◊ Les petits détails croustillants.■ Les Anecdotes.の Naissance : la rejetée
Quelques mots sur des papiers. La décision est prise. Cette enfant, on n'en veut pas et ses cris, ses larmes n'y changeront rien. Ta vie prenait un mauvais pli dès le départ. L'abandon. Le rejet des personnes qui auraient du t'aimer et prendre soin de toi toute ta vie. Inconsciemment et malgré ton jeune âge, c'est ancré en toi. Tu hurles à pleins poumons comme si ça pouvait les retenir. Comme si tu pouvais accentuer la tristesse qui se lisait dans le regard de ta mère au point qu'elle te reprenne. Comme si tu pouvais appuyer sur la culpabilité de ton père pour qu'il te garde. Mais non. Rien à faire ils s'en vont en te laissant seule dans cet orphelinat. En grandissant, tu auras faim d'amour et de tendresse toute ta vie pour palier à cet abandon. A ce sentiment de rejet qui te poursuivra ta vie entière.
の Adoption : la méfiante
Six ans. Tu commences à avoir vu du pays. On t'a adoptée puis ramenée tellement de fois que tu ne comptes plus le nombre de familles que tu as vu. Pour chacune un truc n'allait pas avec toi. Petite tu pleurais trop. Tu brisais les oreilles. Un peu plus grand tu étais trop collante, trop en demande d'attention. Puis ce fut l'inverse, trop associable, pas assez douce. Que veux-tu répondre à ça ? A force de te faire rejeter, tu as fini par te construire ta carapace, tes murs de pierre et de glace pour ne laisser personne approcher. Tu fêtes tes six ans. Lani, la directrice de l'orphelinat et Sasha te font un joli gâteau. Elles t'aiment beaucoup malgré tout, tu es leur préférée. Tu souffles tes bougies sans grande conviction, juste pour leur faire plaisir. Tu ne le fais même plus, ce voeu d'être adoptée. Pourtant il se réalise un jour. Il y a ce couple qui passe la porte. Elle a de beaux cheveux noirs et il a des yeux verts magnifiques. Ils sont venus pour un bébé mais il n'y en a pas. Tu croises le regard de ce couple et l'homme s'approche de toi. Tu recule, méfiante mais il se met à ta hauteur et te souris. Il te parle un peu et tu approches. La femme le rejoint. Finalement tu repars avec eux. Ils étaient venus pour un bébé, ils repartent avec une petite fille rejetée.
の Enlèvement : l'apeurée
Huit ans. Tu parles pas beaucoup. Ca fait deux ans que tu es avec les Fitzpatrick. Elinor et Angus. Ils t'ont adoptés officiellement. Ils t'ont laissés beaucoup de temps. Tu te sens bien avec eux. Tu ne les a pas encore appelé "papa" et "maman". Tu sais qu'ils le regrettent, que ça leur fait du mal mais tu t'en sens pas encore capable et ils te fichent la paix. Elle est flic. Capitaine de police. Lui il tient une boîte d'informatique et de web design. Un couple étrange. Mais assorti. Ils se sont rencontrés sur une enquête t-ont-ils racontés. Angus te raconte une histoire tous les soirs, c'est un peu votre moment privilégié. Chaque soir même quand elle bosse tard sur une enquête, Elinor vient te border, elle pose un baiser sur ton front, puis elle s'assoit à côté de toi et elle te chante quelques berceuses en gaélique. Et puis il y a eu ce jour là, à l'école. En attendant Angus, un peu en retard, tu as entamé le chemin à pied. La maison n'est pas loin. Et puis il y a eu ce van qui s'est garé en vitesse et t'as eu peur. T'as couru mais pas assez vite. Ils t'ont prise. T'as essayé de crier. Ton père arrivait à ce moment là. Il a couru vers toi. Pas assez rapide lui non plus. Puis tu n'a vu que du noir. Pendant longtemps tu as eu froid, tu as eu peur, tu n'y voyais rien. Tu ne faisais que les entendre parler et ça ne t'aidait pas à garder ton calme. Ca a duré longtemps, si longtemps que tu as arrêté de compter les heures. T'as été reléguée au fond d'un trou, douloureusement parce qu'ils t'ont cassé le bras quand t'a voulu t'enfuir. -
Laisse tomber la môme ils te chercheront pas ! Ils en ont rien à faire de toi ! Personne n'en a rien à faire de toi. Sauf peut-être le mec qui nous a payé pour t'avoir, ricane l'un d'eux. Et tu les crois, toi la rejetée, l'abandonnée. Tu ne vaux rien. Pourquoi te chercheraient-ils ? Tu ne les appelle même pas "papa" et "maman". T'es rien pour eux. Et puis soudain des coups de feu, des cris, des appels. T'ose rien dire. Et enfin, de la lumière. Un visage flou. Paniqué. De longs cheveux bruns. Un parfum de fleur et d'embrume maritime. -
Maeve ? Maeve tu vas bien ? Mon trésor, mon bébé tout va bien, fais une voix alors que tu pleures. On te serres fort. Cette étreinte, ce parfum tu les connais. T'y croyais plus. Tu t'accroches à elle, à eux. -
Maman ! tu pleures. Tu sanglotes. T'as toujours peur. -
Je suis là mon bébé ... plus personne ne te feras de mal. Plus jamais. Elle t'avais cherchée. Au vu du nombre de flics dans les parages, tu comprends que tout le commissariat a du être sur les dents. On ne touche pas à l'un d'eux. Ni à sa famille. Et mine de rien tu fais parti de la famille. T'es une fille de flic. Alors tu t'accroches à tes parents qui te serrent contre eux en pleurant. Et tu te jures de les aimer aussi fort qu'ils t'aiment eux.
の L'Adolescence : la rebelle
T'es une enragée, un petit monstre enflammé et affamé. T'en demande toujours plus à la vie, au monde qui t'entoure. Tu file à toute allure dans ton adolescence, rebelle et sauvage. Tu attaques le krav-maga et la boxe pour te défouler, plus apte à parler avec tes poings qu'avec des mots. Ta mère t'apprend à tirer avec un flingue. Tu rentres dans l'équipe de soccer et t'en deviens rapidement la Capitaine. Tu es rapide, agile et vive d'esprit. Tes tirs sont puissants et cadrés. Tu as eu un peu de mal avec l'esprit d'équipe au début, puis tes coéquipières sont rapidement devenues ta seconde famille. Tu as une certaine réputation de guerrière au lycée. Douceur et délicatesse ne font pas réellement parti de ton vocabulaire. On te surnomme "La Flammèche" ou "La Tornade", Girl on Fire, tu es affamée de reconnaissance et d'amour. Tu enchaîne les conquêtes féminines et masculines, les heures de colle pour bagarres et cours manqués, les fugues nocturnes pour faire la fête, l'alcool et la cigarette. Tu en fais voir à tes parents, tu en fais voir à tes profs, tu en fais voir à tes amis et pire encore à ceux qui se dressent sur ton chemin. On t'admire, on te craint, toi la lionne aux cheveux bruns méchés d'un tas de couleur, toi la capitaine qui les mène tant de fois en finale jusqu'à gagner la coupe inter-lycée.
の Le piège : la disciplinée
T'as dix-huit ans, t'approches de la fin du lycée, tu sais pas quoi faire plus tard, t'es perdue, trop prise dans le fait de vivre un jour après l'autre sans te prendre la tête avec le futur. Ta mère t'as emmenée au restaurant pour que vous discutiez toutes les deux. T'y vas a contre coeur un peu. Au milieu du repas, une bande armée entre en hurlant. Des coups de feu se font entendre et tu paniques. Tu te rappelle ton enlèvement des années plus tôt. Tu blêmis et tu tremble. Ta mère pose une main sur la tienne et la serre. Tu la regarde. Elle est tout à fait calme, sereine, maîtresse d'elle même. Elle se lève pour aborder les hommes d'un ton calme. T'arrives à en retirer que c'est les membres d'un gang. Leur chef a l'air blessé. Ca hurle. Ca menace. Tu te lève. -
Maman ? tu fais d'une toute petite voix. L'homme blessé, le chef, te vois et semble se figer. Il murmure un truc à son bras droit et bizarrement les tensions diminuent. Un médecin s'approche pour proposer de le soigner. Les autres surveillent que le gang rival ne s'approche pas. Ta mère ne fait rien, elle reste calme et rassure tout le monde. Tu la vois soudain comme auréolé de lumière, une héroïne prête à tout pour sauver le plus de vies dans le calme. Tu l'admires soudain un peu plus. Les hommes armés finissent par partir et maman appelle des renforts pour prendre en charge les gens, choqués. Elle te regarde. -
Qui étais-ce ? tu demandes. -
Mafia irlandaise. Des pourris mais ils suivent un certains sens de l'honneur. Ni femme ni enfant sauf en cas de dernier recours. Elle caresse ta joue avec tendresse.
Ca va ma chérie ? Elle s'est inquiétée pour toi, pour les autres plus que pour elle. Tu la regarde et tu souris. -
Oui. Je sais ce que je veux faire plus tard. Elle penche la tête intriguée et souris amusée. -
Tu veux rentrer dans la mafia ? te demande t-elle joueuse. -
Non. Je veux être flic. の Ciàran : l'amoureuse
Tes notes en chute libres ont soudainement grimpés. Ta fini dans les meilleures pour le diplôme. L'Ecole de Police en suivant. T'es première dans la plupart des domaines. Tu veux rendre ta mère aussi fière de toi que tu l'est d'elle. Ton père a fait la moue en sachant que tu voulais suivre la même voie que sa femme mais il est fier de toi aussi. Tu les aimes ces deux là. Ils t'ont donnés énormément et il est un peu temps de leur rendre. A l'école tu rencontre Ciàran O'Neill. Un jeu de compétition s'installe entre vous, a qui sera le meilleur. Vous devenez très proches, il est ton meilleur ami, ton confident. Sorti de l'école, major de ta promo juste devant Ciàran qui en râle encore aujourd'hui, vous voilà parti pour les stup's. Des mois sous couverture. Vous êtes coéquipiers. Vous formez une bonne équipe. Et puis l'amitié se transforme en autre chose. C'est plus fort que tout. T'as jamais ressenti ça pour personne. Il est ton double, ta moitié, ton grand amour. Tu passes à la Crim' suite à une enquête que tu les a aidé a résoudre et tu passes ton concours de Lieutenant. Tu l'as du premier coup. T'es toute jeune, t'as du mal à te faire ta place mais tu te démerde comme une grande, sans aucune aide de ta mère qui garde tout de même un oeil sur toi. Ciàran aux stups, toi à la crim vous n'êtes plus coéquipiers au boulot mais vous l'êtes toujours dans la vie réelle. Vous vous installez ensemble. Et le mariage ne tarde pas. Vous êtes plutôt heureux. Tu es encore plus affamée d'amour mais aussi de justice. C'est probablement ce qui va faire basculer les choses.
の Disputes : la colérique
T'es enceinte. C'était pas prévu. Tu sais pas comment réagir. Entre toi et Ciàran ça commence à gronder. Il est toujours sous couverture, jamais présent. Toi t'es dans ton boulot aussi. Et devait arriver ce qui arriva. Une enquête qui tourne mal, t'es blessée. Ciàran panique veut que tu arrêtes. C'est hors de question. Bébé ou pas, la police c'est toute ta vie. Les disputes se multiplient. Vous êtes inquiets l'un pour l'autre. Vous ne vous voyez jamais. Les engueulades, les retrouvailles, je hurle et je t'embrasse, fuis moi je te suis, suis moi je te fuis. Votre couple n'est plus le même. T'es en colère. En permanence. Les criminels en font souvent les frais. On te rabroue, on essaye de te calmer. Ta mère te parle, tu t'effondre dans ses bras. T'as la trouille, t'es en colère, t'es enceinte et ton couple se déchire. On t'avais pourtant prévenue "
Epouser un flic, c'est bien, il connaît les risques. Mais justement ... il les connaît." Sur le coup t'as pas compris, t'as rigolé. A l'époque, Ciàran et toi vous vous complétiez parfaitement et vous aviez confiance. Vous saviez les risques et vous saviez aussi que l'autre était capable de se défendre. Mais depuis l'annonce de ta grossesse et la balle dans ton épaule, c'est comme si ton mari avait perdu confiance. Il te pousse à t'arrêter ce qui t'enrage encore plus. Il est de plus en plus absent, toi aussi. C'est à peine si vous vous voyez. Tout le monde le sait, on le chuchote, on n'en parle pas à voix haute. Mais on te soutient, on te protège un peu. T'es bien intégrée à ton équipe, ils sont comme ta famille. Tu comprends que les liens du sang ne sont pas toujours les plus forts bien au contraire. Tu le savais par tes parents mais tu comprends maintenant, pourquoi toute la brigade avait débarqué, quand tu avais été enlevée autrefois. Et tu sais que si un enfant de flic - ou autre hein - devait être de nouveau enlevé, tout le monde serait sur le qui vive, à commencer par toi. On ne touche pas aux enfants. On ne touche pas à la famille.
の Nouvelle : la brisée
Si tu avais sût ce qui arriverait, tu ne l'aurais jamais prise cette enquête. T'aurais prétexté que tu te sentais mal à cause de ta grossesse et tu serais restée chez toi. Mais quand ton téléphone a sonné tu as eu ce réflexe que tu as toujours. Tu as décroché. -
O'Neill. Où ça ? J'arrive. Voilà. Le Destin était en marche. Cette enquête là était différente. Un gamin avec un pic à glace dans le cou. Et ce coup de téléphone que tu reçois de la morgue. -
Mae' ? Il faudrait que je te parles, annonce Sofia au téléphone. Sofia, c'est la légiste. C'est aussi ta meilleure amie. Vous formez un bon duo toutes les deux. Tu descends à son étage.
Qu'est ce qui se passe ? Elle t'explique qu'elle a trouvé une correspondance pour le jeune homme. Une correspondance assez singulière. Quand tu lui demandes de quoi il s'agit elle hésite. Tu t'impatientes. Elle fini par te dire que l'homme allongé sur la table, ce gamin de vingt-deux ans, c'est ton frère. Ton demi-frère. La nouvelle est assez dure à encaisser. La suivante est encore pire. Au cours de l'enquête, vous découvrez que ce gosse n'est autre que Tommy Doyle. Le fils de Patrick Doyle. Hors Patty Doyle n'est autre que l'un des parrains de la mafia irlandaise. Tu reviens des années plus tôt, lors de cette sortie au restaurant avec ta mère. La prise d'otage. La guerre des mafias. L'homme blessé. Le regard qu'il a posé sur toi. La baisse de tension immédiate. Sans le savoir tu croises cet homme venu sous un faux nom, reconnaître son fils. Sur le coup tu ne le calcule pas jusqu'à entendre sa voix. Quand tu te retournes pour te précipiter de nouveau à la morgue, il a déjà disparu. Manqué. En rentrant, Sofia t'appelle. -
Le dossier de la morgue a été ouvert. Quelqu'un sait que tu es la fille de Doyle Mae. Tu es en danger ! annonce t-elle paniquée. Tu la rassure. Tu gardes ton arme à proximité. Tu retrouves une enveloppe posée devant chez toi. T'as pas le temps de l'ouvrir. Un crissement de pneu. Tu te retourne prête à tirer mais ils sont plus rapide. Tu ne vois plus que le noir.
の Déclin : la dépressive
L'enquête s'est résolue sans toi. C'était une vengeance envers Doyle. Un pic à glace parce que c'est sa signature à lui. Toi t'as pris une balle dans le ventre et une autre dans l'épaule. T'es restée un moment dans le coma. Quand tu te réveilles, tes parents sont là. Pas Ciàran. Tu demandes des nouvelles et le couperet tombe. Tu as perdu ton bébé. Il n'a pas survécu à la balle. Ca fait mal. C'est là que tu te rends compte que même si tu le mettais de côté, tu le voulais ce bébé. Ciàran n'a jamais pu te le pardonner. L'assassin de ton frère a été retrouvé avec un pic à glace dans le coeur et une photo de toi bébé dans les bras de Doyle. Le message est clair : personne ne touche à la famille. Ta mère a réussi à dissimuler ta véritable identité. Les seuls au courant sont donc : tes parents, Sofia, ton mentor et capitaine Vince et ton coéquipier Drew. Ciàran ne sait rien. Ta mère a voulu te laisser lui dire. T'en a pas eu l'occasion. Quand t'es sortie de l'hôpital il était parti sur une mission longue. Il avait besoin de se changer les idées, de prendre l'air, de faire le point. Qu'à cela ne tienne. Toi tu dégringole. Tu t'acharnes au boulot, accumulant les heures de travail et les heures de fatigue. Quand t'es seule chez toi il t'arrive de boire un peu trop. Tu t'endors pour faire des cauchemars. Tu ne parles plus à personne. C'est la descente aux enfers.
の Décision : la sérieuse
Quand tu fais une erreur importante sur un dossier, on te donne le choix : ou tu te reprends de suite, ou tu es suspendue jusqu'à ce que tu ailles mieux. Tu comprends que t'es en train de tout détruire. Ta vie. Toi même. T'en peux plus. Tout ici te rappelle Ciàran, Doyle et ce bébé perdu. Tu n'arriveras pas à te relever. Il y a un poste de lieutenant à pourvoir à la crim' de Vancouver. On te le propose; tu promets d'y réfléchir. T'en discute avec tes parents. -
Tu as besoin de partir trésor. Nous on sera toujours là pour t'épauler quoiqu'il se passe mais on te vois mourir à petit feu et on ne le supporte plus bébé, te dis ta mère. -
Et Ciàran ? tu lui demandes. Elle te lance un regard triste. -
C'est votre couple chérie pas le mien. Je ne peux rien faire, vous êtes adultes, c'est à vous de prendre la décision. Ensemble. T'es rentrée, sceptique. Ensemble. Il n'y a plus d'ensemble. Plus de vous. Plus de couple. Il n'y a plus rien. Tu l'aimes encore. Désespérément. Tu sais qu'il t'aime aussi. Mais c'est plus possible. Cette distance, cette rancoeur, le fantôme de ce bébé perdu qui vous hante. Tu prends ta décision. Ce soir encore il ne rentrera pas. Ni le soir d'après. Il rentrera trois jours plus tard pour te parler. Et toi tu seras partie. Valises faites tu lui laisseras une lettre sur la table et les papiers du divorce. A lui de choisir. Toi tu t'en vas. Ici, il n'y a rien d'autres pour toi que la mort et la dépression.
の Renouveau : l'Adulte
Ca fait trois ans aujourd'hui que tu es à Vancouver. Nouvelle vie. Nouveau souffle. Nouvelle équipe. Nouveau coéquipier. Tout va bien. T'as repris le court de ta vie. T'as essayé. Tu vois tes parents le plus possibles par skype ou en vacances. Tu prends rarement des congés mais eux ça leur arrive de venir le plus souvent possible quand ils peuvent. T'as aucune nouvelle de Ciàran depuis trois ans. Ni reçu les papiers du divorce. Tu sais pas ce qu'il en a fait. T'as posé ton alliance mais tu la portes autour de ton cou comme un symbole, incapable de te défaire totalement de son emprise, de ton amour pour lui, de son amour pour toi. De ce que vous étiez autrefois. Tu essayes aussi d'oublier qui est ton père biologique. Tu ignores qui est ta mère. Tu ignores si tu veux ou pas le savoir. Mais tu comprends déjà un peu mieux pourquoi on t'a abandonnée bébé. Doyle te l'expliques dans la lettre qui était posée devant chez toi. Trop dangereux. Mais il veille sur toi. Tu parles. Lui c'est un assassin, le parrain de la mafia irlandaise. Toi, t'as décidé de sauver des vies, de protéger les gens au lieu de les assassiner. T'as rien en commun avec lui. C'est pas ton père. T'es pas sa fille. T'essayes tellement de t'en convaincre mais parfois, tu constates des ressemblances et ça te fais peur. Toi la flic t'es la fille d'un parrain de la mafia. L'illogisme total. Tu essayes d'oublier. Ta vie va mieux aujourd'hui. Tu vas bien. Tout va bien.
Mais un matin, tu décroches ton téléphone. -
O'Neill. Où ça ? J'arrive. Tes mots habituels. Et quand tu arrives c'est pour retrouver le cadavre d'un homme, un pic à glace dans la poitrine, signature de Patty Doyle ...
A suivre ...■ Les Tocs & Manies.T'es accro au café, à la caféine en général. Comme tous les flics quoi.
の Poussons le vice jusqu'à dire que tu adores les donuts. Le cliché de base quoi.
の Tu peux manger ce que tu veux tu prendras pas un gramme.
の Tu es très sportive. Tu cours tous les matins, tu fais du krav-maga et de la boxe.
の T'es une excellente tireuse.
の Tu es très douée pour résoudre les enquêtes, t'adore ça.
の Tu as un caractère enflammé, t'as une grande gueule, pas la langue dans ta poche et t'es pas une grande diplomate. Tu laisses ça à ton coéquipier. Mais t'es une excellente flic malgré tes méthodes parfois peu orthodoxes.
の Tu adores chanter, la musique en général.
の Tu parles plusieurs langues, français, italien, espagnol, russe et gaélique. Tu parles aussi la langue des signes et tu sais lire sur les lèvres, souvenir de ton passage chez les stups et sous couverture.
の Il est impossible de te mentir, tu détecte toujours quand quelqu'un te ment.
の Ce qui fait de toi, a contrario, une menteuse hors pair quand il y a besoin.
の Tu es toujours un peu amoureuse de ton mari, même si tu ne veux pas te l'avouer; il faudra bien. Un jour tu les recevra ces papiers de divorce et il faudra assumer.
の T'as une chienne, une malinoise, Athéna, comme la déesse de la guerre et de la sagesse. Elle vous aide pas mal sur vos enquêtes parfois, c'est un peu la mascotte de l'équipe.
の Tu gardes toujours sur toi, la photo d'une échographie. Ce bébé que tu as perdu et que tu n'est pas prête à remplacer.
の T'as trois cicatrices. Deux à l'épaule droite, une sur le ventre. Souvenir de tes enquêtes précédentes.
の T'as beau être une dure à cuire, tu as un côté fragile parfois. Tu le caches sous ta grande gueule et tes excentricités, ton cynisme, tes railleries et ton caractère impétueux mais ouais, t'es brisée. Et t'es pas sûre que c'est réparable.