits où l’ivresse est si forte qu’elle me permet de me libérer de toute cette douleur. J’oublie de préciser que ma peine est si profonde que dans ses moments, j’écris, laisse mes doigts s’user sur le manche de mon stylo au point d’avoir des crampes. Je tiens le coup, autant que possible, même si c’est dur, même si parfois, il m’arrive d’être si faible que je me sens plus perdu que jamais. « Il y a certaines peines que seul le temps peut cicatriser. Il faut juste rester patient. Je garde espoir. » C’est à mon tour de poser ma main sur ta cuisse pour te rassurer à mon tour. Mon regard se veut sincère et profond à ton égard. Je garde pied, ne t’inquiète pas.    

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MessageSujet: Re: Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin   Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin - Page 2 EmptySam 8 Avr - 15:56



" Parmi les nombreux et solides avantages de l'amitié, le plus précieux, à mon avis, est de nous donner confiance en l'avenir, et de ne point laisser les esprits se décourager et s'abattre. Avoir un ami, c'est avoir un autre soi-même."

La soirée se pare de diverses émotions. Elle secoue leurs cœurs. Leurs âmes. Elle les laisse fébriles. Perdus. Gabriel oscille entre des sentiments destructeurs et des sentiments salvateurs. Les paroles d'Erwin le perturbe et le mette à nu. Cela les épuise mentalement car tout se mêle, le passé avec le présent. Le présent avec le passé. Des souvenirs doux et sucrés avec des moments douloureux et violents. Cela les chamboule. Les caresse. Ils se sentent bousculés et leurs chairs se retrouvent à éprouver des sensations contradictoires. Aucun des deux n’est épargné. L’idée du repas parait être pour l’un comme pour l’autre une échappatoire à ce malaise pesant. La présence de Connor pourrait un instant chasser les nuages. Mais la souffrance reste présente comme une ombre noire. Même si le gamin leur offre quelques secondes de ciel bleu, leurs cœurs restent confus par tout ce qu’ils se sont dits. Et puis Connor monte se coucher. Et les voilà seul avec leur verre de whisky. L’échappatoire cette fois se trouve dans ce liquide ambré. Encore une fois la bombe explose au creux de son cœur. La douleur de son ami. Celle de son fils. Le vide que l’absence de Jane creuse. Et il se sent si impuissant que cela finit de le laminer. Il ne supporte pas de voir les gens qu’il aime souffrir et en ce moment tous ceux qui lui sont chers vivent dans la tourmente. Il voudrait pouvoir soulager la douleur qu’il voit dans le regard d’Erwin. Comme il voudrait pouvoir apaiser celle qui se cache dans le regard de Connor. Il sait que son ami n’est pas du genre à baisser les bras, mais à force de lutter contre un ennemi invisible on finit par tomber. « Cela ne doit pas être facile pour vous de parler de Jane avec des inconnus. Cela touche à ce qui vous est le plus cher et le partager n’est pas une chose aisée. Tu as essayé de l’emmener ailleurs. Lui faire changer d’air. Rester entre ces murs ce n’est peut être pas la meilleure des solutions. Jane est présente partout. » Gabriel se doute qu’ils doivent voir Jane dans toutes les pièces, même entendre son rire et sa voix. C’est le genre de chose qu’il éprouve quand il vient ici. Alors pour Erwin et Connor cela doit être pire. Il ne répond pas de suite à sa dernière phrase. La réaction d’Erwin fait voir une faille à Gabriel. Peut être que ses sensations sont faussés, dans sa tête c’est un peu le chaos. Il ne sait pas pourquoi à cet instant il n’est pas certain que ses paroles soient sincères. Lui mentirait-il sur ce point ? « Tu n’es pas superman non plus. Parfois à trop vouloir porter le monde sur ses épaules sans déléguer et bien on s’effondre. Il ne faut pas que tu es peur de te laisser aller ou de demander de l’aide. Je me fais du souci pour vous deux. »  Il avale quelques gorgées de son verre. La chaleur de l’alcool apaise légèrement son angoisse, même s’il sait qu’il en faudra plus pour tout anesthésier. C’est ce qu’il aimerait pouvoir faire parfois. Anesthésier son esprit pour tout oublier, mais pas qu’une nuit. Non il aurait besoin que cela dure au moins une semaine. Juste le temps de respirer. Leurs regards se retrouvent et les phrases d’Erwin glissent une émotion déroutante dans les yeux de Gabriel. Comme sa main qui se pose encore une fois sur sa cuisse. Pourquoi est-il autant troublé face à des gestes qui sont devenus si familier ? « Je sais c’est juste que j’ai la sensation que vous sombrez chaque jour d’avantage. Ton fils s’enfonce et tu en fais de même Erwin. Ce qui est logique. Mais entre Stan, Connor et toi je ne vois que la souffrance. J’ai la sensation que vous mourez à petit feu. » Il soupire, blasé et blessé par cette évidence qui le fait frissonner. Il a peur que tout devienne pire. De ne plus voir le soleil dans leur cœur. C’est comme s’ils étaient entrainés dans un tourbillon sans fin. « Et si on se barrait .. si on changeait d’air .. on pourrait aller quelques jours en France chez mes parents … ils seraient heureux de vous voir et cela pourrait faire du bien à Connor et à toi de voir d’autre horizon. » Sa voix est ferme sur le coup et son regard se fait plus intense. Sa proposition est spontanée et très sérieuse. Il sait que pour lui il n’y aurait aucun souci pour laisser l’agence à ses employés. Stan n’a pas d’examen, louper quelques cours sera jouable. Reste à voir pour Erwin et Connor. Mais il voit cette idée comme une issue de sortie.

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MessageSujet: Re: Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin   Apaiser nos âmes. Soulager nos coeurs - Erwin - Page 2 EmptyDim 9 Avr - 10:52

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Parmi les nombreux et solides avantages de l'amitié, le plus précieux, à mon avis, est de nous donner confiance en l'avenir, et de ne point laisser les esprits se décourager et s'abattre. Avoir un ami, c'est avoir un autre soi-même.
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« Je pense au contraire qu’il est plus facile d’en parler. Il y a moins d’affectif qui rentre en jeu et on n’a pas à encaisser l’émotion de notre interlocuteur. Je serai incapable d’en parler avec toi, comme je pense que Connor est incapable de m’en parler. » J’admets dans un faible sourire. « Cela n’est pas une question de confiance, mais cela relève plus de l’approche psychique de l’être humain. Si je te parle de ma douleur, elle va s’accumuler à celle que tu ressens en tant qu’ami de la famille et cela va former une sorte de bulle d’émotions difficile à gérer autant pour toi que pour moi. Je pense qu’on doit avant tout faire notre deuil et cela nécessite du temps et surtout d’être en capacité de le faire. » Je continue pour tenter de t’expliquer ce que je pense de façon raisonnée de ma situation. T’en parler n’allègera pas ma douleur, car je sais que je ne ferai qu’en créer une plus profonde en toi et cela me pèsera au quotidien. Je sais également que nous n’avons pas tous la même manière de penser et des besoins différents dans de tels cas de figure. Je tente d’avoir l’approche qui pourra peut-être aider Connor à aller de l’avant de son côté, comme elle m’aide indirectement à garder l’esprit clair. « J’y ai songé. Je pense louer une petite maison dans le quartier, le temps de voir ce qu’il en est, ce qu’on désire. Je dois visiter quelques maisons dans la semaine. » Je te renseigne, car j’ai conscience que le fait de demeurer dans cette maison joue sur notre psychologie. Malgré tout, je ne me sens pas encore en mesure de m’en séparer. Je n’en éprouve pas même le désir. J’essaye d’être rassurant, quand bien même des mensonges indirects se glissent dans mes propos. « Je sais et je t’en remercie. Je vais bien pour le moment, ne t’inquiète pas. Je sais que je peux compter sur toi. » Je n’en ai jamais douté. Ma voix est douce, se veut apaisante et à la fois ferme. Je n’ai pas envie de te voir ronger par la tourmente, d’autant lorsque j’entrevois pleinement ceux qui te travaillent. Je ne me sens pas couler pour le moment, je garde le cap. Cela ne semble pas réellement obtenir l’effet que je désire. Ta proposition me touche. Elle est attrayante, mais j’ai le boulot à reprendre, sans parler de Connor qui doit continuer à aller à l’école. « C’est une bonne idée, mais peut être aux prochaines vacances, alors, car je ne désire pas que Connor soit handicapé par la suite et prenne du retard. Même s’il est en avance. De plus, c’est le seul endroit où il continue de s’exprimer un peu, avec ces amis d’école. » Je t’informe en venant te sourire doucement. Je ne tâche pas de repousser ton aide et j’espère que tu l’entends dans ce sens-là. Je serai ravi de t’accompagner en France, mais plus tard, car je ne dois pas oublier mes obligations en tant que directeur d’un centre. On compte sur moi : personnel autant que mes patients.  

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