Toi ici ? Mais qu'est-ce que... ? [pv Isaac]

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Je ne sais pas pourquoi, en me levant ce matin-là, j'avais eu comme un mauvais pressentiment. Quelque chose me disait qu'une chose inattendue allait m'arriver aujourd'hui, mais quoi ? Mystère... Ce n'est qu'après avoir pris le temps de me préparer et être arrivée au commissariat, que j'ai finalement compris pourquoi j'avais eu cette impression au réveil. Alors même que je rangeais mes affaires dans mon bureau, mon chef m'avait convoqué dans son bureau pour me dire que mon nouveau coéquipier était arrivé. Enfin ! Depuis le temps que j'en réclamais un. Depuis le décès de mon ancienne coéquipière, je n'avais eu de cesse d'avoir des remplaçants et ça en devenait franchement agaçant. La chose à laquelle je n'avais pas pensé en revanche, c'était que ce coéquipier ce serait le même homme que j'avais rencontré quelques semaines plus tôt en boite de nuit et que j'avais lâchement abandonné au petit matin, après m'être rendu compte que je l'avais laissé me passer la bague au doigt, alors que nous ne nous connaissions même pas. Autant dire que lorsque je l'ai vu débarquer dans le bureau de mon chef, j'ai failli m'étouffer. Bien entendu, au départ j'ai fait comme si de rien était, comme si je ne le connaissais pas, mais une fois sortie du bureau de notre supérieur, j'avais filé droit vers la salle de repos pour me boire un café, histoire d'être certaine d'être bien réveillée et non pas en train de cauchemarder. Pas de chance. Alors même que j'étais en train de mettre deux sucres dans mon café, mon coéquipier avait fait son apparition en salle de repos et après qu'il ait fermé la porte de celle-ci, je n'avais pas pu m'empêcher de prendre la parole :

- Ok... vu qu'on va être obligé de se voir pour le travail, je pense qu'on devrait se parler et mettre les choses au clair entre nous, une bonne fois pour toutes, tu ne crois pas ?

@Isaac C. Halstead

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C'était le soleil qui avait réveillé Isaac ce matin là. Le même soleil qui l'avait aveuglé et lui donnait des maux de têtes. Ou peut-être était-ce les nombreux cocktails qu'il avait ingurgité ?! Les deux sans doutes. Il se rappelait pourtant avoir ramené une fille dans son lit. Mais au petit matin cette dernière avait disparu, ne laissant rien d'autre derrière elle qu'une alliance au doigt d'Isaac. Il lui avait fallu une journée pour comprendre sa bêtise. Il avait épousé cette inconnue qu'il ne connaissait même pas. Et cerise sur le gâteau cette fichue bague était impossible à retirer. Il ne voulait pas la couper, il comptait bien aller la rendre en magasin et de faire rembourser. Évidemment son histoire était sortie d'une comédie romantique. Pas sûr que le bijoutier l'entende de la sorte. Mais il pouvait essayer.

Quelques semaines plus tard, Isaac portait toujours cette alliance. L'avantage était probablement qu'elle avait le don de faire fuir les femmes qui n'avaient de cesse de le draguer. C'était un point positif. Ce matin, Isaac s'était rapidement préparé. Depuis une semaine il avait quitté son poste aux stups pour une belle promotion. Il allait enfin intégrer les renseignements, son objectif depuis son entrée à l'académie de police. Son arme de service et son badge à sa ceinture le jeune homme était parti dans les locaux de la police, avant de se présenter à l'accueil en demandant son supérieur qui l'attendait justement dans son bureau.

Quel ne fut pas son étonnement de voir cette jolie brune, la même qu'il avait épousé quelques semaines plus tôt après une nuit d'ivresse et de sexe. Isaac gardait une certaine contenance devant son supérieur. Il n'allait tout de même pas commencer à s'imposer. D'autant plus que cette Mackenzie était encore plus jolie que dans ses souvenirs. La jeune femme ayant quitté la pièce, Isaac discutait des dernières formalités avec le chef avant de rejoindre sa nouvelle équipière en salle de repos où il fermait la porte derrière eux. "Si je m'attendais à te voir ici. C'est fou comme le monde est petit. D'ailleurs, tu ne portes pas ton alliance ni ton nom de femme mariée ! " lâchait il en se servant un café lui aussi, un léger sourire en coin. Il s'appuyait sur le comptoir en la regardant. "Tu as plus de chance que moi. Je n'arrive pas à retirer mon alliance. Alors tu veux parler. Très bien. Je t'écoute. Mais si tu me demandes pour divorcer ma réponse est non. Ivre ou non tu m'as épousé. J'ai des principes. Et je suis contre le divorce." ajoutait il parfaitement sérieux en portant son café à ses lèvres

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Si on m’avait dit ce matin-là que l’homme que j’avais épousé à la hâte un soir de beuveries serait mon nouveau partenaire au travail, je crois que j’aurai explosé de rire. Non pas que ce ne soit pas envisageable et que ça ne puisse pas se produire hein, juste que franchement il y avait une chance sur mille pour que ça arrive ce genre de choses et en général, quand il s’agissait d’être tirée au sort pour quelque chose, je ne gagnais jamais. Sauf ce jour-là apparemment… alors même que j’étais en pleine discussion avec mon chef, j’avais eu la surprise de voir que le jeune homme que celui-ci m’avait assigné comme partenaire, n’était autre que celui-là même que j’avais épousé quelques semaines auparavant. Prenant sur moi pour ne rien laisser paraître aux yeux de mon chef, je n’avais pour autant pas pu m’empêcher de lui dire que l’on devrait parler tous les deux, afin de mettre une bonne fois pour toutes cette histoire de mariage de côté, ceci dans le but de faire notre travail consciencieusement, sans nous prendre la tête plus longtemps avec ces conneries. Malheureusement, ce que je n’avais pas prévu, c’était sa réponse. Je n’avais même pas encore prononcé le mot divorce, que ce dernier avait tenu à m’informer qu’il était contre le fait de divorcer et ce, même s’il m’avait épousé un soir, alors que nous étions bien trop ivre pour nous rendre compte de ce que nous faisions. Super… il ne manquait plus que ça. Soupirant alors en voyant qu’il était sérieux en disant cela, j’avais fini par reprendre la parole, à son attention, tout en jetant de temps à autre un regard à la porte d’entrée de la salle de repos :

- Non. S’il te plaît, dis-moi que tu fais semblant d’être sérieux en disant cela ? Parce que si c’est vraiment le cas, je pense que l’on va avoir un gros problème tous les deux. Pas dans le cadre de notre travail, quoique ça risquerait de prendre le dessus sur ça, à un moment donné, mais disons que concernant notre vie privée, ça risque de poser énormément de soucis.

Soufflant ensuite sur ma boisson, j’avais porté ma tasse à mes lèvres pour en boire quelques gorgées, avant de reprendre ensuite, sans pour autant soutenir son regard :

- Si toi tu es contre le divorce, moi je suis contre le mariage en général et je ne compte pas rester mariée à quelqu’un, qui plus est à une personne que je ne connais même pas. Je suis désolée, mais pour le coup tu vas devoir aller contre tes principes, parce qu’il n’est pas question que je ne reste ta femme ad vitam aeternam.

Oui bon d’accord, j’avais peut-être été un peu sèche dans la manière de lui dire les choses, mais avouer tout de même que dans un cas comme le nôtre, il pourrait faire une entorse à la règle et revenir sur ses principes, non ? Ok… j’avoue ce que je venais de lui demander c’était un peu égoïste en fait. Parce que je lui demandais de revenir sur ses principes, mais je n’envisageais même pas de revenir sur les miens, en ce qui concerne le mariage. Réalisant cela, j’avais alors secoué doucement la tête de gauche à droite, j’avais fini par reprendre, plus calmement :

- J’aurai très bien pu accepter de rester mariée pendant un temps, et encore, histoire de voir où ce mariage pourrait nous mener, si la personne que j’avais épousée était quelqu’un que je connaissais un peu, voir même bien, mais… tous les deux on ne se connaît même pas et on ne sait rien l’un de l’autre. Les seules choses que nous ayons en commun, c’est notre job et notre stupidité. Parce que oui, il faut vraiment être stupide pour boire plus que de raison et se marier au premier inconnu qui passe par là...

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Isaac avait clairement tiré un trait sur cette fille qu'il avait épousé sans même se soucier des répercussions. Il ne la retrouverait jamais. C'était presque impossible. Isaac avait évidemment envie de se marier un jour, mais pas dans ces conditions. Il s'attendait à retrouver la femme qu'il aimait tous les soirs chez lui, alors qu'en vérité, il ne retrouvait qu'un lit vide et froid. Pourtant, du plus loin qu'il se souvenait de cette fameuse soirée, cette Mackenzie lui avait vraiment tapé dans l'oeil et pas que ! La nuit qu'ils avaient passé était torride. Il ne se rappelait pas d'avoir dormi avant que le soleil ne se soit finalement levé. Elle lui avait fait un effet dingue ! De toute évidence, il s'était trompé. Cette Mackenzie n'était pas un rêve, elle était bien réelle, et encore plus belle encore que dans ses souvenirs. Par contre, dans ses souvenirs, elle semblait plus enthousiaste à l'idée d'être sa femme.

- Désolée de te décevoir, mais je suis parfaitement sérieux. Le mariage était un but dans ma vie. Pas de chance, c'est tombé sur toi. Mais si je t'ai dis officiellement oui, c'est que quelque part tu m'attirais. Et puis, je te rappelle que tu m'as dis oui de ton plein gré alors assume les conséquences de tes actes Mackenzie.

Le jeune homme la regardait parfaitement sérieux, appuyé contre le meuble de la cuisine de la salle de repos. La jeune femme semblait passer par toutes les couleurs avant de pâlir devant la sincérité des propos de son mari. Devant les paroles de Mackenzie, Isaac esquissait un léger sourire, accompagné d'un rire cristallin

- Mackenzie, voyons. Dois-je te rappeler que pour divorcer, nous devons être d'accords tous les deux pour que tout se passe à l'amiable. Or, je me permets de te rappeler à nouveau que tu n'auras pas ma signature. Je t'ai épousé. J'assume mes actes. Ne mets pas trop vite un terme à notre mariage, qui sait, peut-être que finalement tu y trouveras ton comptes et tu finiras par tomber amoureuse de moi. Si je me souviens bien, tu étais très enthousiaste à l'idée de tester la suite nuptiale de l'hôtel.

Plus la jeune femme s'énervait, et plus Isaac gardait un calme Olympien. Il avait le pompom pour agacer la gente féminine, il l'avouait sans mal. Mais cette fois, elle était tombée sur un têtu. En vérité, il se fichait bien de ce mariage, qui n'avait à ses yeux aucune valeur réelle. Il l'avait épousée sur un coup de tête après une soirée bien arrosée voilà tout. Mais il avait envie de l'ennuyer, sa manière à lui de baptiser la nouvelle équipe qu'ils formaient dès aujourd'hui.

- Peut-être que oui. Mais au fond si tu m'as épousé c'est que je te plais. Ca ressemble presque à un scénario de film, tu sais, on se marie puis on tombe amoureux après seulement. Enfin, tout cela pour dire que non, je ne renoncerai pas à ce mariage, Madame Halstead. Au fait, tu es très sexy en flic.

Lâchait il en lui offrant un clin d'oeil et un sourire en coin. Parce que oui, il fallait tout de même se mettre au boulot et vite fait. Son café avalé, Isaac rejoignit finalement le reste de l'équipe, écoutant les instructions avant de prendre les clés de la voiture de patrouille, bien décidé à ennuyer la jeune femme encore un peu plus.

- Tu devrais porter ta bague. Elle m'a couté suffisamment cher pour ne pas rester que dans ta poche. Tu sais, ça se saura. En tout cas je ne me priverai pas d'annoncer que ma femme est aussi mon équipière. Ca risque d'en surprendre plus d'un. J'espère que tu n'avais pas un collègue en vue. Ce serait tellement dommage. Mais la place est prise.

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- De mon plein gré ? Mais... On avait bu je te rappelle et ce soir-là, quand j'ai prononcé ce mot, j'étais tout sauf véritablement consentante. J'étais complètement bourrée. D'ailleurs ma tête se souvient encore de tout l'alcool que j'ai ingurgité ce soir-là, quand je repense à cette soirée.

Comment pouvait-il, ne serait-ce que l'espace d'un instant, croire que j'avais réellement répondu oui de mon plein gré à ce prêtre déguisé en chanteur de pacotille, alors même qu'on venait de boire je ne sais plus combien de boissons, en tout genre. Je ne me souvenais déjà pas de comment on en était venu à prendre une décision aussi bête que celle-ci, alors comment est-ce qu'il pouvait penser une seule seconde que j'étais réellement partante pour ce mariage ? Lui ayant par la suite fait part que d'une manière ou d'une autre on finirait bien par divorcer tous les deux, celui-ci avait une fois de plus continué dans sa lancée et s'était obstiné à dire qu'il ne signerait pas les papiers du divorce. Secouant alors doucement la tête de gauche à droite, je lui avais donc répondu :

- Tombée amoureuse de toi ? Même pas en rêve ! On n'est pas dans un film Halstead, on est dans la vraie vie là ! Et il n'est pas question que je reste mariée avec toi, que tu le veuilles ou non, tu vas devoir te faire à l'idée que tu n'auras aucune exclusivité dans ma vie et si je dois débourser une fortune pour réussir à divorcer de toi et bien je débourserai la somme qu'il faut, sans aucune hésitation.

Celle-là franchement je ne l'avais pas vu venir du tout. En temps normal, quand quelque chose comme ça arrivait, la plupart des personnes s'empressaient de signer les papiers du divorce dès le lendemain, mais là ce n'était pas le cas. Qu'est-ce que j'avais bien pu faire dans ma vie antérieure pour me retrouver mariée à un parfait inconnu, qui refuse de divorcer, du jour au lendemain ? Je n'en sais rien, mais j'ai dû être faire des choses assez mauvaises pour que cela m'arrive dans cette vie-là. Perdu dans mes pensées, essayant de trouver un plan pour me sortir de ce bourbier, je n'avais pas pu m'empêcher de répondre à mon partenaire, après qu'il m'ait dit qu'il me trouvait sexy comme flic.

- Merci, mais ce n'est pas en me faisant ce style de compliment que je vais changé d'avis et que je vais tomber folle amoureuse de toi, j'espère que tu en as conscience.

Par la suite, alors même que j'allais prendre les clés de notre véhicule, ce dernier m'avait devancé et avait ajouté dans la foulée que je devrai porter mon alliance et que ça ne servait à rien de cacher notre lien à nos collègues, parce qu'il ne se gênerait pas pour dire à ceux-ci que tous les deux, nous étions mariés. Lui donnant alors un coup sur l'épaule, j'avais fini par reprendre la parole à l'intention de mon coéquipier, avant de lui piquer les piquer le trousseau de clés des mains :

- Tu n'as pas intérêt à faire ça sinon croies-moi, tu vas vite le regretter ! Maintenant rend-moi les clés de cette voiture, c'est moi qui conduis !

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Devant l'air désespéré de sa femme, Isaac esquissait un léger sourire. Elle était véritablement très sexy lorsqu'elle haussait le ton. Mais elle ne devait pas s'en apercevoir. Dans un milieu purement masculin, il lui avait fallu des couilles pour s'intégrer et de toute évidence elle inspirait le respect de ses collègues masculins. Tous sauf Isaac qui avait un avantage sur les autres, celui d'être marié à elle, peut-être pas réellement officiellement mais officieusement.

- Tu sais, tu viens juste de dire que tu étais trop bourrée pour être conscentante et maintenant, tu dis que tu te souviens clairement des litres d'alcool qu'on a bu ce soir là ?! C'est que tu étais suffisamment sobre pour les compter. De toute façon, abandonne. Je suis contre le divorce, je suis bien désolé.

Pointai-il, un sourire narquois aux lèvres. Isaac était joueur et cette fille lui plaisait, du moins physiquement. Il était bien décidé à la faire courir encore longtemps. Certes ils avaient fait une connerie totalement réparable, mais il n'en avait pas l'intention. Non. Il avait envie de voir où cette histoire sortie tout droit d'un roman à l'eau de rose allait les mener. Les menaces de Mackenzie ne faisaient absolument pas peur à Isaac, néanmoins il se demandait bien pourquoi elle désirait tant annuler ce mariage. Se pouvait il qu'elle ai quelqu'un dans sa vie ?! Evidemment, qu'elle soit mariée était bien mal vu. Mais l'erreur était commise. Et de toute façon ils devaient attendre un mois avant de pouvoir faire annuler leur mariage, pour de bonne raisons, parce que soyons honnête, se pointer devant le juge en demandant le divorce, après avoir procédé à un mariage, en étant totalement ivre, pour deux flics cela faisait mauvais genre, alors autant mettre à profit ce temps pour apprendre à se connaitre. Devant les paroles de Mackenzie, Isaac riait doucement, bien conscient qu'il lui tapait sur les nerfs.

- Et alors ?! Tu crois que ça n'arrive que dans les films ?! Les mariages accidentels ça arrive aussi que dans les films. D'ailleurs, tu as vérifié que tu n'étais pas enceinte ? Parce que les bébés accidentels ça se voit aussi fréquemment ! Pour ce qui est du mariage, tu n'as pas le droit. On est obligé d'attendre un mois minimum avant de demander le divorce, alors désolé de te l'apprendre mais tu vas devoir me supporter un mois. Oh, vois la vie du bon côté. Tu as un mois pour changer d'avis et tomber sous mon charme. Oh et cesse de me menacer. C'est terriblement excitant

Raillait il, un large sourire aux lèvres. La voir s'énerver était diablement sexy. Isaac attrapant les clés du véhicule, il entreprit de sortir lorsque Mackenzie répliquait. Elle avait décidément beaucoup de répartie cette petite, mais lui aussi en avait pas mal. Alors à ce petit jeu du chat et de la souris, pas sur qu'elle gagne.

- Pourquoi est-ce que tu tiens tant que ça à me quitter ?! Tu vois un autre mec ?! C'est pas pour dire, mais l'infidélité peut faire pencher la balance en ma faveur, auquel cas tu me payerais cher...

Devant les tentatives de la jeune femme de lui prendre les clés, Isaac l'esquivait d'un mouvement vif.

- Si tu veux les clés de la bagnole, viens les chercher, chérie.

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Non mais il n’était pas croyable ! S’il pensait que je laisserai tomber cette histoire de divorce facilement, alors c’était vraiment mal me connaître. Lui ayant fait part du fait que j’étais trop bourrée pour me souvenir de quoique ce soit de cette soirée, ce dernier avait une fois de plus décidé de me chercher en jouant sur mes mots. Soupirant alors fortement, j’avais fini par lui répondre :

- Est-ce que tu es stupide ou tu fais exprès de l’être ? Quand je t’ai dit que ma tête se souvenait encore de tout l’alcool que j’avais ingurgité ce soir-là, c’était une image. Cela voulait dire que j’avais plus que de raisons, pas que je me souvenais de combien de verres j’avais pu boire, en ta compagnie.

Monsieur ne voulait pas divorcer ? S’il croyait que j’allais le laisser me pourrir la vie comme il s’apprêtait à le faire, il se trompait. Puisque ce dernier avait décidé de la jouer mari fidèle et contre le mariage, très bien. Mais alors même que j’allais reprendre la parole pour lui dire quelque chose, v’la que ce dernier m’avait devancé en me demandant si j’avais vérifié que je n’étais pas enceinte. S’il pensait me mettre le doute c’était raté ! Secouant alors doucement la tête de gauche à droite je lui avais répondu :

- Aucune chance que je ne sois enceinte de toi. Tu sais pourquoi ? Je porte un stérilet. Donc tes suppositions débiles tu te les gardes. Et non, je ne veux pas divorcer parce que j’ai quelqu’un d’autre dans ma vie, mais tout simplement parce qu’il est hors de question que je ne reste mariée à un inconnu, c’est tout.

Isaac abordant ensuite le sujet de l’infidélité, je n’avais pas pu m’empêcher de rire avant de lui répondre :

- Oh mais s’il n’y a que ça, je peux t’en filer de l’argent pour que tu me fiches la paix, tu sais. Et ne t’attends pas à ce que je te sois fidèle pour la vie, alors que ce mariage ce n’est qu’une mascarade.

Passant ensuite à côté de lui, j’avais jeté un rapide coup d’œil dans le bureau de notre chef, puis après cela, je m’étais retournée face à Isaac et lui avait pris les clés des mains, avant de courir à ma voiture et de m’installer au volant de celle-ci :

- C’est moi qui conduis j’ai dit. Hors de question que je ne laisse quelqu’un d’autre que moi, conduire cette voiture, tu m’entends !

Et pour cause, cette voiture était peut-être la propriété du commissariat, mais elle était avant tout la voiture que j’avais partagé pendant des années avec mon ancienne coéquipière et il était tout simplement hors de question que je ne laisse un homme prendre sa place au volant.

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Isaac était définitivement d'humeur taquine. En vérité, il aurait volontiers divorcé, mais il lui semblait que rester mariés pendant quelques temps était une bonne punition pour avoir autant picolé, et en être venu à épouser le premier venu. Il pouvait bien dire d'elle, mais au fond, lui aussi avait sa part de responsabilités. De toute façon, ils n'avaient pas le choix. Ils devaient attendre au moins un mois avant de demander le divorce, sans quoi, ils ne pourraient pas mettre fin à leur pseudo-Mariage.
- De toute évidence ma compagnie te plaisait puisque tu as bu tous ces verres avec moi. De toute façon l'erreur est faite. Au moins ça nous apprendra à picoler un peu trop. Pour deux flics ce n'est pas tout à fait bien vu. Ce sera notre punition. Et puis quoi ?! Laisse moi au moins une chance de faire mes preuves. Si ça tombe, une fois divorcés tu t'en voudrais et ferais ton possible pour me reconquérir. Or, sache que l'institution du mariage est quelque chose de très officiel à mes yeux. Je ne me marie qu'une seule et unique fois.

A vrai dire, sa petite blague n'était pas innocente. Il savait parfaitement qu'ils avaient couché ensemble, plusieurs fois durant la nuit, et dans de nombreuses pièces de leur suite d'hôtel. Une grossesse était donc tout à fait probable, et il souhaitait uniquement s'assurer qu'elle était bien protégée, au travers d'une petite blague de mauvais gout, certes. Néanmoins sa réponse ne le rassurait pas réellement. Prenant finalement un air sérieux, Isaac fronçait les sourcils.

- Fais attention avec le stérilet. C'est dangereux. Ma soeur a fait une grossesse extra-utérine avec un de ces engin. Résultat plus qu'un seul ovaire, l'autre ayant éclaté, sans parlé du bébé mort qu'on a du lui enlever. Je l'ai ramassé à la petite cuillère. J'espère que cela n'arrivera pas avec toi. Soit... Je ne veux pas de ton argent. Je ne suis pas un flic véreux. Je suis un honnête homme, bien que tu puisses penser le contraire. Cela m'est égal. Tu apprendras à me connaitre avec le temps.

De toute évidence, Mackenzie cherchait à ce qu'on ne nous voit pas ensemble. Elle semblait vraiment honteuse de ce mariage, qui n'avait pourtant rien de honteux. Les erreurs arrivent à tous, en fin de compte. La jeune femme récupérant finalement les clés de la voiture, Isaac se contentait de la suivre, grimpant côté passager. Disons que c'était un petit cadeau qu'il lui faisait, mais que cela ne durerait pas éternellement.

- Sinon, y'a moyens qu'on mette de côté notre vie privée pour se concentrer sur notre partenariat au travail ? C'est mon premier jours. Je tiens à faire mes preuves sans ambigüité. Alors déteste moi si tu as envie, mais je vais te prouver que je suis un très bon flic.

Invité

- Parce que tu crois qu'à mes yeux le mariage n'est pas quelque chose d'important ? Bien sûr que si ! Depuis toute petite je rêvais de me marier un jour, mais pas à un homme que je ne connais pas et pour qui je ne ressens rien !

Après sa réflexion quant au fait que je devrai vérifier si je n'étais pas tombée enceinte suite à cette soirée, je n'avais pas pu m'empêcher de lui dire que je portais un stérilet. Me voilà en train de lui dévoiler des choses qui ne le regardait pas maintenant... soupirant légèrement, j'allais reprendre la parole, quand ce dernier s'était mis à me parler des soucis de santé que sa sœur avait eu en utilisant le même moyen de contraception que moi et plutôt que de l'envoyer balader à nouveau, comme je le faisais depuis déjà quelques minutes, j'avais fini par me radoucir et prendre la parole plus calmement :

- Ecoute, je suis désolée pour ce qui est arrivé à ta sœur, mais rassure-toi, je suis surveillée de près, tous les quinze jours, voir toutes les trois semaines par mon gynécologue et ce, depuis mes treize ans, donc tu n'as aucune crainte à avoir, d'accord.

Puis alors même que ce dernier s'apprêtait à conduire mon véhicule de service à ma place, après avoir subtilisé les clés de la voiture, j'avais fait mine de regarder dans le bureau de notre supérieur, avant de filer en courant à mon véhicule et de m'installer derrière le volant de celui-ci. Isaac reprenant ensuite la parole en demandant s'il y avait moyen qu'on laisse notre vie privée de côté pendant un temps pour nous consacrer à notre travail, j'avais acquiescé d'un léger signe de tête à sa demande, avant de lui répondre :

- Tu n'as rien à me prouver tu sais. Si tu fais partie de ce service c'est que tu as totalement ta place parmi nous. Mais je suis totalement d'accord avec toi, pour ce qui est de laisser de côté tout ce qui touche à notre vie privée.

Jetant ensuite un œil dans mes rétroviseurs, j'avais fini par quitter la place de stationnement où je m'étais garée quelques heures auparavant, puis tout en conduisant, j'avais repris, sans pour autant quitter la route du regard :

- J'ai tout de même une question. Est-ce que tu savais que je travaillais dans le commissariat dans lequel on t'a affecté avant ce matin ou pas ? Réponds-moi sincèrement s'il te plaît.

Pourquoi cette question ? Tout simplement pour m'assurer du fait qu'il n'avait pas cherché à me retrouver, mais aussi et surtout pour être sûre qu'il n'y avait pas que moi que cette soudaine alliance au travail surprenait.

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