Emo ∞ Can you feel this pain ?

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Soirée tranquille. Tu étais dans ton appart en train d'admirer la vue à travers ta baie vitrée puis tu as eu envie de sortir. Quand ce n'est pas pour une mission, tu sors rarement de chez toi les soirs. A moins que ce ne soit pour payer un Subway. Ou trois. Tu aimes bien ta solitude parfois. Et puis dernièrement, ta moitié passe beaucoup de temps avec toi à l'appart, vous passez vos nuits à parler et à délirer. Ce soir, il est chez lui alors forcément, l'appart te parait un peu vide. Un peu de sortie ne te ferait pas de mal et t'empêchera de continuer à ruminer tes idées noires. C'est donc tranquillement que tu descends dans la rue et commences à la longer doucement. C'est très calme, il n'y a presque plus aucun piéton. Tu n'as pas beaucoup avancé quand tu commences à entendre des bruits sourds. Des cris étouffés. Tu t'arrêtes, tous tes sens de tueur en alerte. Tu essaies de te rapprocher des bruits, qui semblaient venir d'une petite ruelle non loin. Tu t'approches doucement et essaies de comprendre ce qui se passe. Apparemment, deux hommes essayaient de violenter une jeune fille. Tu ne réfléchis pas une seconde et fonces dans le tas. Vous feriez mieux de la lâcher, leur intimes-tu d'une voix froide. L'un pousse la fille au sol et les deux se tournent vers toi, l'air de vouloir te faire la peau. Mauvaise idée. Si vous tenez à vos vies, je vous conseille de rentrer chez vous. Mais bien entendu les petits malfrats ont toujours la grosse tête. Le premier fonce sur toi avec un couteau. Sans bouger d'un pouce, tu lui tournes le bras pour le faire se poignarder lui-même dans l'épaule. Le deuxième, sûrement surpris par ta dextérité s'enfuit en courant, tout de suite suivi par le premier. Bande de mauviettes. Tu te précipites sur la jeune fille pour l'aider à se relever. Ça va ? Vous n'avez rien de cassé ?

Invité

La journée fut vraiment longue, une grosse journée de travail pour un film, j’étais sur des prothèses de blessures pour un film fantastique, enfin vous voyez quoi, la popote habituelle pour une maquilleuse professionnelle d’effet Spéciaux. Je salue mes collègues et je rentre a pieds, je ne suis pas hyper loin de chez moi, mais il fait déjà nuit. Le nez sur mon téléphone entrain de lire quelques messages et mails que j’ai pu recevoir dans ma journée.
Je suis concentrée sur mes messages, mais d’un coup j’entends quelque chose non loin de moi, je me stoppe en regardant autour de moi, mais je ne vois rien, il n’y a rien. Je reprends ma marche en rangeant mon téléphone, regardant bien autour de moi jusqu’à me faire barrer le chemin par un groupe d’homme, vous savez le genre d’hommes qui pensent que les femmes sont leur possession. J’essaye de les contourner mais l’un d’eux m’attrape par le bras et me dit de ne pas m’enfuir, que je suis jolie enfin tout le bordel a deux balles. J’essaye de m’extirper d’eux, commençant presque à paniquer, je réussi a me barrer en courant mais je me fais rattraper rapidement et ils commencent à me ruer de coups et à m’insulter de tous les noms d’oiseau.
Je suis projeter au sol et tout ce passe très vite, je ne comprends pas, je ne sors de mes brumes que lorsqu’un jeune homme m’aide à me lever. Je pose mes yeux sur lui alors que je me relève. Je lui souris en le remerciant de mon très fort accent slave.

« Merci…j’ai cru qu’ils allaient avoir ma peau. Oh rien de cassé ne vous inquietez pas »
Sauf que…oups…j’ai le nez en sang, la bouche en en sang et autant dire que j’avais même carrément l’épaule déboitée…Vive l’analgesie congénitale, je ne m’aperçois de rien, je ne sens même rien pourtant le jeune homme ne peux que voir cela.

Invité

Elle se relève et tu découvres inquiet son visage en sang. Et elle dit... elle dit qu'elle n'a rien de cassé. Elle est malade, celle-là ? Même un aveugle remarquerait son épaule déboîté mais la meuf elle a l'air de ne rien sentir du tout. Tu la regardes un peu plus près. C'est une alien peut-être ? Je peux ? demandes-tu en désignant son bras qu tu prends sans lui laisser le temps de t'y autoriser. Elle ne gémis pas, elle n'a même pas l'air de se rendre compte. N'importe quel être humain normal aurait crié si tu lui avais touché un bras cassé. C'était du délire. D'un geste assuré, tu remets prestement l'épaule en place. Et la go, elle n'a toujours aucune réaction. Tu meurs d'envie de lui demander ce qui ne va pas chez elle mais elle avait apparemment urgemment besoin de soins. Sortant un mouchoir, tu le lui tends pour qu'elle nettoie tout ce sang. Venez suivez moi, j'habite pas loin. Je vais chercher ma voiture et je vous conduis aux urgences, qu'on vérifie que vous n'avez rien. Surtout que vous n'avez pas l'air de le savoir vous-même, faillis-tu ajouter mais tu te retiens. Tu auras tout le temps de démêler ce mystère plus tard.

Invité

Alors que je lui dis que tout va bien, que je n’ai rien de cassé, il me regarde bizarrement, j’en avais oublié l’espacede quelques secondes ma maladie, oubliant que j’ignore la douleur, j’ignore quand je me suis fais mal, j’ignore la limite à ne pas franchir, tel est mon destin depuis ma venue au monde, habituellement j’y pense, mais avec les évènements qui viennent de se passer, ce détail me sort totalement de la tête.
Il me demande s’il peut, je n’ai pas le temps de réagir que j’entends et je sens un gros craquement dans mon épaule, mais je reste impassible, je sors un « aie » en retard, par réflex pour faire croire que j’ai mal mais en rien crédible car une blessure comme ca fait hurler et je n’ai dit qu’un petit aie comme si je venais de me cogner pas fort. Rien de bien crédible en effet.
Il continue de me regarder comme un Alien, il me tend un mouchoir, ce n’est que là que je m’aperçois que je saigne, car mon nez et ma lèvre goutent sur le mouchoir, je m’essuis comme je peux alors qu’il me parle de m’emmener aux urgences, je ne réagis pas immédiatement mais je fini par réagir brusquement. Alors qu’on était à sa voiture, réalisant que s’il m’emmène a l’hôpital, il saura pour ma maladie. Je me stoppe net dans mes mouvements, a un mètre de la voiture.

« NON ! pas l’hôpital, regardez je saigne plus, tout ca bien.. »

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Tu ne peux t'empêcher de la regarder avec insistance, notant la moindre de ses réactions. Il y avait décidément un truc qui clochait. Elle ne semble pas souffrir. Elle est couverte de bleus, elle le nez qui saigne le Niagara, probablement une dent cassée et elle n'a l'air de ne rien ressentir du tout. Serait-elle en train de feindre ? Non, impossible. Personne ne peut ignorer des douleurs physiques à ce point. Devrait y avoir une autre explication. Tu meurs d'envie d'appeler ton frère et de lui raconter cette histoire rocambolesque -lui il saura sûrement de quoi il en retourne- mais tu dois d'abord te dépêcher de conduire l'alien à losto. Mais alors que vous approchez de la voiture, la go part dans un autre délire. Vous vous moquez de moi ? Vous venez de vous faire agresser, vous êtes visiblement dans un sale état et vous refusez d'aller à l'hôpital ? Je ne vous emmène pas à l'abattoir vous savez, je vous emmène vous faire soigner. Pourquoi elle refuse soudain ? Elle a l'air de te cacher quelque chose. Il doit y avoir une raison derrière cet accès de panique soudaine. Et tu la trouveras. On y va ? Je n'ai pas particulièrement envie de vous y emmener à moitié inconsciente, ce qui sera probablement le cas si vous continuez à perdre tout ce sang. Tu étais parti pour une promenade tranquille. Il fallait que ça tombe sur toi.

Invité

Je fini par lui dire que je n’ai pas besoin d’aller a l’hôpital, que je vais bien, enfin j’essaye de le convaincre de ne pas m’y emmener, oui je ne veux pas qu’il sache pour ma maladie, c’est normal non ? Je fais tout mon possible pour le dissuader de m’emmener, mais rien a faire, c’est limite s’il m’engueule comme une petite fille à qui on fait la leçon. Je ne peux que me résoudre à le suivre, sans aucune envie a vrai dire.
Je monte dans la voiture et me colle a la porte, épongeant le sang avec mon mouchoir, abordant une moue boudeuse, ouais dans ses moments là je redeviens une gamine de cinq ans, la petite fille de l’orphelinat qui cachait ses blessures mais qui finissait par se faire cramer et emmenée de force chez le médecin. Cette situation je l’ai connu toute ma vie.
Quand il se gare, je sors de la voiture, mais je reste debout devant la voiture, alors qu’il est presque entré. Je retente d’échapper à cette torture même si mon médecin attitré est gentil, mais je hais venir ici car les gens me regardent de travers et me font parvenir leur pitié ce que je déteste. Je reste silencieuse, plantée a un mètre de la voiture, la tête baissée, continuant a perdre du sang malgré mon mouchoir.

Invité

Tu essaies de lui sauver la vie et elle te boude. Il y en a des personnes dans ce monde, sérieusement. Qu'est-ce-qui ne va pas avec elle ? Il devait bien avoir une raison qui justifie ce comportement. Peur des hôpitaux ? Un peu comme tout le monde, tu diras, même toi t'aimes pas ces endroits. Mais ce n'est pas une raison valable. Ça ne tient pas la route. Il devrait y avoir autre chose. Quand vous arrivez, tu fais quelques pas en direction de l'entrée avant de te rendre qu'elle ne t'a pas suivi. Tu lèves les yeux au ciel, agacé. Pourquoi fait-elle son bébé maintenant ? Tu reviens sur tes pas, bien décidé à la tirer par la peau des fesses s'il le faut. Tu ne sais pas pourquoi tu y tiens d'ailleurs. Tu ne la connais de nulle part, ce n'est pas ton problème ce qui lui arrive. Mais c'est comme ça, tu sens comme le besoin de la protéger. Tu as envie de savoir qu'elle va bien. Tu étais bien décidé à ne pas la ménager dans tes paroles mais quand tu la vois collée à la voiture, l'air totalement paumée, tu te radoucies malgré toi. Ce n'était pas un caprice, elle avait l'air vraiment mal à l'aise. Presque triste. Tu sors un autre mouchoir de ta poche et tu t'approches d'elle. Délicatement, tu lui soulèves le menton et commence à lui nettoyer doucement son sang. Si tu n'as pas envie d'y aller, je ne t'obligerai pas. Mais je ne suis pas médecin et tu as vraiment besoin d'en voir un. Tu parles avec toute la douceur que tu peux. Tu t'attaches à elle soudain, le fait de la voir si vulnérable sans doute. Si tu ne m'expliques pas ce qui t'arrive, je ne pourrai pas t'aider. En clair, tu lui demandes de te faire confiance alors qu'il y a trente minutes, vous ne vous connaissiez même pas. C'est pas gagné.

Invité

Non, je ne veux pas y aller, seule c’est différent je n’ai pas a faire découvrir au monde ma maladie mais là, il est avec moi, il m’emmène, il voudra surement savoir et moi je ne veux pas qu’il sage, je ne veux pas qu’il apprenne que je suis malade, que je suis fragile aussi, bien que je fasse du Derby pour repousser les limites de mon corps mais là, je suis fatiguée, je veux rentrer chez moi, je veux qu’on me foute la paix mais non, il faut qu’une bande d’abruti me castagne ce qui m’oblige a être emmenée aux urgences, c’est vraiment une chienne la vie.
Il revient vers moi, alors que je m’attends a me faire envoyer valser, il se calme et essaye de me dit qu’il ne m’obligera pas, que j’en ai besoin, que si je ne lui parle pas, il ne pourra pas m’aider…mais il ne pourra pas m’aider…De mon fort accent slave, je dis doucement alors qu’il me nettoie la bouche et le nez.

« Vous ne pouvez pas m’aider…personne ne peux m’aider. »
Alors que finalement nous sommes sur le point de passer la porte une fois qu’il a fini d’éponger un peu mon sang, une personne s’apprête à partir, il s’agit d’une infirmière, elle voit mon état et demande au jeune homme ce qui s’est passé tout en composant un numéro sur son téléphone, au téléphone elle a le bureau du standard à qui elle demande immédiatement de biper un certain docteur en lui disant que la slave est là.
Et oui, ici je suis connu autant que le loup blanc…

Invité

Hum. Peut-être que les choses étaient plus graves que tu le pensais. Si elle est persuadée que personne ne peut l'aider... Tu finis quand même par la convaincre de te suivre pour recevoir les soins. Encore heureux, tu n'aurais pas su quoi faire de tout ce sang si non. Quand ce problème là sera réglé, tu verras si tu peux t'occuper de l'autre. Étonnamment, une fois à l'intérieur, la jeune fille se fait aussitôt reconnaître par une infirmière. Elle est habituée à venir ici donc ? Tu réponds aux questions de l’infirmière, lui expliquant les raisons de votre présence. Elle demande alors un docteur et vous prie de vous asseoir dans la salle d'attente en l'attendant. Tu es une VIP ici on dirait, dis-tu en te plantant à côté de son siège, debout, mains dans les poches. Pourquoi viens-tu souvent à l'hôpital ? La question n'était pas "si", vu que manifestement, elle y venait. Tu ne peux t'empêcher de te demander si elle avait une maladie grave, du genre de ta moitié. Ses précédentes paroles te reviennent en tête. Une maladie grave. Ça expliquerait pourquoi elle vient souvent à l'hôpital et pourquoi elle dit que personne ne peut l'aider.

Invité

Merde il a comprit avec le comportement de l’infirmière que je suis une habituée ici, alors je m’enfonce presque dans le silence, fixant mes mains pleines de sang que j’ai perdu depuis mon agression. Il me pose plusieurs question mais je n’y réponds pas. Presque, je me mets a trembler et les larmes coulent le long de mes joues, je suis une femme forte, mais là je me sens vulnérable, je me cache en baissant ma tête et je laisse mes larmes couler, silencieusement alors que je fixe ce point invisible entre mes mains. Ne répondant pas a ses questions. Mon médecin habituel arrive, il sait comment je suis, il sait que j’ai beaucoup de mal a parler de ma maladie en dehors de lui et des infirmières. Il s’accroupit devant moi et me parle dans ma langue natale, le Bulgare, j’ignore comment il connait cette langue mais depuis le premier jour, il me parle souvent en bulgare, surtout quand il y a du monde autour, comme s’il voulait que je sois la seule avec lui a comprendre la discussion.
Il me dit en Bulgare que cava aller, qu’il va s’occuper de moi, que mon « ami » a eu raison de m’amener ici, qu’avec ma maladie, c’était plus sur, que si ca se trouve, je n’avais rien a part mon épaule à mettre en écharpe. Mais qu’il fallait pour ca qu’il me fasse la routine des examens. Il regarde Karu et lui sourit en le remerciant de m’avoir amené ici et surtout de m’avoir aider.

» (LIBRE) save me from pain
» you're a pain in the ass / carter
» Let the sun set with my pain. w/ Gabe
» no pain, no tartines (ninon)
» No pain, it's just life... [William]