La veille au soir j'étais complètement pétée, si bien que je me suis réveillée ce matin dans le lit d'un mec que je ne connaissais pas. Il m'a semblé plutôt sexy alors je me suis dit que, quand même, c'est con de ne pas me rappeler la partie de jambe en l'air qu'on a eue. Du coup, je lui ai laissé mon numéro sur un bout de papier qui traînait par là accompagné du mot "si tu veux remettre ça..." et je suis partie. J'allais pas traîner chez lui non plus, je voudrais pas qu'il se fasse des idées. Mais du coup il est sept heures du matin et je me rends compte que je suis dans le quartier où vit Aimé, mon frérot. Ni une, ni deux, je décide d'aller squatter chez lui. Je n'ai pas les clés, alors je sonne de manière légèrement accentuée... Quand finalement l'interphone résonne, je crie :
Un bon dodo, parsemé de rêves délicieux... comme celui que je faisais, de plus en plus récurrent, au sujet de Rafaël Blackstone, le superbe mec qui venait avec son chien pour le faire éduquer. Je n'arrêtais pas de penser à lui dernièrement et j'aimais particulièrement mes rêves à son sujet. Ils me semblaient tous si beaux, si divins... Et me rendaient triste quand à la réalité de notre relation : inexistante. Mais c'était à ça que les rêves servaient non ? A se donner une autre vie.
J'étais donc en train de rêver paisiblement quand mon interphone se mit à sonner, me tirant d'un baiser très chaud entre Raf et moi. Dégôuté, je me demandais qui osait me réveiller aussitôt et surtout, pourquoi bordel ? Bon, je ne râlerais pas si c'était mon Prince Charmant venu on ne sait comment ici... mais je doutais que ce soit cela hein. Les rêves sont rarement des réalités. Frottant mes yeux, à semi-habillé, j'appuyais sur le bouton pour faire taire cette maudite sonnette. Je reconnus aussitôt la voix trop saoulante de Marley, ma sœur.
"Putain tu fais chier Marl' ! Qu'est-c'tu fous là bordel, il est 7 heures du matin..." Je râlais mais bien évidemment, ouvris la porte pour qu'elle puisse entrer dans le bâtiment, puis déverrouillais ma porte d'entrée. Elle avait l'air trop réveillée pour moi, qui peinais encore à me sortir de mes rêves délicieux. La poisse, d'avoir une sœur non ?
Moi ? Chiante ? Je ne vois pas de quoi vous parlez. D'où vous tenez ça ? Roh, ça va, si on ne peut plus venir embêter son frère à sept heure du matin, je ne vois pas à quelle heure on pourrait le faire ! Bon et puis il a beau dire, je suis sûre qu'il est ravi de me voir. Il râle mais il m'ouvre quand même, la preuve ! Quand j'entre sans frapper dans son appartement, je me rends compte qu'il est à moitié à poil.
Oh merde, t'es pas tout seul ? Tu me présentes ?
Je m'avance directement dans sa chambre et découvre sont lit vide. Je me retourne vers lui, toute contente et fais mine de chuchoter :
Je n'avais pas une tenue adéquate pour accueillir qui que ce soit... à part Marley. Je n'avais aucune honte à être torse nu devant elle. Ma sœur finit par entrer et j'essayais de tirer le meilleur sourire possible de moi-même. Difficile à cette heure-là, surtout quand on me tire d'un superbe rêve.
"Arrête Marl'... y'a personne dans la chambre !"
Et c'était vrai. Mais bien sûr, elle ne m'écoutait pas et alla voir quand même. Je me dis qu'en face de la réalité, elle stoperrait avec ça mais loin de là. Elle opta alors pour la douche et je levais les yeux au ciel. Elle était encore plus ouverte concernant le sexe que moi et s'imaginait que je vivais comme elle. À coucher avec un mec différent tous les soirs !
"Va voir si tu veux mais il n'y a personne je te dis ! Et même s'il y avait quelqu'un, ça ne te regarde pas..."
Je croisais mes bras sur mon torse et la suivis jusqu'à la salle de bain, vide bien sûr. Je soupirais en la prenant par les épaules pour la faire sortir de là et vite fait. Une fois revenus au salon, je frottais mon visage d'une main.
"Bon ok Marley, qu'est-ce que tu veux au juste ? T'as besoin de fric, d'un lit ou d'un café gratuit ?"
Depuis quand Aimé me cache des choses ? Il a un mec et il me dit rien ? A moins qu'il ait écouté mes conseils en couchant avec de parfaits inconnus ? Ca serait quand même la classe, je serais plutôt fière de lui, il n'y aurait rien à me cacher là-dessus. Du coup je suis quand même contente alors je file direct dans sa chambre pour rencontrer et juger celui qui occupait mon frère jusqu'à ce que j'arrive, mais personne. Mes yeux pétillent alors et je demande si je peux aller "le" voir sous la douche. La réaction d'Aimé me fait hausser un sourcil et hésiter une demi-seconde avant d'aller vérifier dans la salle de bains pour être sûre. Forcément, en voyant qu'il n'y a personne, je suis déçue, et je retiens ce que m'a dit mon frère en dernier :
Comment ça, ça me regarde pas ? Pourquoi tu me cacherais des trucs pareils ?
Il me prend par les épaules et me ramène dans le salon. Je n'essaie même pas de me débattre, de toutes manière j'allais pas squatter la salle de bains ! Enfin, je râle pour la forme quand même :
Hey ! Mais si j'avais envie d'aller pisser ?
Ce que me demande Aimé par la suite me fait l'effet d'une douche froide. Clairement, je ne suis pas la bienvenue. Je lève les bras et tourne les talons, vexée.
Oula, si c'est comme ça que tu me reçois, je préfère encore aller faire le tapin dans la rue hein !
Bon c'était vrai, j'avais été un peu sec avec elle. Voire méchant. C'était une mauvaise chose vu tout l'amour que Marley avait pour moi mais franchement, avait-elle vraiment besoin de venir me déranger à cette heure-là et fouiller mon appartement sous prétexte qu'elle était certaine qu'un mec s'y trouvait ? Elle était l'une des seules à savoir pour ma véritable sexualité mais parfois, elle abusait un peu trop de ce savoir. Je ne voulais pas être méchant avec elle...
"Arrête, dis pas des trucs comme ça Marley ! En plus, la prostitution n'est pas un sujet très drôle... Bon, j'te fais un café ?"
Je retrouvais petit à petit ma nature toute gentille et mignonne qui plaisait à mon entourage. Et de toute façon, il me fallait ma dose pour être réveillé vu que je doutais de me rendormir avec une bonne douzaine d'heures. Je préparais deux tasses et fit couler le café, tandis qu'une bonne odeur s'échappait dans tout l'appartement.
Une fois le café prêt, je l'amenais sur la table basse et m'allongeais à moitié sur le canapé, regardant ma sœur.
"Alors, celui de cette nuit, il s'appelait comment ? Tu t'en souviens au moins ?"
J'aimais bien la taquiner autant qu'elle aimait le faire avec moi. C'était de bonne guerre...
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Sujet: Re: Bro & Sis [Aimé & Marley] Sam 4 Mar - 21:56
Non, je n'ai pas un caractère de merde. Non, je ne suis pas rancunière. Mais j'ai pas aimé l'attitude de mon frère alors je lui ai fait comprendre. Non mais oh, c'est quoi ces façons de parler à sa sœur préférée ? Même s'il ne s'excuse pas et continue les reproches, sa voix semble s'adoucir, alors je reviens vers lui et le serre dans mes bras une seconde avant d'aller m'affaler sur le canapé.
Va pour le café.
Je prends mon smartphone dans les mains et m'amuse à faire des snaps, en mode lapin puis en mode tronche dégueulasse. Cette appli me fait bien marrer. Je sens finalement l'odeur du café et je me redresse pour prendre mon frérot en photo à mesure qu'il revient avec les tasses de café en main. J'adore faire des photos dossier, on sait jamais, ça peut toujours servir ! Quand il me pose sa question sur mon compagnon de cette nuit, j'ouvre de grand yeux et dit :
Hé mais comment t'as su que je m'en souviens pas ? Je souris et prend une gorgée de mon café avant d'ajouter : Il était tellement canon que je lui ai laissé mon numéro au cas où il veut remettre ça ! Et sans autre préambule, je dis : Et toi ? T'as pas de mec qui te fait tourner la tête ? Dis tout à ta sœur adorée !
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Sujet: Re: Bro & Sis [Aimé & Marley] Sam 4 Mar - 22:21
Bro & Sis
Marley & Aimé
« Oh yes, the past can hurt. But the way I see it, you can either run from it, or learn from it. »
Je levais les yeux au ciel en l'entendant dire. Quelle petite peste celle-là... Comme si elle se souvenait d'un seul prénom sur tous les mecs qu'elle s'était fait ! Je ne traitais pas ma sœur comme une prostituée, loin de là. J'avais une grande estime pour elle. Mais des fois, j'avais l'impression qu'elle dépassait les bornes au niveau de sa vie privée. Comment pouvait-on s'oublier à ce point avec toutes ces... personnes ? Pour être poli.
Je souriais un petit peu. "Il faudra que tu me le prêtes alors..." dis-je plus pour la taquiner qu'autre chose.
L'idée de partager un homme avec Marley ne me plaisait pas du tout. Ce serait... comme coucher avec elle, trop bizarre. Je fis une grimace en pensant à cela et ne la quittais pas lorsqu'elle me posa THE question. Je bus mon café, profitant de gagner un peu de temps pour réfléchir à quoi lui répondre.
"Si il y en a un. Mais si je t'en parle, tu promets de ne rien dire à personne. Surtout pas au mec concerné. Et de ne pas m'embêter, me charrier avec ça okay ?"
C'était important pour moi de garder un peu d'intimité et de contrôle sur ma vie privée. Je savais que Marley pouvait être excessive parfois dans ses décisions, surtout quand elle pensait bien faire, pour le bonheur de quelqu'un. J'aimais ma sœur, mais je n'avais pas envie qu'elle se mêle de la potentielle histoire entre moi et celui qui 'me faisait tourner la tête'.
"Il s'appelle Rafaël..."
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Sujet: Re: Bro & Sis [Aimé & Marley] Ven 10 Mar - 13:30
Je souris en entendant Aimé me dire qu'il fallait que je lui prête ma conquête de la veille. Je sais pertinemment qu'il plaisante ! Parce que le jour où il voudra passer après moi n'est pas arrivé. Je suis sa sœur après tout ! En riant je lui dis quand même :
Quand tu veux frérot !
Je l'interroge ensuite sur ses histoires de cœur, comme certains appellent ça. Moi j'ai plus souvent des histoires de cul qu'autre chose mais peu importe ! Pour lui, il me semble que c'est important alors je lui en parle, je lui pose des questions. Après tout, peut-être que celui qui occupe son cœur est sexy ? Bien sûr, si c'est le cas, je n'irai pas coucher avec lui. Qu'on le croit ou non, j'ai certaines limites. Elles sont toutes plus ou moins en lien avec le bonheur de mon frère, mais j'en ai. Quand il me promet de ne rien dire, je mime une croix par dessus mon cœur et je lui fais un clin d’œil.
Ok.
Même si j'adore me mêler des affaires des autres, et surtout de celles de mon frère, je ne souhaite que son bonheur, et si c'est ce qui souhaite, c'est ce que je ferai. Enfin, tant qu'il ne souffre pas. Parce que si ce gars lui fait du mal, je sortirai les griffes.
Rafaël ? Le prochain Rafaël que je croise, promis je lui sauterai pas dessus. Je ris et je demande : Vas-y dis-moi tout ! Comment il est ? Tu l'as connu où ?"
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Sujet: Re: Bro & Sis [Aimé & Marley] Ven 17 Mar - 14:36
Bro & Sis
Marley & Aimé
« Oh yes, the past can hurt. But the way I see it, you can either run from it, or learn from it. »
C'était important pour moi que Marley ne se moque pas, qu'elle ne me charrie pas à ce sujet. Elle adorait me taquiner et c'était un petit rituel frère/sœur entre nous que j'appréciais tout autant qu'elle. Mais pour ce sujet, j'avais besoin de la sœur sérieuse, non de la rigolote. J'allais lui dévoiler un pan de mon intimité et de mes sentiments, et on ne pouvait pas jouer avec ça. On ne pouvait pas s'en moquer non plus. Je ne le ferais pas pour elle... Je savais donc que sa promesse serait tenue et souriais légèrement, rassuré.
"Mmmh... Je l'ai connu à mon boulot. Il est venu avec son chien pour, enfin comme d'hab' quoi, apprendre à le dresser. Il m'a tout de suite tapé dans l'œil. À chaque fois... que je le regarde... je suis troublé. Il est vraiment très..." Je rougis brusquement et me mordis la lèvre avant de continuer. C'était la première fois que j'en parlais à quelqu'un, que je dévoilais mes sentiments à ce sujet et même moi, je ne savais pas ce que j'allais dire. C'était confus.
"Il est brun, une petite barbe, il a les yeux clairs et il est très très grand. Un beau corps, séduisant... mignon... et séducteur, je crois. Il n'arrête pas de me demander un rendez-vous mais de une, je n'ai pas le droit de sortir avec des clients et de deux... J'ai peur de ne pas savoir lui résister et je ne souhaite pas un plan cul." Voilà, c'était sorti. Je l'avais dit. Depuis le temps, je voulais un truc sérieux, pas qu'une baise occasionnelle qui, certes, satisferait mes désirs charnels mais pas ceux de mon cœur d'artichaut.
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Je levais les yeux au ciel en l'entendant dire. Quelle petite peste celle-là... Comme si elle se souvenait d'un seul prénom sur tous les mecs qu'elle s'était fait ! Je ne traitais pas ma sœur comme une prostituée, loin de là. J'avais une grande estime pour elle. Mais des fois, j'avais l'impression qu'elle dépassait les bornes au niveau de sa vie privée. Comment pouvait-on s'oublier à ce point avec toutes ces... personnes ? Pour être poli.