Lelie ◘ Un danseur danse quoiqu'il lui arrive !

◊ L'essentiel en quelques mots.

■ Nom : Vassiliev, le nom de tes parents adoptifs. Ton nom de naissance était Belikov mais ça fait un moment que tu ne l'utilise plus. ■ Prénom : Nephelie Nastya Jasmyn. Ton premier est l'unique héritage laissé par ta mère biologique, les deux autres ont été choisis par tes parents adoptifs. ■ Âge : 25 ans et encore toute la vie devant toi. ■ Lieu de Naissance : Moscou en Russie. Et oui tu n'est pas réellement canadienne mais ça va, tu le vis bien ■ Nationalité : Russo-canadienne, grâce à tes parents adoptifs. ■ Occupation : Etudiante en double master de danse et de droit. La danse, c'est ta passion ta vie, ta vocation. Le droit, c'est pour faire plaisir à tes parents, pour un "au cas où". ■ Statut Civil : Secrètement en couple avec l'un de tes professeurs. Officiellement célibataire donc. ■ Orientation Sexuelle : Hétérosexuelle jusqu'à présent, mais vu que tu n'as jamais essayé autre chose tu peux pas vraiment savoir. T'es plutôt curieuse à vrai dire.

◊ Les petits détails croustillants.

■ Les Anecdotes.

の Journal de Lelie.
Quelqu'un m'a dit un jour qu'être parent c'est "faire comme on peut, pas comme on veut et toujours faire de son mieux". Ben alors mes parents biologiques doivent être l'exception à la règle j'suppose. J'sais pas. Mon père s'est barré quand j'avais trois ans. Quand il en a eu assez de taper sur ma mère et qu'il est parti choisir un nouveau punching-ball quelque part. Ma mère a fini alcoolique. Ou droguée. Ou les deux. J'ai jamais su. On m'a enlevée à elle quand j'avais cinq ans. Imaginez le traumatisme de la gamine que j'étais de terminer à l'orphelinat si petite. Heureusement que les Vassiliev ont débarqué dans ma vie. J'avais sept ans quand ils m'ont adoptée. Ils m'ont tout donné. Eux ce sont mes vrais parents. Personne ne pourra jamais prendre leur place.

の Lelie, 10 ans.
- Je n'y arrive pas Diedouschka c'est impossible ! tu soupires. Ton grand-père se met à rire. - La Russie ne s'est pas construire en un jour moye sokrovishche*, tu finiras par y arriver ! Tu fais une moue boudeuse, guère convaincue. Tu as une âme de perfectionniste surtout lorsqu'il s'agit de ta passion : la danse. Ton mentor et professeur est ton grand-père, le célèbre danseur étoile Vladimir Vassiliev. C'est le père de ton père adoptif et vous vous êtes passionnément aimés dès que vos regards ce sont croisés. Lui est tombé en adoration devant ta petite bouille blonde et curieuse de tout et toi en admiration devant cet homme à la fois si fort et si doux, si passionné par son travail. Depuis votre première rencontre il y a trois ans quand tu as été adoptée par les Vassiliev, il t'a refilé son amour de la danse et t'apprends tout ce qu'il sait. Parfois, c'est Babouschka qui prend le relais quand Deda est occupé ailleurs. Elle aussi, tu l'adores. Tu n'a jamais été plus heureuse que le jour où les Vassiliev ont passé le seuil de l'orphelinat et où vos regards se sont croisés.

* mon trésor

の Lelie, 15 ans
- J'adore te voir danser. Tu es la grâce incarnée. Encore plus que Deda ou Babou. Ca me donne envie de jouer encore plus, fait Aksel en te regardant. Tu lui souris d'un air à la fois doux et rayonnant. - Et moi j'adore t'entendre jouer du violon. Ca me donne envie de danser. Comme quoi on se complète ! tu rétorques d'un air mutin. Aksel est ton frère adoptif. Il a été le premier enfant adopté des Vassiliev en fait et si à la base, il a plutôt mal prit le fait d'avoir une soeur qui débarque, lui et toi vous étiez fait pour vous entendre. Il est musicien, un violoniste hors pair. Toi tu es une danseuse. Vous vous complétez parfaitement comme tu le dis toi même. Aksel n'a que quelques mois de plus que toi et votre relation est difficile à comprendre pour les autres. Vous êtes si fusionnels qu'on dirait des jumeaux et en même temps, il y a autre chose. Quelque chose de plus dur, de sombre, de presque malsain. Une sorte d'amour possessif et jaloux qui vous lient. Comme si vous ne pouviez vous passer de l'autre.

の Lelie, 16 ans.
- Les enfants ... ont a une nouvelle à vous annoncer. Pour nous elle est plutôt bonnes mais nous ne savons pas comment vous allez la prendre en fait ... commence Alma, votre mère adoptive. Aksel et toi vous échangez un regard. - J'veux un p'tit frère ! tu lances. - Et moi une autre soeur ! lance Aksel. Vous vous donnez un coup de coude en vous chamaillant pour rire ce qui fait sourire vos parents. - Rien à voir en fait. Nous allons déménager. Vous vous figez un instant puis ça repart. - On aura une plus grande chambre ? - Un studio de danse dans le garage ? - Un jardin avec un chien ? - Oh oui on pourra faire des bonshommes de neige comme ça ! J'suis sûre que Deda nous aiderait ! Et Babou fera du chocolat chaud ! Vous vous éparpillez comme des gosses. C'est là que le verdict tombe. - Mes chéris ... nous ne déménageons pas dans Moscou. Nous déménageons à Vancouver. Silence de plomb. Puis Aksel qui intervient. - Alors ça, ça doit être la campagne paumée je connais absolument pas de Vancouver en Russie, lance t-il sceptique. - C'est parce que ce n'est pas en Russie Aks' ... c'est au Canada. C'est ça hein mama ? tu demandes à votre mère. - Oui. J'ai été mutée là-bas pour mon travail c'est très important et comme c'est ma ville natale je ne pouvais pas refuser ... Elle échange un regard avec votre père. Tu sens ton coeur se briser. - Mais ... mama ! Je devais entrer à l'Académie Chorégraphique de Moscou et après intégrer la compagnie du Ballet de Bolchoï avec Deda ! Je peux pas partir, tu gémis défaite. - Je sais mon bébé je suis désolée. Mais je te jure que tu pourras continuer la danse à Vancouver, il y a de très bonnes écoles et peut-être que si tu travailles très dur et que tu continues à être la meilleure tu pourras intégrer la MCA à New-York ? tente ta mère pour t'apaiser. Mais tu pleures déjà comme si tu avais fini de rêver. Aksel te serres dans ses bras et tes parents s'approchent pour te consoler aussi en te promettant que tu pourras continuer la danse. Mais rien ne peut te calmer et il fallu appeler tes grands-parents au secours pour, qu'après une longue discussion, tu finisses par accepter le déménagement.

の Lelie, 18 ans.
Babouschka est morte. Debout au côté de ton grand-père, tu serres fort sa main pour lui montrer que tu es là. Tu aurais aimé être là plus tôt mais on ne peut pas dire que le Canada soit la porte à côté par rapport à la Russie. Cela fait deux ans que vous y habitez. La Russie et tes grands-parents te manquent toujours autant, encore plus maintenant que Babou n'est plus là. Deda ne peut cacher son chagrin et tu te blottis dans ses bras comme si tu pouvais prendre sa tristesse pour ne plus lui laisser que le bonheur des souvenirs heureux. Il te serres contre lui avec force et dépose un baiser sur le sommet de ton crâne. - Et si tu venais vivre avec nous à Vancouver, fait la voix de ton père alors que vous êtes à table. Tu relèves la tête pour regarder ton grand-père, attendant sa réponse avec fébrilité. - Oh je suis vieux, je ne vais pas déménager maintenant et venir vous embêter, maugréé-t-il dans sa barbe. Tu soupires. T'étais sûre qu'il dirait ça. - Tu n'as plus rien qui te retient ici nana, réplique ton père. Tu ne diriges plus le Bolchoï et mama est partie. Tu devrais venir avec nous nana, tu ne dérangera jamais. En plus j'ai entendu dire qu'il y avait une des meilleures école de danse à reprendre dans le coin. Tu te redresses une nouvelle fois, le regard brillant. - Oh oui Deda ! Notre directrice va prendre sa retraite et elle t'adule ! Quand elle a vu mon nom la première fois j'ai cru qu'elle allait s'évanouir ! tu rétorques d'un air espiègle ce qui fait sourire ton grand-père. Oui, c'est ce sourire là que tu aimes ! Vous vous relayez avec ton père, sous les regards amusés de ta mère et d'Aksel, pour convaincre Deda mais vous finissez par y arriver. - Très bien, capitule-t-il. Je vous suis.

の Lelie, 20 ans.
Tu te prépares en chantonnant doucement et en exécutant quelques pas de danse. - Où tu vas ? te demande Aksel en s'appuyant contre le chambranle de la porte. Tu lui jettes un coup d'oeil rapide avant d'essayer de te coiffer. - Je vais à un rendez-vous. Tu sens plus que tu ne vois, Aksel se raidir et s'assombrir. Au fil du temps, votre relation est devenue de plus en plus ambigue, de plus en plus bizarre et tu le ressens bien à présent. Et tu ressens aussi le besoin de t'éloigner. Tu aimes Aksel, mais il est ton frère, ton jumeau, ton double. Et il ne sera jamais rien de plus. Même si vous ne partagez en aucun cas le même sang, à tes yeux il est et restera à jamais ton frère. Tu passes à côté de lui pour aller dans ta salle de bain. Il attrape ton fin poignet et te retient. - N'y vas pas Lelieschka. Ne me laisse pas. Tu le regardes. - Ce n'est qu'un rendez-vous Aksel, je ne vais pas me marier. Arrête de t'angoisser pour rien là. Toi aussi trouve une fille. Tu veux que je t'en présente une ? J'ai des amies super ! Il fronce les sourcil et resserre un peu son emprise. - Non. Je ne veux pas sortir avec une autre fille. Tu fronces les sourcils. - Aksel arrête ça. T'es mon jumeau, mon double, mon frère, ne gâche pas tout pour des conneries. Il semble vriller. - Des conneries ?! Tu soupires. - Lâche moi tu me fais mal. Il regarde sa main enserrant ton poignet et te lâche subitement. - Pardon ... maugréé-t-il. Tu poses une main sur ta joue. - Je t'aime Aks'. Rien ni personne ne changera ça. Alors cesses d'avoir peur de me perdre, c'est toi et moi contre le reste du monde, depuis toujours et pour toujours. Tu déposes un baiser sur sa joue et tu files. Il te laisse partir d'un air malheureux mais résigné. Mais toi tu es sûre. Aksel est ton frère et rien ne changera ça. Jamais.

の Lelie, 22 ans.
- Allez hanches, bassin, au sol, on tourne ! Nephelie, bon dieu on n'est plus en classique reprends toi ! crie Sarina, le professeur de danse contemporaine. Disons que ce n'est pas ta danse préférée. Tu es de loin une danseuse classique mais tu te rappelles les paroles de ton grand-père "Moi non plus je n'étais pas contemporain mais c'est une corde de plus à ton arc, les compagnies ont besoin que tu l'ai si tu veux être recrutée, donc il faut en passer par là ma chérie". Alors tu t'appliques comme tu peux, tu essayes vraiment de suivre mais les cours s'intensifient et ta professeur est plus dure avec toi sans que tu comprennes pourquoi. Est-ce que c'est parce que tu es la petite fille du grand Vladimir Vassiliev, le même qui enseigne le classique dans le studio à l'autre bout du couloir ? Ou pour une autre raison. - Allez on reprend, on enchaîne ! Tu es à bout de souffle, tu es épuisée mais tu reprends. Et c'est là que l'accident se produit. Ton pied glisse et tu tombes en sentant une douleur violente au niveau de la cheville. A ta décharge tu ne cries pas mais tu le sens bien passer. La plupart se précipite vers toi pour t'aider repoussé par Sarina qui s'approche pour regarder ta cheville. Tu ne peux retenir un gémissement de douleur pure quand elle la touche. - Bon, je vais appeler les secours, reste là. Ne bouge pas surtout. Le reste se produit dans un brouillard flou. Pompier, ambulance, hôpital, radio, tu attends le verdict, tu somnoles à moitié à cause de l'anti-douleur qu'ils t'ont refilés. C'est à ce moment là que tu surprends une conversation. Tu reconnais rapidement la voix de ton grand-père et un peu après celle de Sarina. - Qu'est ce qui t'a pris de la pousser comme ça ? Ca ne sert à rien de hurler sur les danseurs comme tu le fais Sarina ! tonne la voix de Deda avec son accent russe si prononcé. - Chacun sa méthode Vladimir ! Il faut les pousser dans leurs retranchements pour qu'ils donnent le meilleur d'eux même ! rétorque Sarina d'un ton inflexible. - Et pourquoi être si dure avec Nephelie ? C'est parce qu'elle est ma petite fille ? râle Deda. - Non. C'est parce qu'elle a du talent, fait Sarina. - Tu as de drôles de méthodes. Tu verrais presque ton professeur hausser les épaules. - Certains exigent une centaine de chassés parfaits pour passer en classe supérieure moi je gère autrement. Ah docteur ... Tu ouvres les yeux alors que ton grand-père passe la porte avec le médecin tout deux suivis par Sarina. - Le verdict n'est pas si salé que vous pourriez le croire, sourit le doc. Aucune fracture ni lésion trop importante, juste une entorse. Deux semaines de repos complet, de la rééducation et votre cheville sera comme neuve. Tu t'écrases dans ton lit en soupirant de soulagement. Tu as eu peur. Tu as eu, très peur.

の Lelie, 22 ans.
- Lelie, chérie, il faut qu'on te parle ton père et moi, fait ta mère alors que tu es en train de lire tranquillement. Tu arques un sourcil et pose ton livre. Tu ne sais pas pourquoi mais tu la sens mal cette discussion. - Oui ? tu t'enquiert sur tes gardes. - Ecoute ... on comprend ta passion pour la danse, on comprend que c'est ta vocation et on fera toujours tout pour te soutenir là-dedans, commence ta mère. - Mais ... Parce que oui, tu le sens pointer ce mais là. Ta mère échange un regard avec ton père qui reprend la suite. - Ecoute, on a bien vu ce que ça donne quand tu chutes. Cette fois-ci ce n'était qu'une entorse mais si jamais ça devait être plus grave un jour ? Si tu ne pouvais plus danser ? Ou même, si tu n'arrivais pas à entrer dans une compagnie, même si la chute est plus probable je te l'accorde ma chérie. Tu n'arrives pas à voir où ils veulent en venir. - Et bien quoi ? tu les pousses à continuer. - Et bien ... on voudrait que tu suives un autre cursus en parallèle. Un qui n'aurait rien à voir avec la danse mais qui te permettrait de ... et bien d'avoir un diplôme et du travail si jamais ça ne marchait pas pour toi dans ... ta passion, explique ta mère d'un ton hésitant. Ah. D'accord. Tu as compris. Sur le coup tu as envie de te braquer et de les envoyer balader. C'est exactement ce que ferait Aksel, ton sanguin de frère. Et c'est justement pour ça que tu y réfléchis plus calmement. Tu vois que ça leur tient à coeur. Tu remarque leur espoir, leurs doutes, leur hésitation. Tu soupires. - Vous avez une branche précise en tête ? Tu vois la tension s'extirper de leurs épaules. Tes pauvres parents. Ils t'ont tout donné, ils t'ont offert une vie parfaite tu peux au moins leur rendre ça. - Non, celle que tu veux. On t'aidera à trouver la meilleure pour toi. Tu réfléchis un instant. - J'vais me renseigner ... j'ai toujours aimé le droit ... j'vais voir. Promis ! Ta mère sourit et t'embrasses sur le front. - Ca c'est ma petite guerrière, te félicite ton père en te faisant rire un peu. Oh oui, tu les aime ces deux là !

の Lelie, 24 ans.
Histoire. L'une des matières du cursus droit que tu as choisi en binôme avec la danse pour faire plaisir à tes parents. Histoire. C'est pas une matière que t'aurais choisi à la base pour un cursus pareil mais faut que t'en bouffe, t'a pas l'choix. Ca aurait pu te plaire, t'aime bien l'Histoire à la base mais le prof lui, ne peut pas te saquer. T'a jamais compris pourquoi mais depuis le premier jour il y a un an, il te hait. Pourtant tu ne lui a rien fait. Au contraire, t'es plutôt une excellente élève, attentive et curieuse mais lui t'ignore ou lorsqu'il te parle c'est pour te rabaisser. Même les autres l'ont remarqué si c'est pour dire. Et t'en a ras le bol ! Alors aujourd'hui, tu vas aller le voir, lui expliquer ta façon de penser un peu. Tu attends que les élèves soient tous partis puis tu te diriges vers son bureau et tu poses brusquement tes mains dessus en le fixant de tes yeux d'azur. - Bon maintenant ça suffit ! Je ne sais pas ce que je vous ai fait mais soit vous me le dites et on règle ça maintenant comme les deux adultes que nous sommes, soit vous cessez me traiter comme vous le faites sinon j'en référerais a de plus hautes instances et eux régleront le problème ! tu lui balances, aussi calme que furieuse. Il te regarde et vous vous affrontez du regard un bon moment. Tu lis beaucoup de choses dans le sien, de la colère, de la frustration, de la douleur, tu sens qu'il y a une certaine histoire derrière tout ça, peut-être une autre fille mais toi, t'en a rien à faire, tu veux juste qu'il cesse de te harceler comme il le fait. Il fini par capituler. Et s'excuser. Tu te redresses satisfaite d'avoir pu lui arracher la promesse qu'il se calmera puis tu sors de sa salle d'un air très digne.

の Lelie, 25 ans.
- On ne devrait pas, on va être en retard, tu souffles avec un sourire sans pour autant te détacher de lui. - On peut retourner chacun à nos cours si tu préfère, se moque Adam. - Non ! tu lâches en le retenant et en le ramenant à toi. Il rit. Toi aussi. C'est con. Tu sens ton coeur battre si fort dans ta poitrine, frissonnante à la moindre de ses caresses, brûlante au moindre de ses baisers, tu as l'impression de perdre la tête, de perdre ce contrôle si chèrement obtenu au fil des années. Il est si différent. Et dire que votre histoire a commencé si mal. Il te haïssait au début, superposant le souvenir d'une fille qui lui a fait énormément de mal à ta silhouette. Et c'est toi qui a prit jusqu'à ce que tu mettes les choses au clair. Depuis les choses se sont plus ou moins améliorées et sont même devenues assez ambigues. Vous vous êtes tournés autour en résistant à la tentation, vous souvenant de l'interdit. Même si vous êtes tous les deux adultes et consentants, il reste un professeur et toi une étudiante. Il ne faut pas qu'on vous surprenne. Ce n'était pas gagné au début. Tu te souviens de cette fois là où Aksel a débarqué et t'a prise par les épaules en déposant un baiser tendre sur ton front comme il le fait très souvent alors que tu discutais avec Adam à la sortie de la fac. Tu as vu le regard blessé de ton professeur en croyant que tu l'avais trompé. - Aksel je te présente mon professeur d'histoire, Adam Lochlainn. Monsieur ... Mais tu n'as pas eu le temps de présenter ton frère que ton tendre professeur s'était excusé et était parti. - Zarb ton prof, commente ton frère. - Mmh, tu fais soucieuse. Il t'a évité un moment et il a quand même fallu que tu le bloques à la fin d'un de ses cours en fermant la porte de la salle à clé pour arriver à lui parler. - Arrête de faire l'andouille ! tu as commencé. - Ah parce que c'est moi l'andouille ? Qui trompe son monde au juste ? Tu aurais du me dire que tu n'étais pas libre et ne pas jouer avec moi ! s'énerve Adam. Tu soupires. - Adam ... Mais il continue de s'énerver jusqu'à ce que tu finisses par élever la voix. - Adam arrête ! Aksel est mon jumeau ! Et là, silence complet. Tu soupires. - Quoi ? fait alors le professeur. - Aksel est mon frère jumeau. Tu fixes Adam qui semble abasourdi. - Merde ... je suis un vrai con, je suis désolé Lelie ... Tu souris amusée. - Tu peux le dire. T'a fini de faire la gueule maintenant ? Tu t'approches de lui pour te blottir contre lui et l'embrasser.

の Lelie, 25 ans.
- Nana ? Est ce que tout va bien avec mama ? Qu'est ce qui se passes ? tu demandes à ton père en entrant dans le salon suivit de Aksel. Ton père vous a appelé pour que vous veniez le plus vite possible. Quand vous arrivez, ta mère est à moitié allongée sur le canapé, une couverture polaire sur elle. Elle a l'air épuisée. Ton père est à ses côtés. - Mes bébés, murmure t-elle en vous tendant les bras. Tu te réfugies contre elle alors qu'Aksel reste debout, de marbre, comme pour se protéger. - Qu'est ce qui se passe ? demande t-il. Vos parents se regardent. - Votre mère a un cancer du sein, annonce t-il alors. Tu blêmis et tu regardes ta mère. - Mama ? tu souffles. Elle caresse ta joue avec sa douceur habituelle. - Ca se soigne ma chérie, ne prend pas cet air si terrifié. Je vais avoir des séances de chimiothérapie, et d'autres choses mais je vais m'en sortir ne vous en faite pas. Allez faites moi un câlin ... Tu te blottie contre elle. Tu sens qu'Aksel hésite et tu attrapes sa main pour l'attirer contre vous. Tous les quatre vous vous serrez forts les uns contre les autres. Tu as peur. Tu n'as qu'eux. Alors après tout ça, tu files pour retourner à l'école. Et tu danses. Et tu pleures. - Lelie ? Qu'est ce que tu fais ici ? Tu étais merveilleuse en cours aujourd'hui, demande la voix de ton grand-père. Tu te tournes vers lui, le visage ruisselant. - Je veux ... je veux que ce soit parfait. Il hoche la tête et s'avance. - Alors reprenons depuis le développé. Et il te fais danser, reprenant ce qui ne va pas avant de te laisser continuer seule et en t'admirant. La chanson finit et toi aussi. - C'était bien. C'était très bien, fait la voix grave à l'accent russe de ton grand-père. - Oh Deda ! tu fais en te mettant à pleurer dans ses bras. - Je sais moye sokrovishche. Ta mama ira bien ne t'en fais pas. Ne t'en fais pas, répète t-il en te caressant doucement le dos en te consolant. - Tu promets Dedieschka ? tu fais d'une toute petite voix comme si tu avais de nouveau dix ans. - Je ne peux pas te le promettre moye sokrovishche mais je peux te dire que ta mama est solide, bien plus que vous ne le croyez tous. Elle survivra. Elle est comme toi. C'est une guerrière. Et une guerrière n'abandonne jamais. Alors tu souris doucement en hochant la tête et tu ancres cette certitude en toi. Tout ira bien ...


■ Les Tocs & Manies.

Tu es toujours en train de danser, c'est aussi normal que de respirer pour toi. の Tu ne peux pas commencer ta journée sans un bon chocolat chaud. Mais le café ça marche aussi. の Tu tortilles tes cheveux ou tu mords ta lèvre inférieure quand tu es nerveuse. の Malgré le fait que ça fait presque dix ans que tu habites au Canada, tu n'as jamais perdu ton accent russe. Ca te donne un côté très craquant. の Tu sais jouer du violon. Bah oui a force d'avoir un frère qui en joue, tu as un peu appris. Mais tu préfères quand même la danse. の Tes bonbons préférés sont les dragibus. Oh et le chocolat aussi ! Et après tu élimines tout ça en dansant. の Tu es allergique au poisson, tu ne supportes pas ça. Enfin sauf le saumon. の Tu adores faire de la pâtisserie. の Tu as un chien, un malinois, chez tes parents que tu adores. Et un chat, une vraie peluche, que tu adores aussi appelé Kir. の Tu as été adoptée mais tu n'en parles jamais ou vraiment très peu. の Tu partages un appartement avec ton jumeau. C'est pas forcément une bonne idée vu votre relation fusionnelle mais c'est pas comme si vous pouviez réellement vous séparer. の Quand tu n'es pas au studio de danse, tu passes beaucoup de temps à la bibliothèque tu aimes ça. の Tu sors avec l'un de tes professeurs. C'est pas bien mais après tout, vous êtes adultes, vous êtes consentants, et de toute manière, tu es probablement déjà bien amoureuse même si t'a du mal à l'avouer.