◊ Les petits détails croustillants.■ Les Anecdotes.Il est temps pour toi que nous en dise un peu plus sur ton personnage. Il te suffit de lister cinq anecdotes (ou plus si tu le souhaites) qui concernent la vie bien remplie de ton personnage, qui retracent brièvement son parcours, en gros.De foyers en foyers, de rues en rues, à chaque fois c’est une nouvelle vie qui m’attends. Mais depuis l’âge de six ans, c’est ce qu’est ma vie de jeune enfant. Depuis que mes parents, alcooliques récurrents, ont été déchus de leurs droits parentaux. Ce qui est exceptionnel au vu de la rareté de ce jugement. Mais faut dire que du haut de mes cinq ans, j’en avais déjà vu des vertes et des pas mûres. J’étais né dans un quartier défavorisé de Boston, là où la bouteille est très certainement la meilleure amie des hommes, mais pas des enfants. Alors quand je fus envoyé en maison d’enfants, avec déjà un bon passé. On était pas tendres les uns avec les autres. J’y suis resté six mois avant qu’une famille d’accueil daigne m’accepter chez eux, pour une durée tout aussi courte. Et ce fût comme cela pendant les dix années suivantes. Il faut dire que j’étais sacrément invivable. J’étais ces enfants qui ne supportait l’autorité. Alors les familles d’accueil étaient vite épuisées et finissait inlassablement par me renvoyait à l’orphelinat du quartier.
Mais si j'ai enchaîné les familles d'accueil ce n'est pas seulement parce que j'étais un moyen facile de gagner de l’argent. Mais c'était aussi parce que j'étais un enfant et un adolescent complique. Compliqué parce qu’une de mes premières expériences en tant qu'enfant adopte à été tout simplement horripilante. De quoi pervertir plus d'un. Je n'en suis pas sorti indemne. Cette période de deux ans a été le berceau de la violence, de ma perversion, de mon instabilité. Je suis devenu un monstre à cause d'eux. Ils étaient de fervents croyants. Ils croyaient à la rédemption. Mais j'étais tout le contraire de leurs croyances. J'avais été malmené des ma naissance. Je me suis toujours demandé pourquoi ils m'avaient adoptés, certainement car ils pensaient faire une bonne action. Mais je m'étais montre sauvage, imperméable à tout ce qui fonde leur vie. Ça ne leur à jamais plu, ils me faisaient souvent la morale, ils tentaient de me faire changer d'avis, très certainement ils étaient persuadés de parvenir à me convertir à leur mode de vie. Mais ça allait de mal en pis. L'apothéose fut lorsque j'ai compris que je serais tout ce qu'ils détestaient : un homme qui aime les hommes. À partir de là, les coups pleuvaient sans raisons, les côtes, les hanches, tout ce que je pouvais cacher étaient couvert d’hématomes. J’avais bien tenté de me défendre, mais il avait facilement l’ascendant sur moi. La dernière année fût la pire. Je devenais un autre adolescent plus violent, moins humain. Mais, ce qui m’a poussé à fuir, ce n’est pas seulement les violences que j’ai pu vivre, non c’est pire que tout cela. J’ai vécu l’inimaginable, l’indicible. Certainement dans le but de me montrer l’étendue de ma perversion comme le disait si bien le patriarche de cette famille, ils n’hésitaient pas à me couvrir de honte, espérant que cela me fasse ‘changer’. Mais c’était la seule chose que je pouvais leur refuser, de changer. Mais ça ne leur a pas plu, surtout à cet être infâme qui me servait de père adoptif. Pour me prouver que le fait d’aimer les hommes était un méfait impardonnable et inimaginable, il fit le pire ce que l’on peut faire à un enfant, ou à tout être humain, le salir à jamais. Je n’ai plus été le même après tout cela. Le peu d’énergie et de courage qu’il me restait, je m’en suis servi pour m’échapper de cette prison si je ne voulais pas y laisser ma vie.
Mes études fût aussi catastrophiques que ma vie personnelle, je faisais partie de ces agitateurs qui perturbent la classe. Apprendre ne m’intéressait pas, et être avec les autres m’ennuyait. Je faisais toujours partie d’une bande à l’école, celle qui généralement fait du chantage aux autres. J’étais entraîné par les autres, généralement on n’avait pas besoin de beaucoup d’argument pour me faire faire n’importe quoi !
Mais, à l’âge de dix-sept ans , je fais une de ces rencontres inespérées. Un professeur. De musique plus particulièrement. Parce que, depuis l’âge de sept ans, alors que j’étais à l’orphelinat, quelqu’un avait laissé une guitare, et depuis que j’ai posé mes mains dessus, je ne peux plus m’en passer. Mais revenons-en à nos moutons. Ce professeur avait décidé de me tendre la main, allait savoir pourquoi. Mais il finit par s’intéresser à moi et parvient à me convaincre de venir le soir pour me perfectionner en guitare. In fine, c’est grâce à lui qu’aujourd’hui je ne suis pas en prison, et je lui dois même de m’en être sorti professionnellement. Grâce à lui ma passion de la musique fût encore plus forte et je décida d’en vivre. Mais pas de la façon que tout le monde espère. Être dans les feux de la rampe m’ennuyait, et franchement j’étais un cliché à moi tout seul. Le bad boys qui a un succès parce qu’il a un physique qui plaît. non vraiment, ce n’est pas pour moi. J’opte pour quelque chose de plus discret. Et aussi hilarant soit-il, je deviens professeur.
C’est grâce à mon boulot que j’entends parler de ce site de partage de musique. Je décide de m’inscrire par pure curiosité, en pensant que c’était bien quelque chose d’inutile à faire. Mais la curiosité est un vilain défaut. Surtout que si j’étais un véritable passionné de musique, j’adorais également tout ce qui touchait de près ou de loin à l’informatique, je passe donc mon temps à surfer sur le net. Mais ce site, j’en suis rapidement accro. Surtout depuis que j’y ai fait la connaissance d’Arion. C’est simple, dès les premières secondes j’ai su que l’on avait beaucoup de points communs artistiquement parlant. Les jours passent, les semaines passent, et on se connaît de plus en plus. Il nous arrive de passer des nuits entières à nous parler, ou même à nous envoyer nos compositions. Et c’est donc avec la force des choses que l’on finit par entamer une relation. Je ne peux pas dire qui a fait le premier pas, c’est comme si cela s’était fait naturellement. Cette relation était bien plus différente que celle que j’avais vécu par le passé, simplement parce que déjà la distance était présente. Mais aussi parce que j’avais l’impression d’être réellement amoureux, et que l’on était sincèrement amoureux de moi, pour une fois. Parce qu’on s’est bien trop souvent joué de moi ! Mais j’étais convaincu que cette fois-ci était la bonne. Mais si Arion ne semblait pas particulièrement emballé que l’on se rencontre, physiquement parlant, moi j’avais envie de passer cette étape. Pire, c’en était presque devenue vital. C’est pourquoi, un soir d’hiver, je prends ma valise, réserve un trajet en direction de Redwood avant de prendre le strict nécessaire et de rendre les clés au concierge de l’immeuble. Direction une nouvelle vie. Rien ne me retenait à Boston, si ce n’est mes vieux démons, et donc une nouvelle ville pour une nouvelle vie. Mais je ne sais absolument pas ce qui m’attends à Redwood, ni comment cela va évoluer avec Arion, qui sait je pourrais être surpris.
2015
Pour être surpris, je n’ai pas été déçu. Dans le bons sens comme dans le mauvais sens du terme. Arion était mon sauveur, mais aussi celui qui a réveillé les pires démons en moi. Oh, je ne lui en voulais pas. Ma naïveté m’a simplement joué des tours. En étant avec lui, j’ai cru que je pouvais tirer enfin un trait définitif sur mon passé, l’enterrer et qu’il ne ressorte jamais. Tout avait parfaitement commencé, ma surprise avait marché du feu de dieu. Mais si les premières semaines avait été idylliques, tout est tombé comme un château de cartes. Violente déchéance. La trahison, comme un coup de poignard. Première étape de ma descente aux enfers, inconsciemment. Un départ pour San Francisco et tout bascule. Mes démons reviennent, ces démons que j’ai tant cherché à fuir, à ne pas montré à Arion. Mais, peine perdue, revenu amoché de ce voyage, c’est notre couple que j’ai amoché. Tu as commencé à apercevoir ma noirceur, et plus rien ne pourrait l’empêcher de se mettre entre nous. Je devais, en même temps, essayer de te comprendre, toi et ta maladie, toi et ton imprévisibilité. Mais, c’était ce qui me raccrochait à la vie, à la réalité. Et j’avais beau savoir que nous n’aurions pas dû continuer, j’étais indéniablement amoureux de lui. Et je ne pourrais jamais empêcher les sentiments d’interagir dans tout ce tumulte que l’on vivait. On se battait contre nos propres démons, avec nos faibles forces. Il m’avait encore sauver la vie. Dans une ultime tentative de le sauver de mes démons, j’avais essayé de mettre fin à mes jours, mais j’avais échoué. Au contraire, il ne me quittait plus, je pouvais dire que je vivais à ses crochets. Ce qui me déplaisait franchement. Mais notre couple était sauvé. Enfin, je n’aurais pas dû crier victoire trop rapidement. Profitant d’un voyage à Miami, offert pour mon anniversaire, je ne m’imaginais pas que je tomberais nez à nez avec mon bourreau, celui par qui tout a commencé. Pourtant ce fût le coup fatal. Tout est remonté à la surface, comme un tsunami. Ravageant tout sur son passage. Faisant de nouveau imploser mon couple. Arion a découvert la naissance de toute ma violence, de mon être brisé. Je n’ose même pas imaginer ce qu’il a pu ressentir. Nous sommes restés ensemble, mais à quel prix ? À cause de moi il s’enfonce, je ne peux qu’être coupable de tout. Il a commis l’irréparable, pour me protéger. Je ne lui en veux pas, c’est à moi seul que j’en veux, parce que, finalement, il n’a pas eu le choix que de me suivre sur cette pente glissante. Si je ne lui avais jamais adressé la parole sur ce site, alors rien de tout cela ne se serait passé. Il ne serait pas l’homme de ma vie. Et je me serais détruit, seul. Aujourd’hui on est en fuite, on arrive sur un nouveau continent pour refaire notre vie, mais les blessures sont encore ouvertes. Quelles sera les conséquences de tout ça ? Pourrons-nous surpasser ces épreuves et en ressortir encore soudé ?
2016
Une nouvelle vie qui commence après un grand trou noir. En un an il peut s’en passer des choses. Je le savais, maintenant. En un an, un amour que l’on pensait sérieux et surtout durable pouvait disparaître du jour au lendemain. J’étais posé, et j’avais enfin confiance en quelqu’un et tout avait volé en éclat en une demi-journée. Oui, même pas en une journée. J’étais parti donner cours, j’avais laissé Arion qui ne bossait pas, avec un baiser, on avait commencé à se rapprocher après toute la tension qu’il y avait eu entre nous. On ne faisait que s’embrasser, mais c’était déjà beaucoup vu qu’on ne se touchait plus. Mais jamais je n’aurais imaginé qu’en revenant de mon cours, arion avait totalement disparu. Et quand je dis disparu c’est qu’il n’y avait plus rien qui ne lui appartenait dans l’appartement à Melbourne où on logeait. Comme si notre histoire ne valait rien, comme si toutes les épreuves que l’on avait vécues ensemble n’était que des miettes.
J’avais arrêté les cours, je ne trouvais plus la force de sortir de chez moi, de voir du monde. La seule personne qui avait le pouvoir sur ma vie avait disparu, et ne donner aucun signe de vie. J’avais fais toutes les démarches pour le rechercher mais comme c’était un départ volontaire, personne ne levait le petit doigt pour m’aider à retrouver Arion. Une nouvelle fois la vie, en volant en éclat, m’avait montré qu’il ne faut jamais trop s’investir dans le bonheur car la chute n’en est que plus douloureuse.
C’est en septembre de cette année que je change, de nouveau, complètement de vie. Après tout, j’ai toujours bouger avant même de m’habituer à un lieu. Recommencer toute une vie, entouré d’inconnus ne me fait pas peur. Trouvé des cours particuliers de musique ne fût pas difficile, et surtout ça m’a permis de trouver un petit appartement sympathique. Depuis un mois j’enseigne également dans un collège. Je prends de plus en plus plaisir à enseigner ma passion. Reprenant ma vie en main, j’ai décidé que si mon cœur a été piétiné par le seul homme que j’ai aimé et que je crois capable d’aimer, je peux profiter des plaisirs de la chair. Après tout, les regards qui traînent sur ma silhouette dans la rue ne se font pas rares. Je me suis inscrit de nouveau sur des sites de rencontres, juste pour des aventures. Après tout, je me prends au jeu, et j’oublis mon passé. Je veux me détacher de celui-ci, et l’émancipation sexuelle est un bon présage à ça. Mais il ne faut pas que je me fasse prendre à mon propre jeu avec les hommes avec qui je discute.
■ Les Tocs & Manies.Toujours pour en savoir plus parce que nous sommes très curieux. Dis-nous toutes les petites habitudes qui concernent ton personnage. Tu peux en citer autant que tu le souhaites.depuis qu'il a découvert la musique, il ne se passe pas une journée sans qu'il n'en joue, même quand il n'enseigne pas.
の Il déteste la saleté, résultat c'est un maniaque du ménage, la poussière n'est pas la bienvenue chez lui..
の il a un tic dont il a honte, c'est que, lorsqu'il s'énerve, il se met à bégayer, méchamment, il n'a jamais réussi à surpasser cela. C'est pourquoi il fait toujours attention à ne pas s'énerver. Il le cache et n'en parle à personne.
の Il déteste le sport, mais cela ne l'empêche pas d'avoir un corps de rêve. Il aime manger sainement.
の Il ne tient pas l'alcool, et généralement quand il se met à boire c'est pas très raisonnable, et il finit complètement bourré, avant de regretter amèrement le lendemain. Il ne boit plus de raison que lorsqu'il se sent au plus mal.
の il a repris ses session sur le tchat, ils enchainent les conquêtes, voire même plusieurs en même temps sur internet. Tout pour oublier sa vie d'avant.
の Il craint que son passé ne le rattrape, c'est pour ça qu'il n'en parle à personne et qu'il a totalement changé de vie, essayant d'effacer ses traces.
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