Estera ♥ the best school trip ever, yep !

Lentement, j'émergeais du sommeil. J'avais l'impression de ne pas avoir dormi de la nuit, j'étais exténuée, et pourtant la journée commençai à peine. Debout Bretz ! T'as une surprise à côté de toi ! Laisse-moi dormir..., marmonnai-je. J'essayai de me retourner et sentis un bras autour de moi. Hein ? Lentement, le cœur battant fort, je tournai la tête du côté inverse. Ces épaules, ce cou, je les reconnaîtrais entre mille... Soudain, les souvenirs de la nuit me revinrent en mémoire. Aussitôt, je me mis à hurler. OPPAAAA ! Arrête de hurler comme ça, tu m'casses les oreilles ! Je t'ai pas sonné, Satan ! Fais attention, si tu le vexes il va te retirer tes pouvoirs... Je regardai Soen puis Satan en grimaçant d'horreur. Sentant mon désormais mari bouger, je reposai mon regard sur lui, collant mon nez sur le sien et le regardant de mon air habituel. Tu as bien dormi, mon amour ? Qu'il était beau de si près !
 

Lorsque son doigt toucha ma joue, je sentis un frisson parcourir tout mon corps. Mon dieu, sentir sa peau contre la mienne était tellement agréable... depuis le temps que j'en rêvais... Oh, oppa... Il cria et se retrouva à terre. Je lui tendis ma main pour l'aider à se relever, mais il l'ignora. Gdzie jestem ?* Qui.. qui es-tu toi ? Mon sourire s'élargit davantage, mon cœur faisait boum boum, tant j'étais heureuse et surexcitée à l'idée de répondre à sa question. Jestem twoją żoną ! La scopolamine avait l'air de faire encore effet, mais je ne comprenais pas pourquoi il semblait avoir tant de mal à se relever, ça n'agissait pas sur le physique normalement, que sur le mental. Et on est à Las Vegas, en voyage proposé par l'université, tu te souviens ? C'était sûrement car il était encore un peu endormi qu'il avait oublié ça.

Il n'a pas l'air convaincu... J'allais répondre quand Oppa retira son t-shirt. Soen attendra pour que je lui réponde, j'avais mieux à faire. J'avais déjà passé la nuit à observer ses abdos, mais je ne m'en lasserai jamais. Comment serait-ce possible ? Je les avais déjà vu plusieurs fois, quand je l'espionnais pendant qu'il dansait, se croyant seul. Oh, Oppa, sache que tu n'es jamais seul, je suis et je serai toujours là pour toi... Il partit vers la salle de bain, je continuai de le regarder, fixant la porte en souriant jusqu'à ce qu'il revienne, oubliant que j'étais censée répondre à Soen. Quand il finit par enfin revenir, mon sourire s'agrandit. Je t'ai dit de t'en aller. Qu'est-ce que tu fais encore là ? J'attrapai le certificat de mariage, dont j'avais évidemment fait une photocopie et un scan, sur les conseils de Soen, et le tendit à Oppa, souriant encore plus.

Très marrant. Et très original pour une demande en mariage mais désolé, je ne suis pas prêt à... Il s'interrompit brusquement, mais je ne bougeai pas d'un centimètre, son rire résonnant encore dans mes oreilles. Il reporta son regard sur le contrat de mariage, où il était inscrit qu'il confirmait se retirer la possibilité de demander le divorce. Je ne savais pas si aux yeux de la loi, cette...  comment ça s'appelait... cette phrase avait de la valeur, mais sait-on jamais. Écoute moi. Si c'est une blague, ce n'est pas drôle du tout. Je commençai à rire doucement, de bonheur, quand il remarqua son alliance. Des chuchotements se firent entendre. Je regardai autour de moi, vers le plafond, mais non. C'était dans ma tête. Je le sentis m'attraper la main, mon cœur rata un battement. Je n'eus pas le temps de comprendre ce qu'il m'arrivait que je commençai à étouffer. Dis-moi que tout ceci n'est qu'une très mauvaise blague de très mauvais goût. PARLE !! Comment il voulait que je parle ? Tiens, elle a envie de se mettre à pleurer. Taisez-vous !! Comment les voix pouvaient lire dans mes pensées de cette façon ? J'avais de plus en plus de mal à respirer, des souvenirs en vrac défilait devant mes yeux, ceux avec mon ex, qui m'avait lâchée sans raison. J... je... Je ne savais même plus ce que je voulais dire, si bien que je me mis à pleurer, sans même savoir pourquoi. Elle a l'air complètement ridicule, on dirait qu'elle a deux ans, comment pense-t-elle pouvoir être aimée ? Zamknij się...*, sanglotai-je.

Il finit enfin par me lâcher, je me redressai et repris mon souffle, tête baissée. Complètement ridicule. Taisez-vous... Je ne comprenais toujours pas vraiment ce qu'il venait de m'arriver. Il s'était énervé d'un coup, mais ça, ce n'était pas grave. Il avait l'habitude de s'énerver facilement. Es-ce que tu m'as drogué ? Qu'es-ce que tu m'as fait pour réussir à me faire signer ce putain de papier ? Je relevai la tête, feignant d'être choquée. Quoi ? Je n'ai rien fait ! Tu l'as fait de toi-même. Et après t'as disparu, quand t'es revenu, tu étais s... Je recommençai à buter sur mes mots. S... saoul. Zut, ça m'énervait d'avoir tant de mal à parler.