Arsan ♣ P'tit con ♣

の Petit con, que disent les gens en me courant après, balai a la main dans la plupart des cas. Petit con, qu'ils hurlent a s'en crever un poumon. Voir deux, il faut bien se l'avouer, certains crient bien mieux que d'autres. Un don non négligeable. Personnellement, je ne sais pas hurler bien fort. Dans la chaîne alimentaire, je suis plus proche du koala que du lion, voyez-vous. Je ne sais ni me défendre, ni me battre mais, je chie en couleur. C'est deja ça. Ou en étais-je. Ha oui. Petit con. Petit con, n'est rien d'autre que mon surnom. Mon identité de super héros comme de bandit. Je me suis fait coudre par la mémé du quartier, Super-PC, sur une grande cape noir. Sincèrement, cela me va bien. Je trouve ça amusant moi, que petit con se transforme en pc, l'endroit ou je passe le la moitié de mes journées. Ha mon pc, ma plus belle histoire d'amour. Ho attendez, je m'égare pas un peu la ? Ha si, a mort meme. Petit con, que je disais. Petit con, surement a cause du fait que je passe mon temps a sonner aux portes, a sauter dans les flaques. Mon temps a voler les clopes des gens lorsqu'ils les allument, l'air de rien, mon temps a regarder le cul des filles, quoi que celui des hommes n'y échappe non plus. Mon temps, a danser au milieu de la route, a tournoyer encore et encore, ma capte sur le dos. Mon temps a griller les feux, a bousculer les gens, a jurer, mon temps a faire dire aux gens, quel petit con.


の Parlons de ma plus grande histoire d'amour. De ce petit etre de cinq kilos que je couvre d'amour tous les jours. De ma raison de vivre, de ce qui me fait me lever le matin avec le sourire, et me coucher dans un humeur semblable. Parlons de mon bon vieux pc. Ce bon vieux Pedro. Oui, il a un prénom, et il le gardera, vous entendez. Il le gardera, bordel. Donc Pedro, mon meilleur ami depuis, ho, bons nombres d'années deja, est le rayon de soleil de ma vie. C'est avec lui que je passe la plupart de mon temps. Surtout pour jouer, a d'innombrables jeux, je ne peux que l'avouer. Vous voyez ce voisin un peu geek qui dépanne souvent maman quand l'ordinateur familial rame un peu. Hé bien ce n'est pas moi. Moi, je ne dépanne pas, je ne sors pas pour parler aux gens quand je joue, et si jamais quelqu'un me dérange, je sors les mots les plus toxique que ma petite caboche connait. Je démonte un pc aussi vite qu'un Texan démonte une arme. Je programme, code et pirate. Finis les jeux en quelques dizaines d'heures, afin de les refaire, encore et encore, jusqu'a en explorer les moindres recoins. Je suis ce genre de personne. A la limite du no life, comme dirait mamie.

の Les sentiments. Rha les sentiments, qu'elle merde. Non sérieusement. Ça empeste, je le sens, jusqu'au plus profond de mon etre. Dépendre d'untel, attendre machin, aimer bidule, haïr Jean-Eude. Très peu pour moi. Je me suis donc fait a l'idée de ne tenir a personne, et de ne détester personne. J'aime apprécier toutes les personnes qui croisent ma route. Parlant de tout et de rien, sous un ciel sans étoile, la lune immense qui nous surveille au dessus de nos tètes. Parlant de tout et de rien, clope au creux des lèvres, avec un type rencontré la veille, et que demain, je ne reverrai surement jamais. Voila comment je fonctionne. Aimer intensément, le temps d'une journée, pour ne plus se revoir. Un plan parfait mais, loin d’être infaillible. Un jour, quelqu'un est venu me dire que, dieu que le monde est petit. Qu'un jour ou l'autre, je serait contrait de recroiser ses amants éphémères. Qu'elle angoisse que celle ci. Qu'elle angoisse que d'aimer, s'attacher, tomber, se fracasser, et crever la, dans un tas de fumier que les gens aiment appeler l'amour.

の Pourtant, je ne vais pas mentir. J'aborde, tout ce qui passe. La main comme aimantée aux culs des gens. Besoin de contact. D'un réconfort d'un soir. Besoin de plaire, constamment. Besoin de faire briller les prunelles des gens, de les faire dire que la vie est belle, tout en sachant qu'elle ne l'est pas. Je dis ça, je dis ça mais, pourtant j'en suis presque amoureux. De la vie. Elle me charme a longueur de journée, autant qu'elle me révolte. Une punition divine. J'en regarde les recoins, je regarde la lumière qui s'engouffre dans mon petit appartement, se reflétant maladroitement sur ma table basse faite de verre, sur les perles de pluie blotti sur les feuilles de mes plantes. J'aime oublier de fermer mes volets, de sentir la brume matinale se poser sur ma peau, comme une caresse. Entendre le chants des oiseaux, comme la voix des trois femmes qui habitent en face. Entendre leurs chants qui font rêver d'ailleurs.