Isaac ✘ Can't fight this feeling

◊ L'essentiel en quelques mots.

■ Nom : un nom de famille on ne peut plus commun, Richardson, rien de spécial à mentionner dessus, des tas de gens possèdent le même, quelques personnes connues aussi d'ailleurs, mais absolument aucun lien de parenté entre lui et eux. ■ Prénom : prénom d'origine hébraïque Isaac signifie "il rira", ce qui lui correspond plutôt bien. La raison de ce choix par contre, il l'ignore complètement, aucun rapport avec de possibles origines, en tout cas, pas qu'il ne le sache, et il n'a jamais pensé poser la question à ses parents, c'est son prénom, il l'aime bien et c'est tout ce qui compte à ses yeux. ■ Âge : le quart de siècle est arrivé à grands pas, à vingt-cinq ans, il le vit bien et profite tranquillement de ce que la vie lui offre. ■ Lieu de Naissance : son premier cri, c'est le dix août mil neuf cent quatre-vingt onze qu'il l'a poussé et c'est la maternité de Vancouver qui a eu l'immense joie d'en profiter. ■ Nationalité : pur produit canadien, Isaac n'a d'origine que sa nationalité canadienne et il faut bien l'avouer, il en est extrêmement fier. OK, en cherchant bien et en remontant très loin, il doit bien y avoir d'autres origines, mais on ne va pas chipoter. ■ Occupation : il se destinait à une carrière professionnelle dans le football, rêve abrogé trop jeune. Finalement, il s'est dirigé dans des études de langues étrangères pour devenir interprète, mais il a dû arrêter il y a quelques mois, alors qu'il lui restait qu'un an d'études à faire. Il a quand même réussi grâce à son niveau avancé d'études et les diplômes déjà obtenus, à trouver une place dans un cabinet de traduction et il tente de suivre la fin de ses études par correspondance, mais c'est loin d'être facile d'allier tout ça au quotidien. ■ Statut Civil : Isaac est célibataire depuis de nombreux mois maintenant, se concentrant surtout sur son nouveau rôle de jeune papa à temps plein, s'étant séparé de la maman de son fils durant la grossesse de cette dernière. Seul mais pas complètement libre, un certain blondinet lui reste constamment en tête ■ Orientation Sexuelle : le sexe et le genre lui importe peu, c'est l'âme de la personne qui lui importe, la complicité partagée. Certains diront qu'il est bisexuel, lui se considère plus comme pansexuel, quoi que les étiquettes il n'aime pas vraiment ça. Il vit sa vie, point. Et ce, quelque soit la personne qui l'accompagne.

◊ Les petits détails croustillants.

■ Les Anecdotes.
Il est temps pour toi que nous en dise un peu plus sur ton personnage. Il te suffit de lister cinq anecdotes (ou plus si tu le souhaites) qui concernent la vie bien remplie de ton personnage, qui retracent brièvement son parcours, en gros.

の Assis sur le banc, Isaac est tout fier de porter son tout premier maillot d’équipe. Il est encore haut comme trois pommes et c’est son tout premier entrainement, mais rien ne saurait le rendre plus heureux. « Tu es prêt mon chéri ? » Le garçonnet hoche vivement la tête. « Oui, je suis tout prêt maman, j’ai trop hâte de commencer. » Cela fait des semaines qu’il est prêt, n’attendant que ça. Tout son entourage est au courant qu’enfin, ça y est, ses parents l’ont inscrit à un club de football et qu’il deviendra un grand champion. Cela fait des semaines qu’il remonte l’information en boucle. C’est tout juste si Isaac ne savait pas taper dans le ballon avant même de savoir vraiment marcher correctement. C’est tout bonnement hallucinant comme il peut déjà si jeune, être si passionné. Il se lève la première chose qu’il fait, parler foot, il attrape son ballon et ne le quitte pas d’une semelle, même pour le petit déjeuner. Il parle foot, il mange foot, il boit foot, il vit foot. Quand il ne peut pas jouer dehors, il en joue à la console, et il ne manque aucun match. Personne ne comprend cette dévotion alors qu’à la maison ce n’est pas un sport qui intéresse grand-monde, papa Richardson préférant de loin le rugby. Mais il a de la chance Isaac, parce qu’il a des parents aimants et compréhensifs qui sont à l’écoute de ses envies et ne l’empêche pas de vivre sa passion, qui au contraire l’encourage dans ce sens. Bien sûr qu’ils aimeraient le voir aussi s’intéresser à d’autres choses, mais il est encore très jeune, ils ne s’inquiètent pas, ils savent que ça viendra, ils pourront lui faire comprendre quand il sera un peu plus grand. Parce qu’il y a un point sur lequel ils ne transigeront pas, c’est l’école. Il faudra qu’il soit assidu en classe aussi s’il veut pouvoir continuer les entrainements et les matchs en clubs. Pour l’heure, c’est encore loin tout ça pour lui, tout ce qu’il voit, c’est qu’il est là, sur ce terrain et qu’enfin il va pouvoir apprendre à jouer comme les grands, comme un pro. Durant tout l’entrainement, il est super attentif à tout ce que l’entraineur leur dit, et pourtant, son caractère reprend vite le dessus. Il ne peut s’empêcher de faire le pitre de temps à autre pour amuser la galerie et bien évidemment, il se fait rappeler quelques fois à l’ordre. Mais dans l’ensemble cette première fois c’est super bien passé, et il n’a plus qu’une hâte, d’être à la prochaine fois. « Maman, c’est quand qu’on revient ? » Madame Richardson est amusée de l’enthousiasme de son fils et redoute un peu sa réaction à la réponse qu’elle va lui fournir. « La semaine prochaine Isaac, c’est tous les mercredis après-midi mon chéri. » La petite tête blonde se cale au fond de son siège dans la voiture, bras croisés devant lui, une moue boudeuse sur le visage. « Mais c’est trop long ! Moi je veux venir tous les jours. » Isaac continue de bouder tout le reste du trajet, et ce n’est que le soir, pendant le rituel du coucher avec son papa, qu’il comprend qu’il ne peut pas y aller tous les jours. « Tu sais, l’entraineur il s’occupe de pleins d’autres enfants, des enfants qui sont plus grands que toi et tes copains, il ne peut pas vous faire jouer tous en même temps, alors il doit partager un peu tous les jours pour chacun. Toi, ce sera de nouveau ton tour dans sept dodos. » Bien au chaud, emmitouflé sous sa couette, Isaac hoche la tête. « D’accord papa, je comprends, il faut partager avec les autres enfants, comme quand je partage maman avec ma petite sœur, quand elle doit s’occuper d’elle, c’est ça ? Donc dans sept dodos ce sera à moi ? » Rassuré par le hochement de tête de son père, c’est le sourire aux lèvres qu’il finit par s’endormir, rêvant sans doute à son prochain entrainement.

の C’est surexcité comme jamais que Isaac patiente au salon avec sa petite sœur et ses grands-parents maternels. C’est le grand jour, sa maman va rentrer à la maison avec le nouveau petit frère. Ce n’est pas qu’il n’aime pas sa petite sœur, ben au contraire, il l’adore et se montre très protecteur avec elle, mais il n’attendait que ça, avoir un frère avec lequel il pourra jouer au foot plus tard. Il était déjà fin heureux d’apprendre que sa maman attendait encore un bébé, mais c’est un cri immense de joie qu’il a poussé quand il a su que c’était un garçon. Isaac ne tient absolument pas en place et sa grand-mère à un mal fou à le canaliser. « Isaac, reste tranquille un peu veux-tu, faire des allers et retours à la porte d’entrée ne les fera pas arriver plus vite. » C’est un des gros défauts de l’ainé Richardson, la patience, ce n’est vraiment pas son fort, pour quoi que ce soit, il aimerait que ce soit tout de suite, il déteste attendre, rien ne va jamais assez vite. Il sait que c’est pas bien, ses parents lui ont expliqué qu’il devait apprendre à être plus patient, mais chasser le naturel, il revient au galop. « Ils sont là ! » Isaac se met à courir en entendant le bruit de la clé dans la serrure, manquant de peu de se la prendre en pleine figure quand ses parents entrent. « Attention fiston. » Le grand frère plein de fierté qu’il est sautille tout autour d’eux pour tenter d’apercevoir le nouveau venu. « Montre, je veux voir le petit frère. » Son père lui demande de se calmer un peu, alors que sa sœur et ses grands-parents les rejoignent. Une fois tout le monde présent et Isaac plus calme, enfin madame Richardson descend le cosy dans lequel se trouve le nouveau-né pour le présenter aux deux plus grands. « Mais il est tout petit. C’est quand qu’il pourra venir jouer au foot avec moi ? » Explosion de rires général de la part des adultes, Isaac se sent profondément blessé de leur réaction et part bouder au salon. Son père le suit pour lui expliquer qu’il faudra qu’il attende encore un peu, qu’un bébé, ça ne sait pas encore marcher et qu’il lui faudra être un peu patient. « Et puis tu as tes copains du club et ceux de l’école pour jouer avec eux en attendant. » Immédiatement le visage du garçon s’éclaire à nouveau. « C’est vrai tu as raison, et puis je joue tous les jours avec Louy, je suis sûr qu’il sera content lui aussi que mon petit frère il pourra jouer avec nous plus tard. » Isaac, il est très sociable, il s’entend assez facilement avec tout le monde, encore faut-il savoir accepter et gérer sa franchise à toute épreuve. Isaac, il parle la plupart du temps comme il pense, sans filtre, ce qui lui vaut très régulièrement des petits désagréments comme des bagarres avec les copains, ou des réprimandes pour problème de comportement de la part de ses instituteurs. Il n’est pas méchant Isaac, simplement entier. Heureusement qu’il est très bien entouré, ce qui lui permet de rester dans le droit chemin, sans partir dans les excès.

の Les années passent et se ressemblent. Isaac est toujours aussi passionné par le foot qu’il a décidé d’en faire une carrière. Il ne vit que pour ça. Mais comme ses parents l’espéraient, il a su se passionner pour autre chose aussi. Bon OK, ça à rapport avec son rêve de devenir un grand footballeur international, mais au moins, ça lui a permis de se rendre compte qu’il n’y avait pas que le sport dans la vie et ça a surtout permis à Isaac de s’investir dans ses cours, d’avoir de l’intérêt pour les études et d’être un bon élève, pas dans les meilleurs, certes, mais un élève correct tout de même. « Non, mais du coup, tu parles combien de langues ? » C’est ça son autre passion, les langues étrangères. L’idée de base c’est d’être capable de parler dans plein de langues quand il sera joueur professionnel et qu’il aura des interviews à donner dans les pays du monde. Ambitieux Isaac ? Clairement. Peut-être même un peu trop. « Alors je parle français, allemand, italien et russe, ça, c’est pour ce que je maitrise déjà pas mal, mais je ne compte pas m’arrêter là, j’ai déjà commencé un peu à apprendre l’espagnol aussi. » L’adolescent a fini par comprendre qu’il ne saurait probablement jamais parler toutes les langues, mais petit à petit il en apprend encore une par une, même sans savoir les parlers parfaitement, mais pour au moins pouvoir savoir se débrouiller. D’ailleurs après l’espagnol, il songe à s’attaquer à l’apprentissage d’une langue nordique, le suédois probablement. C’est parti d’une idée folle pour sa carrière, mais il s’est révélé doué dans cet apprentissage, et c’est pourquoi il a une telle soif d’en apprendre toujours plus. Il est comme ça Isaac, entier, quand il se donne dans quelque chose, il se donne à deux cent pour cent. C’est vrai pour le sport, pour les langues, mais cela est vrai aussi pour sa famille comme en amitié, il suffit de demander à son meilleur ami Louy pour ça. Ce sera probablement vrai en amour aussi, mais ce point n’est franchement pas trop dans ses priorités pour le moment. Le plus important actuellement pour lui, c’est sa famille, partager sa passion du foot contre toute attente avec sa petite sœur, et non son petit frère qui n’a pas suivi son ainé dans cette passion. Isaac, il est très fier de sa sœur, elle est gardienne de son équipe, et elle est une très bonne gardienne. C’est grâce à sa sœur d’ailleurs qu’il s’est mis à apprécier le football féminin, avant qu’elle ne s’y mette, il avait du mal à concevoir les filles sur un terrain, mais au final, elle a su le faire changer d’avis. « Fais gaffe sœurette tu vas te faire mal comme ça ! » Ce qui n’a pas changé, c’est son côté ultra protecteur, que ce soit avec elle, comme avec le benjamin de la fratrie. Bien sûr qu’il sait qu’elle est capable de se gérer seule, mais c’est plus fort que lui, il ne veut pas qu’il lui arrive, qu’il leur arrive quoi que ce soit. « Non, mais occupe-toi plutôt de ton entrainement, t’as un match important ce weekend je te rappelle, faudrait pas que tu te loupes, ton équipe compte sur toi. » Elle n’a pas tort la frangine, alors une fois n’est pas coutume, il l’écoute et reprend un peu plus sérieusement son entrainement, prêt à gagner ce match. Comme elle le dit, en tant qu’attaquant l’équipe compte sur lui, d’autant qu’il sait déjà que pour ce match, il sera titulaire.

の Jour J, enfin ce match. Ce n’est pas n’importe quel match, c’est une finale et Isaac s’est mis la pression comme pas possible, sa sœur d’ailleurs a grandement participé à lui créer cette pression inutile, lui rabâchant quotidiennement que la finale arrivait à grands pas. « On y est ! » Dit-il à la fois surexcité et anxieux. « Ne t’en fais pas, vous allez assurer comme à chaque fois, y’a pas de raison, vous n’êtes pas en finale pour rien. J’ai confiance en toi, je sais ce que tu vaux big bro. » Sa sœur le rassure. Toute la famille est là et ça le soulage de les savoir tous auprès de lui. Et puis sur le terrain, il y aura Louy avec lui, à eux deux, ils forment une paire d’enfer, ça ira forcément. Isaac a beau être sous pression, il sait qu’ils ont les capacités de gagner ce match. C’est l’euphorie dans le stade, premier quart d’heure de jeu et déjà un but marqué pour son équipe. Isaac, il aime cette sensation de se sentir utile et important pour les autres. Ça le booste encore plus pour la suite du match. Après ce premier but, il se sent comme pousser des ailes. Le jeune homme est à fond, les autres le sentent dangereux, même s’il n’est pas le seul à l’être d’autres de son équipe comme Louy sont très bons, d’ailleurs Isaac a toujours considéré son meilleur ami comme étant meilleur que lui. Malheureusement, conséquence de ce beau but marqué, il est « l’homme à abattre ». Et c’est sur une belle action venant d’une passe du blondinet que la vie d’Isaac change. Un tacle, un putain de tacle mal placé. Isaac chute avant de pouvoir réceptionner le ballon, le genou en vrac. Il est allongé au sol, se tenant le genou gauche. Il n’a pas pour habitude de faire du chiquet, généralement, le châtain se relève rapidement. Là le voir à terre et y rester inquiète tout le monde. Il doit être évacué, pour lui, c’est le début de la fin. « NON ! Non y’a pas moyen, c’est pas possible. » Isaac craque, c’est son rêve qui s’effondre. Déjà après son hospitalisation qui dure plusieurs jours, il est obligé de rester dans le plâtre pendant de nombreux mois, il manquera inévitablement de très nombreux entrainements et le début de la saison suivante. Il n’arrive surtout pas à admettre que s’il tient à sa santé, il doit complètement abandonner l’idée de pouvoir jouer au football à un niveau professionnel. Les consignes sont claires, il ne doit plus forcer sur son genou. Le plâtre lui a permis de consolider sa fracture, mais son genou reste à jamais fragilisé. « Mais qu’est-ce que je vais faire moi maintenant ? Je ne m’imaginais pas faire autre chose de ma vie. » L’adolescent a encore beaucoup de mal à imaginer son avenir autrement que sur des terrains de foot, mais c’est sans compter sur sa sœur, qui le connait presque mieux que personne, si on ne compte pas Louy, et sur la complicité qu’ils partagent depuis qu’elle aussi s’était mise au football. « Isaac, t’es un battant, tu ne peux pas penser comme ça. T’as un talent fou autre que le foot, rebondis sur ça. Il y a plein d’autres possibilités qui s’offrent à toi. » Un sourire s’immisce sur le visage du châtain. Encore une fois, la frangine a raison et grâce à elle, il a trouvé sa nouvelle voie. « C’est vrai. Je peux devenir interprète, et je m’arrangerais pour me faire embaucher pour les évènements sportifs, comme ça, j’allie les deux, je resterais proche des stades, même si je ne peux plus jouer. » Bon, hors de question pour lui de totalement abandonner l’idée de faire du sport et de jouer au foot, il continuera, mais pour le loisir en faisant attention. Il aime trop ça pour tout arrêter complètement sous prétexte qu’il a un genou bousillé.

の Dans la vie d’Isaac, il y a le foot et la famille, mais il y a aussi les amis. Il n’aime pas la solitude, il a besoin d’être constamment entouré, admiré aussi, il faut bien l’avouer. Il a besoin de se sentir aimé et utile pour les autres. Il a ce besoin de reconnaissance inexplicable qui le rend sociable, altruiste et assez populaire. Sa franchise par contre lui vaut quelques inimitiés. Mais quand on le connait un peu Isaac, on se rend assez vite compte qu’il n’est pas méchant, c’est juste qu’il ne sait pas mettre les formes quand il dit quelque chose. Dans la vie d’Isaac, il y a donc aussi les amis, et puis il y a LUI, Louy Arleston, le meilleur ami. Louy c’est ce copain qu’on connait depuis le jardin d’enfants et qu’on ne quitte plus jamais. Louy c’est l’ami qui le connait par cœur, plus même encore que sa propre famille. Louy, c’est celui sur qui ont peut compter en toutes circonstances. Louy c’est l’ami sans lequel il manque un quelque chose à sa vie. C’est dingue de ressentir ça, mais Isaac, il ne pourrait pas avancer dans son quotidien comme il le fait, si Louy n’en faisait plus partie. Après son accident, sa famille était là bien sûr, mais le blondinet a été très présent également, pour le soutenir, l’aider à traverser cette période très difficile de sa vie et surtout supporter l’idée qu’il devait faire une croix sur sa carrière. D’ailleurs, la réciproque est totalement vraie aussi. Isaac, il connait tout de Louy, son histoire familiale, il sait pour son asthme et a appris comment aider son meilleur ami en cas de grosses crises, même si ce dernier sait parfaitement gérer quand il en a, car elles sont généralement pas si importantes. Quoi qu’il en soit, le châtain est aux petits soins pour Louy et craint toujours de le voir faire une crise sur le terrain. C’est à tel point qu’il lui a demandé de s’arranger avec son médecin pour avoir un inhalateur supplémentaire et de le lui donner, pour qu’il en ait toujours un aussi sur lui en cas de besoin. Louy, c’est sans aucun doute la personne la plus importante dans la vie d’Isaac en dehors de sa famille.

の Isaac, il n’a enfin plus son plâtre, il n’a plus ses béquilles non plus, ces bâtons qui l’emmerdaient profondément. Mais le châtain, depuis son accident, et quand il est de mauvais poil, il devient particulièrement vulgaire. « Putain je suis content de plus avoir ces trucs, vivement j’en pouvais plus de marcher avec. Allez bouge-toi, je me mets au bout, oublie pas que je ne dois pas forcer avec cette merde. » Il désigne du menton son genou gauche à sa sœur, qui est venue avec lui soutenir l’équipe et surtout Louy pour ce match super important. Il peut le plier, mais rester longtemps assis, ça lui fait encore un mal de chien. Isaac, il l’attendait avec impatience ce match, parce qu’il va y avoir des sélectionneurs, et c’est l’occasion rêvée de se faire repérer et d’avoir peut-être la possibilité d’être appelé dans l’équipe de la ville, seulement, lui maintenant, il est obligé de le regarder depuis les gradins, au lieu d’être sur le terrain. « T’es sûr que ça ira frérot ? » Évidemment que la frangine elle s’inquiète, elle sait à quel point ça lui tenait à cœur, mais Isaac ne manquerait le match, même en tant que spectateur, pour rien au monde. Son Louy joue et si lui n’a plus aucune chance de faire carrière dans le football, ce n’est pas le cas du blondinet qui a toutes ses chances et il tient à l’encourager et être là pour lui. « J’ai toujours été là pour Louy, je ne vais pas le lâcher le jour le plus important de sa vie, t’es folle ! Et puis, j’ai pas passé des heures à m’entrainer avec lui ces dernières semaines pour ne pas le voir jouer et se faire sélectionner, parce que je sais qu’il le sera. » Isaac se montre tout à coup beaucoup plus enthousiaste qu’il y a quelques minutes. Dans l’euphorie, il ne remarque même pas qu’il vient de se griller tout seul et ne le comprend qu’en voyant le regard noir de sa sœur. « Tu as quoi ? Mais t’es inconscient Isaac, ton genou il n’est pas encore guérit que toi tu fais déjà le con avec. » Le jeune homme soupire, n’ayant pas envie d’avoir une leçon de morale maintenant, alors que le match est sur le point de commencer. Du coup, il se contente de hausser les épaules et de se lever pour accueillir les équipes qui entrent sur le terrain. « C’est bon j’ai rien, j’ai pas forcé, c’était surtout pour lui et si c’était à refaire, je referais exactement pareil. » La demoiselle est à dix mille lieues de s’imaginer à quel point Isaac ne regrette absolument pas ces moments. Alors que les deux s’agitent et scandent le prénom de Louy pour l’encourager du mieux qu’ils peuvent, d’avoir abordé le sujet avec sa petite sœur replonge Isaac à cet instant où ses lèvres ont rencontré celles de son meilleur ami. C’est parti d’une taquinerie du blond, Isaac a rebondi, puis la proposition lancée comme un défi. Isaac, il ne se démonte jamais, et comme pour homme ou femme, cela ne fait aucune différence, il n’a pas hésité un seul instant pour embrasser Louy, juste pour lui prouver qu’il embrasse mieux que ce que les soi-disant rumeurs dont il parlait disaient sur lui. Le problème, enfin ce n’en est pas vraiment un, mais ce qu’il a ressenti à ce moment-là, il ne s’y attendait pas. Isaac a pris conscience au travers de ce baiser de l’intensité de ses sentiments pour son meilleur ami, mais impossible de le lui dire, c’était qu’un jeu, hein ? « Putain Louy ! » Isaac bondit malgré son genou. Il réagit au quart de tour, retenu de justesse par sa sœur, revenant au match en voyant son meilleur ami un peu trop essoufflé à son goût. Il le connait, il sait reconnaître quand un début de crise se pointe et c’est chaque fois la panique chez le châtain, il a trop peur de perdre Louy, encore plus aujourd’hui, après ce qui s’est passé entre eux l’autre jour. Mais le blondinet repart de plus belle, fausse alerte, Isaac se calme instantanément. Il a beau flipper comme un malade et malgré la maladie de son ami, aux yeux d’Isaac, Louy est un des meilleurs joueurs du moment, en toute objectivité bien sûr, alors il continue de le supporter à cent pour cent et même s’il a des regrets en ce qui le concerne lui, il ne ressent aucune jalousie envers lui. Au contraire, quand ils se retrouvent après le match, fièrement gagné par leur équipe, il explose de joie en sautant dans les bras de Louy, qui vient de lui annoncer que le sélectionneur de Vancouver envisage de lui faire passer quelques essais car il l’intéresse pour l’équipe. Isaac est la première et probablement la plus fidèle groupie de Louy.

の Message étrange sur son portable — Isaac, il faut qu’on parle. Je passe chez toi ce soir. Il n’aime pas ça, les « il faut qu’on parle » ça n’annonce généralement rien de bon. Lui il s’imagine déjà voir sa petite amie le plaquer du coup et bizarrement, ça ne le touche pas plus que ça. Pourtant ça fait un petit moment que ces deux-là sont ensemble, un assez long moment pour que certaines personnes de leur entourage les imaginent déjà se marier dans un futur plus ou moins proche. Mais Isaac lui, il ne songe pas au mariage et il n’imagine pas spécialement de futur avec elle non plus. Ce n’est pas qu’il n’a pas du tout de sentiments pour elle, mais il y a toujours Louy dans un coin de son esprit, l’empêchant de pleinement se projeter dans l’avenir d’une vie de couple. La preuve en est, ils ne vivent toujours pas ensemble. Isaac sait que sa copine n’attend que ça, qu’il lui propose d’emménager avec lui, elle vivant encore chez ses parents, mais lui, il ne se sent pas prêt pour ça encore, il aime bien son petit confort, il n’a pas envie de partager son chez lui, pas pour le moment. Isaac, il a envie de se concentrer sur ses études de langues, afin de devenir interprète, avant de penser à une vie de couple bien rangée. C’est ça, avoir une stabilité professionnelle et financière, seul, avant de voir à se mettre à deux, surtout qu’au final, ça ne fait pas si longtemps que ça qu’ils sont ensemble, enfin pas assez pour Isaac pour s’emballer autant que le fait sa famille. C’est sans doute pour ça aussi que l’idée qu’elle puisse vouloir rompre avec lui ne l’attriste pas plus que ça. C’est dommage, mais y’en a eu avant elle, y’en aura après elle. Il ne s’inquiète pas pour ça et le célibat, ça ne lui fait pas peur. « T’as pas l’air dans ton assiette, t’es toute pâle. Ça va ? » À la tête qu’elle fait, il beau ne pas s’attrister d’une possible séparation, il n’en est pas moins inquiet pour elle. « Non ça va pas. » La jeune femme s’affale sur le canapé et se met à pleurer sans que le châtain n’y comprenne quoi que ce soit. Isaac s’assoit près d’elle, et la prend dans ses bras, voulant la réconforter, c’est alors qu’elle lâche la bombe. « Je suis enceinte Isaac. » Le jeune homme s’était préparé à tout, mais pas à ça. « Mais je peux plus avorter, je ne m’en suis pas rendu compte assez tôt, c’est trop tard. » Et pourtant, bien que surpris par cette nouvelle, bien qu’elle soit totalement inattendue, lui ça le ravit. Alors il essaie de la rassurer comme il peut, lui faisant bien comprendre qu’il sera là pour elle et le bébé et qu’il n’a pas l’intention de fuir ses responsabilités. « C’est pas grave, te met pas dans cet état, on l’assumera à deux. On ne l’avait pas prévu, mais je suis content. » La jeune femme le repousse violemment et se lève d’un bond, le regardant, le visage rouge de colère. « PAS MOI ! Tu comprends pas, j’en veux pas moi de ce bébé j’ai d’autres projets pour moi, j’ai pas envie d’une gentille petite vie de famille bien rangée. Je ne veux pas abandonner mon rêve de carrière comme tu l’as fait. » Aouch, là, elle touche un point qui fait mal, mais ça lui passe au-dessus, parce qu’elle n’a pas complètement raison, il n’avait pas le choix, et son autre rêve de carrière, il le poursuit toujours. Non, ce qui le laisse bouche bée, c’est le reste. C’est inconcevable pour lui, il ne comprend pas comment elle peut penser ça. Lui non plus, il n’avait pas spécialement envie d’une vie rangée pour le moment, mais ils ne vont pas trop avoir le choix, maintenant qu’il est là. « Comme tu l’as dit, tu peux plus avorter, alors tu ne vas pas avoir le choix que de l’accepter. » Elle se met à éclater de rire, un rire qui ferait limite peur au châtain. « Non, mais je te l’ai dit pour que tu sois au courant quand même, vu que je vais devoir mener la grossesse à terme, mais ma décision est déjà prise. Je le garde pas. » Isaac ne comprend pas de suite où elle veut en venir, mais ça finit par le percuter, elle compte abandonner leur enfant, le mettre à l’adoption. Ce sujet, cette discussion, ils l’ont des dizaines de fois. Cela tourne systématiquement en dispute, il essaie de la convaincre qu’ils peuvent gérer ensemble, mais il s’adresse à un mur. Après quelques semaines, c’est l’explosion, Isaac abdique et ils se séparent.

の Des pleurs qui retentissent dans le babyphone posé sur la table de nuit, Isaac ouvre péniblement les yeux et réflexe, il regarde son réveil pour jeter un coup d’œil à l’heure. Soupire. Ça ne fait que deux heures qu’il a réussi à s’endormir. Il bâille puis se rend dans la cuisine préparer le biberon de Soan, son fils, avant d’aller le chercher dans sa chambre et de le changer. Les cernes sont visibles, il dort peu, mal, ses cours passent au second plan, mais il ne regrette pas. Jamais il n’aurait supporté de savoir son fils chez d’autres personnes, il aurait culpabilisé, il s’en serait voulu. Et il peut remercier Louy pour ça. « Tu ne peux pas abandonner comme ça, tu étais prêt toi à l’assumer, ne lâche pas l’affaire. Elle n’en veut pas, c’est son choix, pas le tiens, rien ne t’empêche de le garder, tu es son père. Tu risques de le regretter plus tard et penses à lui, ce que pourrait être sa vie, ses questions, ses doutes quand il apprendra la vérité. » Connaissant l’histoire de son meilleur ami, il prend conscience qu’en laissant son ex petite-amie décider pour lui, il fait une connerie énorme. Isaac réagit, sa peur de ne pas assurer seul pour élever ce petit être ne disparait pas complètement, mais il se dit que s’il était prêt à l’accepter avec elle, il l’est tout autant en solo. Alors il reprend contact avec elle, il lui tient tête et s’implique dans le reste de la grossesse. « Tu ne le veux pas c’est bien, c’est ton problème. C’est mon fils aussi et moi je veux l’élever, je veux le garder avec moi. Je vais le reconnaître, je vais m’en occuper. Je ne te demande rien, tu peux même me faire un papier où tu renonces à tes droits parentaux si tu veux te rassurer sur le fait que je ne puisse rien te demander pour son éducation, mais il n’ira pas chez des inconnus. » Ca été difficile, il a dû se battre, ça a mis le temps, mais elle a fini par accepter, après tout il serait sûrement mieux avec son père qu’ailleurs, et puis tant qu’elle, elle n’a pas à s’en préoccuper, ça lui allait. Isaac a pu assister à la dernière échographie, et aussi à l’accouchement. Et comme il le lui avait proposé, elle lui a fait un papier officiel où elle lui délègue tous les droits parentaux et abandonne complètement son autorité parentale sur leur fils. Il est ainsi papa depuis le vingt-et-un juillet dernier, et il ne pensait clairement pas que ce serait si difficile. « Isaac, tu ne peux pas continuer comme ça, laisse-moi Soan ne serait-ce qu’une nuit, que tu puisses au moins faire une nuit complète et vraiment te reposer. » Heureusement que sa sœur, mais aussi ses parents sont là pour le soutenir et l’aider et qu’il peut compter aussi sur le soutien de Louy, sinon, il se serait probablement déjà effondré. Cette fameuse nuit de repos, elle lui sert à réfléchir à sa situation et c’est cette nuit-là que le jeune papa décide de mettre en stand-by ses études de langues, alors qu’il ne lui reste qu’un an à faire pour avoir son doctorat. Heureusement, son niveau lui permet de rapidement trouver un emploi dans un cabinet de traduction. On est loin de ses rêves d’interprète dans les interviews de grands évènements sportifs, mais au moins ça lui permet d’avoir un véritable salaire afin d’assumer correctement son enfant. « Tu fais un sourire à papa ? » Assis dans son canapé, il s’autorise un moment câlin avec son fils après son biberon avant de le remettre au lit. C’est difficile, mais il l’aime, il est sa nouvelle priorité et Isaac ferait n’importe quoi pour son fils. En fait, il en est complètement gaga. Et maintenant que ça va un peu mieux, qu’il a trouvé son équilibre après presque quatre mois déjà. Ça passe trop vite. Il a décidé sur conseil de sa sœur de reprendre la fin de ses cours, mais par correspondance. Il s’est renseigné et c’est faisable. Jongler entre s’occuper de Soan, son boulot et ses cours c’est loin d’être évident tous les jours, mais grâce à l’aide des membres de sa famille qui prennent le relai de temps en temps quand il a besoin de prendre un peu de temps pour lui aussi, ça permet à Isaac de passer encore des moments avec Louy. Hors de question de mettre son meilleur ami de côté, même si entre sa vie bien remplie et la carrière de foot du blond, ils ont moins de temps l’un pour l’autre. Au contraire, Isaac a l’impression que sa paternité les a encore plus rapprochés et il sent que Louy prend son rôle de parrain très à cœur et rien ne saurait lui faire plus plaisir. Alors peu importe les moments difficiles, Soan est avec lui, Louy est toujours dans sa vie, même si ce n’est toujours qu’en tant que meilleur ami, non, il n’a pas oublié ce baiser échangé et rêve toujours de pouvoir recommencer, ainsi que sa famille qui l’entoure et l’aide, Isaac ne pourrait être plus heureux.


■ Les Tocs & Manies.
Toujours pour en savoir plus parce que nous sommes très curieux. Dis nous toutes les petites habitudes qui concernent ton personnage. Tu peux en citer autant que tu le souhaites.

Isaac c’est le mec dynamique, joyeux, le boutentrain qui fait rire tout le monde avec ses blagues même pas drôles. Il a un humour potache, à la limite de l’acceptable parfois, et pourtant sa bonne humeur est communicative, il embarque tout le monde ou presque dans son univers, ce qui fait qu’on lui pardonne ces petits dérapages. En fait Isaac, on l’aime ou on le déteste, l’entre-deux, c’est toujours possible bien évidemment, mais c’est quand même rare. の Il est franc Isaac, et il a la fâcheuse manie d’oublier de réfléchir avant de parler, alors il peut paraitre parfois blessant, et ce n’est pas toujours volontaire, il ne sait pas mettre les formes pour dire les choses. Oui, il est cash, mais c’est toujours mieux qu’hypocrite. Qu’il vous aime ou pas, vous le saurez, même s’il sait mettre de l’eau dans son vin en présence d’une personne qu’il n’apprécie pas, la personne en question n’aura jamais de doute sur ce qu’il pense d’elle. の C'est un gourmand, la bonne bouffe il adore, il ne dit jamais non à une bonne bière non plus. La bouffe, c'est la vie. の Il n'y a pas qu'à ça qu'il est accro, mais à son téléphone aussi, du coup, il n'est pas rare de le croiser sur quelques réseaux sociaux. の C’est un grand sportif également. Si ses rêves de carrière dans le football ont été anéantis à l’adolescence à cause d’une blessure, il n’a pas pour autant cessé toute activité physique, le foot compris, il ne peut juste plus en faire qu’à dose homéopathique et surtout ne pas forcer au risque de se re fracturer le genou, mais Isaac, il ne peut pas vivre sans sport. の Isaac c’est un passionné de la vie, quand il aime, c’est à deux milles pour cent, que ce soit en amour, en amitié, dans ses passions. C’est pourquoi il parle plusieurs langues, comme le français, l’allemand, l’italien ou encore le russe. Il a commencé tôt, se rêvant footballeur professionnel, il voulait mettre toutes les chances de son côté pour savoir parler partout où il irait, puis il s’est révélé dans ce domaine, il a un don avec les langues étrangères et c’est pour cette raison qu’après sa déception dans le foot, il a choisi cette filière et ce choix de métier. の Mais sa plus grande passion actuelle, c’est son fils de quatre mois, Soan. Ce petit être humain est arrivé dans sa vie et il est prêt à tous les sacrifices pour lui. の Il avait pour habitude d’être quelqu’un de plutôt ordonné et qui aimait avoir son appartement propre et bien rangé. Il a dû revoir cette manie à la baisse depuis la naissance de son fils et aujourd’hui, son appartement ressemble plus à un bordel sans nom. Enfin quand il n’a pas le temps de vraiment prendre le temps de ranger. の L’arrivée de Soan dans sa vie l’a profondément changé et il est devenu un peu parano et surprotecteur. Il vérifie systématiquement plusieurs que tout est bien fermé. Aussi bien l’attache du cosy, que les volets ou la porte d’entrée. の Il aime se sentir à l’aise dans ses fringues et généralement, il n’est jamais mieux qu’en survêtement de sport. Alors systématiquement, dès qu’il rentre chez lui, la première chose qu’il fait, c’est se mettre à l’aise, un bas de jogging et un simple t-shirt, quand c’est pas torse nu. Et toujours dans un souci de confort, il ne dort qu’entièrement nu, enfin quand il est chez lui. S’il dort à l’extérieur, il adapte selon où et avec qui il est. Ce qui se résume à juste un boxer, ou à un boxer et un t-shrit. の Avec sa sœur, ils s’envoient au moins deux cent textos par jour, elle est un énorme soutient pour lui et il passe également pas mal de temps au téléphone avec sa mère. C’était déjà vrai avant, ça l’ai encore plus depuis la naissance du petit. の Isaac possède une impressionnante collection de baskets de marque et chaussure de foot, malgré ses revenus plus que moyens. Collection qu’il a acquise principalement quand il vivait encore chez ses parents et qu’il n’avait que peu de dépenses et responsabilités financières. Depuis qu’il a pris son indépendance, il a dû apprendre à se calmer sur ce point-là. の