Il vaut mieux se taire et passer pour un con plutôt que de parler et de ne laisser aucun doute sur le sujet. (Flynn)

◊ L'essentiel en quelques mots.

■ Nom : Donovan. C'est avec une fierté teintée que tu portes ce nom, empli de non-dits, de mensonges. ■ Prénom : Flynn. Le prénom que tu utilises depuis la mort de ton frère jumeau. Prénom qui n'est pas le tien mais dont tu es le seul à savoir. ■ Âge : 29 ans. ■ Lieu de Naissance : Sydney en Australie. ■ Nationalité : Australienne et évidemment Canadienne. ■ Occupation : Agent de polie zélé parfois borderline. Tes méthodes sont souvent critiquées, mais qu'importe, seul le résultat compte. ■ Statut Civil : Célibataire. La peur de l'engagement t'empêche toute relation. Cependant, rares sont les nuits que tu passes seul. ■ Orientation Sexuelle : Sans doute hétéro, désolé les gars.

◊ Les petits détails croustillants.

■ Les Anecdotes.
Il est temps pour toi que nous en dise un peu plus sur ton personnage. Il te suffit de lister cinq anecdotes (ou plus si tu le souhaites) qui concernent la vie bien remplie de ton personnage, qui retracent brièvement son parcours, en gros.

の Sydney. Quelle belle ville. Autant que j’ai pu m’en souvenir, j’ai toujours été émerveillé par cet endroit. Avec ses grattes ciels qui semblent ne pas avoir de fin. Je ne suis qu’un petit garçon qui foule sa terre, sous un soleil de plomb. Ma mère me tient la main, tandis que je tiens celle de mon frère jumeau, Flynn. Malgré l’absence de mon père, nous sommes heureux, sur ce continent isolé du reste du monde. Mon frère et moi échangeons des regards complices tandis que l’on se rapproche peu à peu de l’école maternelle. Aujourd’hui est un grand jour, nous entrons dans le système éducatif, mais pas n’importe lequel. Il s’agit d’une école française. C’est un nouveau monde qui s’ouvre à nous, une nouvelle culture, une nouvelle langue. J’ai hâte de le découvrir davantage, alors, j’accours presque, traînant avec moi mon frère jumeau qui se met à pleurer en songeant que sa mère ne sera plus là dans quelques minutes. Ma main lâche la sienne et je continue de courir, apercevant le bâtiment plus loin. Bien entendu, je ne prends aucunement conscience du monde qui m’entoure et du fait que je passe sur un passage piéton. Une voiture manque de me percuter, mais je ne cesse pas ma course, le sourire aux lèvres, sans prêter attention au cri de ma génitrice. J’arrive devant l’entrée de l’établissement scolaire où m’accueille une vieille femme, chaleureuse, je lui rends son sourire avant de tourner la tête vers ma mère. Elle est furieuse, je peux le voir à son visage devenu rouge, ses yeux fous me fixant. Brusquement, sa main attrape mon bras, tandis qu’elle hèle. « Fynn ! Tu nous as fait terriblement peur, fais attention où tu vas bon sang ! Tu devrais faire comme ton frère, m’attendre. Ce soir, tu es privé de dessert. ». Ma mâchoire se serre tandis que mes prunelles claires glissent sur mon frère qui essuie ses larmes. Je soupire en hochant la tête, faisant profil bas. De nous deux, j’ai toujours été le plus casse-cou, le plus maladroit et fonceur. Lui reste tout le temps dans les jupons de maman. Il est peureux et cela a le don de m’agacer. Nous sommes jumeaux, pourtant, j’ai la sensation que seul le physique nous rapproche.

の Je m’accoutume plutôt bien au français. J’adore cette langue que je trouve mélodieuse, mes progrès sont fulgurants, mais ceux de mon frère le sont bien plus. Toujours comparé à lui, mes parents le félicitent, lui offrent des cadeaux hors de prix. A quoi ai-je eu droit ? Un foutu dictionnaire. Indéniablement, je suis le méchant petit canard, celui de trop qui n’a pas sa place et qui fera toujours tâche, celui qui reste dans l’ombre de l’autre. Je suis cependant trop jeune pour le comprendre, je suis naïf, et j’aime énormément mon frère. Nous sommes inséparables à l’école, c’est moi qui le défends des autres marmots. J’agis comme son garde du corps avec un certain plaisir, ce qui n’arrange pas mon caractère déjà bien casse-cou et intrépide. Les bagarres sont mon lot quotidien, ainsi que la provocation. Au collège, je deviens le caïd, le petit bourge qui se la joue racaille. Mes parents ne manquent pas d’argent, c’est une évidence, mais je ne le montre pas. Peu à peu, un fossé se creuse entre moi et Flynn. Lui est brillant, le premier de la classe, et moi, je suis parmi les derniers, à traîner de la patte et en faisant preuve d’insolence. La sensation de rejet ne s’estompe pas. Une ombre invisible plane sur moi. Mon mal-être lui ne l’est pas, je le sens grandir en moi, ce complexe d’infériorité. Toute ma famille me compare à lui, qui est si travailleur, si beau, si…parfait. Moi, je ne suis qu’une merde. Pas la peine de dire que mon adolescence est un immense fiasco. Un fiasco dont ma propre famille est l’investigateur. Et cela ne s’arrange pas du tout lorsque nous quittons Sydney en 1996 pour Londres, la ville natale de mon père. Ma génitrice n’est pas ravie de partir, mais l’amour qu’elle ressent pour son époux la pousse à le suivre.

の Le lycée. Encore une découverte, et surtout, de la liberté. Mes parents ne sont plus sur mon dos, je suis enfin maître de moi-même, la majorité approchant, je sais que bientôt, je pourrai enfin quitter la demeure familiale. Les rôles sont toujours les mêmes. Je suis encore et toujours le vilain petit canard, ce à quoi mon frère ne veut pas ressembler. Il prend soin de m’éviter dans les couloirs du lycée, comme par honte de m’avoir dans sa famille. Je sais pertinemment qu’il s’agit de la triste réalité. Et en bon emmerdeur que je suis, mes pas s’approchent de lui tandis qu’un sourire narquois illumine mon visage, et le sien se décompose. La provocation est sans doute mon jeu favori, j’excelle dans ce domaine, et voir Flynn dans un tel état me fait jubiler. Il me voit désormais comme le contraire de lui, il me voit désormais comme une ombre de lui-même. Le fossé entre nous est devenu un univers. Plus rien ne semble pouvoir nous rapprocher. Nos chemins ont pris des chemins trop différents pour un jour se recroiser. Cela me fait mal au cœur. J’ai besoin de lui, et lui a besoin de moi, c’est ainsi que fonctionnent les jumeaux. Un lien nous unit malgré notre volonté de le répudier. C’est la tête basse que je continue mon chemin et lui le sien jusqu’au baccalauréat. Le diplôme obtenu je m’empresse de quitter la villa de mes parents pour me rendre à Paris et débuter des études d’informatique. Quant à mon frère, il entreprend une formation pour devenir pilote dans la Royal Air Force, un poste digne du prodige qu’il est. Mes parents lui ont toujours voué une grande reconnaissance, ils attendent tellement de lui. Le petit prodige qu’il est, a un bel avenir devant lui. Moi, je m’éloigne, afin de trouver ma vraie place. Etant plongé dans le système éducatif français, il m’a paru évident de me rendre dans ce beau pays, en sa capitale, la ville du romantisme, et de la beauté. Je suis émerveillé par ces monuments, par sa gastronomie raffinée. Je m’intègre très vite, ma capacité à engager la conversation me permet d’agrandir mon cercle d’amis. Les soirées s’enchaînent, drogue, sexe, alcool, je touche à tout (c’est le cas de le dire). J’oublie que je suis le vilain petit canard de ma famille, loin de celle-ci, rares sont les nouvelles que je leur donne. Je ne ressens plus le besoin de leur parler, malgré le fait que mon jumeau me manque.

の Ma première fois a lieu lors de ma première année d’étude. Je ne me souviens plus de rien, mon esprit est embrumé par tout ce que j’ai pu ingurgiter en cette soirée. C’est en me réveillant le matin, aux côtés d’une femme que je comprends que je viens de perdre ma virginité. Totalement nu, j’ouvre les yeux, constatant que je me trouve dans ma chambre d’étudiant. Ma partenaire dont je ne connais nullement le nom dort encore, d’ailleurs, je n’ai pas choisi la plus belle...L’alcool et la drogue me font vraiment faire des conneries. Ma première fois a lieu lors de ma première année d’étude. Je ne me souviens plus de rien, mon esprit est embrumé par tout ce que j’ai pu ingurgiter en cette soirée. C’est en me réveillant le matin, aux côtés d’une femme que je comprends que je viens de perdre ma virginité. Totalement nu, j’ouvre les yeux, constatant que je me trouve dans ma chambre d’étudiant. Ma partenaire dont je ne connais nullement le nom dort encore, d’ailleurs, je n’ai pas choisi la plus belle...L’alcool et la drogue me font vraiment faire des conneries. Celle-ci ouvre les paupières en s’étirant. « T’as quel âge ? » Dis-je d’un ton sec, ne lui laissant guère le temps de faire quoique ce soit. Elle me paraît étrangement jeune maintenant que je l’observe de près. Papillonnant des cils, elle me répond « Comme toi, euh…21 ans. » Je m’énerve, je vois qu’elle ment, mon regard se fait plus insistant et elle avoue n’avoir que 17 ans. Merde, c’est du détournement de mineur ça. Je ronchonne en quittant les draps pour prendre le chemin de la salle de bains lorsque cette gamine se redresse du lit, m’attrapant la main. « Fynn, on va se revoir hein ? ». Je lui fais lâcher ma main avec violence, tandis que je me retourne en sa direction. Je n’ai pas le temps de rétorquer qu’elle reprend d’une voix plus assurée cette fois. « Tu sais que j’peux porter plainte. » Serait-ce une menace ? Nos regards se jaugent, et je saisis que oui. Si elle porte plainte, je risque gros. Voilà que je me fais mener le bout du nez par une adolescente. Je ne réponds pas et prends ma douche, silencieux, réfléchissant à la gravité de la situation. Je me suis foutu dans un beau merdier encore. Enroulant la serviette autour de ma taille, j’entends que le téléphone sonne, et l’autre pimbêche n’hésite pas à y répondre. Non mais pour qui elle se prend ? Je me précipite vers elle et lui arrache des mains. Rares sont les fois où je reçois des appels, ça doit être important, et je ne me suis pas trompé. Mon père est mort, d’une crise cardiaque, la voix de ma mère me brise le cœur. Elle me dit que les obsèques ont lieu en fin de semaine, j’acquiesce et raccroche. « Casse-toi. » Je m’adresse à la jeune fille, d’une voix glaciale, menaçante. Lorsque je suis dans cet état, il vaut mieux ne pas me désobéir. Mon regard devient sombre, tandis qu’elle se précipite vers la sortie une fois habillée. La porte se claque, tandis que je suis toujours debout, la main sur le téléphone, comme figé. Mon père n’est plus. Je n’ai pu lui dire tout l’amour que je ressens à son égard. Ma gorge s’est serrée sous l’émotion. Peut-être n’était-il pas un père idéal, mais je l’ai toujours aimé, et aujourd’hui, il est parti.

の C’est sous la pluie que nous assistons à l’enterrement de papa. Toute la famille est présente, tous vêtus de noir, mon frère se tient à mes côtés. Nous n’avons échangé aucun mot depuis nos retrouvailles. De simples regards fuyants, des lèvres pleines de non-dits. Une heure plus tard, nous rentrons à la maison. J’ai la sensation que rien n’a changé. La demeure est toujours aussi grande, froide. Je n’ai qu’une envie : repartir à Paris pour quitter cette ambiance morose, délétère. Je pars une seconde fois pour reprendre une vie d’étudiant en France jusqu’à décrocher mon Master en informatique, tandis que mon cher frère prodige devient pilote de la Royal Air Force. Son parcours est exemplaire, et revenir à Londres le temps de trouver un travail n’a pas été une partie de plaisir. Habitué à vivre comme je l’entends. Le choc est rude et me rappelle de mauvais souvenirs. Ma mère est en déprime totale, peinant à continuer à vivre avec la perte de son époux. L’homme de sa vie. J’essaye de la soutenir, en la poussant à sortir, rencontrer de nouvelles têtes. Et c’est au bout d’un an qu’elle trouve un nouveau compagnon et qu’elle quitte la maison, la laissant à mon frère Flynn et moi. Malgré les années de « querelles », je tente de me rapprocher de ce dernier, c’est autour d’un verre de whisky que nous avons une discussion, nos cœurs s’ouvrent l’un à l’autre. Je pars me coucher plus léger.
C’est l’odeur du feu qui me réveille de si bon matin. J’ouvre les yeux et constate que de la fumée est en train de s’immiscer dans ma chambre. Puis, des flammes dévorent ma porte de bois. Que se passe-t-il ? Epris de panique, j’ouvre la fenêtre et saute, atterrissant dans un buisson. Ni une ni deux, je me relève et accours à l’intérieur de la maison, je suis malheureusement retenue par les pompiers déjà sur place. Les poutres tombent tandis que les flammes s’attaquent à la charpente. « Flynn ! » Je l’appelle vainement. Les minutes me paraissent des heures. Le lieutenant des pompiers s’approche de ma personne, tenant dans ses mains le portefeuille de mon frère jumeau. C’est la seule chose qu’il me reste de lui. J’apprends plus tard que le feu s’est déclenché à cause du téléphone branché de mon frère. Ce dernier étant à côté de son lit, il a été empoisonné par le gaz puis brûlé par les flammes. Ma mère et moi sommes inconsolables, mais je sais que ma place n’est plus à Londres. Je pars loin, Vancouver est idéal. J’emménage là-bas en 2012 et entreprends une formation pour devenir flic, formation à laquelle j’ai excellé. Il ne passe sans doute pas un jour sans que je pense à lui. Sans que je sente la culpabilité me ronger. J’aurai dû mourir à sa place, alors, je continue de mentir à mon monde et de l’honorer. Voilà que maintenant, je fais tout pour lui ressembler, lui que j’ai tant exécré, mais que j’ai toujours jalousé au final.
J’ai abandonné ma véritable identité pour arborer celle de mon frère jumeau, Flynn Donovan.

■ Les Tocs & Manies.
Toujours pour en savoir plus parce que nous sommes très curieux. Dis-nous toutes les petites habitudes qui concernent ton personnage. Tu peux en citer autant que tu le souhaites.

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